SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 449–462 réalisation de tests dynamiques. Le bilan étiologique montre une IRM hypophysaire normale et au scanner TAP un nodule lingulaire de 17 mm fixant de manière isolée au TEP 18FDG (pas de fixation au TEP GaDOTATOC). Ce nodule est connu depuis 2011 (bilan radiologique pour toux chronique) et n’avait pas été exploré vu son aspect bénin et sa stabilité. L’examen anatomopathologique sur une biopsie transpariétale confirme le diagnostic de TNE de type carcinoïde typique (Ki 67 à 2 %). Une lobectomie supérieure gauche sous vidéothoracoscopie a permis la rémission de l’hypercorticisme. Discussion Les TNE sécrétrices d’ACTH sont généralement révélées brutalement, avec un retard diagnostique morphologique lié à leur petite taille. Ici la sécrétion a été diagnostiquée 7 ans après un incidentalome pulmonaire supracentimétrique stable. Peut-il exister des TNE bronchiques à ACTH à sécrétion infraclinique ? Quel est le délai de passage au stade clinique ? Quelles modifications intra-tumorales peuvent expliquer cette évolution ? Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.837 P672
Insulinome-anticorps anti-insuline – diabète-insulinothérapie un cas exceptionnel M.A. Joyeux a,∗ , F. Bres a , Dr D. Marot b , Dr S. Barraud c , Dr H. Grulet d a Interne service d’endocrinologie, centre hospitalier Châlons en champagne, Chalons En Champagne, France b Laboratoire hormonologie, CHU Reims, Reims, France c Service d’endocrinologie, CHU Reims, Reims, France d Service d’endocrinologie, centre hospitalier Châlons en champagne, Chalons En Champagne, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.A. Joyeux) Monsieur B, 81 ans, hospitalisé pour hypoglycémies sévères itératives essentiellement nocturnes, d’allure organique, dans un contexte de cancer gastrique ayant été traité par chimiothérapie. Celles-ci sont prises en charge par perfusion de G10 (2L/24 h) et ressucrage per os. Le bilan biologique réalisé pour chaque hypoglycémie inférieure à 0,5 g/L montre : Glycémie : 0,38 g/L, insulinémie > 1000 microUI/mL, peptide C : 11,6 ng/mL. La pro insuline revient augmentée : 5,60 pmol/L (n : 1,28 et 3,84). L’insulinémie très augmentée, inadaptée aux valeurs du peptide C, justifie un contrôle dans un autre laboratoire retrouvant des valeurs extrêmes (6000 microUI/mL). Les explorations morphologiques réalisées (Scanner TAP, IRM pancréatique, Scintigraphie à l’octréoscan) sont non contributives. La sandostatine n’étant pas tolérée nous proposons un traitement par proglycem à la dose de 600 mg/j. L’échoendoscopie retrouve une image en faveur d’une tumeur endocrine partiellement nécrosée de la tête du pancréas. Ces éléments évoquent un insulinome, toutefois les valeurs dissociées de l’insulinémie et du peptide C nous conduisent à doser les anticorps anti-insuline très positifs à 27,5 UI/L et > 50 UI/L (n : < 0,4), pouvant participer à ce tableau. Ce patient est réadmis pour des hyperglycémies (4,5 g/L). Avant introduction d’une insulinothérapie, l’insulinémie est retrouvée à 600 microUI/L. Le patient sortira avec une insulinothérapie. En conclusion ce patient présente deux raisons à ces hypoglycémies organiques, un insulinome et la présence d’anti-corps anti-insuline dont il reste à déterminer l’origine. La responsabilité de la chimiothérapie dans ce tableau peut être évoquée. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.838
451
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Paragangliome intrapancréatique synchrone d’un phéochromocytome Dr V. Taillard a , Dr E. Verbeke a , Dr J.F. Bourgaud b , Dr A. Despeyroux c , Dr J. Hazebroucq d , Dr O. Gilly a,∗ , Dr A.M. Guedj a a Service maladies métaboliques et endocrines, CHU Nîmes, Nîmes, France b Service hépatogastroentérologie, CHU Nîmes, Nîmes, France c Service chirurgie digestive, CHU Nîmes, Nîmes, France d Service anatomopathologie, CHU Nîmes, Nîmes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (O. Gilly) Introduction Les paraganliomes et phéochromocytomes sont rares. Les localisations des paragangliomes : tête, cou, médiastin, pelvis, abdominal et rétropéritonéales sont classiques, cependant la localisation intrapancréatique reste exceptionnelle. Cinq case reports (Lei Meng et al., kim et al., He et al., Ohkawara et al.) convergent vers une situation céphalique, circonscrite, kystique et hypervascularisée rendant le diagnostic différentiel radiologique difficile avec les autres tumeurs neuroendocrines pancréatiques. Observation Madame C 66 ans sans antécédent familial, a présenté un reflux gastro-œsophagien ayant motivé la réalisation d’une IRM abdominale retrouvant une masse kystique surrénalienne droite de 7 centimètres non fixante à la scintigraphie MIBG et une lésion hypervasculaire de 12 millimètres de la tête pancréatique intensément hypermétabolique au TEP-scanner FDG. Au niveau hormonal : dérivés méthoxylés plasmatiques × 5 normale, urinaires × 3 normale ; chromogranine A × 2 normale ; gastrine, polypeptide pancréatique, glucagon, bilan hypophysaire normaux ; VIP 52 pmol/L (< 0,93). La patiente a présenté un malaise hypotensif secondaire à une myocardiopathie de type Tako–Tsubo avec restitution ad intégrum de la fonction systolique ; prise en charge chirurgicale secondaire après remplissage volémique et traitement alphabloquant : surrénalectomie droite retrouvant un phéochromocytome kystisé de 7,5 centimètres (score PASS : 2) et une duodéno pancréatectomie céphalique retrouvant un paragangliome intrapancréatique de 2 centimètres sans signes histologiques de malignité ; TEP scanner fluoro-DOPA normal ; bilan génétique : SDHB, SDHC, SDHD, RET, MAX, TNEM127, VHL négatif. Discussion À notre connaissance il s’agit de la première association paragangliome intrapancréatique synchrone d’un phéochromocytome décrite à ce jour. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.839 P674
Manifestations cardiovasculaires de l’acromégalie : à propos de 15 cas
Dr H. Jenzri ∗ , Dr A. Jaidane , Dr M. Bennour , Dr C. Zouaoui , Pr H. Ouertani Service d’endocrinologie-diabétologie, hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Jenzri) Introduction L’acromégalie est une endocrinopathie potentiellement fatale par son retentissement métabolique, cardiovasculaire et néoplasique. L’objectif de ce travail est d’analyser les différentes manifestations cardiovasculaires et les facteurs de risque cardiovasculaires au cours de l’acromégalie. Matériels Étude rétrospective descriptive incluant 15 patients acromégales suivis au service d’endocrinologie de l’hôpital Militaire de Tunis entre 1999 et 2017. Résultats Il s’agit de 10 femmes et 5 hommes ayant un âge moyen de 44 ans (17–67 ans). L’HTA était trouvée dans 9 cas. Trois cas était diagnostiqués au moment de la découverte de l’endocrinopathie. L’obésité était observée chez 40 % des cas. Soixante pour-cent des patients avaient un diabète sucré qui était de découverte récente chez 7 patients. Une dyslipidémie était notée chez 12 patients (hypertriglycéridémie : 5 cas, hypoHDLmie : 4 cas, dyslipidémie mixte : 3 cas). Par ailleurs, 26,6 % des patients avaient un syndrome d’apnée de sommeil. L’échographie cardiaque a trouvé une cardiomyopathie hypertrophique hyper-