034 Chirurgie de la cataracte dans les uvéites de l’enfant

034 Chirurgie de la cataracte dans les uvéites de l’enfant

COMMUNICATIONS ORALES UVÉITES – VOIES LACRYMALES 034 036 Chirurgie de la cataracte dans les uvéites de l’enfant. Cataract surgery in pediatric uveit...

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COMMUNICATIONS ORALES UVÉITES – VOIES LACRYMALES 034

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Chirurgie de la cataracte dans les uvéites de l’enfant. Cataract surgery in pediatric uveitis. MASSE H*, DUREAU P, AUDREN F, TERRADA C, BODAGHI B, CAPUTO G (Paris)

Diagnostic et traitement des uvéites antérieures à cytomégalovirus chez les patients immunocompétents. Diagnosis and treatment of cytomegalovirus-associated uveitis in immunocompetent patients. TOUITOU V*, TERRADA C, ROZENBERG F (Paris), DE SCHRYVER I (Ghent, Belgique), CASSOUX N, LEHOANG P, BODAGHI B (Paris)

Introduction : Les uvéites de l’enfant, dont l’arthrite juvénile idiopathique représente la principale étiologie, sont pourvoyeuses de cataractes, favorisées par une corticothérapie prolongée. Les modalités chirurgicales sont discutées et les décisions souvent prises au cas par cas. Notre étude a pour but de préciser les indications chirurgicales, la technique opératoire et le pronostic fonctionnel de ces yeux à risque d’amblyopie. Objectifs et Méthodes : Nous avons étudié rétrospectivement une série de 11 yeux de 9 enfants opérés de cataracte sur uvéite entre 2005 et 2007. Pour chaque enfant, nous avons noté l’étiologie, l’acuité visuelle et les données de l’examen biomicroscopique pré-opératoires, la technique chirurgicale utilisée, le traitement péri-opératoire et les résultats anatomiques et fonctionnels post-opératoires. Observation : La moyenne d’âge des enfants opérés était de 6 ans (6 mois — 9 ans). L’arthrite juvénile idiopathique représentait la principale étiologie. L’acuité visuelle pré-opératoire était inférieure à 1/10 e dans tous les cas. L’examen biomicroscopique retrouvait une cataracte blanche avec secclusion pupillaire dans tous les cas, une kératopathie en bandelette dans 3 cas, et l’absence d’hypertonie oculaire associée. La technique chirurgicale consistait, après mise en place de rétracteurs iriens, à réaliser un capsulorhexis antérieur puis une phakoaspiration bimanuelle. Un capsulorhexis postérieur avec implantation dans le sac a été réalisé dans 8 cas. Une corticothérapie systémique péri-opératoire était associée à une corticothérapie locale intensive. L’acuité visuelle après 6 mois de suivi était > 5/10e dans 8 cas et < 1/10e dans 3 cas. Discussion : La phakoaspiration bimanuelle est une technique chirurgicale efficace dans les cataractes sur uvéites de l’enfant. L’implantation dans le sac améliore le pronostic fonctionnel mais impose un contrôle péri-opératoire optimal de l’inflammation, faisant appel à une corticothérapie locale et systémique, éventuellement associée à un traitement immunosuppresseur. Conclusion : La chirurgie de la cataracte sur uvéite de l’enfant ne doit être proposée que sous couvert d’un traitement anti-inflammatoire optimal. Le contrôle pré-opératoire de l’inflammation autorise l’implantation dans le sac, garante d’un meilleur pronostic fonctionnel.

Objectif : Les uvéites antérieures aiguës à cytomégalovirus constituent une entité récemment identifiée au sein des uvéites virales. L’objectif de cette étude était de mettre en évidence les éléments permettant le diagnostic de cette infection chez les patients immunocompétents et de déterminer la stratégie thérapeutique optimale pour leur prise en charge. Objectifs et Méthodes : Les dossiers des patients pris en charge entre 2002 et 2007 pour une uvéite antérieure unilatérale due au cytomégalovirus, sans rétinite associée ont été rétrospectivement analysés. Une ponction de chambre antérieure a été réalisée à visée virologique. Résultats : Dix patients immunocompétents (8 hommes/2 femmes), âge moyen 45,3 ans (34-60 ans), ont été inclus dans l’étude. Le suivi moyen était de 39 mois. Une uvéite antérieure unilatérale hypertensive non synéchiante a été observée chez tous les patients. Un syndrome de Posner-Schlossman a été évoqué dans 5 cas (50 %). Une atrophie de l’iris était observée dans 30 % des cas. La PCR était positive pour le cytomégalovirus dans l’humeur aqueuse dans tous les cas. Les patients ont été traités par ganciclovir par voie systémique. Huit patients (80 %) ont eu des récidives lors de la décroissance ou de l’arrêt du traitement antiviral. Quatre patients ont présenté des altérations du champ visuel en relation avec les hypertonies itératives. Un patient a nécessité une chirurgie filtrante en raison d’une hypertonie réfractaire autonomisée avec altération du champ visuel en dépit du contrôle de l’inflammation oculaire par le traitement antiviral. Discussion : Les uvéites à cytomégalovirus sont de diagnostic tardif mais répondent favorablement à un traitement spécifique. Les rechutes sont fréquentes à l’arrêt du traitement d’attaque. Conclusion : Les uvéites antérieures récidivantes hypertensives chez les patients immunocompétents doivent faire évoquer une infection par le cytomégalovirus. La répétition des hypertonies oculaires peut être à l’origine d’une altération du champ visuel, posant la question d’un traitement d’entretien en cas de rechutes fréquentes ou de crises subintrantes.

035 Diagnostic étiologique des uvéites après traumatisme oculaire. Etiological diagnosis in uveitis with history of ocular injury. AKNIN C*, GUEUDRY J, TERRADA C, DUCOS G, BODAGHI B, LEHOANG P (Paris) But : Le diagnostic étiologique des uvéites survenant après un traumatisme oculaire est un défi afin de définir au mieux les stratégies thérapeutiques. Matériels et Méthodes : Les dossiers des patients, examinés entre novembre 2006 et novembre 2007 pour uvéite chronique uni ou bilatérale survenue après un traumatisme chirurgical ou accidentel d’un des deux yeux, ont été revus. La démarche diagnostique, le délai entre le traumatisme oculaire et le début des signes inflammatoires de l’autre œil, la présentation clinique de l’uvéite, ainsi que les traitements spécifiques éventuellement reçus avant notre prise en charge ont été relevés. Résultats : Cette étude rétrospective porte sur 11 patients (9 hommes et 2 femmes). Leur âge moyen était de 49,2 ans (de 30 à 71 ans) au moment de l’apparition des signes inflammatoires. 6 patients présentaient une histoire de traumatisme perforant oculaire, 4 avaient des antécédents de chirurgie oculaire. Le dernier avait bénéficié d’une irradiation oculaire pour mélanome choroïdien. Le délai moyen de survenue de l’ophtalmie sympathique était de 48 mois (entre 1 et 288 mois) après le traumatisme oculaire. La présentation clinique était celle d’une uvéite antérieure isolée dans un peu moins de la moitié des cas (5 cas sur 11) et une panuvéite dans les 6 autres cas. Le bilan étiologique exhaustif réalisé, est resté négatif dans plus de 80 % des cas. Pour deux patients, le diagnostic de sarcoïdose présumée a été retenu. Ils ont été traités comme une ophtalmie sympathique quel que soit le site anatomique de l’atteinte inflammatoire. Discussion : Si l’ophtalmie sympathique est classiquement décrite comme une pan uvéite, la présentation clinique était dans notre série, dans près de 50 % celle d’une atteinte isolée du segment antérieur. Conclusion : Une ophtalmie sympathique doit être suspectée devant tout antécédent traumatique oculaire même en cas d’atteinte isolée du segment antérieur car elle conditionne l’agressivité thérapeutique. Un bilan étiologique exhaustif doit être réalisé afin d’éliminer une sarcoïdose.

037 Étude prospective portant sur 68 cas d’uvéites antérieures prises en charge dans un service d’ophtalmologie hospitalo-universitaire. Prospective study over 68 cases of anterior uveitis received in a department of ophthalmology of a teaching hospital. NGUYEN AM*, KODJIKIAN L, SEVE P, BROUSSOLLE C, GRANGE JD (Lyon) Introduction : Parmi toutes les formes anatomiques d’uvéites, l’uvéite antérieure est la présentation clinique la plus fréquente (jusqu’à 40 % des cas). Elle représente en France 12 nouveaux cas par an pour 100 000 habitants. Objectifs et Méthodes : Notre étude a porté sur tous les cas d’uvéites antérieures prises en charge dans le service d’ophtalmologie entre 2002 et 2007. Étaient exclues les uvéites chez les patients immunodéprimés et les réactions inflammatoires post opératoires. Les patients étaient suivis, lorsque cela était nécessaire, en collaboration avec le service de médecine interne. Résultats : Notre étude a porté sur 68 patients. La moyenne d’âge était de 47,7 ans (± 4,6). Les uvéites antérieures entrant dans le cadre d’une spondylarthropathie étaient les plus fréquentes (29,4 %). Les uvéites antérieures liées à un Herpes Virus représentaient 22 % des cas. On retrouvait également de nombreuses autres étiologies aussi bien infectieuses (tuberculose, leptospirose…) qu’inflammatoires (sarcoïdose, arthrite juvénile idiopathique, maladie de Behçet…). Enfin, les uvéites antérieures dites idiopathiques représentaient 23,5 % des cas. Discussion : Les étiologies des uvéites sont nombreuses et diverses. On distingue cependant 3 grandes étiologies, remarquables pour les uvéites antérieures qui sont les spondylarthropathies, les Herpes Virus et les uvéites dites idiopathiques. Ces 3 cadres étiologiques représentent 3/4 des uvéites antérieures. Les données de l’examen clinique et l’apport d’une consultation par un médecin interniste sont indispensables pour guider le bilan. Conclusion : Le diagnostic des uvéites antérieures reste difficile du fait du grand nombre d’étiologies. Si pour les entités telles que l’infection herpétique, le diagnostic reste essentiellement ophtalmologique, le rôle du médecin interniste est primordial

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114 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie

J. Fr. Ophtalmol.