revue neurologique 170s (2014) a235–a237
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Communication orale
Club de neurologie de l’environnement (CNE) Jeudi 3 avril 2014 CO-157
L’alpha synucle´ine, une prote´ine prion ? G. Petit Texte non transmis http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.534
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La pollution de l’air, une cause me´connue de maladies du syste`me nerveux ? N. Ku¨nzli Swiss Tropical and Public Health Institute Basel (SWISSTPH), Socinstrasse 57, 4052 Basel, Switzerland Mots cle´s : Pollution de l’air ; Trafic routier ; Neurodeveloppement La pollution de l’air est une cause bien connue de mortalite´ et morbidite´ cardiorespiratoire. Son implication dans les me´canismes du neurode´veloppement et de neurode´ge´ne´ration est objet d’e´tudes actuelles. L’hypothe`se est que l’inflammation chronique de l’arbre respiratoire lie´e a` l’exposition aux polluants de l’air pourrait aussi entraıˆner une inflammation au niveau du cerveau. Les mode`les animaux confirment que l’exposition nasale a` des particules ultrafines de carbone provoque des changements de l’expression des cytokines et des che´mokines. Une deuxie`me voie implique´e dans l’atteinte neurologique pourrait eˆtre lie´e a` une translocation directe des particules ultrafines vers le cerveau. Une source majeure d’exposition a` des particules fines est la circulation routie`re. Les moteurs Diesel sans filtres a` particules, e´mettent spe´cifiquement de fortes concentrations de ces particules toxiques. Ainsi les concentrations mesure´es a` proximite´ des axes routiers et urbains surcharge´s peuvent eˆtre plusieurs fois supe´rieures a` celles mesure´es a` 100–200 m de distance. Ces particules fines sont habituellement charge´es en me´taux dont l’action pro-inflammatoire est connue. Des e´tudes re´centes explorent le lien possible entre ces expositions environnementales et la maladie d’Alzheimer (MA). En effet des e´tudes post-mortem pe´diatriques ont mis en e´vidence des le´sions Alzheimer-like, habituellement observe´es que chez l’adulte, chez des enfants expose´s a` de fortes pollutions ae´riennes. Des e´tudes expe´rimentales montrent que les souris 0035-3787/$ – see front matter
expose´es a` la pollution de l’air pre´sentaient des prote´ines typiques de la MA dans leur cerveau. L’hypothe`se d’un effet de la pollution de l’air dans la pathoge´nie de la Maladie de Parkinson pre´coce a e´te´ propose´e suite a` l’observation dans le cerveau de souris expose´es aux vapeurs d’e´chappement de moteurs DIESEL de re´ponses inflammatoires. Ne´anmoins de nombreuses questions relatives aux effects de la pollution de l’air ambiant sur le neurode´veloppement et la neurode´ge´ne´ration restent ouvertes. Si ces associations peuvent eˆtre confirme´es, l’impact en termes de Sante´ Publique de la pollution de l’air sur le fardeau des maladies neurologiques devra eˆtre re´e´value´ car probablement important. En effet, l’espe´rance de vie augmente et avec elle la population de sujets a` risques de maladies neurologiques et de de´mences, population expose´e au risque diffus de la pollution de l’air. Nous ferons un e´tat des connaissances actuelles et discuterons lors de cette pre´sentation de l’impact de la pollution de l’air sur les maladies neurologiques dans nos socie´te´s vieillissantes. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.535
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Pollution de l’air et maladie de Parkinson J. Reis UDS, Strasbourg, France Mots cle´s : Maladie de Parkinson, Pollution, Air ambiant Le roˆle des facteurs de l’environnement dans la pathoge´nie de la maladie de Parkinson a e´te´ de´montre´. Habituellement c’est la relation agent chimique – MP qui est e´tudie´e. L’approche dite par milieu est plus rarement e´tudie´e bien que ce soit l’eau, l’air ou nos aliments qui nous exposent aux neurotoxiques, via les e´pithe´lia. Les risques lie´s a` la pollution de l’air ambiant tant atmosphe´rique qu’inte´rieur (habitations), vecteur de pesticides, Hydrocarbures polycycliques, nanoparticules me´talliques (trafic automobile) sont enfin pris en compte. C’est ce que montrent des constations cliniques, des re´sultats de la recherche animale et de la neuroe´pide´miologie. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.536
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Pollution atmosphe´rique et de´clenchement de pousse´es de scle´rose en plaques
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revue neurologique 170s (2014) a235–a237
E. Leray a, D. Bard a, J.-C. Ongagna b, J. De Seze b a EHESP, de´partement Epi-Biostat, 35033 Rennes, France b CHU de Strasbourg, service de neurologie et re´seau ALSACEP, 67482, Strasbourg, France Mots cle´s : Scle´rose en plaques ; Pousse´e ; Pollution atmosphe´rique Un nombre croissant de publications associe exposition a` la ` notre pollution atmosphe´rique et atteintes neurologiques. A connaissance, il n’existe que deux publications portant spe´cifiquement sur la relation entre pollution atmosphe´rique et SEP. Une e´tude re´trospective finlandaise, portant sur la pe´riode 1985-1999 et incluant 1205 pousse´es survenues chez 406 patients a retrouve´ une forte association entre la survenue de pousse´es et PM10 et SO2 + NO2 + NO avec des Odds Ratio e´leve´s, respectivement 3,0 [1,2–7,7] et 11,7 [3,3–42,0] sans de´calage et 4,1 [1,6–10,6] et 9,3 [2,7–31,4] avec un de´calage d’un mois. Cette e´tude pre´sente l’avantage de porter sur une longue pe´riode et un nombre e´leve´ d’e´ve´nements, mais aucune information sur les traitements de fond n’a e´te´ prise en compte et les principes de mesure de la pollution atmosphe´rique ne sont pas pre´cise´s. Une e´tude ame´ricaine a e´tudie´ sur une base e´cologique la distribution de la SEP par comte´ en Ge´orgie et a montre´ des associations significatives entre les niveaux de particules et la pre´valence de la SEP, qui est par ailleurs a` risque diffe´rent selon le niveau de revenu. L’e´tude portait sur 9 072 576 personnes dont 6247 SEP auto-de´clare´es a` la section ge´orgienne de la « Multiple Sclerosis Society ». Cette e´tude, bien que d’ampleur, souffre de faiblesses me´thodologiques importantes, notamment l’auto-de´claration du diagnostic et l’impre´cision de l’estimation de l’exposition (au niveau du comte´). Enfin, une me´ta-analyse re´cente a confirme´ la variation saisonnie`re de la survenue de pousse´es (plus au printemps et moins en hiver), ce qui supporte l’hypothe`se sur le roˆle de facteurs eux-meˆmes saisonniers. En France, sera conduite par notre e´quipe en 2014, l’e´tude ATMOSEP qui a pour objectif d’e´tudier l’association entre le niveau de pollution atmosphe´rique et le de´clenchement de pousse´es de scle´rose en plaques, a` partir des donne´es de la Communaute´ Urbaine de Strasbourg sur la pe´riode 2000–2009. L’e´tude portera sur environ 400 patients SEP re´mittente qui totalisent 1700 pousse´es (inclusion en cours). Les analyses seront ajuste´es sur les traitements de fond, la me´te´o, le niveau socio-e´conomique.
Me´thodes.– Il s’agit d’ une e´tude retrospective en population mene´e a` Dijon de 1994 a` 2004, prenant en compte les diffe´rents polluants atmosphe´riques (les particules fines, le dioxide d’azote (NO2), le dioxide de soufre (SO2),le monoxide de carbone (CO) et l’ozone (O3), en fonction des AVC ische´miques et he´morragiques. L’e´tude fut mene´e sur un mode bi-directionnel en cross-over avec une analyse avant et apre`s la survenue de l’AVC, apre`s ajustement a` la tempe´rature, a` l’humidite´ et aux e´pide´mies de grippe. Re´sultats.– Un total de 1487 AVC ische´miques et 220 AVC he´morragiques participe`rent a` l’e´tude, avec des facteurs de risques vasculaires en proportion habituelle.Les re´sultats sont de´monstratifs : – seul un lien statistique entre les pics d’ozone et la survenue exclusive d’AVC ische´mique est observe´ ; – seul le pic d’ozone 1 jour avant l’AVC ische´mique est actif ; – le risque d’AVC ische´mique augmente avec le taux du pic d’ozone ; – le risque d’AVC ische´mique est proportionnel au nombre de facteurs de risque vasculaire. Discussion.– Notre e´tude confirme les donne´es de la litterature re´cente en identifiant clairement le roˆle majeur de l’ozone sur la survenue des AVC ische´miques. Les me´canismes suppose´s de´coulent des facteurs associe´s : seuls les patients ayant plusieurs facteurs de risque vasculaire ont un risque e´le´ve´ d’AVC ische´miques. Des processus pro-inflammatoires, pro-oxydants,pro-thromboge`nes, pourraient alte´rer les parois vasculaires et les plaques d’atherome Conclusion.– La pollution par l’ozone contribue a` augmenter le risque d’AVC ische´mique,meˆme a` des taux minimes,mais surtout chez des patients ayant des facteurs de risque vasculaire, incitant a` proposer une pre´vention cible´e. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.538
CO-162
Facteurs de risque et facteurs protecteurs environnementaux de la maladie d’Alzheimer et de la maladie a` corps de Lewy F. Blanc Unite de neuropsychologie et CMRR, service de neurologie, hoˆpitaux universitaires de Strasbourg, laboratoire ICUBE, e´quipe IMISneurocrypto, universite´ de strasbourg, CNRS, Strasbourg, France
http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.537
CO-161
Pollution atmosphe´rique et accidents vasculaires ce´re´braux M. Giroud a,b, A. Jacquin a,b, B. Daubail a,b, J.-B. Henrotin a,b, Y. Bejot a,b a Registre Dijonnais des AVC, CHU de Dijon, neurologie, 1, boulevard Jeanne-d’Arc, 21000 Dijon, France b CHU de Dijon, neurologie, 21000 Dijon, France Mots cle´s : AVC ; Pollution ; Air Introduction.– La pollution atmosphe´rique est un parame`tre majeur du roˆle de l’environnement sur la sante´.Cependant, ses effets sur l’incidence des accidents vasculaires ce´re´braux (AVC) sont mal identifie´s. Objectifs.– De´terminer le roˆle des diffe´rents polluants atmosphe´riques sur l’incidence des AVC dans le temps et dans l’espace, dont l’ozone induit par la combustion.
Mots cle´s : Maladie d’Alzheimer, Maladie a` Corps de Lewy, Facteurs de risque environnementaux Introduction.– Les facteurs de risque et protecteurs environnementaux des pathologies cognitives neurode´ge´ne´ratives (Alzheimer-MA ; Corps de Lewy-MCL) sont essentiels a` connaıˆtre afin de pre´venir l’apparition et l’aggravation de ces pathologies. Objectifs.– Recenser l’ensemble des facteurs de risques environnementaux de la MA et de la MCL. Me´thodes.– Nous avons interroge´ Pubmed en utilisant les mots clefs suivants : – « Alzheimer’s disease » ou « Alzheimer », et « environmental », et « risk » ou « risk factor » ; – « Lewy body dementia » et « environmental », et « risk » ou « risk factor » ; – « Dementia » et « environmental », et « risk » ou « risk factor ». Pour ces trois items, l’association avec « protective factor ». Re´sultats.– Les facteurs de risque environnementaux de la MA sont : certains me´taux dont l’aluminium, certaines infections dont HSV1, les pesticides dont les organophosphore´s, la pollu-