Modèle éléments finis avancé du pelvis pour l’étude des mécanismes de blessures et de la fracture

Modèle éléments finis avancé du pelvis pour l’étude des mécanismes de blessures et de la fracture

74 ASSOCIATION DES MORPHOLOGISTES, 88 e CONGRÈS Bases anatomiques du syndrome du retinaculum des muscles extenseurs de la cheville HAUMONT T (1, 2, ...

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ASSOCIATION DES MORPHOLOGISTES, 88 e CONGRÈS

Bases anatomiques du syndrome du retinaculum des muscles extenseurs de la cheville HAUMONT T (1, 2, 3), GAUCHARD GC (3), ZABEE L (2), JOURNEAU P (2), LASCOMBES P (1, 2) (1) Laboratoire d’Anatomie de la Faculté de Médecine de Nancy. E-mail : [email protected] (2) Service de Chirurgie Infantile Orthopédique du CHU Nancy. (3) INSERM – ERI 11 – Faculté de Médecine de Nancy.

But : un syndrome compartimental partiel des muscles de la loge antérieure de jambe, limité au long extenseur de l’hallux (LEH) et parfois au 3e fibulaire (3F), a été décrit (Mubarak, 2002) et observé en pratique clinique dans les suites de fractures décollements épiphysaires du tibia distal, fréquentes chez l’adolescent. L’hypothèse d’une compression durable des fibres musculaires distales de ces muscles sous le retinaculum supérieur des muscles extenseurs de la cheville (RSE) a été émise. Le but de ce travail anatomique a été de mesurer d’une part l’engagement des 4 muscles de la loge antérieure sous le RSE et en particulier celui des fibres postérieures plus distales que les fibres antérieures et d’autres part d’apprécier l’importance de leur vascularisation. Matériel et méthode : 20 jambes de cadavres adultes frais, injectées par une solution de latex, ont été disséquées. Le bord supérieur du RSE a été repéré. Nous avons mesuré l’engagement des fibres musculaires par rapport au bord supérieur du RSE et avons dénombré les pédicules artériels et nerveux de chacun des muscles. Résultats : les muscles LEH et 3F sont significativement plus engagés que les deux autres muscles. Lorsque ces muscles passent dans un dédoublement du RSE, leurs fibres postérieures sont significativement plus longues. Le LEH semble moins bien vascularisé que les autres muscles. Conclusion : l’importance de l’engagement du muscle LEH sous le RSE, inextensible, et sa plus faible vascularisation peuvent expliquer la fréquence et le tableau clinique du syndrome du retinaculum des muscles extenseurs de la cheville.

Étude cadavérique des rapports entre les branches infrapatellaires du nerf saphène et le ménisque médial. À propos de 20 dissections CLAVERT P, EL JAMRI M, KEMPF JF, KAHN JL Institut d’Anatomie Normale, Faculté de Médecine, 4 rue Kirschleger, 67091 Strasbourg Cedex. E-mail : [email protected]

But : Le but de cette étude est de déterminer les rapports du ménisque médial avec les branches infrapatellaires du nerf saphène, afin de définir des zones plus ou moins à risque lors de la chirurgie du ménisque médial. Matériel et méthodes : 20 membres inférieurs ont été disséqués pour étudier le trajet du nerf saphène et de ses branches par rapport à différents points remarquables du ménisque médial et à certains reliefs osseux palpables (16 mesures réalisées sur des genoux en extension). Résultats : Le segment infrapatellaire du nerf saphène présentait toujours 2 branches terminales dont la hauteur de division par rapport à l’interligne articulaire variait suivant les sujets (en moyenne, à 23 mm au-dessus de l’interligne articulaire). De même, la position de ces branches par rapport aux différents points de repère était extrêmement variable. Globalement, le trajet des 2 branches était oblique en avant et en bas. La branche supérieure cheminait 24 mm en arrière du point méniscal antérieur et à 55 mm du repère méniscal postérieur ; la branche inférieure était située respectivement à 42,5 mm et 38 mm de ces 2 points repère. Discussion : Les mesures effectuées nous permettent de délimiter 3 zones à risque croissant de lésion nerveuse lors de la

chirurgie méniscale. La zone à risque maximal mesure 20 mm de large. Sa limite antérieure est située à 14 mm en arrière du point méniscal le plus antérieur et sa limite postérieure est située à 28 mm en avant du point méniscal postérieur.

Modèle éléments finis avancé du pelvis pour l’étude des mécanismes de blessures et de la fracture LABE A, BEHR M, ARNOUX PJ, KAYVANTASH K, BRUNET C

But : au plan mécanique, la région pelvienne représente une structure complexe souvent fortement lésée au cours d’un choc. Afin d’analyser le comportement biomécanique de ce segment corporel et d’étudier la tolérance des structures impliquées lors d’un accident nous avons développé un modèle numérique capable de décrire et prévoir les traumatismes virtuels. En améliorant la description anatomique et la distribution des propriétés mécaniques par rapport aux modèles existants, notre objectif est de décrire le plus fidèlement possible les mécanismes lésionnels en situation de choc. Matériel et méthodes : la géométrie du modèle se base sur une technique d’analyse semi automatique d’images scanner qui a permis la reconstruction 3D. Le modèle ostéoligamentaire du pelvis est constitué d’environ 400 000 éléments, il respecte la complexité anatomique et intègre une définition des paramètres mécaniques (propriétés des tissus, gestion des rapports entres éléments anatomiques contigus, conditions aux limites). La validation s’est effectuée sur la base d’essais expérimentaux disponibles dans la littérature. Résultats : les simulations d’impact ont mis en évidence un comportement mécanique complexe. Elles ont permis d’évaluer avec précision les traumatismes en reproduisant en particulier des profils de fracture réalistes. Conclusions : la validation du modèle démontre la possibilité d’étudier virtuellement les mécanismes lésionnels du pelvis et ouvre la porte à une grande variété de simulations (accidents virtuels faisant intervenir un piéton ou un passager de voiture). Davantage d’essais vont permettre de définir, en particulier, des seuils de blessure et d’établir des critères de tolérance.

Nerf pudendal et prothèse totale de hanche OUJAMAA L, PRUDHOMME M, GODLEWSKI G, PRADAT-PRAT D Laboratoire d’Anatomie Expérimentale, Université Montpellier I, Faculté de Médecine Av. Kennedy 30908 Nîmes. E-mail : [email protected]

But de l’étude : déterminer chez des patients présentant une atteinte du nerf pudendal l’impact d’antécédents de mise en place d’une prothèse totale de hanche (PTH). Ce type de complication est rarement décrit dans la littérature. Matériel et méthodes : étude rétrospective de 30 patients qui présentaient une atteinte neurogène du nerf pudendal laquelle s’exprimait soit par une algie pelvipérinéale soit par des troubles génitosphinctériens. Les critères d’évaluation étaient basés sur un questionnaire au cours d’un entretien médical pour préciser la chronologie des troubles et sur l’analyse des résultats électroneuromyographiques (latences distales des nerfs pudendaux, latence du réflexe sacré, électromyographie des muscles bulbocaverneux, potentiels évoqués somesthésiques du nerf pudendal). Résultats : nous avons constaté une fréquence non négligeable d’antécédent de pose de PTH parmi les patients porteurs d’une neuropathie pudendale. Le délai moyen d’apparition des symptômes était de 2 ans (0,1 à 4 ans) après chirurgie. Dans 68 % des cas il s’agissait d’algies pelviennes chroniques. Les explorations électrophysiologiques objectivaient une latence distale (LD) augmentée dans 18 cas, un