Posters / Transfusion Clinique et Biologique 20 (2013) 295–369 Résultats.– Cinq mille six cent quatre-vingt-deux demandes ont été traitées : analyse du gène RHD : 45 %, gène RHCE : 27 %, les deux gènes RH : 2 %, génotypage étendu : 26 %. Contexte clinique, âge, sexe, ethnie ont été relevés. Dans la catégorie « étude du gène RHD femmes < 50 ans » 94 % sont envoyés pour affaiblissement de l’Ag D ; dans 51 % des cas, essentiellement des femmes africaines, un Ag D partiel ou non caractérisé a induit un conseil d’injection de ␥globulines anti-D. Dans la catégorie « étude des gènes RHD, RHCE femmes ≥ 50 ans, hommes, non drépanocytaires », sur les 262 prélèvements adressés (affaiblissement RH, anti-RH, discordance), 21 % ont montré un D partiel ou un phénotype rare avec la consigne transfusionnelle ad hoc. Enfin, chez les femmes de moins de 50 ans d’origine africaine avec C affaibli, un antigène partiel est toujours retrouvé. Conclusion.– L’analyse moléculaire est indispensable chez la femme moins de 50 ans, pour préconiser des CGR RH : -1 chez les partiels. Il faut cependant déterminer l’intérêt des ␥globulines dans ces cas. Pour les variants RHCE, en dehors de la drépanocytose et de la femme moins de 50 ans, la question se pose de l’utilité des analyses, considérant la faible incidence d’immunisation pour les partiels. Pour la femme africaine moins de 50 ans avec C affaibli, l’analyse est inutile, un partiel étant toujours retrouvé. Des logigrammes d’indications et consigne transfusionnelle seront proposés. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.118 P109
Pratiques et résultats des analyses immuno-hématologiques des nouveau-nés
J.-Y. Py ∗ , C. Mouchet , T. Jutant , F. Dehaut EFS Centre Altantique, Orléans, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J.-Y. Py)
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Nous nous sommes proposés d’évaluation la conformité des demandes des examens immuno-hématologiques du point de vue qualité d’échantillon, étiquetage et renseignements cliniques. Il s’agit d’une étude préliminaire qui a porté sur 100 demandes d’examens immuno-hématologiques. Pour évaluer la conformité des demandes en se référant à la Circulaire no 49/05 relative à la sécurité transfusionnelle, nous avons étudié trois facteurs : la qualité de l’échantillon, la fiche de demande et enfin l’étiquette de l’échantillon. Pour la qualité de l’échantillon, nous avons noté une conformité globale de 86,05 % avec une conformité de 86 %, 100 % et 99 % pour respectivement la quantité, le récipient et l’aspect du prélèvement. La conformité globale des différents éléments de la fiche de demande a été de 57,27 % : toutes les demandes ont respecté le nom et prénom, la date de prélèvement, le type de l’examen et la signature ; la non-conformité a concerné la date de naissance (20 %), le matricule (1 %), le cachet (2 %) et les renseignements cliniques (17 %). L’étiquetage du récipient n’a pas été conforme dans 100 % des cas avec une insuffisance dans 11 %, 94 %, 27 % et 98 % pour, respectivement, le nom et prénom, la date de naissance, le matricule et la date de prélèvement. La conformité des fiches de demande est acceptable tandis que l’étiquetage des échantillons est insuffisant. Le recours à des étiquettes informatisées portant tous les renseignements nécessaires pourra représenter une solution durable mais nécessitant un investissement conséquent et des frais de fonctionnement. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.120 P111
Transfusions et réactions immunologiques
Y.M. Sekongo ∗ , G.S. Kouamenan , A. Abisse , S. Konate Centre national de transfusion sanguine, Abidjan, Côte d’Ivoire ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Y.M. Sekongo)
Introduction.– Les nouveau-nés représentent une faible part des patients transfusés, mais particulière à l’égard de la sécurité immunologique. La question de leur compétence immunitaire et de son évolution y est centrale. Nous avons cherché si les résultats des analyses immuno-hématologiques les concernant contenait des éléments de réponse. Méthodologie.– Les analyses de type recherche d’anticorps irréguliers (RAI) ou test direct à l’antiglobuline (TDA) réalisées en 2012 pour des patients nés cette même année ont été extraites. L’analyse a porté sur l’évolution des prescriptions en fonction de l’âge, et sur le taux de résultats positifs retrouvé. Résultats.– Neuf mille deux cent soixante-dix-neuf demandes d’analyse ont concerné 7715 patients différents. Sur 7974 TDA demandés, 7903 concernent des nouveau-nés de 0 à 30 j, avec 283 demandes de TDA + RAI et 7646 demandes de TDA seul. Sur 1633 RAI demandées, 869 concernent des nouveau-nés de 0 à 30 j (dont 283 avec TDA). Au-delà de 30 j, la demande de RAI seule est la plus fréquente, et quasi-exclusive après 90 j. Le taux de TDA+ s’établit à 7,0 % pour les nouveau-nés de 0 à 30 j. Le dernier TDA+ est retrouvé à 39 j de vie. Le taux de RAI+ s’établit à 3,3 % pour les nouveau-nés de 0 à 90 j (âge maximum : 82 j). Aucun résultat positif n’est retrouvé pour les 221 demandes pour des enfants âgés de plus de 90 j. Conclusions.– Cette étude montre l’évolution de l’exploration immunohématologique des nouveau-nés, passant du TDA vers la RAI au deuxième mois de vie. La disparition précoce des résultats positifs cadre bien avec l’origine maternelle des anticorps. L’étude va être poursuivie pour mieux cerner l’évolution de la compétence immunologique de ces patients.
La drépanocytose et la thalassémie sont des hémoglobinopathies dont le traitement est basé sur la transfusion de concentré de globules rouges. Cette transfusion n’est pas dénuée de complications. Ces complications sont d’ordre infectieux et immunologique. Dans le présent travail, nous nous sommes intéressés aux complications immunologiques, surtout la recherche d’agglutinines irrégulières. Patients et méthodes.– Étude rétrospective sur une cohorte de138 patients suivi dans l’unité de thérapeutique du CNTS de mars 2010 à mars 2012. Chaque malade a bénéficié avant d’être intégré au programme transfusionnel d’une RAI, groupe sanguin phénotype RHK. Chaque transfusion était précédée de la RAI et de la réalisation du test direct de compatibilité au laboratoire. Résultats.– Soixante-dix-neuf patients ont été mis en programme transfusionnel. Quatorze patients (17,72 %) ont développé des anticorps. Sept patients (8,86 %) avaient déjà une RAI+ avant le programme transfusionnel et sept autres patients ont développé un anticorps lors du programme. Les anticorps développés : anti E huit cas, puis un cas respectivement d’anti C, anti M, anti S et anti e. Deux cas d’impasse transfusionnel avec l’anti e et l’anti S. Ils ont été améliorés par l’injection d’EPO. Ces immunisations sont surtout dues à l’utilisation de PSL non phénotypé chez des patients polytransfusés. Conclusion.– La transfusion sanguine, acte noble permettant de sauver des vies comporte des risques. Ainsi au sein de l’unité de thérapeutique transfusionnelle du CNTS, malgré les bilans immunologiques pré-transfusionnels nous avons pu avoir 17,72 % de RAI+ dans une population de polytransfusés. Cette immunisation est due à la difficulté d’approvisionnement en CGR phénotypé.
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.119
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.121
P110
P112
Étude de la conformité des examens immuno-hématologiques
Étude de la cinétique de l’hémolyse dans le trait drépanocytaire (AS) et implication transfusionnelle
W. Lahiani , I. Ben Amor ∗ , T. Rekik , H. Rekik , H. Menif , J. Gargouri CRTS de Sfax, 99/UR/08-33, université de Sfax, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Ben Amor)
Y.M. Sekongo ∗ , G.S. Kouamenan , A. Abisse , S. Konate Centre national de transfusion sanguine, Abidjan, Côte d’Ivoire ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Y.M. Sekongo)
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Posters / Transfusion Clinique et Biologique 20 (2013) 295–369
Le don de sang par le drépanocytaire hétérozygote AS constitue un champ d’investigation peu exploré. Des études réalisées ont montré la polymérisation de l’hémoglobine S avec bouchage des filtres lors de la déleucocytation. La question étant de savoir si l’importance de l’hémolyse dans les poches AS est si élevé dans ce contexte désoxygéné au point que l’hémoglobine résiduel soit insuffisante pour la transfusion. La surveillance de cette hémolyse progressive dans le temps devrait permettre de préciser jusqu’à quel moment la poche de sang AS est encore apte à être transfuser, ce qui permettra de déterminer la durée de conservation de la poche AS. Méthodologie.– Étude prospective réalisée au CNTS à Abidjan sur une durée de deux mois d’octobre 2010 à novembre 2010. Sélection de 11 donneurs réguliers AS et 11 donneurs témoins AA. Tous répondaient aux critères d’aptitude au don. Une NFS et un dosage de la kaliémie ont été réalisés à j0, j10, j20 et j30. Résultats.– Le taux d’hg moyen de nos donneurs avant le don était supérieur ou égal à 12 g/dl. On observait une diminution de d’hg dans le temps à partir de j10 chez les AS. Chez les AA, après une diminution brève à j10, le taux restait stable dans le temps. Le poids moyen en hg des poches AS était proche des normes de production des CGRS à j0 et j10 mais le poids baissait à partir de j20. Le poids en hg des poches AS était inférieur à celui des poches AA. La kaliémie augmentait dans le temps, ceci traduisait indirectement l’hémolyse. Cette augmentation de la kaliémie paradoxalement plus importante chez les AA que les AS. Conclusion.– Cette étude montre une cinétique de l’hémolyse plus importante dans les poches AS à partir de j10. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.122 P113
Vérification du typage sérologique RH1 par génotypage
b
Institut de formation des cadres de santé (IFCS), Rabat, Maroc Centre régional de transfusion sanguine de Rabat, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Hakam) c
La transfusion des globules rouges se heurte au polymorphisme des antigènes érythrocytaires immunogènes. But de l’étude.– Déterminer la fréquence des allo-anticorps anti-érythrocytaires identifiés chez les receveurs du centre de transfusion sanguine de Rabat. Matériel et méthodes.– À l’aide d’une étude rétrospective, on a déterminé la fréquence des allo-anticorps spécifiques et isolés de 2006 à 2010. La RAI est réalisée sur carte Ortho-Biovue en test de Coombs indirect à basse force ionique (Ig G-C3d). Résultats.– La prévalence de positivité de la RAI 2006 à 2010 est de 3,24 %, soit 1704 RAI positives parmi 52 552. Parmi les 97 allo-anticorps identifiés : 70 sont immuns (soit 72,16 %) et 27 (27,4 %) correspondent à des systèmes associés au système ABO. Le système le plus immunogène est le système RH (54,64 %) ; l’antiRH1représente : 28,87 %, l’anti-RH3 : 17,53 %, l’anti-RH2 : 5,15 % et l’anti RH : 3,09 %. L’anti-KEL1 représente 11,34 %. Conclusion.– Cette étude montre l’existence d’un risque immuno-hémolytique important chez les receveurs du centre de transfusion sanguine de Rabat. Le profil des allo-anticorps identifié devrait permettre d’évaluer la pratique transfusionnelle adoptée pour la distribution. La confrontation de la fréquence des allo-anticorps identifiés chez les receveurs et des celles des antigènes correspondants chez la population de donneurs de sang permettra de mesurer ce risque, et dictera l’utilisation éventuelle d’autres tests immuno-hématologiques chez les receveurs à risque important, tels que les polytransfusés, afin de garantir la sécurité transfusionnelle.
L. Delugin ∗ , M. Delamaire , C. Le Maréchal , S. Flageul , S. Retif , G. Semana EFS Bretagne, Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L. Delugin)
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.124
Les recommandations actuelles demandent aux laboratoires d’IHE de contrôler par génotypage RH1 les groupes sanguins RH-1 associés aux antigènes RH2 et/ou RH3 et déterminés en technique microplaque ou donnant des résultats inférieurs ou égales à 2+ en microfiltration. En 2012, le génotypage RH1 (PCR spécifique + séquenc¸age) a été réalisé sur 94 échantillons RH2 et/ou RH3 dont le groupage RH1 est interprété neg ou en technique microplaque de première intention sur Qwalys, et repris en microfiltration sur Innova avec un résultat inférieur ou égal à 2+ ou MF (Mixed Field = image de double population). Le génotypage a identifié 19 D faibles de type 1, 57 de type 2, 1 type 3, 1 type 5 et 16 D partiels. Parmi les 19 D faibles de type 1, 12 sont interprétés neg en microplaque et 7 « ? », tandis que la microfiltration les interprète tous MF ; et sur les 57 D faibles de type 2, 51 sont interprétés neg en microplaque alors qu’en microfiltration 39 sont interprétés MF et 18 présentent un score faible allant de 0,5 à 2. Les 16 D partiels sortent neg en Qwalys avec un score de 0 à 0,5 sur Innova. En parallèle, pour cette étude, ont été réalisées une recherche de D faible utilisant deux anticorps pertinents et une recherche de D partiel dont les résultats corroborent ceux du génotypage. On retrouve la présence de l’antigène RH2 chez 100 % des RH1 faibles de type 1 et de l’antigène RH3 chez 95 % des types 2. Pour les patients sans transfusion récente, le génotypage n’est pas nécessaire lorsque l’Innova donne une image de double population mais il reste indiqué en cas de résultats interprétés neg ou faibles par les deux automates. Les recherches de D faible positives concordantes permettent également de conclure d’emblée RH1.
A. Heiligenstein ∗ , C. Christ , J.-P. Cazenave EFS Alsace, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Heiligenstein)
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.123 P114
Profil des allo-anticorps anti-érythrocytaires isolés chez les receveurs du centre de transfusion sanguine de Rabat de 2006 à 2010 M. Hakam a,∗ , H. Yasminah b , A. Salem b , K. Hajjout c , M. Benajiba a Centre national de transfusion sanguine et d’hématologie(CNTSH), Rabat, Maroc
a
P115
Évaluation de l’identification d’anticorps anti érythrocytaire sur l’automate Galileo Immucor
Objectif.– Évaluer les performances en routine de la technique Capture R pour l’identification automatisée des anticorps anti érythrocytaire sur l’automate Galileo (Immucor). Méthode.– Huit cent soixante-seize plasmas ont été testés en dépistage (méthode capture R Ready Screen 4 cellules) et en identification (méthode Capture R ID) sur l’automate Galileo. Dans les cas où l’interprétation par le seul panel du Galileo n’est pas suffisante, une méthode manuelle en gel par filtration (Diamed) avec le panel CNRGS est réalisée. Résultats.– La vérification de concordance entre dépistage et identification montre 6 % de discordances dont 29 dépistages positifs et identification négative, et deux dépistages négatifs avec identification positive (un anti RH4 et un anti KEL1). L’automate Galileo permet l’identification des anticorps sans problème d’interprétation dans 86 % des cas (90,5 % des anti RH1 (résiduels ou non), 90 % des anti RH3, 90 % des anti KEL1, 95 % des anti KEL3, 95 % des anti JK1). Les identifications nécessitant l’aide du panel CNRGS sont principalement dues à un manque de sensibilité du Galileo pour les anticorps dits naturels (55 % des anti MNS1, 59 % des anti LU1 identifiés par le panel CNRGS) ou a de fausses réactions positives (22,5 % des cas). Il est, en revanche, très performant pour la détection des anticorps du système Kidd. Conclusion.– L’identification des anticorps anti érythrocytaire sur l’automate Galileo est largement satisfaisante et permet l’identification de la grande majorité des allo anticorps cliniquement significatifs. http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2013.03.125 P116
Leucémies aiguës lymphoïdes au Maroc : profil épidémiologique et immunologique à propos de 129 cas