564 Endophtalmie mycosique de forme pseudotumorale : à propos d’un cas

564 Endophtalmie mycosique de forme pseudotumorale : à propos d’un cas

Infections Cladosporium bilateral endogenous endophthalmitis: a case report. GENDRON G* (Le Kremlin-Bicêtre), YERA H (Paris), ESCAUT L, COUZIGOU C (V...

184KB Sizes 2 Downloads 38 Views

Infections

Cladosporium bilateral endogenous endophthalmitis: a case report. GENDRON G* (Le Kremlin-Bicêtre), YERA H (Paris), ESCAUT L, COUZIGOU C (Villejuif), AILEM N (Le Kremlin Bicêtre), DE MONCHY I (Le Kremlin-Bicêtre), SAMUEL D, ROQUE AFONSO AM (Villejuif), LABETOULLE M, OFFRET H (Le Kremlin-Bicêtre)

Introduction : Nous rapportons un cas d’endophtalmie endogène bilatérale fungique à Cladosporium chez une jeune femme ayant souffert d’une défaillance multi-viscérale sévère à la suite d’une hépatite herpétique. Matériels et Méthodes : Cas Clinique. En plus d’un examen clinique complet et répété, la patiente bénéficia de multiples prélèvements oculaires et systémiques. Des rétinophotographies, ainsi que des tomographies en cohérence optique illustrent également cette observation. Observation : Une femme de 22 ans était adressée pour bilan d’une baisse d’acuité visuelle bilatérale sévère constatée au sortir d’un coma prolongé dans les suites d’une hépatite fulminante à herpès simplex de type 2 (HSV2), compliquée d’encéphalopathie et de défaillance cardio-respiratoire. L’acuité visuelle initiale était limitée à 1/100 pour l’œil droit et à 1/20 pour l’œil gauche. Une hyalite dense pré-maculaire et une papillite bilatérale étaient retrouvées, sans nécrose rétinienne. Devant l’absence d’évolution sous traitement antiviral et la négativité d’une ponction de chambre antérieure, une vitrectomie à visée optique et diagnostique a été réalisée dans l’œil droit. L’acuité visuelle post-opératoire était de 3/10, et l’analyse du vitré, en biologie moléculaire et en culture, mettait en évidence un champignon appartenant au genre Cladosporium. Une vitrectomie de l’œil gauche réalisée secondairement permettait aussi une remontée de l’acuité visuelle à 3/10 et l’analyse du vitré, ainsi que d’une membrane épimaculaire pelée dans le même temps opératoire, confirmaient la présence de Cladosporium. Discussion : Cladosporium est un champignon filamenteux à paroi mélanisée exceptionnellement incriminé dans les infections endoculaires. La positivité des tests (amplification génique et culture) à partir des prélèvements réalisés lors des vitrectomies confirme l’étiologie fungique, probablement acquise lors des nombreuses semaines passées en service de réanimation. Conclusion : Nous rapportons un cas très rare d’endophtalmie endogène bilatérale à Cladosporium. Le diagnostic fut permis par l’analyse (culture et biologie moléculaire) des prélèvements de vitrectomie.

563 Endophtalmie endogène unilatérale à Pseudomonas aeruginosa chez un prématuré : à propos d’un cas. Pseudomonas aeruginosa unilateral endogenous endophthalmitis in a preterm infant: a case report.

Conclusion : Le pronostic visuel et vital des endophtalmies endogènes du prématuré est réservé. Un examen ophtalmologique devrait être réalisé à tout enfant, en particulier prématuré, présentant une septicémie afin de dépister précocement cette complication qui nécessite une prise en charge spécialisée urgente. Grisaru-Soen G et al. Pediatr Infect Dis J. 2 000 ; 19 : 959. Eifrig CWG et al. Ophthalmology 2003 ; 110 : 1714.

564 Endophtalmie mycosique de forme pseudotumorale : à propos d’un cas. Pseudotumor form of fungal endophthalmitis: a case report. BAHA ALI T*, BALLYOUT S, BENBOUZID A, GABOUNE L, EL ATTAR H, MOUTAOUAKIL A (Marrakech, Maroc)

Introduction : L’endophtalmie mycosique reste une complication habituelle chez les personnes immunodéprimées ou toxicomanes. Leur pronostic est en général défavorable. Nous rapportons une forme pseudotumorale chez une patiente immunocompétente. Observation : Madame G. R âgée de 70 ans ayant des antécédents d’hypertonie chronique de son OG s’est présentée aux urgences ophtalmologiques dans un tableau d’éclatement spontané de son œil gauche. L’échographie oculaire a montré une formation tissulaire du segment postérieur mesurant 14 X 23 mm associée à une hémorragie du vitré. Cette formation était vascularisée au doppler couleur. La TDM oculo-orbitaire a objectivé un comblement du globe par une formation spontanément hyperdense de contours mal définis ne se rehaussant pas de façon évidente après l’injection de produit de contraste. La sclère ainsi que la portion initiale du nerf optique étaient infiltrées. Les examens biologiques n’ont pas objectivés d’éléments en faveur d’une immunodépression. La patiente a subi une énucléation associée à une section postérieure du nerf optique. Le contrôle anatomopathologique a montré un envahissement de l’œil par un infiltrat inflammatoire riche en polynucléaires réalisant des micro-abcès dissociant la sclérotique. De même, il y avait de multiples filaments et spores mycosiques au sein des foyers inflammatoires. Discussion : Les auteurs discutent les différents aspects des mycoses oculaires et soulignent l’intérêt de confronter les différentes données clinico-radiologiques pour poser ce genre de diagnostic Conclusion : La mycose oculaire est une affection sévère entraînant souvent une perte fonctionnelle du globe oculaire. La forme pseudotumorale est un des aspects de la mycose oculaire qui doit être évoquée malgré l’absence de contexte d’immunodépression.

565 Candidose oculaire du sujet immunocompétent mimant une rétinochoroïdite toxoplasmique.

VASSENEIX C*, TROUILLOUD C, AFROUKH N, LIGEON-LIGEONNET P (Valence), BIDOT S, CAPUTO G (Paris)

Ocular candidosis in an immunocompetent patient masquerading a toxoplasmic chorioretinitis.

Introduction : Les endophtalmies endogènes bactériennes du prématuré sont rares mais de mauvais pronostic visuel et vital. Les cas habituellement décrits sont d’origine exogène, dont le point de départ est une conjonctivite compliquée d’ulcère cornéen. Objectifs et Méthodes : Nous décrivons le cas d’un garçon prématuré, qui a développé une endophtalmie endogène de l’œil droit à Pseudomonas aeruginosa à la suite d’une infection nosocomiale sur voie veineuse périphérique. Observation : Un enfant, né à 35 semaines et 2 jours d’aménorrhée, a présenté à quinze jours de vie un tableau d’endophtalmie endogène de l’œil droit secondaire à une septicémie dont le point de départ était une voie veineuse périphérique du pied gauche mise en place pour refus de téter et régurgitations abondantes. Le traitement a comporté une antibiothérapie intraveineuse associant céphalosporine de 3e génération et fluoroquinolone rapidement efficace sur la septicémie, et localement l’enfant a reçu des collyres de tobramycine, dexaméthasone et tropicamide. Devant la persistance d’une hyalite dense il a ensuite bénéficié d’une injection intravitréenne de Ceftazidime associée à une injection sous-conjonctivale de bétamethasone. L’évolution a été marquée par l’apparition d’une cataracte et d’une rétraction vitréorétinienne et on lui a donc réalisé une phacophagie et vitrectomie avec pelage des membranes. Avec un recul de 5 mois l’œil droit est devenu microphtalme, mais la rétine reste en place et il semble qu’une certaine fonction visuelle persiste. Il porte une lentille rigide d’aphaque bien tolérée et une rééducation d’amblyopie a été débutée. Discussion : Nous soulignons la gravité des endophtalmies endogènes du prématuré tant du point de vue visuel que vital, et l’importance de réaliser un diagnostic biologique précoce afin d’adapter l’antibiothérapie intraveineuse qui conditionne le pronostic vital. Le traitement local est également discuté, en particulier l’intérêt des injections intravitréennes d’antibiotiques et de la vitrectomie chez le prématuré présentant ces endophtalmies qui évoluent le plus souvent vers une prolifération vitréorétinienne sévère.

Introduction : La candidose est une cause classique, peu fréquente de choriorétinite, et dont l’incidence reste mal précisée. La symptomatologie est variable et les aspects bio-microscopiques et angiographiques peuvent mimer d’autres pathologies rétiniennes. Matériels et Méthodes : Nous rapportons le cas d’un patient caucasien de 34 ans, qui a consulté pour un scotome de l’œil droit récent. L’acuité visuelle était 10/10e, Parinaud 2 sans correction aux deux yeux. Au fond d’œil, à droite, on observait un foyer blanchâtre supéro-maculaire, d’un demi-diamètre papillaire. Le vitré était clair et les vaisseaux rétiniens d’aspect normal. Ce patient avait comme seul antécédent une toxicomanie intra-veineuse non sevrée substituée par buprénorphine. Une angiographie à la fluorescéine (FA) et au vert d’indocyanine (ICG) ainsi qu’un bilan systémique d’uvéite ont été réalisés. Une ponction de chambre antérieure à la recherche de Candida Albicans et de Toxoplasma gondii a été faite. Résultats : La FA montrait un foyer choriorétinien prenant la fluorescéine de la périphérie vers le centre et une légère diffusion en fin de séquence. L’angiographie au vert d’indocyanine montrait un foyer hypofluorescent. La sérologie Candida Albicans a montré une infection récente à Candida, mais la ponction de chambre antérieure n’a pas permis d’isoler l’agent infectieux. Un traitement antifongique per os (voriconazole) pendant un mois a permis une diminution du scotome visuel et une cicatrisation rapide et complète de la lésion choriorétinienne. Discussion : La candidose oculaire doit être évoquée en cas de toxicomanie intraveineuse. Classiquement le diagnostic est réalisé sur des prélèvements oculaires. Dans ce cas, seules l’histoire clinique et la sérologie étaient évocatrices, le Candida n’ayant pas été retrouvé à la ponction de chambre antérieure. L’évolution favorable sous traitement est en faveur du diagnostic. Conclusion : La candidose oculaire peut parfois donner un foyer choriorétinien mimant une toxoplasmose oculaire. L’isolement de C. Albicans dans l’œil étant parfois difficile, l’histoire clinique doit orienter le diagnostic.

TEBEANU E*, BALLONZOLI L, SALEH M, SPEEG-SCHATZ C, GAUCHER D (Strasbourg)

COMMUNICATIONS AFFICHÉES

562 Endophtalmie endogène bilatérale à cladosporium : à propos d’un cas.

1S171

Vol. 32, Hors Série 1, 2009

115 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie