Troubles du comportement alimentaire chez les schizophrènes

Troubles du comportement alimentaire chez les schizophrènes

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 434–441 436 P444 Troubles du comportement alimentaire chez les schizophrènes Dr Y. Kort a,∗ ,...

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SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 434–441

436 P444

Troubles du comportement alimentaire chez les schizophrènes Dr Y. Kort a,∗ , Dr A. Ben Slimen a , M. Ben Fredj a , Pr W. Melki b , Pr N. Khammassi a a Service de médecine interne, hôpital Razi, Mannouba, Tunisie b Service de psychiatrie, hôpital Razi, Mannouba, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : y [email protected] (Y. Kort) Introduction La prévalence des troubles du comportement alimentaire n’ont été que rarement étudiés chez les schizophrènes. Elles peuvent cependant être responsables d’une surmorbidité non négligeable. Matériels et méthodes L’objectif de notre étude était d’évaluer la prévalence des troubles du comportement alimentaire chez 51 schizophrènes hospitalisés dans un service de psychiatrie et d’en déterminer les conséquences. Résultats Il s’agissait de 32 hommes et 19 femmes avec un sex-ratio de 1,7. L’âge moyen de nos patients était de 38,8 ans avec des extrêmes de 19 et 59 ans. Les troubles du comportement alimentaire retrouvés étaient une anorexie dans 27 % des cas, une hyperphagie dans 16 % des cas, un PICA dans 18 % des cas et une potomanie chez 5 patients. La fréquence de l’anorexie était un peu plus élevé dans la forme désorganisée avec une fréquence de 66,7 % vs. 31,6 % dans la forme indifférenciée, 31,3 % dans la forme paranoïde et 7,7 % dans la forme shizoaffective. La potomanie était plus fréquente dans la forme schizoaffective sans que la différence ne soit significative. Dans notre étude, seul le PICA était associé à une anomalie de l’IMC (p = 0,011). Les anorexiques étaient cependant plus fréquemment maigres que les non-anorexiques (21,4 % vs. 2,7 %) sans que la différence ne soit significative. Discussion et conclusions Il existe un lien étroit entre anorexie mentale, boulimie nerveuse et schizophrénie. L’anorexie mentale et la boulimie nerveuse précéderaient de quelques années la schizophrénie ce qui suggère qu’elles puissent être un mode d’entrée dans la schizophrénie. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.716 P445

Les cardiomyopathies dilatées d’origine métabolique, il faut y penser

Dr G. Chalhoub , Dr L. Duschenne , Dr N. Laguerre ∗ Hôpital de Mercy, CHR de Metz-Thionville, Ars-Laquenexy, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Laguerre) Introduction Les causes de cardiomyopathie dilatée sont inconnues, probablement multifactorielles. Nous avons recherché les caractéristiques clinicobiologiques des patients atteints de cardiomyopathie dilatée aiguë (CMDA) parmi une série de 20 patients admis dans notre unité de médecine interne de 2010 à 2016 via le service des urgences ou pour bilan étiologique via le service de cardiologie. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective basé sur l’analyse des dossiers de 20 patients ayant une CMDA. Onze hommes et 9 femmes, d’âge moyen 62,4 ans. Le tableau initial chez tous les patients était révélé par une décompensation cardiaque aiguë. Le bilan étiologique retrouvait une amylose chez 7 patients, 3 cas de laminopathie génétique, 2 dysthyroïdie sévère dont une atteinte de périartérite noueuse concomitante, 2 cas de déficit en sélénium, 1 carence en vitamine C, 3 béribéri alcoolique, 2 myopéricardite virale et 1 syndrome hyperéosinophilique primaire. Les 2 cas de déficit en sélénium étaient compliqués d’un TakoTsubo réversible. Outre, le bilan biologique étendu, tous les patients ayant eu une échographie cardiaque ± une IRM cardiaque. Résultats Sous traitement conventionnel d’insuffisance cardiaque et traitement spécifique étiologie, l’évolution était favorable chez les patients carencés et les dysthyroïdies, allant jusqu’à la réversibilité des données échographiques. On notait un pronostic très défavorable dans l’amylose cardiaque avec un décès de 4 cas/7 et 1 décès d’une CMDA d’origine éthylique. Conclusion Notre étude est concordante avec la littérature concernant la réversibilité de CMDA carentielle. Une attention particulière doit être apportée aux CMDA curables avec un dosage systématique vitaminique, de carnitine et

de sélénium notamment chez les patients atteints de syndrome de malabsorption et en cas d’alimentation parentérale prolongée. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.717 P446

Impact de l’insulinorésistance sur la force musculaire de la femme obèse

Dr S. Zahi ∗ , Dr L. Mahir , Dr Y. Moigny , Pr F. Lmidmani , Pr A. El Fatimi Service de médecine physique et de réadaptation fonctionnelle, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Zahi) Introduction L’obésité est un réel problème de santé publique qui peut induire à elle seule ou du fait de ses comorbidités associées des incapacités voire un handicap. La principale complication métabolique de l’obésité est le diabète de type 2, caractérisé par un état d’insulinorésistance. Les études révèlent d’une part que cette population présente un déficit de force musculaire par rapport à une population non diabétique et d’autre part que l’importance de ce déficit est associée à un index d’insulinorésistance (HOMA) élevé. Il serait ainsi intéressant d’étudier l’association entre insulinorésistance et force musculaire dans cette population, ce qui a été suggéré simplement par estimation théorique jusqu’ici. L’objectif de l’étude est donc d’évaluer l’impact de l’insulinorésistance sur la force musculaire périphérique évaluée en isocinétisme chez la femme obèse non diabétique non ménopausée par le biais d’une étude transversale unicentrique. Matériel et méthodes La composition corporelle par DEXA, la force musculaire d’extension de genou en isocinétisme, la force de préhension par handgrip et l’index d’insulinorésistance HOMA par bilan sanguin ont été évalués chez 23 femmes obèses non diabétiques âgées de 21 à 49 ans. Résultats Une faible corrélation négative entre HOMA et force musculaire concentrique du quadriceps à 608/s a été retrouvée de fac¸on significative (r = −0,46, p = 0,026). Discussion/conclusion Le déficit de force musculaire du quadriceps est associé à un index d’insulinorésistance élevé chez la femme obèse non diabétique non ménopausée. À l’avenir, il serait intéressant de confirmer ces résultats sur un échantillon plus important. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.718 P447

Utilisation du liraglutide 3 mg dans l’obésité hypothalamique secondaire au craniopharyngiome après échec de chirurgie bariatrique : à propos d’un cas Dr M. Bretault a,∗ , Dr R. Zaharia a , Dr M. Zaarour a , Dr M. Barigou a , Dr C. Barsamian b , Dr C. Carette b , Pr J.L. Bouillot c , Pr S. Czernichow b , Pr M.L. Raffin-Sanson a a Hôpital Ambroise-Paré, service endocrinologie diabétologie nutrition, Boulogne-Billancourt, France b Hôpital européen Georges-Pompidou, service nutrition, Paris, France c Hôpital Ambroise-Paré, service chirurgie digestive, Boulogne-Billancourt, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Bretault) Introduction L’obésité hypothalamique secondaire au craniopharyngiome est une pathologie grave. La place de la restriction calorique est limitée. Seules quelques observations de chirurgie bariatrique ont été publiées, avec une efficacité précoce, mais peu de données sur le long terme [1]. Les analogues du GLP-1, de par leurs effets gastriques et centraux, pourraient être une option thérapeutique. Observation Nous rapportons le cas d’un jeune homme opéré d’un craniopharyngiome à l’âge de 9 ans. Une prise de 30 kg dans l’année suivante a été