F. Casse Professeur
des universitbs,
universit6
de Montpelier
2, France
Multiplication des cellules GM (genetiquement modifites) pour obtenir des organismes entiers GM. Chaque plante transgenique se reproduira alors, comme ses homologues non GM, et transmettra le(s) transgene(s) comme tous ses autres genes, ni plus ni moins.
Une plante transgenique est un OGM, c’est-a-dire un organisme dont un ou deux des milliers de genes (on les qualifie de transgenes) proviennent d’un fragment d’ADN construit in vitro, par des techniques de biologie mokulaire ou genie genetique.
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les quatre etapes ~~~~~~~~~~t a kin ..,.-..“.” _...,“_.~.__...._._-_._- “-1 . . .._-. .- ..--.. ^.I _-_.- __ --.,- ..-_ Construction d’un gene chimtrique par recombinaison rn vitro 21partir d’elements d’ADN (signaux de regulation, sequence promoteur et terminateur de transcription, codante) d’origines choisies (&g&ale, animale, fongique, bacterienne, virale) ahn de permettre l’expression du transgene dans son nouvel h&e. Transfert de ce nouveau gene (le transgene) dans le noyau la cellule receveuse. Selection des cellules dont le gtnome nucleaire a incorpore la nouvelle information genetique.
Promoteur (et &ments rhgulation) permettant dbmarage transcription
le de la
r’-*^““““-“‘““““‘,
Transcription 3 synthbe
par I’ARN de l’ARNm
Traduction par acides amin& de nuclbotides = un s3 synthbe de
polymihse
Terminateur assurant l’arr& transcription
de la
1
(sp&Hique)
les ribosomes de la sbquence la protbine, en fonction d’un acide amink) la protbine met
Figure 472
L’encadrement reglementaire des OGM est tres strict. En France, depuis le debut de la transgenbe, l’utilisation confinee d’OGM est sous controle de la Commission du genie genetique et leur dissemination volontaire (culture a des fins de recherche et developpement ou de mise sur le marche) est soumise a l’avis de la Commission du genie biomokculaire qui a en charge l’evaluation des risques de la culture d’OGM proposee pour la Sante et pour l’environnement, evaluation prealable a toute autorisation. Les varietes GM, comme routes les varietes &g&ales, n’obtiennent leur inscription au catalo-
Sdquence transcrite (comportant la sequence codant la protdine)
de
:,k‘jir-:~ _
codante qui d&ermine la sequence code g&&tique universe1 (3
en
1. JOURNAL DE PiDIATRIE ET DE PUiRlCULTURE
n” 8 - 2002
flash
tions
gue des varietes cultivees que si elles satisfont aux criteres de DHS (Distinction, homogeneitt, stabilite) et de VAT (valeur agronomique et technologique) exiges par le CTPS (Comite technique permanent de la selection des plantes cultivees). Concernant la consommation, l’autorisation de mise sur le march6 de tout <(qu’il soit GM ou pas) est dortnavant une procedure communautaire, qui releve du ComitC scientifique de l’alimentation, apres consultation des Stats membres. En France, l’autoritt: competente est la DGCCRF (Direction g&kale de la concurrence, de la consommation et de la repression des fraudes), et I’organisme charge de I’haluation est I’AFSSA (Agence franqaise de stcurite sanitaire des aliments).
d’herbicides), teneur differente de I’huile en divers acides gras (ou des graines en proteines de reserve, ou de l’amidon en dextranes), aspect, aptitude a la conservation, etc. 11 faut done s’assurer que les consequences attendues de l’expression du transgene ne sont pas accompagnees d’inconvenients non incentionnels, affectant ses qualites nutritionnelles. .
Pour &valuer le risque toxique de toute nouvelle proteine (qui serait presente dans la PGM du fait de la transformation genetique), les methodes classiquement utilisees pour les molecules chimiques sont mises en ceuvre. En France, des etudes de toxicite aigue ont toujours ttt conduites, et des etudes de toxicite chronique a long terme sont recommandies. De mCme, si la culture de PGM implique l’utilisation dun herbicide metabolise dans la plante, la molecule herbicide, ainsi que toutes les molecules qui en derivent au sein de la plante, sont analystes. Bien qu’il n’y ait, a priori, aucune raison de penser qu’une PGM soit plus allergene que l’organisme dont elle derive, une evaluation du risque allergique est systtmatiquement conduite, &ant donnee l’ampleur des probkmes d’allergenicite lies a l’alimentation. Cette analyse rekve dune approche predictive, fond&e sur des indices, issus de la comparaison avec tous les allergtnes repertories, toute homologie conduisant a un refus. Concernant les qualites nutritionnelles, l’equivalence en substance de la PGM doit &tre demontree, en comparant sa composition en nutriments principaux avec celle de lignees proches non GM. On s’assure, en particulier, de I’absence de facteurs antinutritionnels ou toxiques, pouvant naturellement exister dans l’espttce (comme, par exemple, la solanine dans la pomme de terre).
Dans l’kaluation du risque (comme du benefice), ce qui est a prendre en compte, ce n’est pas le gene en tam que suite de nucleotides, mais en tant qu’information genetique, dont l’expression, sous forme de prodine, va avoir des repercussions sur un (ou plusieurs) caractere(s) de la plante : resistance a un parasite ou a des conditions de culture (climat, utilisation
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JOURNAL DE PiDIATRIE ET DE PUtRlCULTURE n” 8 _ 2002
- tLpi!ZSZiton,
I
Les risques potentiels, lies B la presence dans certaines PGM de genes de r&stance B un antibiotique, ont et6 largement debattus. Ces constructions sont actuellement abandon&es, bien qu’il ait et& constate que l’abondance des genes de resistance, dans les microorganismes du sol et de notre alimentation, ttait telle que, ni la culture, ni la consommation de PGM en comportant, ne pouvait accroitre le risque qu’une bacterie pathogene acquiere ce caracttre.
Divers risques alimentaires potentiels sonc Cvalues par les comitts d’expertise scientifique et sont autant de sujets dinquietude pour les consommateurs. 11est bien entendu que tout risque identifit conduit a un refus d’AMM. Si chacun est desormais conscient de I’existence de ccbons )) et de
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