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Expérience du service dans la prise en charge du syndrome apnée-hypopnée du sommeil (SAHOS) B. Oujidi ∗ , A. Bennani Service de pneumologie, Oran, Algérie Objectif En Algérie, ce n’est que depuis quelques années que les praticiens prêtent attention au syndrome apnée-hypopnée du sommeil (SAHOS) et que les malades prennent conscience de l’existence de cette pathologie. Néanmoins, ce syndrome reste surtout recherché par le pneumologue, bien qu’il existe une panoplie d’indications dans d’autres spécialités. L’objectif est d’étudier les caractéristiques cliniques des malades ayant bénéficié d’un enregistrement dans le cadre d’une pathologie de sommeil. Méthodes Étude descriptive transversale sur une population de malades orientés pour enregistrement dans le service de pneumophtisiologie B du CHU d’Oran. Résultats Cent soixante-douze patients ont été enregistrés, avec une prédominance féminine (62 %), la moyenne d’âge était de 55 ± 14,6 ans (avec des extrêmes d’âge de 11 ans et 83 ans). Quarante-trois pour cent présentaient un IMC > 35 kg/m2 , 24 % avaient un diabète, 46 % avaient une HTA. L’enregistrement a été indiqué chez 35 % des patients par les pneumologue, 9 % par les cardiologues, 31 % ont demandé un enregistrement sans être orientés par un médecin. La somnolence diurne excessive était présente chez 15 % des patients, 23 % avaient un SAHOS sévère, avec présence d’une corrélation entre l’IMCl et l’indice apnée-hypopnée du sommeil (r = 0,2, p = 0,07). Seulement 11 % de l’ensemble des patients avec SAHOS ont pu bénéficier d’une ventilation nocturne par pression positive. Conclusion La prise en charge du SAHOS doit s’intégrer dans un cadre multidisciplinaire, de même qu’une faible proportion de malades est appareillée, étant donné que la ventilation nocturne n’est pas encore remboursée par les assurances sociales. ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Oujidi) Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.msom.2018.01.104 P 62
Effet de la pression positive continue (PPC) sur la stéatohépatite non alcoolique (NASH) associée au syndrome d’apnées du sommeil (SAHOS) T. Brahimi 1,∗ , D. Kezzoula 2 , A. Zitouni 1 Unité du sommeil, service de pneumologie, hôpital central de l’Armée, Alger, Algérie 2 Unité d’hépatologie, service de gastrologie, hôpital central de l’Armée, Alger, Algérie 1
Objectif Nous rapportons un cas où le traitement par PPC pendant 12 semaines de l’association NASH-SAHOS a fait reculer le stade de fibrose hépatique de F4 à F3, confirmée à la biologie, l’imagerie et l’histologie. Méthodes Femme de 56 ans, aux comorbidités : syndrome métabolique, HTA, ACFA, asthme bronchique et RGO. Non diabétique, et pas de dyslipidémie. Poids : 99 kg, IMC : 33 kg/m2 et périmètre abdominal : 104 cm. Présentant une NASH : Fibroscan : fibrose au stade F4 (Cap : 317 db/m et E : 12,1 kHz), cytolyse hépatique : TGP : 74,1 U/L et GGT : 56 U/L ; biopsie hépatique : stéatose hépatique chronique avec fibrose extensive et focalement micronodulaire au stade F4. Par ailleurs, on note une somnolence diurne : Epworth : 10/24, sommeil non récupérateur, céphalées au réveil et ronflements. Polygraphie ventilatoire : SAHOS modéré (IAH : 20,3/h,
désaturation : 14,7 % du temps de sommeil est passé à moins de 90 % de SaO2 ). Résultats La patiente a bénéficié d’une PPC autopilotée (4—7 cmH2 O) pendant trois mois. P90 : 4 cmH2 O, observance : 5 heures/nuit, IAH résiduel : 1/h. Tous les symptômes liés au SAHOS ont disparu. Les autres facteurs de risque sont restés constants : poids : 99 kg, IMC : 33 kg/m2 , périmètre abdominal : 104 cm, ainsi que les comorbidités. Alors que l’évaluation hépatique a montré un recul au stade F3, au Fibroscan : fibrose au stade F3 (Cap : 320 db/m et E : 9,4 kHz), à la biopsie hépatique : stéatose hépatique chronique avec fibrose sans les micronodules, et à la biologie : normalisation des enzymes : TGP : 45 U/L et GGT : 34 U/L. Conclusion Il s’avère qu’il y a un effet positif de la PPC sur la NASH, en cas d’association avec le SAHOS. ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : brahimitoufi
[email protected] (T. Brahimi) Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.msom.2018.01.105 P 63
Liens entre les performances mnésiques, la structure cérébrale et les paramètres du sommeil chez des sujets âgés sains J. Mutlu , F. Bertran , C. Harand , F. Doidy , C. Andre , A. Laniepce , F. Eustache , G. Rauchs ∗ Normandie université, UNICAEN, PSL research university, EPHE, Inserm, U1077, CHU de Caen, NIMH, 14000 Caen, France Objectif Plusieurs études suggèrent une altération de la consolidation des souvenirs au cours du sommeil chez le sujet âgé, mais ceci reste controversé. Cette étude vise à mieux comprendre les liens entre les performances mnésiques, les modifications cérébrales structurales et la qualité du sommeil au cours du vieillissement. Méthodes Seize sujets âgés sains (65 ± 5,3 ans) ont réalisé une IRM structurale, une tâche de reconnaissance d’images 3 jours et 3 mois après l’apprentissage, et une polysomnographie durant la nuit post-apprentissage. Des analyses de corrélations ont été menées entre les indices mnésiques obtenus à 3 jours et 3 mois (exactitude de la reconnaissance [d ] et nombre de fausses alarmes [FA]), l’épaisseur corticale et les paramètres de sommeil. Seules les corrélations dans le sens attendu sont rapportées. Résultats À 3 jours, les performances mnésiques ne sont pas corrélées aux paramètres de sommeil. À 3 mois, le nombre de FA est négativement corrélé à la quantité de sommeil lent profond (p = 0,009 ; r = −0,63) et le d positivement corrélé au pourcentage de stade 2 (p = 0,037 ; r = 0,52). Sur le plan neuro-anatomique, les 2 délais sont positivement corrélés à l’épaisseur corticale de la région péricalcarine (p < 0,04). Le nombre de FA à 3 mois est négativement corrélé à l’épaisseur corticale para-hippocampique (p < 0,02). Conclusion Cette étude montre qu’au cours du vieillissement, les modifications du sommeil sont corrélées au déclin des performances mnésiques, mais seulement après un délai de 3 mois. À ce même délai, les déficits mnésiques seraient sous-tendus par l’atteinte de la région para-hippocampique. ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Rauchs) Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.msom.2018.01.106