748 Choriorétinite en plaques et syphilis

748 Choriorétinite en plaques et syphilis

Uvéites 746 Un granulome irien inhabituel. An unusual granuloma of the iris. Ocular sarcoidosis. A retrospective study of 18 cases. BOUAMAMA N* (Poi...

194KB Sizes 1 Downloads 93 Views

Uvéites 746 Un granulome irien inhabituel. An unusual granuloma of the iris.

Ocular sarcoidosis. A retrospective study of 18 cases.

BOUAMAMA N* (Poitiers)

DERKAOUI M*, CHANA N, AMRANI Y, DAOUDI S, AMAZOUZI A, DAOUDI R (Rabat, Maroc)

Introduction : Nous allons rapporter le cas d’un granulome irien inhabituel dans un contexte d’uvéite antérieure aigüe dont l’étiologie est peu fréquente. Observation : Un patient de 22 ans consulte en urgence pour baisse d’acuité visuelle récente de l’oeil droit. L’examen clinique retrouve un granulome irien associé à une inflammation du segment antérieur ; le fond d’oeil et l’oeil adelphe sont normaux. Devant cette uvéite antérieure aigüe granulomateuse unilatérale, nous orientons notre interrogatoire, sans résultats. Le bilan de première intention d’uvéites antérieures aigües est réalisé, comportant notamment un bilan standard, inflammatoire, infectieux, puis un traitement local est instauré. Deux jours plus tard, la sérologie syphilitique est fortement positive. Après un nouvel interrogatoire, le patient révèle une lésion génitale apparue après un rapport non protégé dix mois auparavant. Le patient est hospitalisé en Maladies Infectieuses pour complément de bilan. Le diagnostic de syphilis secondaire est confirmé et un traitement antibiotique intraveineux est instauré. L’évolution est favorable sous traitement général et local. Discussion : Il s’agit donc d’une uvéite antérieure aigüe granulomateuse unilatérale révélant une syphilis secondaire. La syphilis est une maladie essentiellement vénérienne ayant un grand polymorphisme clinique ophtalmologique, actuellement en recrudescence du fait d’une coinfection fréquente avec le virus de l’immunodéficience humaine. Une revue de la littérature montre que la présentation initiale de cette maladie est rarement ophtalmologique. Conclusion : La présentation initiale de la syphilis peut être ophtalmologique mais son polymorphisme clinique rend le diagnostic difficile ce qui justifie une sérologie syphilitique systématique dans le bilan de première intention des uvéites. May-Ching Hong et al. J Chin Med Assoc 2007 ; 70 : 274 M. Ndiaye et al. Journal français d’ophtalmologie 2008 ; 31 : p. 29

Introduction : La localisation oculaire de la sarcoïdose lorsqu’elle est inaugurale rend le diagnostic positif difficile. L’atteinte du segment postérieur met le plus souvent en jeu le pronostic visuel justifiant un dépistage systématique devant toute suspicion de sarcoïdose. Matériels et Méthodes : étude rétrospective réalisée au service d’ophtalmologie A de l’hôpital des spécialités de Rabat, sur une durée de 120 mois durant laquelle on a recruté 18 patients atteints de sarcoïdose oculaire. Résultats : La moyenne d’âge de nos patients était de 32 ans avec une nette prédominance féminine (73 %). L’atteinte était inaugurale chez presque la moitié des patients et le plus souvent bilatérale. Elle a intéressé aussi bien le segment postérieur qu’antérieur : antérieure dans 16 yeux, intermédiaire dans 15 yeux et postérieure dans 14 yeux. Elle a été accompagnée d’une atteinte extra oculaire dans 7 cas dont une atteinte hépatique. Le diagnostic de sarcoïdose a été suspecté dans 5 cas, fortement suspecté dans 5 autres cas, probable dans 4 cas et très probable dans 4 cas. Le traitement a fait appel essentiellement à la corticothérapie par voie locale et générale avec une durée moyenne de suivi de 10 mois. L’évolution sous traitement a été favorable dans la moitié des cas avec une acuité visuelle finale moyenne de 4/10. Discussion : Nos résultats rejoignent ainsi les résultats de la littérature. Cependant on a noté une nette progression de la prise en charge de nos patients grâce à la mise en oeuvre de nouveaux moyens diagnostiques et thérapeutiques notament l’ICG, l’OCT et l’injection intravitréenne de triamcinolone dans le traitement des œdèmes maculaires sans oublier la collaboration multidisciplinaire ayant nettement amélioré le pronostic de nos patients. Conclusion : Compte tenu de sa fréquence, le diagnostic de sarcoïdose doit être évoqué devant toute uvéite qu’elle soit antérieure, intermédiaire ou postérieure. Le pronostic a été nettement amélioré par de nouveaux moyens diagnostiques et thérapeutiques.

745 Sarcoïdose révélée par un syndrome de Heerfordt. Sarcoidosis revealed by a Heerfordt syndrome. RAZZAK A*, BELALAMI G (Casablanca, Maroc), MOHAD J (Casablanca), BADA H (Casablanca, Maroc), EL BELHADJI M (Casablanca, Maroc), RACHID R, CHAKIB A, ZAGHLOUL K, AMRAOUI A (Casablanca, Maroc)

Introduction : la sarcoïdose est une granulomatose d’étiologie inconnue pouvant atteindre différents organes : elle se manifeste par des lésions cutanées, une atteinte pulmonaire et une atteinte oculaire polymorphe pouvant être révélatrice de la maladie. L’association de fièvre, d’uvéite, de parotidite, et d’une paralysie faciale périphérique réalise le syndrome de Heerfordt Objectifs et Méthodes : À travers cette observation, nous insistons sur l’importance d’un examen ophtalmologique rigoureux et d’un bilan étiologique minutieux devant tout syndrome sec car l’atteinte oculaire peut être révélatrice de sarcoïdose. Observation : Patiente de 47 ans qui se plaint depuis 3 mois de toux sèche et de fièvre et qui consulte pour baisse d’acuité visuelle avec douleurs oculaires. L’examen ophtalmologique trouve une acuité visuelle bilatérale à 10/10, une tuméfaction palpébrale bilatérale non douloureuse de la partie supéro externe de la paupière supérieur, un test de Schirmer inférieur à la normale, une kératite ponctuée superficielle bilatérale, une iridocyclite granulomateuse et un fond d’œil normal. L’examen général a trouvé une tuméfaction de la parotide, la radiographie thoracique et TDM thoracique ont montré un élargissement médiastinal secondaire à des adénopathies médiastinales. Le bilan biologique a montré une augmentation de l’enzyme de conversion de l’angiotensine. Le diagnostic de sarcoïdose a été confirmé par la biopsie des glandes salivaires qui a montré un granulome épithélioïde sans nécrose caséeuse. La corticothérapie ainsi que le traitement de l’œil sec ont permis la régression rapide de la symptomatologie. Discussion : L’atteinte oculaire dans la sarcoïdose est présente dans environ 20 à 40 % des cas, elle est essentiellement représentée par une uvéite antérieure réalisant une iridocyclite granulomateuse. Les uvéites intermédiaire et postérieure sont moins fréquentes mais graves. D’autres atteintes oculaires comme des kératoconjonctivites ou des choriorétinites sont beaucoup plus rares. Conclusion : Chez notre patiente, le syndrome de Heerfordt a été retenu devant l’association de syndrome sec, d’inflammation des glandes lacrymales et parotide, d’uvéite et de fièvre, la présence de paralysie faciale périphérique n’étant pas indispensable pour retenir le syndrome Heerfordt.

747 Choriorétinite syphilitique maculaire : à propos d’un cas. Macular syphilitic chorioretinitis: about one case. QUINIOU PY*, BAZIN S (Bordeaux), SALAUN N (Metz), SCHAUER P, LABROUZE JM (Bordeaux)

Introduction : Les auteurs rapportent le cas d’une choriorétinite syphilitique maculaire chez un sujet immunocompétent de 59 ans. L’intérêt est de savoir évoquer cette étiologie lors de la survenue de manifestations oculaires atypiques. Matériels et Méthodes : Ce patient consulte pour une baisse d’acuité visuelle brutale unilatérale droite évoluant depuis 4 jours. Il ne présente pas d’antécédents particuliers. L’anamnèse révèle des lombalgies et cervicalgies évoluant depuis 15 jours ainsi qu’une irritabilité anormale. De plus, le patient rapporte des céphalées orbitaires et fronto-pariétales droites. Observation : À l’examen fonctionnel, l’acuité visuelle est à 2/10 à droite et 10/10 à gauche. À la lecture, le patient lit avec addition le paragraphe 10 de l’échelle de Parinaud à droite et le paragraphe 1,5 à gauche. L’examen anatomique est peu contributif et l’angiographie évoque une ischémie choroïdienne droite atypique. Au champ visuel Goldmann, on note un scotome central droit et un discret scotome périfoveolaire gauche. Discussion : Un bilan radiologique et biologique réalisés avec l’aide du médecin interniste permettront d’incriminer la syphilis. Conclusion : Un traitement par voie générale sera instauré. La régression des symptômes sera constatée en quelques mois.

COMMUNICATIONS AFFICHÉES

744 Étude rétrospective de la sarcoïdose oculaire. À propos de 18 cas.

748 Choriorétinite en plaques et syphilis. Placoid chorioretinitis and syphilis. GRAFFE A*, LECQ A, PAJOT O, LAMIREL C, EBRAN JM, JALLET G, COCHEREAU I (Angers)

Introduction : La syphilis secondaire peur donner des manifestations oculaires diverses, notamment une choriorétinite en plaques. Matériels et Méthodes : À propos d’un cas. Observation : Un homme de 53 ans, diabétique, traité pour hépatite C depuis un mois par interféron et ribavirine, présente une rétinite nécrosante bilatérale en plaques accompagnée de vascularites, et d’inflammation de chambre antérieure et vitréenne. Le diagnostic d’ARN est évoqué et il est traité par aciclovir IV et injections intravitréennes de ganciclovir. Devant l’apparition d’une sclérite, d’une lame d’hypopion et d’une aggravation rétinienne bilatérale, des flashes de solumédrol avec relais per os sont administrés dans l’hypothèse d’une maladie de Behçet. On note alors une amélioration globale avec disparition de l’inflammation du segment antérieur et assèchement de la rétinite. Trois semaines plus tard, le patient récidive 1S221

Vol. 32, Hors Série 1, 2009

115 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie

Uvéites avec hypopion bilatéral, choriorétinite à nouveau active et vascularite occlusive. La sérologie syphilitique revient alors positive dans le sang et le LCR et des atteintes dermatologiques multiples sont constatées : glossite, ulcération du palais, balanite, érythème palmo-plantaire, alopécie. Discussion : Bien que la syphilis oculaire soit une pathologie rare, elle connaît une récente résurgence. Les lésions qu’elle occasionne étant très polymorphes, il faut y penser et réaliser la sérologie systématiquement. Chez notre patient, elle a pris l’aspect d’une rétinite en plaques, avec hypopion et sclérite. La choriorétinite en plaques a été décrite dans la syphilis secondaire, en particulier chez les patients immunodéprimés. Conclusion : Devant toute atteinte choriorétinienne avec panuvéite, la sérologie syphilitique doit continuer à être réalisée. Joseph A et al.-Eye 2007 ; 21 : 1114

749 Révélation atypique d’une choriorétinopathie sévère avec tâches blanches. An unusual onset of severe chorioretinopathy. LECUEN N*, GENDRON G, DE MONCHY I, TAHIRI R, AILEM N, OFFRET H, LABETOULLE M (Kremlin-Bicêtre)

Introduction : Le diagnostic de rétinopathie de type « Birdshot » est habituellement posé sur l’apparition de tâches blanches au fond d’œil, souvent associés à des vascularites rétiniennes segmentaires. Un œdème papillaire peut être noté dans 24 % des cas, mais il s’agit rarement du mode de révélation de la maladie. Matériels et Méthodes : Nous rapportons le cas d’un patient diabétique de 74 ans, adressé en consultation pour une baisse d’acuité visuelle bilatérale évoluant depuis 2 mois (acuité visuelle à 4/10 P8)). L’examen retrouvait un œdème papillaire bilatéral, sans autre anomalie initiale, en particulier sans uvéite antérieure ni postérieure. L’imagerie cérébrale en résonance magnétique (IRM) retrouvait une dilatation tri-ventriculaire. Les analyses biologiques et pressionnelles du liquide céphalo-rachidien (LCR) étaient normales, conduisant au diagnostic d’hydrocéphalie à pression normale. Une semaine plus tard, l’état oculaire avait évolué avec une hyalite bilatérale, et quelques anomalies vasculaires à l’angiographie. Le bilan biologique et radiologique à la recherche d’une uvéite auto-immune ou infectieuse était négatif. Un mois plus tard, l’acuité visuelle était toujours de 4/10 mais des tâches blanches étaient apparues à l’examen du fond d’œil. L’angiographie confirmait l’atteinte inflammatoire choriorétinienne profonde, partageant plusieurs aspects communs avec la choriorétinopathie de type Birdshot. Une corticothérapie à fortes doses, intraveineuse puis orale, a entraîné une réduction rapide de l’inflammation et une récupération de l’acuité visuelle à 8/10, sans récidive inflammatoire malgré la réduction de la corticothérapie Discussion : L’apparition d’un œdème papillaire bilatéral doit faire évoquer l’apparition d’une uvéite postérieure, après avoir éliminé les urgences neurochirurgicales ou vasculaires. Conclusion : Il est cependant rare qu’un œdème papillaire inflammatoire précède de plusieurs semaines l’apparition d’anomalies choriorétiniennes sévères avec tâches blanches de type Birdshot. L’apparition rapide d’une vascularite segmentaire est probablement un marqueur précoce devant faire évoquer ce diagnostic.

750 Sclérite antérieure et polyarthrite rhumatoïde sous traitement anti-TNF alpha : à propos d’un cas.

Discussion : Ce patient était considéré comme stable sur le plan de sa polyarthropathie rendant une cause de sclérite liée à sa maladie peu probable et la possibilité d’un mécanisme iatrogène à envisager comme cela a été décrit. Toutefois chez ces patients mêlant pathologie inflammatoire, immuno-suppression et affection iatrogène les causes potentielles sont multiples ce qui peut faire errer le diagnostic et retarder la prise en charge. Conclusion : Les atteintes inflammatoires oculaires au décours des arthropathies inflammatoires sont classiques mais pas toujours évidentes à prendre en charge. Une coopération multi-disciplinaire s’avère indispensable. (1) Di Gangi M et al. Reumatismo 2007 ; 59(2) : 169

751 Uvéite associée à l’arthrite juvénile idiopathique : analyse de 2 familles. Juvenile idiopathic arthritis-associated uveitis: report of 2 different families. JULIAN K*, TERRADA C, QUARTIER P, LE HOANG P, BODAGHI B (Paris)

But : Rapporter le cas de quatre patientes (2 sœurs et une mère et sa fille composant 2 familles différentes) atteintes d’uvéite associée à l’arthrite juvénile idiopathique (AJI). Matériels et Méthodes : Cette étude rétrospective décrit les caractéristiques cliniques et la prise en charge thérapeutique de quatre patientes composant deux familles distinctes et chez lesquelles le diagnostic d’uvéite associée à une AJI a été porté. Résultats : Deux soeurs, de 6 et 7 ans, ont développé une uvéite antérieure bilatérale chronique dans le cadre d’une AJI oligo-articulaire avec facteurs antinucléaires positifs. L’arthrite a débuté à l’âge de 18 mois dans les 2 cas avec atteinte oculaire simultanée dans un cas et différée d’un an dans l’autre cas. La sévérité de l’atteinte était différente dans les 2 cas. Ainsi, une phacoexérèse bilatérale a été nécessaire chez la grande soeur. Par contre, une hypertonie oculaire a été notée dans les 2 cas. La deuxième famille est composée d’une petite fille de 2 ans avec atteinte oligo-articulaire à facteurs antinucléaires positifs et uvéite bilatérale nécessitant un traitement par corticoïdes topiques et méthotrexate, ainsi que sa mère, atteinte d’une uvéite antérieure associée à une atteinte oligo-articulaire dans son enfance sans récidive inflammatoire oculaire depuis l’adolescence. Son traitement a comporté une corticothérapie topique jusqu’à la stabilisation de l’atteinte avec une évolution satisfaisante Discussion : Les cas familiaux d’uvéite associée à l’AJI, bien que pas très communs, soulèvent le rôle possible de la génétique dans la pathogénie de la maladie. L’évolution de l’atteinte oculaire est semblable aux cas non familiaux, excepté un âge plus jeune de début. Conclusion : L’uvéite associée à l’AJI est une affection complexe et multifactorielle. Le rôle d’une composante génétique intervenant dans la pathogenèse de l’affection n’est pas clairement établi mais son influence est suspectée. Les différences phénotypiques au niveau des deux familles étudiées soulignent la complexité potentielle des facteurs impliqués.

752 Lésions pigmentées du fond d’œil (FO) à la phase chronique de la maladie de Vogt-Koyanagi-Harada (VKH). Fundus pigmented lesions in patients with chronic Vogt-Koyanagi-Harada disease.

Anterior scleritis and rheumatoid arthritis during anti-TNF alpha treatment: a case report.

KHAIRALLAH M*, CHITOUI I, ATTIA S, LAJIMI M, SAKJI O, BEN FREDJ G, BEN YAHIA S, MESSAOUD R (Monastir, Tunisie)

AJDID DASSIE J*, TAZI O, MAHIEU L, MATHIS A (Toulouse)

Introduction : La maladie de VKH est une panuvéite bilatérale dont l’évolution est caractérisée par la survenue d’une phase chronique, convalescente ou récurrente. Le but de notre travail est d’analyser les lésions pigmentées du FO au cours de cette phase chronique. Matériels et Méthodes : Étude rétrospective portant sur 19 patients (38 yeux) atteints de la maladie de VKH à la phase chronique pris en charge dans le service d’Ophtalmologie de Monastir entre Décembre 2005-Octobre 2008.Tous les patients ont eu un examen ophtalmologique complet et une photographie du FO au rétinographe. Résultats : Âge moyen de nos patients était de 33 ans. Douze patients étaient de sexe féminin et 7 étaient de sexe masculin avec un sexe ratio : 0.58. Les lésions pigmentées étaient observées dans 100 % des yeux et comportaient : des migrations pigmentaires punctiformes au niveau de la macula (18 yeux ; 47.4%), une hyperpigmentation péripapillaire (16 yeux, 42.1 %), des plages de pigmentation diffuse siégent au niveau de la moyenne périphérie (20 yeux, 52.4 %) et une hyperpigmentation focale périphérique jouxtant des lésions atrophiques (8 yeux ; 21 %). Les lésions associées étaient : une dépigmentation diffuse du FO (38 yeux ; 100 %), de multiples lésions nummulaires d’atrophie choriorétinienne (16 yeux ; 42.1 %) et une fibrose sous rétinienne (4 yeux ; 10 %)

Introduction : Nous rapportons un cas de polyarthrite rhumatoïde traitée par un anti-TNF alpha, compliqué de sclérite. Nous posons le problème du diagnostic étiologique de la symptomatologie oculaire et de sa prise en charge. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’un patient de 73 ans suivi pour une polyarthrite rhumatoïde traitée par infliximab, qui a présenté une première poussée de sclérite antérieure résolutive sous traitement local. Au décours d’un épisode infectieux, le patient est revu pour une récidive de sa sclérite antérieure accompagnée d’une choroïdite et d’une hyalite bilatérale. Plusieurs causes sont suspectées : inflammation liée à sa pathologie générale, effet secondaire de l’infliximab, infection, lymphome intra-oculaire. Le traitement immunosuppresseur est arrêté. Observation : Une corticothérapie intraveineuse est inefficace et la reprise de l’anti-TNF alpha est décidée. On assiste à une résolution complète de la symptomatologie ophtalmologique. Deux mois plus tard apparaît une récidive de sclérite avec uvéite antérieure aiguë bilatérale à distance de la cure d’infliximab. Il est décidé de rapprocher les cures. Une intervention pour tissu-colle et membrane amniotique est nécessaire sur un Dellen scléral à gauche. On n’observe alors plus d’épisode ophtalmologique mais une dégradation rapide de l’état général avec de nombreuses poussées de polyarthrite rhumatoïde jusqu’au décès du patient. 1S222

115 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie

J. Fr. Ophtalmol.