Évaluation de l’apport du Cyberknife® chez le patient âgé

Évaluation de l’apport du Cyberknife® chez le patient âgé

Abstracts / Cancer/Radiothérapie 13 (2009) 644–697 protéines ERK (voie de prolifération) et Akt (voie de survie) existant à l’état basal, n’est modifi...

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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 13 (2009) 644–697

protéines ERK (voie de prolifération) et Akt (voie de survie) existant à l’état basal, n’est modifiée ni par l’irradiation (0–3 ou 9 Gy), ni par l’ajout de cetuximab (100 nM). Conclusion.– Ces données supportent l’existence de voies de signalisation fonctionnelles en aval d’EGFR dans les cellules endothéliales. Mais notre modèle in vitro, bidimensionnel, n’a pas permis de montrer de radiosensibilisation par le cetuximab. L’étude des conséquences fonctionnelles de l’association de traitement cetuximab–irradiation sera pertinente dans un modèle tridimensionnel in vitro et sur xénogreffes. doi:10.1016/j.canrad.2009.08.040

Utilisation de l’imagerie multimodale et des outils d’aide à la délinéation P040

Comparaison des volumes cibles définis par scanographie et TEP- au [18 F]-FDG pour la radiothérapie des cancers de la tête et du cou B. Henriques de Figueiredo a , O. Barret a , S. Galland b , H. Demeaux b , P. Lagarde c , C. Dejean c , S. Buj c , P. Richaud c , M. Allard a , P. Fernandez a a Hôpital Pellegrin, Bordeaux, France b Hôpital Saint-André, Bordeaux, France c Institut Bergonié, Bordeaux, France Objectif de l’étude.– Étudier de manière prospective, pour les cancers de la tête et du cou, l’impact de la tomographie par émission de positons au [18 F]-fluorodeoxyglucose (TEP-FDG) sur la délinéation des volumes cibles en radiothérapie. Patients et méthodes.– Neuf patients, atteints d’un carcinome épidermoïde de la tête et du cou, inopérables, ont bénéficié dans la planification de la radiothérapie d’une scanographie dosimétrique après injection puis d’une TEP-FDG en position de traitement. Les volumes cibles, volume de la tumeur primitive (volume tumoral macroscopique : GTV) et volumes à fort et faible risque d’envahissement tumoral (volumes cibles anatomocliniques recevant 7,0 et 250 Gy : CTV70 Gy et CTV50 Gy), ont été définis successivement sur la scanographie dosimétrique et sur la TEP. En ce qui concerne les modalités de définition des volumes sur la TEP, deux méthodologies ont été appliquées : (1) une segmentation automatique par application d’un seuillage tenant compte du rapport d’activité entre tumeur et fond de l’image (RT/F ) pour le volume tumoral macroscopique et (2) une analyse visuelle (sans seuillage) de la fusion entre scanographie dosimétrique et TEP pour les volumes cibles anatomocliniques. Une comparaison statistique des volumes définis selon les deux modalités d’imagerie a été réalisée à l’aide d’un test de Wilcoxon. Résultat.– Des tests sur fantôme ont permis de définir un seuillage variable à appliquer pour obtenir une segmentation automatique de la tumeur, répondant à la fonction inverse suivante : seuil (en % de l’activité maximale de la tumeur) = 37,6 + 48,5/RT/F. Le volume tumoral macroscopique ainsi défini sur TEP par segmentation automatique (moyenne de 39,3 cm3 ), était plus petit que le volume tumoral macroscopique défini sur la scanographie (moyenne de 71,4 cm3 ) avec une réduction moyenne de volume de 40 % (p = 0,004). Les CTV70 définis sur la scanographie et la TEP étaient quantitativement similaires, mais qualitativement différents avec des zones de discordance correspondant dans quatre cas sur neuf à une sous-estimation par la scanographie (envahissements osseux et atteintes ganglionnaires non vus sur la scanographie) et dans deux cas sur neuf à une probable surestimation par le scanner (difficultés de définition du volume cible sur scanner liées à des artéfacts). Aucune différence n’a été observée en ce qui concerne les CTV50.

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Conclusion.– Malgré l’absence de corrélation avec des pièces anatomopathologiques pour ces cancers inopérables, il semble que la TEP permette de mieux ajuster le CTV70 Gy en orientant, notamment, sur des risques d’extension supplémentaires. Enfin, la réduction volumétrique du volume tumoral macroscopique constatée en TEP pourrait être intéressante dans l’optique d’une escalade de dose. doi:10.1016/j.canrad.2009.08.041

Oncogériatrie P041

Modalités et résultats de la radiothérapie des cancers des voies aérodigestives supérieures chez les sujets âgés de plus de 75 ans T. Boisserie , C. Durdux , M. Henni , B. Dessard-Diana , P. Giraud , L. Delphine , H. Martin Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France Objectif de l’étude.– Analyse rétrospective des résultats de la radiothérapie dans une cohorte de 54 patients consécutifs de plus de 75 ans ayant une tumeur ORL. Patients et méthodes.– Trente-sept hommes et 17 femmes d’âge médian de 79 ans ont été traités par irradiation entre 2000 et 2007. L’indice de performance selon l’OMS était de 0 ou 1 chez 40 patients. Le score de Charlson médian était à 6. Les localisations tumorales traitées concernaient : oropharynx et cavité buccale (18 patients), larynx (16 patients), glandes salivaires (sept patients), sinus (sept patients), hypopharynx (quatre patients), cavum (deux patients). La répartition selon le stade TNM était : T1-T2N0 26 %, T3-T4N0 35 %, n > 0 37 %, N 2 %. La radiothérapie était à visée curative pour 45 patients. Elle était associée à une chirurgie et une chimiothérapie concomitante chez 48 et 56 % des patients. Le schéma d’administration était normofractionné chez 82 % des patients, hypofractionné bifractionné chez 13 %, hypofractionnés chez 7 %. Résultats.– Le suivi médian était de 23 mois. Une interruption de la radiothérapie a été observée dans 11 % des cas. Une toxicité aiguë de grade 2 a concerné 17 patients (32 %), de grade 3, 17 patients (32 %). Une toxicité tardive a été observée chez cinq patients. Vingtsept patients sont décédés. Trente-huit pour cent des cancers traités à visée curative ont rechuté. Les facteurs de risque d’interruption étaient un état général ≥ 2 selon l’OMS, une tumeur classée T12N0, un traitement palliatif (p = 0.05). Le risque de toxicité aiguë de grade 2–3 était majoré pour les classes d’âge des 75 à 85 ans et par la chimiothérapie concomitante (p = 0.05). Le fractionnement était lié à l’âge [normofractionné pour les 75–79 ans, hypofractionné bifractionné pour les 80–84 ans, hypofractionné simple pour les 85 ans et plus (p = 0.05)], contrairement à la chimiothérapie concomitante. Conclusion.– L’âge et l’indice de performance apparaissent comme des facteurs déterminants dans le choix du fractionnement de la radiothérapie. La toxicité acceptable suggère de traiter les sujets âgés atteints d’une tumeur ORL de la même manière que les plus jeunes. doi:10.1016/j.canrad.2009.08.042 P042

Évaluation de l’apport du Cyberknife® chez le patient âgé P.-Y. Bondiau a , V. Beckendorf b , G. Li a , J. Castelli a , J. Thariat a , K. Benezeri a , H. Mammar a , G. Angellier a , M. Poudenx a a Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France b Centre Alexis-Vautrin, Nancy, France Objectif de l’étude.– La radiothérapie stéréotaxique robotisée par Cyberknife® présente de nombreux avantages pour le traitement

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des tumeurs pulmonaires. Le système SynchronyTM permet de suivre la lésion durant les mouvements respiratoires. Ainsi, la dose délivrée sur celle-ci est plus importante qu’en radiothérapie classique et le fractionnement est moindre, or il existe une relation dose–réponse pour certaines tumeurs pulmonaires. Nous présentons ici les résultats chez les patients âgés de plus de 77 ans à Nice et Nancy. Patients et méthodes.– Du 29 novembre 2006 au 28 février 2009, 21 patients (17 à Nice et quatre à Nancy) atteints d’une tumeur pulmonaire unique à type de carcinome épidermoïde pour 12, adénocarcinome pour huit, tumeur pulmonaire non à petites cellules pour un ont été traités par Cyberknife® . La moyenne d’âge était de 80 ans (77 à 95 ans). Il y avait 16 hommes et cinq femmes. Nous avons également évalué les complications secondaires à la mise en place des fiduciels. Résultats.– La dose moyenne délivrée était de 58 Gy (médiane : 60 Gy ; min : 30 Gy ; max : 75 Gy), par fractions en moyenne (2–5). Le volume tumoral macroscopique (GTV) moyen était de 61 cm3 (min : 3,87 cm3 ; max : 246,67 cm3 ). L’isodose de traitement était comprise entre 64 et 84 % (médiane : 80 %). Le nombre de faisceaux moyen était de 173 (72–158). Les couvertures moyennes du volume tumoral macroscopique et du volume cible prévisionnel (PTV) étaient respectivement de 94 et 90 %. Un an après le traitement, six patients étaient perdus de vue, trois décédés (un de défaillance polyviscerale, deux de progression à distance). La réponse a été évaluée par une scanographie (critères RECIST, Response evaluation criteria in solid tumors). On observait 36 % de réponses complètes, 36 % de réponses partielles, 27 % de stabilisations et aucune progression locale. La toxicité directe consistait en trois cas d’asthénie de grade I, la toxicité indirecte liée à la pose des grains fiduciels radio-opaque en un pneumothorax de grade I (asymptomatique). Conclusion.– Malgré un recul encore faible, les premiers résultats chez le sujet âgé sont encourageants, avec un taux de réponse local important. Le taux très faible de complications (aussi bien au niveau de la pose des fiduciels que du traitement en lui-même) est un point important. doi:10.1016/j.canrad.2009.08.043 P043

Carcinome à cellules de Merkel du sujet âgé : intérêt de la radiothérapie A. Levy a , A. Assouline a , C. Chargari b , C. Krzisch c , J.-J. Mazeron a CHU de la Pitié-Salpêtrière, Paris, France b Hôpital Val-de-Grâce, Paris, France c CHU d’Amiens, Paris, France

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Objectif de l’étude.– Le carcinome à cellules de Merkel est un cancer cutané rare et agressif, principalement du sujet âgé. La chirurgie est le traitement de base. L’intérêt de la radiothérapie adjuvante est débattu chez le sujet âgé. Patients et méthodes.– Entre mars 1996 et mars 2007, 29 patients âgés en moyenne de 75,6 ans (54,7–95,2) ont été pris en charge au centre hospitalier universitaire d’Amiens. Douze (41 %) patients avaient plus de 80 ans. Tous les patients sauf un ont été opérés du carcinome à cellules de Merkel (maladie localisée). Lors du diagnostic, 25 (86 %) tumeurs étaient de stade I et 4 (14 %) de stade II (atteinte ganglionnaire) ou III (métastases viscérales). Quatorze (50 %) ont été irradiés dans le lit tumoral avec une marge de 3 à 5 cm à une dose moyenne de 46 Gy (30–60), à raison de 2 Gy par fraction dont dix dans les aires ganglionnaires à une dose moyenne de 44,3 Gy (26–50). Résultat.– La durée médiane de survie globale était 18,9 mois (3–122) et le temps médian jusqu’à progression de 5,5 mois (1–26). À cinq ans, 41 % des patients atteints de carcinome à cellules de Merkel de stade I étaient en vie dont 47 % des patients irradiés contre 27 % de ceux seulement opérés (p = 0,032). Aucun des patients atteints de carcinome à cellules de Merkel de stade II ou III de la maladie (p < 0,0001) n’était en vie. Les récidives étaient gan-

glionnaires (34,5 %), locales (24 %) ou métastatiques (17 %), sans lien significatif avec l’âge. Huit patients âgés de plus de 70 ans (36,5 %) étaient indemnes de maladie aux dernières nouvelles, huit (36,5 %) étaient décédés du cancer et six (27 %) d’autre cause. Le temps médian jusqu’à progression était de six mois (2–19) et la durée médiane de survie globale de 19 mois (20,8 mois si plus de 80 ans). Il n’y a pas eu de toxicité aiguë de grade de plus de 2. Conclusion.– Dans les limites de cette analyse rétrospective, la radiothérapie postopératoire est apparue apporter un bénéfice du même ordre que chez des patients plus jeunes. doi:10.1016/j.canrad.2009.08.044 P044

Excellent contrôle biochimique chez les patients de plus de 70 ans atteints d’un cancer de la prostate à haut risque après radiothérapie conformationnelle et hormonothérapie adjuvante intermédiaire L. Padovani , C. Guerder , C. Bastide , D. Badinand , D. Rossi , X. Thirion , C. Coulange , E. Lechevallier , D. Cowen , X. Muracciole Assistance publique, Marseille, France Objectif de l’étude.– Cette étude prospective avait pour objectif d’évaluer le contrôle biochimique des patients traités pour un cancer de haut risque selon la classification de D’Amico après radiothérapie conformationnelle et hormonothérapie adjuvante de un an. Une hormonothérapie adjuvante par un agoniste de LH-RH de deux à trois ans a permis d’améliorer significativement le taux de survie globale des patients atteints de cancer localement évolué et de haut risque. Cependant, ce traitement peut induire des effets secondaires altérant la qualité de vie, voire l’observance du traitement. Patients et méthodes.– De juin 1997 à décembre 2005, 104 patients d’âge médian de 70ans ont été traités. Tous les patients ont rec¸u une radiothérapie conformationnelle prostatique de dose totale médiane de 75,6 Gy. Nous avons analysé l’impact d’une hormonothérapie adjuvante d’un an sur le contrôle biochimique et sur le temps jusqu’à la progression métastatique. Une analyse uni- et multifactorielle a été menés pour déterminer les facteurs pronostiques associés au contrôle biochimique : le PSA, le stade tumoral, le score de Gleason, la dose totale de radiothérapie (< 75,6 contre ≥ 75,6 Gy) et l’âge lors du diagnostic (variable continue et discontinue) (< 70 contre ≥ 70 ans). Résultats.– La durée médiane de suivi a été de 51 mois. Le taux de survie sans rechute biochimique à cinq ans était de 67 %. Les taux de survie sans métastase et de survie globale à cinq ans étaient respectivement de 84 et 95 %. L’âge et la concentration sérique de PSA préthérapeutique étaient associés significativement au risque de rechute biochimique en analyse unifactorielle. En analyse multifactorielle, seul l’âge au diagnostic (variable continue et discontinue) était associé significativement à la survie sans rechute biochimique (p = 0,0004 et 0,001, respectivement). Le taux de survie sans rechute biochimique était chez les patients de 70 ans et plus de 83 % et celui de sans métastase de 97 %. Conclusion.– Dans cette analyse, les patients de 70 ans atteints d’un cancer de la prostate qui ont rec¸u une hormonothérapie adjuvante d’un an, le taux de contrôle local était excellent et celui de sans rechute biochimique à cinq ans de 87 %. Dans cette étude, ni le score de Gleason, ni la dose totale de radiothérapie n’ont influencé les résultats cliniques. Ces résultats suggèrent que la durée de l’hormonothérapie adjuvante pourrait être modulée en fonction de l’âge lors du diagnostic. Pour les patients de plus de 70 ans, un an d’hormonothérapie pourrait être suffisant. doi:10.1016/j.canrad.2009.08.045