Syndrome confusionnel et troubles du comportement alimentaire

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145s

Communication affich6e 116

Syndrome confusionnel et troubles du comportement alimentaire I. BourdeI-Marchasson, J. Jenn, S. Richard-Harston

Inouye et al. (Am J Med 1999 ; 106 : 565-73) consid~rent la survenue d'nne ddnutrition comme un facteur prtcipitant de confusion mentale chez des sujets ~gds hospitalists. Cette hypoth~se a 6t6 testte sur une sdrie de 300 patients admis consdcutivement en service de m6decine interne-gtriatrie. La prise alimentaire est suivie en routine dans ce service (Bourdel-Marchasson I, et al. Clin Nutr 1999 ; 18 : 233-40), et les apports sont dits insuffisant lorsque compris entre 600 et 1 200 kCal/j, et tr~s insuffisants lorsque inftrieurs h 600 kCal/j. Des signes de confusion sont identifits pendant le stjour grace ~tune traduction fran~aise de la CAM (Confusion Assessment Method) (Inouye SK, et al. Ann Intern Med 1990 ; 113 : 941-8). D'autres variables r6putdes assocides aux-syndromes confusionnels et des variables descriptives des patients ont 6t6 recueillies h 1' entrde. Les patients dont le stjour 6tait de moins de 3 jours et ceux ayant requ une alimentation artificielle, ont 6t6 exclus et 272 dossiers sur 300 ont 6t6 retenus : 188F et 84H, d'gge moyen 84,9 ans (+ 6,6). Cent trente patients (47,8 %) 6taient indemnes de tout signe de confusion, 52

(19,1%) ont prtsent6 un syndrome confusionnel complet et les autres patients des signes de confusion. Les apports alimentaires 6taient trbs insuffisants pour 106 patients et insuffisants pour 63. En analyse univaride, il existe une corrtlation trbs significative entre prdsenter des signes de confusion et avoir des apports alimentalres tr~s insuffisants (p < 0,03), et entre prtsenter un syndrome confusionnel complet et avoir des apports alimentaires tr~s insuffisants (p < 0,04). La relation temporelle entre les deux types de trouble n'indique pas le sens de la relation de causalit6. En analyse multivafide, le risque de prtsenter des signes de confusion on un tableau complet reste associ6 5 une prise alimentaire insuffisante ou tr~s insuffisante. La notion d ' u n dtficit cognitif anttrieur et la prise de neuroleptiques sont aussi des facteurs de risque inddpendants de dtvelopper des signes de confusion. En conclusion, une prise alimentaire insuffisante est associte ~ la survenue de signes de confusion. Centre de gOriatrie Henri-Choussat, hOp#at X. Arnozan, 33604 Pessac cedex, France

Communication affich#e 117

Risque mortel de la renutrition P. Blanc, D. Barcat, M. Durand, J. Constans, S. Skopinski, C. Conri

Nous rapportons le cas d'un homme de 72 ans hospitalis6 pour dtnutrition ancienne secondaire 5 une anorexie mentale. Cliniquement, on note un BMI h 14,5, des oed~mes des membres inftrieurs et des ecchymoses multiples. Biologiquement, sont objectivts : une hypoalbumindmie (15 g/L), une lymphopdnie (800/ram3), une calctmie et une phophor6mie normales, une vitamine C indttectable, un sdldnium strique ~t 0,21 gmol/L (n 0,75-,50), un zinc strique h 6,7 gmol/L (n 12-20). Sur I'ECG, le QT est allong6 (455 ms). L'6chocardiographie objective une cardiomyopathie dilatte avee une FE ~ 55 %. Apr~s 2 jours de rthydratation par sdrum physiologique (1 L/j) associde h une vitaminoth6rapie (vitamines C, B, B6) et g une nutrition entdrale (500 mL), le patient prtsente brutalement un tableau d'oed~me aigu du poumon avec une fibrillation auriculaire rapide. L'dvolution se fait vers un choc cardiogtnique fatal en 12 heures malgr6 des mesures de rtanimation mtdicale. Les complications de la renutrition sont essentiellement cardiaques (insuffisance cardiaque congestive aigu~, arythmie, mort

subite). Elles sont imprtvisibles et semblent dtpendre de la stvtrit6 et de l'anciennet6 de la dtnutrition. Plus frtquentes 1ors de la premiere semaine de renutrition, elles sont dues aux dtsordres mttaboliques : hypophosphortmie, hypokalitmie et hypomagntstmie, 6tat hyperosmolaire, surcharge hydrosodde. L'hypophosphortmie ales consdquences les plus graves et peut survenir m~me si la phosphortmie est initialement normale et malgr6 une suppltmentation systtmatique. Ces dtsordres sont regroupds sous le terme de <>(SRI) ou refeeding syndrom (Melchior JC. Ann Med Interne 2000 ; 151 : 635). La bonne connaissance des situations 5 risque de SRI (dtnutrition chronique contre dtnutrition aigu~, dtnutrition d'origine a l c o o l i q u e ) , l ' a p p o r t t r t s r e s t r e i n t de g l u c o s e avec vitaminothtrapie B1 pr6alable, et la suppltmentation en phosphore devraient permettre de pr~venir ce syndrome rare mais dramatique. Service de medecine interne et pathologie vasculaire, hOpital Saint-Andr6, 1, rue ,.I. Burguet, 33075 Bordeaux, France

Rev Mtd Interne 2002 ; 23 Suppl 1