Faut-il mesurer les marges histologiques d’exérèse des carcinomes basocellulaires ? Enquête des pratiques des pathologistes français

Faut-il mesurer les marges histologiques d’exérèse des carcinomes basocellulaires ? Enquête des pratiques des pathologistes français

Communications orales que du CD99 ont été identifiés comme des caractéristiques des CCM viro-positifs. L’expression en dot du CD99 était notamment asso...

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Communications orales que du CD99 ont été identifiés comme des caractéristiques des CCM viro-positifs. L’expression en dot du CD99 était notamment associée à la présence du polyomavirus de Merkel (sensibilité = 81 %, spécificité = 90 %, rapport de vraisemblance positif = 8,08). Conclusion Notre étude confirme l’existence de caractéristiques morphologiques et immunohistochimiques distinctes entre les CCM viro-positifs et viro-négatifs. De manière intéressante, notre étude a identifié le pattern d’expression en dot du CD99 comme un marqueur associé au statut viro-positif. Mots clés Carcinome à cellules de Merkel ; Morphologie ; polyomavirus Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.076. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽

Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.076. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.076 CO 065

Histogenèse du carcinome à cellules de Merkel夽 T. Kervarrec 1,∗ , M. Aljundi 2 , S. Appenzeller 3 , M. Samimi 4 , E. Maubec 2 , B. Cribier 5 , P. Berthon 6 , L. Deschamps 7 , A. Levy 8 , G. Bousquet 9 , A. Touzé 6 , S. Guyétant 1 , D. Schrama 10 , R. Houben 10 1 Service de pathologie, CHRU de Tours, Tours 2 Service de dermatologie, Hôpital universitaire Avicenne, Bobigny, France 3 Core Unit Bioinformatics, university Hospital Würzburg, Würzburg, Allemagne 4 Service de dermatologie, CHRU de Tours, Tours 5 Clinique dermatologique, hôpitaux Universitaires & Université de Strasbourg, Strasbourg 6 Equipe ‘‘Biologie des infections à Polyomavirus’’, INRA ISP UMR 1282 Faculté de pharmacie de Tours, Tours 7 Service de pathologie, hôpital Bichat, Paris 8 Service de pathologie 9 Service d’oncologie, hôpital universitaire Avicenne, Bobigny, France 10 Service de dermatologie, hôpital universitaire de Würzburg, Würzburg, Allemagne ∗ Auteur correspondant. Introduction Le carcinome à cellules de Merkel (CCM) est un carcinome neuroendocrine agressif de la peau dont on sait depuis une dizaine d’années qu’il est fréquemment causé par un polyomavirus. Cependant, la nature de la cellule au sein de laquelle l’intégration du polyomavirus de Merkel (MCPyV) provoque le développement du CCM est à ce jour inconnue. En effet, malgré de fortes similitudes phénotypiques, la cellule de Merkel est considérée comme un candidat peu probable du fait de son caractère post-mitotique. Des données issues de modèles murins transgéniques suggèrent que les cellules épidermiques progénitrices des cellules de Merkel, pourraient être à l’origine des CCM. Cependant une origine fibroblastique et même lymphoïde a été proposée dans la littérature. Objectif Identifier les mécanismes d’histogenèse des CCM viroinduits à partir de l’étude de CCM composites associant CCM et trichoblastome. Matériel et méthodes Deux observations exceptionnelles de tumeurs composites associant un contingent de trichoblastome et un CCM MCPyV-positif ont été identifiées. Après microdissection

A85 du tissu sain et des deux composantes tumorales, un séquenc ¸age complet de l’exome de chaque composante a pu être réalisé pour un des spécimens. Afin de mettre en évidence les sites d’intégrations du génome viral, le séquenc ¸age complet du génome du contingent de CCM a également été pratiqué. Enfin, une comparaison du phénotype des cellules tumorales du trichoblastome et de celui des progéniteurs physiologiques des cellules de Merkel (prélèvements en peau saine issus de cadavres) a été réalisée. Résultats Six variants pathologiques étaient partagés par les deux composantes tumorales confirmant une origine commune de ces deux dernières (Fig. 1). L’intégration génomique du MCPyV était détectée au niveau du chromosome 3 dans la partie CCM et n’était pas retrouvée dans le trichoblastome. Le chevauchement mutationnel entre le trichoblastome et le CCM implique que l’intégration du MCPyV s’est produite dans une cellule du trichoblastome avant le développement de CCM. L’analyse immunohistochimique comparative révélait un phénotype commun avec expression du facteur de transcription GLI1, de la kératine 17 et de SOX9 au sein du trichoblastome ainsi que par les progéniteurs de cellules de Merkel physiologiques. Conclusion Nous rapportons deux cas exceptionnels de CCM viroinduits développés au sein d’un trichoblastome et démontrons que le polyomavirus de Merkel s’est intégré au sein d’une cellule épithéliale. Les similitudes phénotypiques entre les cellules du trichoblastome et les progéniteurs physiologiques des cellules de Merkel (majoritairement localisés au niveau du follicule pileux) suggèrent que dans les CCM viro-induits, l’intégration virale pourrait se produire au sein de ces progéniteurs. Ces observations apportent des éléments importants sur l’histogénèse du carcinome à cellules de Merkel et peuvent nous guider pour établir des modèles expérimentaux pertinents. Mots clés Carcinome à cellules de Merkel ; Histogenèse ; Trichoblastome Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.077. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽

Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.077. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.077 CO 066

Faut-il mesurer les marges histologiques d’exérèse des carcinomes basocellulaires ? Enquête des pratiques des pathologistes franc ¸ais J. Rimbert 1 , M. Battistella 2 , V. Migeot 3 , B. Cribier 4 , B. Vergier 5 , E. Frouin 6,∗ 1 Anatomie et Cytologie Pathologiques, CH de Niort, Niort 2 Anatomie et Cytologie Pathologiques, hôpital Saint-Louis, Paris 3 Département de Santé publique, CHU de Poitiers, Poitiers 4 Laboratoire d’Histopathologie Cutanée, hôpital Civil, Strasbourg 5 Département de pathologie, hôpital Haut-Lévêque, Bordeaux 6 Anatomie et cytologie pathologiques, CHU de Poitiers, Poitiers, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Le carcinome basocellulaire (CBC) est le cancer cutané le plus fréquent en France. Sa prise en charge repose sur la chirurgie. Une mesure quantifiée des marges histologiques d’exérèse est une demande récurrente des cliniciens. Cependant, il

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n’existe aucune recommandation mentionnant l’intérêt d’une telle mesure. Nous avons réalisé une enquête sur la mesure histologique (MH) des marges dans les CBC auprès des pathologistes franc ¸ais. Matériel et méthodes Une enquête de pratique a été élaborée sous forme d’un questionnaire, validé par 4 experts en dermatopathologie et formaté sous une interface de type ‘‘Google Forms’’. Le lien vers l’enquête a été envoyé par courriel aux médecins spécialistes en anatomie pathologique ou en dermatopathologie, exerc ¸ant en France entre les 20/03 et 20/05/2018. Les résultats ont été comparés entre sous-groupes d’âge, et selon la surspécialisation en dermatopathologie ou la polyvalence. Résultats Le questionnaire a été complété par 225 praticiens. Les marges microscopiques ont été systématiquement mesurées dans 77,3 % des cas, seulement dans certains cas dans 19,6 % et jamais dans 3,1 % des cas. La principale raison de cette mesure était de signaler des marges factuellement insuffisantes dans 66,5 % des cas, en raison d’habitudes de laboratoire (45 %) ou des demandes de cliniciens (43,1 %). Pour 72 % des répondants, les critères cliniques ou histopathologiques n’ont pas influencé leur pratique. De manière plus détaillée, 58,7 % des pathologistes ont donné une mesure quantitative dans leurs rapports, 3,7 % ont utilisé une approche qualitative telle que la « marge rapprochée » et 37,6 % ont utilisé les deux approches. L’outil le plus utilisé était une règle graduée placée au microscope (44,3 %), la règle graduée après avoir noté au feutre sur la lame les limites d’exérèse et de la tumeur (31,9 %) et l’oculaire micrométrique (35,2 %). Comparés à d’autres groupes, les dermatopathologistes mesuraient moins systématiquement les marges des CBC, utilisaient plus largement le réticule de l’oculaire et utilisaient une approche qualitative dans leur rapport. Un total de 64,4 % des pathologistes considéraient leur attitude face à leur pratique (mesure ou non) comme correcte. Discussion Il existe ainsi en France une grande hétérogénéité des pratiques selon les pathologistes évaluant les marges d’exérèse des CBC. Pourtant, il n’existe, à ce jour, aucun consensus ou études mentionnant l’intérêt de cette mesure. Ainsi, l’ANAES en 2004 précise que le caractère « complet » ou « incomplet » de l’exérèse doit être (au minimum) précisé. Conclusion La mesure des marges histologiques des CBC est une pratique courante en France, bien qu’il n’y ait pas de recommandations. Notre enquête a souligné l’hétérogénéité des pratiques de mesure et qu’il s’agissait surtout d’un moyen de préciser une marge insuffisante. Au vu de ces données, une réflexion sur l’utilité de la mesure des MH apparaît nécessaire. Mots clés Carcinome basocellulaire ; Histopathologie ; Marges chirurgicales Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

multiple (de Brooke Spiegler) étant mieux connue. Le TB pose un problème de diagnostic différentiel difficile avec le carcinome basocellulaire (CBC). Nous présentons les premiers résultats cliniques d’une grande série de TB. Matériel et méthodes Une étude prospective franc ¸aise a été menée en 2014 pour comparer l’agressivité clinique et histologique de CBC inclus sur leur aspect clinique. Parmi les 2607 cas, ceux qui n’étaient pas des CBC ont été revus par 3 dermatopathologistes (BV, MB et BC) pour établir un diagnostic histologique consensuel ; on avait 2274 CBC et 333 autres, dont 62 TB. Nous avons comparé les données de 62 TB à celles des 935 CBC nodulaires, tous prouvés histologiquement. Les photographies des TB ont été revues. Résultats Les TB survenaient à un âge de 62 ans ± 13 (39—88) et sexe-ratio de 0,63, les CBC à 72 ans ± 13 (24—98) et sexe-ratio de 1,3 (p < 0,01). Les localisations étaient pour les TB et CBC : — tête et cou 54 (87 %) vs 724 (78 %) dont 13 (21 %) et 149 (16 %) sur le nez, — tronc 7 (11 %) vs 159 (17 %), — membres 1 (2 %) vs 51 (5 %). La tumeur évoluait depuis plus de 12 mois dans 46,6 % des TB vs 34,1 % des CBC (p = ns). Le grand axe moyen était de 8,1 mm pour les TB (3 à 48) vs 9,5 mm pour les CBC (1 à 40) (p = ns). On notait une induration dans 65 % vs 58 % et une adhérence au plan profond dans 2 % vs 3 % (p = ns). Les limites étaient visibles spontanément dans 89 % vs 82 % et après étirement dans 85 % vs 88 % (p = ns), avec ulcération dans 8 % des TB vs 21 % des CBC (p < 0,01). L’analyse des photos des TB montre une pigmentation mélanique dans 27 %, des papules perlées dans 22 %, une dépression centrale dans 15 %. La majorité a les caractéristiques classiques des CBC, sauf 5 cas de papules blanches très plates (Fig. 1) et une plaque à relief anfractueux (Fig. 2). Discussion Notre étude montre que 2,6 % des tumeurs cliniquement considérées comme CBC sont en fait des TB. Dans la pratique de la dermatopathologie, les TB sont toujours pris pour des CBC nodulaires par les cliniciens. Notre étude montre bien des éléments non différents des CBC : âge, taille, localisation, induration, adhérence, durée d’évolution. Mais on a une nette majorité de femmes, comme dans la plupart des tumeurs annexielles et les TB sont moins souvent ulcérés. Conclusion Les TB sont semblables cliniquement aux CBC, hormis dans quelques cas ; ils prédominent chez la femme de la soixantaine et ne sont que rarement ulcérés. Cette étude sera complétée par une analyse histologique et la comparaison « aveugle » des photos de TB et de CBC de la même cohorte. Mots clés Carcinome basocellulaire ; Trichoblastome ; Tumeurs annexielles

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Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.079. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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Étude clinique de 62 trichoblastomes et comparaison au carcinome basocellulaire nodulaire夽 F. Bourlond 1,∗ , M. Battistella 2 , L. Dousset 3 , J.-M. Amici 3 , N. Tuzin 4 , B. Vergier 5 , M. Beylot-Barry 3 , B. Cribier 1 1 Dermatologie, hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg 2 Pathologie, hôpital Saint-Louis, Paris 3 Dermatologie, hôpital Saint-André, Bordeaux 4 Santé publique, hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg 5 Pathologie, hôpital Haut-Lévêque, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Résumé Introduction Le trichoblastome (TB) est une tumeur bénigne faussement considérée comme rare ; le trichoépithéliome n’en est qu’une variante. Il existe peu de données sur le TB solitaire, la forme

夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.079.

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Les récepteurs androgènes dans les tumeurs cutanées : un marqueur essentiel en dermatopathologie F. Bourlond ∗ , B. Cribier Dermatologie, hôpitaux universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant.