Communications libres
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Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.anrea.2015.07.021 R021
Optimisation d’un parcours clinique en chirurgie ambulatoire de la cataracte par la méthode du patient traceur Florian Robin ∗ , Frédérique Boutin , Isabelle Roger , Romain Lanchon , Karine Nouette-Gaulain SAR III, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : fl
[email protected] (F. Robin)
A14
Introduction Optimiser la prise en charge des « parcours clinique patient » est aujourd’hui devenu une priorité sanitaire sur le plan national. Introduite en France par l’HAS en 2012, la méthode du patient traceur est une nouvelle méthode d’amélioration des pratiques et des organisations centrée sur l’analyse d’un parcours hospitalier d’un patient. L’objectif de notre travail a été d’analyser un parcours en chirurgie de la cataracte dans une unité de chirurgie ambulatoire (UCA) intégrée. Matériel et méthodes La méthode a été mise en place en mars 2015 au sein de l’UCA du CFXM au CHU de Bordeaux ; elle a nécessité l’accord préalable et la participation d’un patient-témoin sélectionné, au cours d’une prise en charge pour une chirurgie de cataracte sous anesthésie topique. La méthode est coordonnée par deux membres de la cellule qualité du CHU de Bordeaux qui réalisent un entretien à posteriori avec le patient sur son expérience de soins, puis dans un deuxième temps à l’analyse de sa prise en charge avec l’équipe. Cette réunion d’analyse, associant toutes les équipes médicales et paramédicales qui ont participé directement à la prise en charge du patient à chaque étape, s’appuie sur le guide méthodologique HAS [1] qui reprend des éléments clés du parcours patient et les recommandations SFAR [2]. Les items suivants sont évalués en confrontant les propos du patient, les témoignages de l’équipe et l’analyse du dossier : identification du patient, prise en charge de la douleur, appel de la veille, admission en UCA, information du patient, dossier du patient, prise en charge postopératoire puis à sa sortie, et enfin, appel du lendemain. Résultats Le retour d’expérience de soins du patient a permis de mettre en évidence les éléments à corriger suivants : l’absence de remise d’ordonnance d’antalgiques en consultation préopératoire, un jeûne des liquides supérieur à 6 heures, un défaut d’information sur la prise des médicaments lors de l’appel de la veille, la mauvaise signalétique de l’UCA, le choix d’un horaire d’intervention matinal malgré l’éloignement du domicile du patient, l’absence d’identification des fonctions soignants, l’attente pré- et postopératoires (9 heures d’hospitalisation). Du point de vue de l’équipe, ont été soulignés l’absence de prescription systématique de dilatation pupillaire et d’antibioprophylaxie, la variabilité des consignes de jeûne, le retard de validation chirurgicale de la sortie du patient. Les points positifs ont également été relevés. Discussion L’investissement du patient au cœur même de l’analyse a permis d’anticiper des difficultés qui échappent trop souvent aux professionnels de santé. Ces points d’amélioration permettent de rédiger et appliquer un plan d’action à l’ensemble des professionnels concernés. Les actions correctives mises en place seront à réévaluer à 4 mois et à répéter pour obtenir une amélioration des indices. Cette méthode va être déployée sur le plan institutionnel du CHU dans le cadre de l’accréditation 2015.
Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Références [1] Guide méthodologique — Le patient traceur en établissement de santé, www.has-sante.fr. [2] Prise en charge anesthésique des patients en hospitalisation ambulatoire (RFE 2009), www.sfar.org. http://dx.doi.org/10.1016/j.anrea.2015.07.022 R022
Évaluation du rôle de l’accompagnant pour une chirurgie orthopédique en ambulatoire sous anesthésie locorégionale périphérique exclusive au CHU de Poitiers Matthieu Louchez 1,∗ , Thibault Loupec 2 , Denis Frasca 1,3 , Olivier Mimoz 1,3 , Bertrand Debaene 1,3 1 Anesthésie-réanimation, CHU La Milétrie, Poitiers, France 2 Anesthésie-réanimation, CHU Lapeyronie, Montpellier, France 3 Inserm U1070, université de Poitiers, Poitiers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Louchez) Introduction En ambulatoire, la nécessité de l’accompagnement au lieu de résidence postopératoire doit être évaluée en fonction de chaque couple acte-patient [1]. L’anesthésie locorégionale (ALR) périphérique améliore la réhabilitation des patients opérés en chirurgie ambulatoire orthopédique [2] mais l’accompagnement au domicile reste exigé au CHU de Poitiers pour ce type de prise en charge au même titre que les autres spécialités chirurgicales. L’objectif de cette étude observationnelle était de déterminer le rôle de l’accompagnant auprès des patients opérés sous ALR périphérique exclusive pour une chirurgie orthopédique ambulatoire. Matériel et méthodes Après information et recueil de leur nonopposition, une enquête téléphonique auprès de patients adultes a été conduite le lendemain de leur chirurgie ambulatoire orthopédique réalisée sous ALR. Les patients ne souhaitant pas répondre, ayant eu une sédation associée ou une conversion en anesthésie générale n’étaient pas inclus. Les domaines d’activités de la vie quotidienne dans lesquels l’accompagnant devait intervenir pour aider le patient étaient définis comme des domaines de dépendances. Il s’agissait du repérage spatiotemporel, de la prise médicamenteuse, de l’usage du téléphone, de la sortie du domicile, du port d’une faible charge, des déplacements dans le domicile, de la préparation de la cuisine, de l’alimentation, de l’hygiène de l’élimination, de l’hygiène corporelle, des transferts et de l’habillage. L’observance des consignes et les complications à j1 étaient aussi recueillies. Résultats Au total, 200 patients (dont 96 hommes ; âge moyen : 51 ans) ont été inclus. Le nombre moyen de domaines de dépendance était de 2,3 ± 1,7 sur les douze domaines explorés. En considérant les cinq domaines d’activités jugés comme principaux par l’équipe médico-chirurgicale d’orthopédie que sont les capacités de repérage spatio-temporel, de prise médicamenteuse, d’usage du téléphone, de déplacement dans le domicile et de transfert, 77 % des patients étaient autonomes. Parmi ces domaines, seuls 2,5 % des patients jugeaient l’aide de l’accompagnant absolument nécessaire. Les patients opérés de libération nerveuse, d’une chirurgie combinée du membre supérieur ou du poignet, et les femmes semblaient moins autonomes en post-opératoire (p < 0,05 par le test de Kruskal-Wallis). La douleur maximale moyenne ressentie à
tome 1 > supplément 1 > septembre 2015