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Médecine et maladies infectieuses 49 (2019) S89–S96
20es Journées Nationales d’infectiologie
Posters : infections sexuellement transmissibles
IST-01
IST-02
Dépistage des IST en pratique courante : à chaque âge son IST !
Profil épidémiologique de la syphilis dans un hôpital universitaire
A. Delfosse 1 , A. Martin 1 , V. Obry-Roguet 1 , C. Lions 1 , P. Martinet 2 , J. Robert 2 , S. Bregigeon 1 , H. Laroche 1 , I. Poizot-Martin 1 1 Aix-Marseille Université, AP–HM Sainte-Marguerite, service d’immuno-hématologie clinique, Marseille, France 2 CeGIDD du CD13, Marseille, France
J. Délinois , J. Bernard , C. Désiral Université Notre-Dame d’Haïti, Port-au-Prince, Haïti
Introduction Compte tenu de la forte prévalence des infections sexuellement transmissibles (IST) en France, un dépistage annuel est recommandé selon les situations à risque chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) ainsi que dans le cadre d’un traitement préexposition (PrEP) en prévention d’une infection par le VIH. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’activité de dépistage en pratique courante et d’analyser la prévalence des IST de fac¸on globale, par type d’IST et selon les groupes à risque. Matériels et méthodes Étude mono-centrique rétrospective réalisée sur 1021 patients ayant bénéficié d’un dépistage des IST entre le 1/01/2017 et le 31/12/2018. Les données démographiques, épidémiologiques, virologiques, et bactériologiques ont été analysées (logiciel SPSS). Résultats Sur les 1021 patients (âge médian 51 ans, 725 (71 %) hommes), 929 (91 %) sont des PVVIH (330 (35,5 %) contamination homosexuelle (HSH)), 67 (6,6 %) ont été dépistés après accident d’exposition virale (AEV), 15 pour une PrEP (1,5 %) et 10 (1 %) après découverte d’une hépatite C. Un antécédent d’IST est renseigné chez 470 patients (46 %) : 150 syphilis (31 %), 76 gonococcies (16 %), 69 chlamydiae (15 %) et 2 mycoplasmes. Sur les 2197 bilans d’IST, 2011 sérologies syphilis ont été réalisées dont 192 (9,5 %) positives et 652 PCR dont 41 (6,2 %) sont positives à gonocoque (41 % à l’anus, 29 % à la gorge, 24 % dans les urines, 4,9 % à l’urètre), et 12 (1,8 %) à chlamydia (66 % à l’anus, 16 % à la gorge et 16 % dans les urines). Une IST active est présente chez 97 (9,5 %) patients (dont 89 (8,7 %) PVVIH) avec 59 (5,8 %) syphilis (29 (49 %) chez les plus de 45 ans), 32 (3,1 %) gonococcies et 11 (1 %) chlamydioses (tous ont moins de 45 ans). À noter, pour 15 (1,5 %) patients, tous âgés de moins de 55 ans, la présence simultanée de plusieurs IST. Conclusion Avec 9,7 % d’IST dont 3 % de gonococcie, cette étude confirme la prévalence élevée des IST dans une population ciblée à risque. Elle souligne par ailleurs l’existence d’une disparité en fonction de l’âge avec des infections à chlamydiae et gonocoques plus fréquentes chez les hommes jeunes, alors que la syphilis concerne également des tranches d’âge plus élevées. Par ailleurs, comparé à la population générale, le profil bactériologique des IST diffère avec plus de syphilis et de gonococcies, cette dernière étant majoritairement retrouvée au niveau de l’anus. Déclaration de liens d’intérêt d’intérêt.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.medmal.2019.04.189
0399-077X/
Introduction La syphilis constitue aujourd’hui encore un problème mondial. Elle est endémique dans certains pays. L’objectif principal de cette étude est de présenter les caractéristiques épidémiologiques des patients infectés dans le service d’infectiologie d’un hôpital universitaire. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective réalisée sur tous les patients diagnostiqués positif pour la syphilis qui ont été vus à la clinique externe du service d’infectiologie. Plusieurs variables ont été étudiées telles que : l’âge, le sexe, le statut matrimonial, le milieu de résidence, le motif de dépistage, la co-infection au Virus d’Immunodéficience Humaine (VIH), le traitement et le nombre de doses de pénicilline rec¸ues. Résultats Parmi les 16306 patients qui ont été vus dans le service d’infectiologie, 773 cas de syphilis ont été retrouvés, 13 cas ont été exclus conformément aux critères d’inclusion, 760 cas ont donc été inclus dans l’analyse. La prévalence de la syphilis au service d’infectiologie est de 4,74 % (773 sur 16306 patients dépistés). Parmi les 760 patients, 476 patients (62,63 %) [IC 95 % :59,07 %–66,06 %] étaient de sexe féminin. L’âge moyen est 42,51 ans [16 ans–93 ans]. Les patients âgés entre 20 et 29 ans représentaient 29,34 % des cas (223/760 patients), et ceux entre 30 et 39 ans représentaient 20,79 % (158/760 patients). Les célibataires comptaient pour 42,37 % des cas [IC 95 % :38,84 %–45,98 %]. Les patients résidant en milieu urbain représentaient 81,59 % des cas (620/760 patients). Les patients désireux de connaître leur statut sérologique représentaient 66,32 % (504/760). Les patients qui avaient rec¸u le traitement au sein de cet hôpital représentaient 28 % des cas (216 sur 760) [IC 95 % :25,27 %-31,80 %]. Le pourcentage de patients ayant une co-infection au VIH était de 10,13 % (77 sur 760) [IC 95 % :87,45 %–91,88 %]. Les patients ayant rec¸u trois doses de benzathine pénicilline G comptaient pour 99,54 % des cas (215/216 patients traités) [IC 95 % :97,48 %-99,99 %]. Conclusion Des cas de syphilis ont été retrouvés dans le service d’infectiologie d’un hôpital universitaire. Les femmes, les célibataires et les jeunes âgés entre 20 et 39 ans sont les plus touchés par la syphilis, bon nombre d’entre eux ne sont pas traités. Pourtant, c’est une infection qui peut entraîner de graves complications si elle n’est pas traitée correctement. De plus, certains patients présentaient également une séropositivité au Virus d’Immunodéficience Humaine (VIH). Une meilleure gestion des ressources est nécessaire, afin de permettre à un plus grand nombre de patients de recevoir le traitement approprié. Déclaration de liens d’intérêt d’intérêt.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.medmal.2019.04.190