Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35
Évaluation des techniques de détection du ganglion sentinelle dans le cancer du côlon EMMA VALERO (1), CÉCILE BRIGAND (2), SERGE ROHR (3) (1) Hôpital de Hautepierre, Chirurgie générale et digestive, Strasbourg, France ; (2) Hôpital de Hautepierre, Chirurgie générale et digestive, Strasbourg, France ; (3) Hôpital de Hautepierre, Chirurgie générale et digestive, Strasbourg, France. Contact : Hôpital de Hautepierre, Chirurgie générale et digestive du Pr Rohr, 1, avenue Molière, 67098 Strasbourg, France. E-mail :
[email protected] Introduction. – Le cancer du côlon est le deuxième cancer le plus répandu en France en terme de fréquence. Vingt à trente pourcent des patients opérés à visé curative d’un adénocarcinome du côlon sans métastase ganglionnaire ont une évolution métastatique. L’existence de micrométastases ganglionnaires passées inaperçues sur le territoire de drainage est une hypothèse proposée afin d’expliquer ces échecs thérapeutiques. Méthodes. – Nous avons réalisé la recherche de ganglion sentinelle (GS) en comparant 3 techniques de détection : par injection in vivo au pourtour de la tumeur de bleu patenté, de Téchnétium marqué et par la réalisation d’une scintigraphie de la pièce opératoire. Résultats. – Sur l’ensemble des 39 patients inclus dans notre étude propective, tous ont bénéficié des 3 techniques de détection. Pour chacun des patients il était détecté au moins 1 GS avec une médiane de 4,1 GS par patients. Dix-neuf GS répartis sur 9 patients étaient pourvus de micrométastases. Ces GS étaient détecté pour 89,5 % (17/19) par la technique du bleu patenté, contre 52,6 % (10/19) avec le Téchnétium marqué et 26,3 % (5/19) avec la scintigraphie. Cent pourcent de ces patients présentaient au moins un GS avec micrométastase détectée au bleu patenté. Conclusion. – Malgré l’absence de significativité (p = 0,1), la technique de détection au bleu patenté paraît montrait sa supériorité quant à la détection des GS porteurs de micrométastases.
L’impact du curage ganglionnaire dans les résections à visée curative pour adénocarcinome colique non métastatique sur la survie et les récidives : à propos de 63 cas MED HEDI MANAI, MED BECHIR KHALIFA, MED ESSOUSSI Hôpital militaire de Tunis, Chirurgie viscérale, Tunis, Tunisie. Contact : Hôpital militaire de Tunis, Chirurgie viscérale, Montfleury, 1008 Tunis, Tunisie. E-mail :
[email protected] But. – Évaluer la survie et la récidive après colectomies à visée curative des cancers du colon en fonction du degré d’envahissement ganglionnaire et du nombre de ganglion emporté par le curage. Matériel et méthodes. – Étude rétrospective de 63 cas de cancer du colon opérés entre janvier 2003 et décembre 2008. Résultats. – Le nombre moyen de ganglions prélevés était de 17, avec une médiane de 15 (5-47). Il était satisfaisant dans 78 % des cas. Le nombre moyen de ganglions envahis était de 4 (1- 20) ; type N0 39 cas, N1 14 cas et N2 10 cas. Huit patients étaient stade I, 31 stade II et 24 stade III. Avec un recul moyen de 83 mois (45-117), sept patients sont perdus de vue, 16 patients sont décédés et 40 sont vivants à la date de point. Les taux de survie à un an et cinq ans sont respectivement de 95,2 et 72,7 %, et celle de la survie sans récidive était de 100 % et 81,5 %. La différence des taux de survie statistiquement significative entre les stades N0 et N2. La différence entre les stades N0/N1 et N1/N2 ainsi que le nombre des ganglions emportés par le curage < 8/>8, et < 12/>12 ganglions n’était pas statistiquement significative. Par contre la différence de survie sans récidive était significative en fonction du nombre de ganglions emportés par le curage < 12/>12 (p = 0,016).
A13
Conclusion. – Le facteur pronostique essentiel est le nombre suffisant de ganglions (minimum 12 ganglions) pour améliorer la survie sans récidive.
Quelle est la meilleure position pour réaliser un toucher rectal ? Résultats d’une étude prospective, randomisée, multicentrique CHARLES SABBAGH (1), FRANCOIS MAUVAIS (2), AMAURY VECTEN (1), NAJIB AINSEBA (2), CYRIL COSSE (1), JEAN-MARC REGIMBEAU (1) (1) CHU Amiens, Service de chirurgie digestive et oncologique, Amiens, France ; (2) CH Beauvais, Service de chirurgie digestive, Beauvais, France. Contact : CHU Amiens, Service de chirurgie digestive et oncologique, Place Victor-Pauchet, 80054 Amiens, France. E-mail : regimbeau.
[email protected] Introduction. – Le toucher rectal (TR) est un élément essentiel de la prise en charge des cancers du rectum. Peu de données sont disponibles sur les meilleures conditions d’exécution du TR. L’objectif de cette étude est d’évaluer la meilleure position pour réaliser un TR. Patients et méthodes. – Il s’agissait d’une étude prospective, randomisée, bicentrique menée de novembre 2012 à juillet 2013. Les patients inclus étaient des hommes qui avaient tous une indication de TR en pathologie digestive. Après randomisation en consultation, le TR était effectué en décubitus latéral ou dorsal. Le critère de jugement principal était la réalisation d’un TR complet (hauteur, circonférence, appréciation du tonus sphinctérien). Résultats. – 321 patients ont été randomisés, 160 dans le bras décubitus dorsal et 161 dans le bras décubitus latéral. L’âge moyen était de 62,5 ans. Le taux de TR complets n’était pas significativement différent entre les 2 groupes (p = 0,54). L’analyse en sous-groupes révélait une différence significative intra-investigateur (p = 0,007). L’étude de la circonférence rectale était significativement meilleure en décubitus latéral (p = 0,0076), les patients examinés en décubitus latéral trouvaient cette position moins gênante (p < 0,0001). Conclusion. – Cette étude montre l’absence de bénéfice d’une position sur l’autre pour réaliser un TR complet dans la population étudiée. L’étude de la circonférence rectale était néanmoins meilleure en décubitus latéral.
Facteurs de risque de dysfonction urinaire et sexuelle après anastomose iléo-anale pour rectocolite hémorragique YANN HARNOY (1), LAURENT SULPICE (2), GUILLAUME BOUGUEN (3), BERNARD MEUNIER (4), KARIM BOUDJEMA (5), VÉRONIQUE DESFOURNEAUX (6) (1) Hôpital Pontchaillou, Chirurgie hépato-biliaire et digestive, Rennes, France ; (2) Hôpital Pontchaillou, Chirurgie hépato-biliaire et digestive, Rennes, France ; (3) Hôpital Pontchaillou, Hépatologie et gastro-entérologie, Rennes, France ; (4) Hôpital Pontchaillou, Chirurgie hépato-biliaire et digestive, Rennes, France ; (5) Hôpital Pontchaillou, Chirurgie hépatobiliaire et digestive, Rennes, France ; (6) Hôpital Pontchaillou, Chirurgie hépato-biliaire et digestive, Rennes, France. Contact : Hôpital Pontchaillou, Service de chirurgie hépato-biliaire et digestive, 2, rue Henri-Le-Guilloux, 35000 Rennes, France. E-mail :
[email protected] Introduction. – L’anastomose iléo-anale (AIA) est le traitement chirurgical de référence de la Rectocolite Hémorragique (RCH). Les conséquences urinaires, sexuelles et leurs facteurs de risque indépendants (FDRI) restent imprécis. Méthodes. – Les données démographiques et péri-opératoires de 135 AIA réalisées entre 1996 et 2011 pour RCH ont été collectées