Diagnostic de somatisation dans une unité de médecine interne

Diagnostic de somatisation dans une unité de médecine interne

514s Posten Pseudo-ph~~hromoc~ome et anernie ferriprive : un cas de syndrome de ~~nchhau~n JJ Mourad’, B Ouhayoun*, I Mourad3, J Souli@, M Safar’...

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514s

Posten

Pseudo-ph~~hromoc~ome

et anernie ferriprive : un cas de syndrome de ~~nchhau~n

JJ Mourad’, B Ouhayoun*,

I Mourad3, J Souli@, M Safar’, X Girerd’

Une patiente egyptienne de 17 arts est transftSr& a Paris pour la prise en charge dune hypertension arttrielle compliquee dune hdmiplegie. L’hypertension arterielle s’etait d&lame a l’age de 14 arts, caracteriste par des pouss&s tensionnehes accompagnees de tachycardie avec une pression art&ielle normale en p&iode intercritique. Un deficit moteur de I’htmicorps gauche non regressif avait et& observe au d&ours d’une poussee tensionnelle. Une Cl& vation a neuf fois la normale des catecholamines urinaires totales avait fait poser le diagnostic de pheochromocytome mais le scanner, I’IRM abdominale et la scintigraphie MIBG indiquaient l’absence de tumeur des surr&tales. Une surr&alectomie droite avait toutefois &te rt%lis&e, dont 1’histoIo~e Ctait normale. Les pous&es tensionnelles ont persist6 et sont apparus des troubles sphincterlens conduisant a des autosondages vesicaux, et une anernie ferriprive (hemoglobine a 5 g/dL) resistante a la supplementation martiale. Dans le service, la pression arterielle Ctait normale en dehors de poussees tensionnelles vesperales (maximum a 260/l 80 mmHg) avec tachycardie B 180fmin. L’examen neurologique no&it des discordances pour conclure a une atteinte organique, et I’IRM cbrebrale Ctait strictement normale. Une fibroscopie haute n’objectivait pas de trace de saignement recent.

Ces elements ont conduit a Cvoquer l’hypothbe d’une pathomimie. La fouille des effets de toilette, a l’insu de la patiente, a retrouve des ampoules d’adrenaline, des seringues usagees et des aiguilles. Nous avons retenu le diagnostic de pseudo-pheochromo~~ome et d’anhmie ferriprive secondaire a un syndrome de Munchhausen. A notre connaissance, trois cas de pseudo-pheochromocytome ont ett d&its apres injection de substances pressives (JAMA 1991 ; 266 : 1553-5). Chez none patiente, l’anemie ttait probablement secondaire a des htmorragies volontaires par les voies d’abord veineuses. Apres transfusion et ablation des catheters veineux, le taux d’hemoglobine se stabilisera a 10 gfdL. La prise en charge psychiat~que a tte rendue impossible du fait de la barriere linguistique. Le diagnostic de pathomimie est difficile et doit etre evoque systtmatiquement soit devant la negativite du bilan Ctiologique, soit en cas de discordance clinique et radiologique. Le pronostic de cette pathologie psychiatrique reste sombre en raison de la difficulte de la prise en charge et du dtni des patients. ‘Service de m&e&e inteme, 2unitk m~dico~psychoi~ique~ Mpitaf Broussais, 96, rue &lot, 75014 Paris ; %ervice depsychiatrie, h6pifal Louis-Mourier, 92700 Colombes, France

Poster 774

Une observation exceptionnelle de G sida 11: syndrome d’immunod~fi~ience par anorexie P Moriat’, C No&?, M Cazenave2, M Letigneron*, F Djossoui, N Bernard’, 5 Lacoste’, J Beylot’

Un homme de 50 ans est hospitalise pour dysphagie douloureuse tvoluant depuis 3 semaines et responsable, au dire du patient, d’un amaigrissement recent (46 kg pour 174 cm) : une endoscopie cesophagienne avec biopsies permet de porter le diagnostic d’cesophagite uldree candidosique et herpetique. Un traitement intraveineux par ~uconazole puis aciclovir, en assocration avec une renutrition parent&ale, est entrepris ; le matade part en maison de repos apres 3 semaines d’hospitalisation et une reprise de poids de 7 kg. Deux semaines plus tard, le patient est readmis pour recidive de son cesophagite candidosique et herpetique : il est de nouveau amaigri (45 kg) et dCveloppe rapidement une polyradiculontvrite sensitivomotri~e avec dissociation ~llbum~n~ytologique sur le liquide ~~phal~)ra~hidien et trace ~le~tromyographique en faveur du diagnostic de syndrome de Guillain-Barre, sans doute postinfectieux. Une giardiase intestinale est parallblement mise en evidence. Un traitement par immunoglohulines intraveineuse et anti-infectieux est mts en place. Les investigations effectuees au tours des deux sejours hospitahers ?Ilarecherche d’un deficrt ilnmunitalre acquis ne pe~ettent d’objectiver qu’une lymphoptnie profonde (< 300/mm3 avec

CD4+ a 82/mm3) sans Ctiologie ; en particulier, la strologie VIH est negative. Lors de sa seconde hospitalisation, le developpement d’une odeur pestilentielle dans la chambre du patient amtne a decouvrir dans ses bagages Ies den&es alimentaires qui lui avaient CtCapportees durant les 3 demitres semaines. Le trouble du ~ompo~ement alimentaire se rev&era ancien et est rapportt apres entretien specialise a un &at depressif majeur : le patient retrouvera a l’issue d’un long sejour en milieu psychiatrique et de la mise en place d’un traitement antidepresseur et anxiolytique un &at general satisfaisant (poids 55 kg). Si le role favor&ant de la malnutrition sur la diminution des defenses immunitaires et ie d~velop~ment de l’infe~tion est bien connu, cette observation nous semble devoir itre rapportee compte tenu, d’une part, de la nature et de la severite des phdnombnes infectieux induits et, d’autre part, de l’oripine psychogene de la carence alimentarre. ‘Service de m@deone rnferne ef de maladies infectieuses, h6pital SaintAnd& 7) rue Jean%u@uei 33075 Bordeaux cedex ; ?service depsyc~iafrie, CffS Char/es-Perrens, 721, rue de la Skhade, 33076 So~eaux cedex, France