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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 13 (2009) 644–697
caractéristiques des patients au moment du diagnostic, le type de traitement et les réponses sont résumés dans le tableau suivant : Âge
20
23
13
20
16
21
16
26
Sexe
M
F
F
F
F
F
F
F
Stade
III
IV
III
III
III
III
III
II
Signes généraux
+
+
+
+
+
+
+
+
« Bulky » médiastinal
+
+
+
+
+
Pelvien
+
+
Histologie
2
2
3
2
2
2
2
2
Vitesse de sédimentation Élevée
Élevée
Élevée
Élevée
Élevée
Élevée
Élevée
Élevée
1re chimiothérapie Réponse
ABVD 55 %
BEACOPP Échec
VBVP Échec
ABVD < 50 %
ABVD Échec
ABVD Échec
MOPP/ABV < 75 %
MOPP/ABV Progression
2e chimiothérapie Réponse
VIP 70 %
ESHAP Stabilité
ESHAP ESHAP Progression < 50 %
ESHAP < 50 %
ESHAP 50 %
–
–
3e chimiothérapie Réponse
–
–
IVA – Progression
–
–
–
–
Réponse après irradiation Rémission complète Recul (an) 6
Rémission complète 2
stabilité
Progression
Progression
1
Rémission complète 7
État
Vivant Rémission
Progression Rémission complète Perdu de 1 vue Vivant Rémission
Vivant Rémission
Vivant Rémission
Vivant Rémission
Une irradiation sur les territoires envahis après chimiothérapie a été réalisée à la dose de 40 Gy pour les adultes et 20 Gy pour les enfants. VIP : étoposide, ifosfamide, platine. MOPP : caryolysine, vincristine,procarbazine, prednisone. ABVD : adriamycine, bléomycine, vinblastine, déticène. ABV : adriamycine, bléomycine, vinblastine. ESHAP : étoposide, méthylprednisolone, cytarabine de haute dose, cisplatine. BEACOPP : bléomycine, étoposide, doxorubicine, cyclophosphamide, vincristine, procarbazine, prednisone. VBVP : vinblastine, bléomycine, étoposide, prednisolone. IVA : ifosfamide, vépéside, adriamycine. Résultats.– L’évaluation a montré : une réponse complète dans deux cas, une réponse partielle dans deux cas et une progression dans trois cas. Ces derniers ont été perdus de vue. Parmi les autres patients et avec un recul moyen de 3,5 ans (extrêmes : 1 et 7 ans) : quatre étaient en situation de rémission complète et le cinquième de maladie stable. Conclusion.– La maladie de Hodgkin est une affection radiosensible. Le rôle de la radiothérapie dans la maladie de Hodgkin réfractaire n’est pas clairement défini dans la littérature. Dans notre série, nous avons pu obtenir une rémission complète pour 50 % des malades. doi:10.1016/j.canrad.2009.08.013 P013
La maladie de Hodgkin dans L’ouest algérien : à propos de 140 cas traités par association de chimiothérapie et de radiothérapie A. Boukerche a , A. Yahia a , H. Belmiloud a , C. Bechekat a , R. Madouri a , L. Zatla b , H. Touhami b , A.-F. Dali-youcef a a Service de radiothérapie, CHUO, Oran, Algérie b Université d’Oran, Oran, Algérie Objectif de l’étude.– Analyse rétrospective des aspects cliniques, thérapeutiques et évolutifs dans une série de 140 patients colligés dans notre service entre 1998 et 2003.
Perdu de vue Perdu de vue
Patients et méthodes.– L’âge moyen était de 26,1 ± 2,5 ans, le sex-ratio de1,3 (78 hommes/62 femmes). Le délai moyen entre l’apparition des premiers symptômes et la consultation était de 5,5 mois. Il s’agissaitt de 35 lylmphomes de Hodkin de stade I (25 %), 57 de stade II (40,7 %), 27 de stade III (19,3 %) et 21 de stade IV (15 %). Les signes généraux (B) étaient présents dans 50 % des cas. Le type 2 représentait le type histologique prédominant (42,9 %), puis le type 3 (37,1 %). L’analyse des facteurs pronostiques selon l’European Organization for Research and Treatment of Cancer (EORTC) a fait classer 59 cas dans le groupe I–II défavorable. Selon les critères du German Hodgkin Lymphoma Study Group (GSHG), le groupe favorable comprenait 33 cas (23,6 %) ; le groupe intermédiaire : 68 (48,5 %) et le groupe défavorable : 39 cas (27,9 ). Résultats.– Tous les patients de notre population d’étude ont rec¸u une chimiothérapie, puis une radiothérapie. Le principal protocole de chimiothérapie utilisé était l’adriamycine, bléomycine, vinblastine, déticène (ABVD) seul (58,6 %) ou associé au MOPP (caryolysine, vincristine,procarbazine, prednisone) (10 %). Le nombre moyen de cures était de 5,5 ± 0,5. Les taux de rémission complète et de rémission partielle après la chimiothérapie étaient respectivement de 65,7 et 34,3 %. Une radiothérapie a été délivrée avec un appareil de télecobaltothérapie à une dose moyenne de 34,3 ± 0,4 Gy (20–45 Gy) pour une dose par fraction de 1,6 à 2 Gy. Il s’agissait d’une irradiation sus- et sous-diaphragmatique des territoires initialement envahis dans 88,6 % des cas et du reliquat tumoral dans 11,4 % des cas. Avec un suivi minimal de six mois et maximal de 124 mois, 17 patients (12,1 % des cas) ont été atteints d’une rechute. Les taux respectifs de survie sans rechute et globale à cinq ans étaient de 76,6 % (± 6,3 %) et 85,3 % (± 6,9 %). Conclusion.– Avec une proportion non négligeable de formes étendues de la maladie dans notre série (34,3 %), les résultats thérapeutiques sont satisfaisants. L’utilisation des nouvelles stadifications de la maladie selon les facteurs pronostiques (EORTC, GSHG) semble nécessaire pour opter pour la meilleure stratégie thérapeutique afin d’obtenir le meilleur taux de guérison avec moins de complications possibles liées aux traitements. doi:10.1016/j.canrad.2009.08.014