VIH et travail, le point en 2004 sur le ressenti et le vécu au travail des salariés infectés, et le point de vue des médecins du travail

VIH et travail, le point en 2004 sur le ressenti et le vécu au travail des salariés infectés, et le point de vue des médecins du travail

Conclusion Les résultats de notre étude permettent de relever la nature des contraintes rencontrées par les jeunes travailleurs « apprentis », de les ...

71KB Sizes 1 Downloads 183 Views

Conclusion Les résultats de notre étude permettent de relever la nature des contraintes rencontrées par les jeunes travailleurs « apprentis », de les quantifier et de montrer le retentissement tant physique que mental à travers les indicateurs de santé.

VIH et travail, le point en 2004 sur le ressenti et le vécu au travail des salariés infectés, et le point de vue des médecins du travail C. CAYROUSE, C. DALM1, P. BROCHARD2, S. LAWSON-AYAYI2 1. MIRTMO 2. CHU Bordeaux.

Objectif L’objectif de cette enquête est de faire le point en 2004, par l’intermédiaire d’une étude descriptive et analytique, sur la situation en milieu de travail des patients atteints par le VIH/SIDA et de faire un comparatif entre le ressenti au travail par les salariés infectés et le point de vue sur leur vécu de leur médecin du travail ; mais aussi de fournir un cadre de réponses à partir duquel les médecins, du travail Arch Mal Prof Env 2006

Méthode Trois questionnaires dont 2 quasiment identiques ont été utilisés. Pour les mettre en place nous avons pris contact avec des associations et le groupe de suivi de la cohorte VIH-Aquitaine. Le 1er adressé aux médecins du travail d’Aquitaine et des Charentes pour savoir s’ils avaient des salariés VIH dans leur population surveillée, puis le 2e analysant le ressenti au travail de ces salariés selon le médecin du travail. L’envoi et le retour se sont faits sous forme papier par l’intermédiaire des médecins inspecteurs. Le 3e questionnaire quasiment identique au 2e, était directement remis aux patients en salle d’attente des services de maladies infectieuses du CHU de Bordeaux. L’analyse s’est faite par le logiciel Épi-info. Résultats Sur les 500 médecins du travail contactés, 371 ont répondu au 1er questionnaire, dont 147 suivent 227 salariés infectés par le VIH. Il s’agit d’un salarié suivi par un médecin du travail d’un service interentreprises en CDI temps plein, non reconnu travailleur handicapé et vivant plutôt bien son activité professionnelle selon son médecin du travail qui a eu connaissance du diagnostic par le salarié lui-même en visite périodique. Les problèmes d’aptitude ont entraîné : des aménagements de poste, d’horaire, des mutations voire des licenciements. Les problèmes spécifiques sont dus à la fréquences des arrêts de travail, la pénibilité, les changements de poste. Il nous reste à analyser les questionnaires salariés et les comparer au 2e questionnaire des médecins du travail. Conclusion Cette enquête a permis de décloisonner des réflexions isolées, pour que l’on s’aperçoive que l’intégration et la réintégration des personnes séropositives est possible autant qu’elle est souhaitée par eux-mêmes, et que de dévoiler au médecin du travail sa pathologie peut ne pas être un problème. 345

ER

et soignants, pourraient se référer pour tenir le même discours et permettre une meilleure insertion ou réinsertion professionnelle de ces patients. En effet les progrès observés ces dernières années en matière de thérapeutique font percevoir le SIDA comme une maladie chronique et devant cette évolution se pose la question de l’insertion professionnelle des personnes atteintes qui n’est pas toujours sans difficulté.

JEUDI 1

3,8 % des métiers recensés. La majorité des apprentis empruntent les transports en commun (83 %). La distance journalière parcourue est en moyenne de 18 km ; 17 % des sujets travaillent 40 heures/ semaine. Le reste réalise des horaires de travail inférieurs à 40 heures. 2 % n’ont pas de pauses régulières. Le travail sur machines dangereuses est rapporté dans 6 % des cas. La manutention est perçue comme gênante chez 2 % des sujets interrogés. L’exposition à des produits chimiques est retrouvée chez 11,3 % de la population étudiée. Les EPI (équipements de protection individuelle) sont retrouvés dans 17 % des apprentis. Ils se répartissent en : gants (1,9 %), chaussures de sécurité (1,9 %), tenue de travail (7,5 %) et tablier (9,4 %). Les accidents de travail concernent 11,3 % des apprentis sur les lieux d’apprentissage, plus rarement sur le trajet. Parmi les indicateurs de santé investigués les troubles du sommeil sont retrouvés dans 54,7 % des cas. Les plaintes de fatigue permanente sont retrouvées chez 13,2 % des sujets. Les plaintes douloureuses portent essentiellement sur le rachis (66 %). Les apprentis sont très majoritairement satisfaits de la filière choisie (90,6 %) et de la qualité de la formation (77,4 %).

JUIN

Indicateurs de Santé au Travail