Le syndrome d’apnée du sommeil chez les patients diabétiques avec œdème maculaire

Le syndrome d’apnée du sommeil chez les patients diabétiques avec œdème maculaire

12 ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Roche) Objectif L’objectif de cette étude a été de déterminer l’imp...

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Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Roche)

Objectif L’objectif de cette étude a été de déterminer l’impact de la sévérité du syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) et du niveau d’endurance cardiovasculaire sur les paramètres anthropométriques et métaboliques de jeunes obèses. Méthodes Soixante-seize enfants obèses (10,84 ± 2,65 ans) ont participé à cette étude. Les mesures du poids, de la taille (T), du tour de taille (TT), le calcul de l’indice de masse corporelle (IMC), du z-score d’IMC et du rapport TT/T ont été réalisés. Des prélèvements sanguins à jeun ont permis de déterminer les concentrations plasmatiques de glucose, d’insuline, de triglycérides, de HDL-C et de LDL-C. L’HOMA-IR a été calculé. L’index d’apnées et hypopnées (IAH) a été calculé lors d’un examen de polygraphie ventilatoire nocturne. Le SAOS a été qualifié de léger si 2 ≥ IAH < 5, modéré si 5 ≥ IAH < 10 et sévère si IAH ≥ 10. L’endurance cardiovasculaire à l’exercice a été évaluée par un test de marchepied. Le  de fréquence cardiaque (FC) ou FC post effort—FC repos a été estimé. Les sujets ont été considérés comme actifs si  FC < 64 batt/min et inactifs si  FC ≥ 64 batt/min. Résultats Seize pour cent des sujets ont un SAOS sévère (n = 12), 26 % un SAOS modéré (n = 20) et 36 % un SAOS léger (n = 27). Cinquante-quatre pour cent des sujets ont été identifiés comme actifs (n = 38). Quel que soit le degré de sévérité du SAOS, le z-score d’IMC et le TT/T sont similaires. L’insulinémie (p < 0,05) et l’HOMAIR (p < 0,01) sont plus élevés chez les sujets ayant un SAOS sévère. Le z-score d’IMC (p < 0,01), l’insulinémie (p < 0,05) et l’HOMA-IR (p < 0,01) sont plus élevés dans le groupe inactif par rapport au groupe actif. L’IAH est similaire entre le groupe actif et le groupe inactif. Conclusion L’obésité est un facteur important du développement du SAOS sans que sa sévérité ne soit associée à une exagération de ce syndrome. Un SAOS et un faible niveau d’endurance cardiovasculaire augmentent le risque d’apparition de troubles métaboliques. Un dépistage et une prise en charge précoces du SAOS chez le jeune obèse, de surcroît déconditionné, sont importants pour prévenir l’apparition de comorbidités cardiovasculaires à l’âge adulte. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2015.01.134 CO 3-8

Impact du SAOS dans l’évolution de la pathologie anévrismale aortique R. Tamisier ∗ , G. Barone-Rochette , F. Thony , L. Boggetto-Graham , O. Chavanon , M. Rodiere , J.-L. Pepin , P. Levy , G. Vanzetto , J.-P. Baguet Grenoble Alpes université, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Tamisier) Objectif L’aorte thoractique est soumise dans le SAOS (syndrome d’apnée du sommeil) à la répétition des poussées hypertensives, aux variations de pression intrathoracique et au stress hypoxique qui participe au vieillissement prématuré de celle-ci. Le but de cette étude était de déterminer la prévalence et l’influence du SAOS sur l’expansion anévrismale aortique (AAE) dans une population de patients suivi en prospectif pour surveillance d’une chirurgie de type A après un syndrome aortique aiguë. Méthodes La mesure de la vitesse de progression du diametre (VmaxAo) était mesurée sur une durée médiane de 3 ans chez 62 patients. La pression artérielle (PA) était mesurée sur 24 h par mesure ambulatoire (MAPA), le sommeil était évalué par une polysomnographie complète. Résultats La prévalence du SAOS et d’une PA non contrôlée étaient élevées (89 % et 77 %, respectivement). La saturation au cours du sommeil en oxygène était significativement plus basse

Résumés chez les patients avec une AAE comparé au patients stables (92,5 % ± 1,9 vs. 93,6 % ± 1,7, p < 0,04). La VmaxAo était corrélée à la PA systolique des 24 h (r = 0,374, p = 0,013) et la SpO2 (r = —0,381, p = 0,02). En analyse multivariée, la VmaxAO était corrélée de fac ¸on indépendante avec la SpO2 (p = 0,02). Le model de régression logistique montrait que la SpO2 était indépendamment associée à la AAE (OR = 4,36, 95 % CI 1,34 à 17,34 ; p = 0,01). Conclusion Cette étude montre une haute prévalence du SAOS chez des patients ayant présenté une dissection aortique avec un impact significatif de la sévérité du SAOS dans la poursuite de l’évolution de la maladie anévrismale aortique. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2015.01.135 CO 3-9

Le syndrome d’apnée du sommeil chez les patients diabétiques avec œdème maculaire J. Truchot 1,∗ , L. Margarit 2 , B. Dupas 3 , J.-L. Pepin 4 , E. Vicaut 5 , P. Massin 3 , M.-P. d’Ortho 2 1 Service des urgences, hôpital Lariboisière, AP—HP, université Denis-Diderot, Paris, France 2 Physiologie—Explorations fonctionnelles, hôpital Bichat, DHU FIRE, AP—HP, université Denis-Diderot, Paris, France 3 Ophtalmologie, hôpital Lariboisière, AP—HP, université Denis-Diderot, Paris, France 4 Physiologie—Explorations Fonctionnelles, Grenoble, Paris 5 Unité de recherche clinique, hôpital Lariboisière, AP—HP, université Denis-Diderot, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J. Truchot) Objectif Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) est fréquent chez les patients diabétiques. Nous avons mené une étude randomisée multicentrique comparant l’évolution de l’œdème maculaire selon deux traitements : un traitement conventionnel ou un traitement intensifié avec intervention sur le SAS et la pression artérielle (PA) (essai clinique NCT00970723). Nous avons étudié dans cette analyse intermédiaire les caractéristiques cliniques des patients avec ou sans SAS. Méthodes Les patients diabétiques présentant un œdème maculaire ont été randomisés consécutivement pour bénéficier ou non d’une polysomnographie (PSG). Les PSG ont été analysées en aveugle avec les critères ASDA 2012. Les données quantitatives sont exprimées en moyenne ± SD, les données qualitatives en %, les comparaisons ont été réalisées par Anova et test du Chi2 . Résultats Cinquante-cinq patients ont été inclus, 38 ont été randomisés pour bénéficier d’une PSG, 14 étaient de sexe féminin. Trente-deux (86 %) avaient une HTA. Trente-deux (86 %) ont présenté un indice d’apnée-hypopnée (IAH) > 5 événements/h, 25 (65 %) un IAH > 15/h et 15 (41 %) un IAH > 30/h. L’IMC était de 29,8 ± 5,2 kg/m2 , le taux d’HbA1c de 7,5 ± 1,2 %, le score d’Epworth 7,0 ± 4,5, la PA systolique de 144 ± 21 mmHg, la PA diastolique 78 ± 13 mmHg. Aucune différence n’a été observée entre les patients avec ou sans SAS, quel que soit l’IAH en dehors d’une différence de PA diastolique (86,1 ± 16,1 mmHg vs 76,3 ± 12,2 mmHg) entre les patients avec et sans SAS. Conclusion La prévalence du SAS est élevée chez les diabétiques présentant un œdème maculaire. Ni les symptômes ni les caractéristiques cliniques ne permettent de distinguer les patients diabétiques souffrant d’un SAS de ceux sans. Le dépistage doit donc être systématique. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.msom.2015.01.136