736 Syndrome de Terson

736 Syndrome de Terson

COMMUNICATIONS AFFICHÉES TRAUMATOLOGIE 736 Syndrome de Terson. Terson syndrome. EL KETTANI M*, MOUSSAIR A, EL MAALOUM L, LAHBIL D, LAMARI H, EL KETTAN...

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COMMUNICATIONS AFFICHÉES TRAUMATOLOGIE 736 Syndrome de Terson. Terson syndrome. EL KETTANI M*, MOUSSAIR A, EL MAALOUM L, LAHBIL D, LAMARI H, EL KETTANI A, RAIS L, AMRAOUI A, ZAGHLOUL K (Casablanca, Maroc) Objectif : Décrire les particularités cliniques et pronostiques du syndrome de Terson à travers l’observation d’un nourrisson de 4 mois ayant présenté un syndrome de Terson à la suite d’un traumatisme crânien. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’un nourrisson de 4 mois hospitalisé en service de neurochirurgie pédiatrique pour un traumatisme crânien à la suite d’une chute de 1 mètre. Le bébé est admis aux urgences avec une perte de connaissance. La tomodensitométrie cérébrale réalisée a montré une hémorragie cérébro-méningée avec signes d’hypertension intra-crânienne ; par ailleurs le fond d’œil a montré une hémorragie intravitréenne bilatérale confirmée à l’échographie oculaire. L’évolution a été marquée par l’aggravation des signes neurologiques avec décès du bébé dans les 24 heures suivantes. Discussion : Le syndrome de Terson est dû à la rupture de capillaires péripapillaires et rétiniens secondaire à une augmentation brutale de la pression intra vasculaire consécutive à une brusque hyperpression intracrânienne. La baisse de l’acuité visuelle rend la prise en charge initiale de ces patients plus difficile. Le diagnostic repose sur le FO mettant en évidence les hémorragies dans le vitré. L’évolution peut être spontanément lentement favorable, mais la persistance du sang peut conduire à diverses complications (hémosidérose, cataracte, membranes épirétiniennes et autres anomalies maculaires, décollement rétinien…) qui, avec la lenteur excessive de certaines résorptions, sont mises en avant pour justifier la vitrectomie. Celle-ci raccourcit les délais de récupération et elle est justifiée lors de lésions bilatérales sans récupération spontanée. Conclusion : L’examen neuro-ophtalmologique systématique du patient cérébrolésé après hémorragie méningée par rupture d’anévrisme ou traumatisme est indispensable pour reconnaître précocement le syndrome de Terson.

737 Arrachement du globe oculaire par automutilation. Wrenching of the eye by automutilation. SEKHSOUKH R*, ZEKRAOUI Y, BENSOUDA H, MEGZARI A, ABDELLAH E, BELMEKKI M, BOULANOUAR A, AGNAOU L, BERRAHO A (Rabat, Maroc) Introduction : L’œil est souvent atteint dans les maladies générales, mais les maladies psychiatriques sont moins concernées, plus rares sont les automutilations oculaires vu que l’œil est l’organe le plus sensible du corps. Nous rapportons un cas exceptionnel d’arrachement oculaire par automutilation. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’un jeun patient hospitalisé au service d’ophtalmologie « B » CHU de Rabat en octobre 2007. Observation : Patient âgé de 22 ans, sans profession, antécédent de consommation de cannabis et de trouble psychiatrique type de trouble de comportement, des gestes agressifs, tendance à l’isolement, peu sociable, méfiance, appauvrissement de communication au sein de la famille. Le 27 octobre 2007 il s’automutile à l’aide d’un tournevis par plusieurs coups dans l’œil droit qui ont entraîné un arrachement de la paupière supérieure, une plaie palpébrale inférieure, avulsion du globe oculaire en dehors de l’orbite, désinsertion des 4 muscles droits et section du nerf optique. L’œil droit était énuclée avec mise en place d’une bille, puis un conformateur après fermeture de la tenon et la conjonctive, et la paupière est suturée. L’examen psychiatrique montre un état psychotique associé d’une note dépressive et il a été mis sous traitement. Discussion : L’automutilation oculaire est très rare et s’observe dans les maladies psychiatriques tels que les psychoses et les autismes. Il peut s’agir de contusion de brûlure voire même de plaie oculaire. Notre cas présente un degré de violence plus grand qui est l’arrachement du globe oculaire et de la paupière. Conclusion : L’automutilation oculaire est une manifestation rare et grave des maladies psychiatriques, la prévention passe par une bonne prise en charge en milieu psychiatrique. Dans la mythologie grecque, Œdipe a crevé ses yeux pour avoir épousé sa mère.

738 Plaie transfixiante oculaire bilatérale par accident de modélisme. Transfixiant bilateral ocular traumatism by a model-maked helicoptere. SOUTEYRAND G* (Clermont-Ferrand) Introduction : À propos d’un cas exceptionnel d’accident de modélisme par pales d’hélicoptère avec une plaie oculaire bilatérale transfixiante et délabrante, dont l’enchaînement thérapeutique médico-chirurgical a permis une récupération partielle d’acuité visuelle.

Matériels et Méthodes : Un patient de 46 ans présente, après un violent traumatisme par pales d’hélicoptère miniature, une plaie transfixiante cornéo-sclérale des deux globes oculaires responsable d’une aniridie, aphakie, multiples déchirures et décollements rétiniens bilatéraux. L’acuité visuelle post-traumatique est à perception lumineuse modérée. Après sutures et parage en urgence des plaies cornéo-sclérales, il a été réalisé pour l’œil gauche 3 vitrectomies (J15, J23, 5 mois post-traumatique) avec pour la seconde un laser endoculaire autour des déchirures, injection de silicone et pose d’un cerclage avec rail (décollement de rétine, présence d’une importante membrane épirétinienne). L’ablation d’huile est effectuée à 3 mois Œ, sans nouveau décollement de rétine. Pour l’œil droit, 2 vitrectomies (J30, J45) sont réalisées pour décollement de rétine total récidivant avec de nombreuses déchirures et présence de membranes épirétiniennes. Elles sont complétées par un cerclage laser et cryothérapie-indentation. À 6 mois le fond d’œil montre une rétine à plat des deux côtés (silicone à droite), l’acuité visuelle est à 1.6/10 e P14 pour l’œil gauche corrigé, 1/20 e P5 à droite. Le tonus oculaire s’est normalisé des deux côtés après une longue période d’hypotonie. Discussion : Comme dans tout traumatisme oculaire avec plaie transfixiante, le premier temps opératoire essentiel reste le lavage et la suture étanche des plaies. Ensuite une planification réfléchie des actes chirurgicaux (principalement vitrectomie, laser, cryothérapie, indentation) est fondamentale pour accroître les chances de récupération visuelle. Conclusion : Une planification chirurgicale optimale et un suivi médical rapproché dans un rare cas de traumatisme oculaire par des pales d’hélicoptère de modélisme ont permis une récupération visuelle -initialement incertaine- indispensable au patient pour garder une autonomie même partielle dans son environnement social voire professionnel.

739 Plaie pénétrante de l’orbite par arête de poisson. Penetrating wound of the orbit, caused by a fish bone. BLAVIER B*, KOSSOVSKI M, FROUSSART-MAILLE F, GIRAUD JM, MAILLE M (Clamart) Introduction : Les auteurs rapportent le cas d’une plaie pénétrante de l’orbite par arête de poisson lors d’un accident de plongée, avec extraction du corps étranger grâce à un repérage par digipointeur. Objectifs et Méthodes : Il s’agit d’un patient de 28 ans, ayant présenté une plaie orbitaire avec pénétration de corps étranger lors d’une collision avec un poisson-aiguille alors qu’il effectuait une « nage commando » à Mayotte. Le rostre du poisson a provoqué une plaie frontale gauche se prolongeant dans l’orbite avec fracture de la paroi médiale. Il s’est effrité en plusieurs fragments au niveau intra-orbitaire et trans-ethmoïdal. À l’examen, l’acuité visuelle de l’œil gauche est conservée et le globe oculaire est parfaitement intact. Il n’existe pas de trouble de l’oculo-motricité. Le patient décrit simplement une sensation de tiraillement lors du regard en dedans. Une première intervention est réalisée en urgence sur place : elle permet d’enlever la majorité des corps étrangers intraorbitaire et éthmoïdal par canthotomie interne. Parallèlement le patient bénéficie d’un traitement antibiotique à base de fluoroquinolone et amoxicilline-acide clavulamique. Le scanner de contrôle met cependant en évidence un fragment résiduel cartillagineux de plus de 2 cm, profond, de grand axe tangentiel à la paroi médiane de l’orbite. Un rapatriement en métropole pour prise en charge spécialisée est alors envisagé. Discussion : Compte tenu du caractère organique du corps étranger et de son risque infectieux, il fut décidé de procéder à son exérèse. Un nouvel examen tomodensitométrique a été réalisé pour vérifier l’absence de signe de surinfection profonde. Ces clichés pré opératoires sont par ailleurs nécessaires au bon fonctionnement du système de radioguidage peropératoire qu’il est prévu d’utiliser. La localisation tangentielle à la paroi médiane de l’orbite, de ce corps étranger multidenté, a fait choisir la reprise de l’incision de canthotomie interne initiale. Son extraction a été rendue possible en toute sécurité grâce à un système de repérage précis sous sinuso-navigation par digipointeur, assistée par ordinateur. Conclusion : Les plaies orbitaires par corps étrangers organiques d’origine animale et notamment par poisson-aiguille type orphie, constituent des évènements rares dont la prise en charge nécessite souvent une collaboration multidisciplinaire étroite. La chirurgie assistée par radionavigation constitue une aide particulièrement utile pour le repérage de ces corps étrangers friables intraorbitaires.

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114 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie

J. Fr. Ophtalmol.