Traitement de l’érythrodermie psoriasique par biothérapie

Traitement de l’érythrodermie psoriasique par biothérapie

Posters Introduction La dermatite atopique (DA) touche à 5 à 10 % des enfants de moins de 11 ans. Un mauvais contrôle de la maladie est fréquent et so...

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Posters Introduction La dermatite atopique (DA) touche à 5 à 10 % des enfants de moins de 11 ans. Un mauvais contrôle de la maladie est fréquent et souvent la conséquence d’une mauvaise adhésion au traitement. Les facteurs de non-adhésion sont multiples et complexes. L’un d’entre eux pourrait être la prescription d’une formulation galénique inadaptée. L’objectif de notre étude était d’évaluer si la prise en compte des préférences du patient/parent dans le choix du traitement topique était faisable et bénéfique sur l’adhésion thérapeutique. Matériel et méthodes Nous avons mené une étude prospective, bicentrique, descriptive, incluant des enfants atteints de DA toutes sévérités confondues. L’enfant choisissait le traitement qu’il préférait parmi 4 préparations de teneur lipidique différente et d’efficacité supposée identique, après avoir réalisé des tests d’application cutanée. Un examen clinique était réalisé à j0, j30 et j90. La faisabilité, l’acceptabilité du patient, l’autonomie de l’enfant et l’adhérence déclarée étaient mesurées à l’aide de questionnaires. Résultats Vingt-deux patients ont été inclus : 10 filles et 12 garc ¸ons (âge moyen : 8,2 ans [3—15]) et suivis durant une période de 105 jours [84—133], dans un cabinet libéral (n = 6) et au CHU de Nantes (n = 16). Le traitement choisi était préféré au précédent dans respectivement 86 et 95 % des cas à j30 et j90. L’adhérence déclarée était bonne dans 73 % des cas à j30 et 85 % des cas à j90. Le SCORAD était abaissé de 46 % à j30 et de 60 % à j90. L’autonomie du patient, définie comme sa capacité à appliquer seul le traitement, était de 43 % à j0, 72 % à j30, et 70 % à j90. Discussion Notre étude pilote constitue, à notre connaissance, la première évaluant la faisabilité du choix d’une formulation galénique par l’enfant/le parent dans la DA. En dépit d’un faible effectif de patient, de l’absence de groupe témoin, et d’une évaluation principalement qualitative, elle permet de montrer que la prise en compte de la préférence de formulation galénique du patient pour son traitement est faisable et acceptable. Cette intervention pourrait être un moyen d’optimiser l’adhésion thérapeutique et le contrôle de la maladie, d’augmenter la satisfaction des parents/patients vis-à-vis des soins et d’autonomiser l’enfant dans son traitement. La mesure de l’impact de cette intervention ne pourra se faire qu’au sein d’une étude randomisée et contrôlée. Conclusion Nous proposons que les soignants intègrent la préférence des patients pour la formulation galénique de leur traitement, en vue d’améliorer leur adhésion thérapeutique. Mots clés Dermatite atopique ; Dermocorticoïdes ; Éducation thérapeutique ; Galénique ; Préférences du patient Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.457 P183

Quel est l’intérêt d’utiliser un score d’auto-évaluation dans la dermatite atopique en pratique courante ?夽 S. Barbarot ∗ , H. Aubert , J.-F. Stalder Clinique dermatologique, CHU Hôtel-Dieu, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Si l’utilité des scores d’auto-évaluation à destination des patients est aujourd’hui établie en recherche clinique dans le domaine des maladies chroniques, l’utilité de ces outils dans la vie réelle ne l’est pas. Le PO-SCORAD est un score d’auto-évaluation de la gravité utilisé dans la dermatite atopique (DA). Nos hypothèses étaient que l’utilisation d’un auto-score dans la DA : (1) permet d’apprécier plus précisément la gravité de la maladie sur le long terme par rapport à une évaluation classique par le médecin

S305 à chaque consultation ; (2) permet aux patients/parents de mieux gérer leur maladie/celle de son enfant en anticipant la survenue des poussées. Les objectifs étaient de : (1) comparer la gravité de la maladie entre 2 visites évaluée par le patient avec celle évaluée par le médecin ; (2) évaluer dans quelle mesure l’auto-évaluation permet de prédire la survenue des poussées. Matériel et méthodes Nous avons utilisé les données d’un essai randomisé de 12 semaines (n = 335, âge moyen : 4,08 ans [2,0—6,9]) comprenant 3 bras évaluant l’efficacité d’un émollient dans la prévention des récidives de DA versus émollient de référence versus véhicule : (1) nous avons comparé la gravité de la maladie évaluée par l’aire sous la courbe du PO-SCORAD (recueilli 2 fois par semaine par le patient pendant 8 semaines) avec celle du SCORAD évalué par le médecin à la visite initiale et à 8 semaines ; (2) nous avons comparé le PO-SCORAD moyen des patients évalué 7 jours avant une poussée avec celui des patients n’ayant pas eu de poussée. Résultats En dépit de la forte corrélation entre la PO-SCORAD et SCORAD (r = 0,874), la gravité de la maladie évaluée par l’aire sous la courbe du PO-SCORAD évalué par le patient 2 fois par semaine sur une période de 8 semaines était significativement plus élevée que l’aire sous la courbe calculée par le SCORAD évalué à la visite initiale et la visite à 8 semaines (r = 0,537 ; p = 0002). D’autre part, le POSCORAD moyen chez les patients qui avaient eu une poussée dans les 7 jours suivants était plus élevé par rapport à ceux qui n’avaient pas eu de poussée (13,85 [11,05] vs. 7,13 [7,27] (OR [IC95 %] 1,07 [1,05 ; 1,08] [p < 0,0001]). Discussion Nous montrons que le recueil régulier (2 fois par semaine) du PO-SCORAD par le patient permet d’évaluer plus précisément la gravité de la maladie par rapport à une évaluation conventionnelle par le médecin à chaque visite. En outre, nos résultats suggèrent que l’auto-évaluation peut aider les patients à anticiper une poussée une semaine avant son apparition et à renforcer les mesures thérapeutiques afin d’empêcher sa survenue. Conclusion Nos résultats fournissent des données nouvelles sur l’intérêt des scores d’auto-évaluation au cours de la DA dans la vie réelle. Mots clés Dermatite atopique ; PO-SCORAD ; Auto-évaluation Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.458 P184

Traitement de l’érythrodermie psoriasique par biothérapie夽 H. Sahel ∗ , F. Otsmane , B. Bouadjar Dermatologie, CHU de Bab-El-Oued, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Introduction Les traitements biologiques n’ont pas l’AMM dans l’érythrodermie psoriasique (EP). Nous rapportons l’efficacité de l’étanercept et de l’infliximab chez deux patients avec une EP. Observation Cas 1 : un patient âgé de 30 ans présente un psoriasis vulgaire depuis 17 ans. Divers traitements avaient été prescrits sans amélioration. Depuis deux mois, il développait une EP (PASI : 32,8) avec une arthrite des deux chevilles. Un bilan préthérapeutique était normal. À la 12e semaine du traitement par étanercept 50 mg × 2/semaine, on constatait une amélioration clinique de l’EP avec diminution significative du score PASI (PASI : 7). Cas 2 : un patient âgé de 45 ans, aux antécédents de colite ulcéreuse, de purpura thrombopénique idiopathique et de cholangite sclérosante primitive présentait un psoriasis vulgaire depuis l’âge de 26 ans. Divers traitements avaient été prescrits sans amélioration. Depuis quatre mois, il développait une EP (PASI : 37) avec une arthrite des deux genoux. L’indication de l’infliximab à la dose de 5 mg/kg

S306 était posée. Le bilan préthérapeutique était normal en dehors d’une thrombopénie (109 000/mm3 ). À la 3e perfusion d’infliximab, une amélioration significative de l’EP (PASI : 4,8) était notée, avec une rémission de l’arthrite. Chez les deux patients, un bilan biologique standard (hématologique, biochimique et urinaire) était effectué toutes les 4 semaines. Nous n’avons noté aucun effet secondaire au cours du traitement, en particulier pas de réaction au site d’injection, ni d’infection respiratoire sévère ou des anomalies biologiques liées à la prise du traitement. Actuellement, les deux patients sont toujours sous traitement. Discussion L’EP est une forme clinique grave et invalidante du psoriasis. Son traitement est difficile et souvent insuffisant ; de plus, il n’est pas encore codifié. L’étanercept et l’infliximab sont indiqués pour le traitement du rhumatisme psoriasique et du psoriasis en plaques modérées à sévères, mais pas pour l’EP. Des auteurs ont rapporté l’efficacité de l’étanercept chez dix patients atteints d’EP. Ce traitement a permis une réponse clinique rapide et significative associée à une bonne tolérance (1). L’infliximab est le traitement biologique le plus fréquemment utilisé dans le traitement de l’EP, avec un total de 53 cas rapportés (2). Comme l’inflammation cutanée est la caractéristique prédominante de l’EP, la libération systémique et rapide du TNF-␣ a été incriminée comme étant responsable de l’apparition et de la gravité de l’EP. Par conséquent, l’administration des anti-TNF-␣ permettant une neutralisation rapide de cette cytokine pourrait expliquer leur effet significatif et rapide chez nos deux patients. Conclusion La rapidité du blanchiment de l’EP et la bonne tolérance de l’étanercept et de l’infliximab chez nos deux patients suggèrent leur rôle dans la prise en charge des EP résistant aux traitements classiques. Ces résultats doivent, néanmoins, être confirmés par d’autres d’études. Mots clés Biothérapie ; Érythrodermie ; Psoriasis Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004.

JDP 2016 intéressés aux traitements employés pour traiter ces RP et leur efficacité. Résultats Neuf enfants (12,3 %) ont développé une RP sur 73 enfants traités par biothérapie. Sept étaient traités pour une maladie de Crohn, un pour une rectocolite hémorragique et un pour un rhumatisme psoriasique. Le délai moyen entre l’introduction de l’anti-TNF␣ et l’apparition des symptômes était de 10,3 mois, alors que la maladie initiale était bien contrôlée pour 6 enfants. Il y a eu 2 réactions psoriasiformes et 7 eczématiformes. Une atopie était retrouvée dans les antécédents personnels de 6 patients. Les dermocorticoïdes permettaient la résolution de l’éruption dans 6 cas. Le méthotrexate à faible dose était introduit chez une patiente en raison d’un prurigo. Dans un autre cas, la biothérapie était arrêtée sur décision parentale, en raison de la RP. La dernière patiente n’était pas compliante au traitement local. Discussion L’apparition de la RP lors de la phase d’entretien du traitement par anti-TNF␣, alors que la maladie initiale est contrôlée, est une donnée connue dans la littérature. L’antécédent d’atopie comme facteur de risque de RP eczématiforme a également été mis en évidence. Notre étude confirme l’existence de 2 formes cliniques de RP : psoriasiforme et eczématiforme. En effet, les données expérimentales montrent une élévation des interleukines 1 et 17 dans le sang et la peau des patients atteints de RP psoriasiformes. L’eczéma emprunte théoriquement la voie Th2, surtout chez l’atopique. Cette différence physiopathologique pourrait expliquer les formes cliniques différentes. Conclusion Notre étude permet de rendre compte de la fréquence de RP sous biothérapie en population pédiatrique. Le dermatologue a un rôle à jouer dans la prise en charge pluridisciplinaire des patients atteints d’effets cutanés paradoxaux. Mots clés Anti-TNF␣ ; Réactions paradoxales Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2016.10.004. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.460

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.09.459 P186 P185

Réactions cutanées paradoxales sous anti-TNF␣ en population pédiatrique : étude rétrospective au CHU d’Amiens夽

Myofibrome solitaire cervicofacial de découverte anténatale et de régression spontanée夽

M. Terrom 1,∗ , A. Dadban 1 , A. Vanrenterghem 2 , D.-D. Djeddi 2 , C. Lok 1 , G. Chaby 1 1 Dermatologie 2 Pédiatrie, CHU d’Amiens, France ∗ Auteur correspondant.

F. Huet 1,∗ , P. Plantin 2 , C. Le Rouzic 3 , L. Carausu 4 , L. Misery 1 , C. Abasq-Thomas 1 1 Service de dermatologie, CHRU Morvan, Brest, France 2 Service de dermatologie, centre hospitalier Quimper 3 Service de chirurgie viscéral pédiatrique 4 Service de Pédiatrie, CHRU Morvan, Brest, France ∗ Auteur correspondant.

Introduction Les antitumor necrosis factor (TNF) ␣ ont révolutionné la prise en charge des maladies inflammatoires chroniques. Leur prescription à grande échelle a permis de décrire une nouvelle classe d’effets indésirables, dits paradoxaux. Peu de données sont disponibles en population pédiatrique concernant la survenue de réactions cutanées paradoxales (RP) sous biothérapie. Notre étude s’intéressait aux cas de RP survenues parmi la cohorte d’enfants sous anti-TNF␣ suivis au CHU d’Amiens. Matériel et méthodes Nous avons étudié de manière rétrospective les motifs de consultation en dermatologie des enfants traités par anti-TNF␣ de 2010 à 2015. Nous avons inclus les enfants ayant développé une réaction psoriasiforme et eczématiforme depuis l’introduction du biomédicament. Nous avons étudié pour chaque cas les caractéristiques de l’éruption, le délai de l’apparition de celle-ci par rapport à l’introduction de l’anti-TNF␣, l’efficacité de celui-ci sur la maladie initiale. Nous avons recherché les antécédents de psoriasis et d’atopie. Nous nous sommes

Introduction La myofibromatose infantile (MI) est une prolifération fibroblastique et/ou myofibroblastique. Cette tumeur rare apparaît dès la naissance ou lors des premières années de vie. Nous rapportons le cas d’un myofibrome solitaire (MS) cervicofacial de découverte anténatale et de régression spontanée. Observation Un nouveau-né présentait une volumineuse tuméfaction congénitale temporale gauche de 3,5 sur 4,5 cm, ferme, indolore et mobile (Fig. 1). Cette lésion avait été observée au cours de l’échographie du 3e trimestre et un lymphangiome avait été suspecté. L’IRM à 3 jours de vie montrait une masse tumorale homogène richement vascularisée avec prise de contraste massive (Fig. 2). L’examen histologique d’un prélèvement biopsique trouvait une prolifération de petites cellules fusiformes d’architecture hémangiopéricytaire. En périphérie, un immunomarquage diffus pour l’actine muscle lisse était mis en évidence. Le diagnostic de myofibrome infantile était retenu. L’imagerie thoraco-abdominale ne trouvait pas d’atteinte viscérale. Devant l’absence de retentisse-