Thème : Infections ostéo-articulaires

Thème : Infections ostéo-articulaires

Médecine et maladies infectieuses 41 (2011) 21–22 12es Journées Nationales d’Infectiologie Communications orales libres Thème : Infections ostéo-art...

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Médecine et maladies infectieuses 41 (2011) 21–22

12es Journées Nationales d’Infectiologie

Communications orales libres Thème : Infections ostéo-articulaires COL11-01

Infections ostéo-articulaires chez 28 453 patients hospitalisés en France en 2008

L. Grammatico-Guillon (1), AI Lecuyer (2), S. Baron (1), S. Gettner (2), C. Gaborit (2), E. Rusch (1), L. Bernard (1) (1) Hôpital Bretonneau, CHRU de Tours ; (2) Unité Régionale d’Épidémiologie Hospitalière, CHRU de Tours

Introduction – objectifs – L’objectif était d’étudier l’impact médical et économique des infections ostéo-articulaires (IOA) en France, en utilisant la base 2008 du Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI). Matériels et méthodes –  Chaque patient hospitalisé en France est inclus par son résumé de séjour dans la base nationale PMSI. Les séjours présentant dans leur résumé un code d’IOA (avec ou sans matériel) ont été extraits de la base PMSI 2008. Une définition de cas d’IOA a été créée et nous avons étudié l’épidémiologie des IOA (sexe, âge, prévalence, comorbidités) et des hospitalisations (réhospitalisation, durée moyenne de séjour (DMS), microbiologie, passage en réanimation, transfert, coût). Résultats –  Les IOA représentaient 36  091 séjours (0.3  % de tous les séjours hospitaliers), soit 28  453 patients. Le sexe ratio H/F était de 1,54, la moyenne d’âge de 63,1 ans, 60 ans chez l’homme vs 68 ans chez la femme. La prévalence globale était de 54.6/105  (69.1 chez l’homme vs 41.2/105 chez la femme). Les IOA sur matériel représentaient 33 % des cas, les ostéoarthrites étaient le type d’IOA le plus fréquent. Un germe était codé dans 39 % des séjours (Staphylococcus spp. dans 61 % des cas), une comorbidité était trouvée dans 47 % des cas (diabète pour 23 %). La mortalité des séjours pour IOA était de 4.6 %, plus importante chez les hommes. Six pourcent des séjours passaient en réanimation et 55 % en chirurgie. La DMS était de 17,5 jours (médiane 11, étendue  : 1-421), plus longue pour les IOA avec matériel. Il y avait 19 % de réhospitalisation, majoritairement dans les 2 mois suivant la sortie. Les dépenses pour l’assurance maladie étaient estimées à 259 millions d’euros, avec un surcout significatif pour les IOA sur matériel. Conclusion – Cette étude montre l’impact clinico-économique des IOA et, malgré les biais existants, l’utilisation possible du PMSI comme outil épidémiologique.

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Infection ostéo-articulaire bactériémique (IOAB) : une prévalence et une gravité sous estimées

PM. Roger (1), E. Cua (1), E. Bernard (1), A. Gaudard (2), N. Bronsard (3), R. Bernard de Dompsur (3), C. Trojani (3) (1) Infectiologie, CHU de Nice ; (2) Bactériologie, CHU de Nice ; (3) Orthopédie-Traumatologie, CHU de Nice

Introduction –  objectifs  – Nous avons rapporté récemment une fréquence inattendue de bactériémie aux cours des IOA. Notre objectif est de caractériser ces patients présentant une IOAB. Matériels et méthodes –  Depuis juillet  2005, nous entretenons un tableau de bord enregistrant 28 caractéristiques de tous les patients hospitalisés. Nous avons sélectionné les patients présentant une IOA. Les arthrites sans atteinte osseuse et les localisations secondaires des endocardites étaient exclues. Les IOA étaient classées en mono- ou polymicrobiennes, puis selon le genre bactérien. Résultats –  En 66 mois d’activité, 672 patients étaient admis pour une IOA, dont 171 étaient exclus (69 du fait d’hémocultures non réalisées, 54 sans étiologie microbienne et 48 du fait d’une arthrite isolée). Des 501 IOA analysées (74  %), 77  étaient bactériémiques (15  %). Il n’y avait pas de différence d’âge, de sex-ratio ou de comorbidités entre IOAB et IOA non bactériémiques. Au sein des IOAB, les spondylodiscites et les IOA en contiguïté d’un foyer infectieux étaient plus fréquentes que les IOA sur ostéosynthèse, prothèse ou pied diabétique comparativement au IOA non bactériémiques (p < 0,001). Les IOAB étaient monomicrobiennes dans 82 % vs 75 % en l’absence de bactériémie (p = 0,197), s’agissant majoritairement de cocci à Gram positif 73 % vs 53 %, p = 0,005. La durée d’hospitalisation des IOAB était plus

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longue : 19 ± 15 vs 14 ± 9 jours, p = 0,015, et l’évolution plus souvent défavorable (passage en réanimation ou décès) : 12 % vs 1 %, p < 0,001. Conclusion – Les IOAB s’observent notamment au cours des spondylodiscites et des IOA par contiguïté, étant majoritairement à cocci à Gram positif. Les IOAB sont associées à une plus grande morbi-mortalité.

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Hémocultures post ponction-biopsie disco-vertébrale : intérêt dans le diagnostic des spondylodiscites infectieuses

R. Buzelé (1), A. Dinh (2), G. Gras (1), E. Haguenoer (1), AS. Valentin (3), D. Mulleman (3), L. Bernard (1) (1) CHU Bretonneau, Tours ; (2) CHU R. Poincarré, Garches ; (3) CHU Trousseau, Tours

Introduction –  objectifs  – Les recommandations de la SPILF parues en 2007 préconisent, dans la suspicion de spondylodiscite infectieuse (SDI), la réalisation d’hémocultures (HC) au décours d’une ponction-biopsie disco vertébrale (PBDV) afin d’augmenter la probabilité de documentation microbiologique. Ce bénéfice, très peu étudié dans la littérature, a été évalué. Matériels et méthodes –  Une étude rétrospective, bicentrique, a été menée. Les suspicions de SDI imposant une PBDV pour lesquelles des HC avaient été réalisées au décours ont été inclues. Les données démographiques, cliniques, microbiologiques et le diagnostic final ont été recueillis et analysés. Résultats  – 55 PBDV avec HC au décours ont été réalisées chez 48 patients (7  patients nécessitant une seconde PBDV). Le diagnostic microbiologique a été établi chez 34 des 48 patients (31 des 55 PBDV) par : – une culture positive de PBDV : 31 patients (dont 4 sur une seconde PBDV) ; – une recherche positive d’ARN16s (+) sur une PBDV : 1 patient ; – une culture positive sur une autre localisation profonde : 2 patients. Les principaux microorganismes identifiés (34) étaient : staphylocoque coagulase négative (9), Staphylococcus aureus (6), Escherichia coli (5), Proponibacterium acnes (3), Streptococcus constellatus (2), Klebsiella pneumoniae (2), pneumocoque (2), pluribactériennes (2), autres (3). Pour 53 des 55 PBDV (96 %), les hémocultures post PBDV se sont avérées négatives. Dans les 2 cas (4 %) pour lesquels les hémocultures se sont avérées positives (S. aureus, S. constellatus), la PBDV était également positive au même germe. Conclusion – Dans notre étude, le rendement microbiologique des hémocultures réalisées au décours de la PBDV dans le diagnostic des SDI est faible.

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TEP/TDM au 18F-FDG (PETscan) au cours du suivi des spondylodiscites aiguës hématogènes (SAH) compliquées (C)

F. Valour (1), T. Ferry (1), I. Morelec (2), A. Sénéchal (1), C. Chidiac (1), D. Peyramond (1), G. d’étude SpondyloPET (1) (1) Maladies infectieuses et tropicales, Lyon ; (2) Médecine nucléaire, Lyon

Introduction –  objectifs  – La durée optimale d’antibiothérapie des SAHC (patient immunodéprimé, épidurite, abcès paravertébral ou intradiscal, sur matériel, ou à germe multirésistant) est inconnue. Habituellement > 6 semaines, elle est parfois prolongée 3 à 6 mois, sans qu’aucune donnée morphologique, notamment IRM, ne puisse guider l’arrêt du traitement. Ayant une bonne valeur prédictive négative pour le diagnostic de SAH, le PETscan, réalisé à M3, pourrait faciliter, en l’absence de fixation (SUVmax site infecté = SUVmax vertèbre présumée saine), l’arrêt de l’antibiothérapie. Matériels et méthodes – Étude pilote avec description des résultats de PETscan à M3 de traitement. Décision : 1) en l’absence de fixation résiduelle (PETscan-), arrêt du traitement en cas de bonne évolution clinique ; 2) en cas de fixation résiduelle (PETscan+), poursuite du traitement si bonne tolérance.

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Résumé des communications orales libres / Médecine et maladies infectieuses 41 (2011) 21–22

Résultats – 17 patients ont été inclus (âge médian 60 ans) : 5 diabétiques (29 %), 4 immunodéprimés (23 %). 16 avaient une complication locale (94 %) : épidurite (n = 13, 76 %) et/ou abcès (n = 12, 71 %). 2 SAHC (12 %) étaient sur matériel, dont 1 (6 %) à germe multi-résistant. Le traitement a été arrêté à M3 chez 4 patients : 2 PETscan – et 2 PETscan+ avec mauvaise tolérance du traitement (dont 1 SAHC sur matériel non opérée, recul de 9 semaines). Le traitement a été poursuivi chez 13  patients (PETscan+  , tolérant bien le traitement) jusqu’à M6. Le PETscan réalisé à M6 pour 5 de ces patients s’était négativé. Aucune rechute n’a été observée après un recul médian de 30 semaines après arrêt du traitement. Conclusion –  Le PETscan peut se négativer à M3 ou M6 dans les SAHC. Une étude prospective est nécessaire pour déterminer si un PETscan à M3 peut guider l’arrêt de l’antibiothérapie des SAHC.

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Diagnostic des infections ostéo-articulaires à SARM et SASM en moins d’une heure : évaluation du test GeneXpert MRSA-SA SSTI

A. Bouaziz (1), V. Blanc-Pattin (1), JP. Rasigade (2), AM. Freydière (3), E. Chanard (4), S. Tigaud (1), F. Laurent (2) (1) GHN-HCL, Lyon ; (2) CNR des Staphylocoques, Lyon ; (3) GHE-HCL, Lyon ; (4) Laboratoire UNILAB, Lyon

Introduction –  objectifs  – Staphylococcus aureus (SA) est l’espèce bactérienne la plus souvent en cause dans les infections ostéo-articulaires (IOA). Le but de cette

étude a été d’évaluer le kit de PCR en temps réel GeneXpert MRSA-SA SSTI (Cepheid) pour la détection de SA et de sa résistance à la méticilline directement sur les prélèvements ostéo-articulaires. Matériels et méthodes – Une étude rétrospective sur 91 prélèvements (72 positifs à SA en culture (SASM, n = 63 ; SARM, n = 9) et 19 négatifs) a été réalisée. Les résultats ont été comparés aux résultats obtenus en routine par les laboratoires participants. Résultats – Parmi les 72 prélèvements positifs en culture, 68 (59 SASM et 9 SARM) ont été détectés avec le test. 4 prélèvements positifs à SASM sont restés négatifs. Parmi les 19 prélèvements négatifs en culture, 16 ont été détectés négatifs et 3 positifs à SASM, suggérant une sensibilité du test supérieure à celle de la culture pour ces prélèvements, ces 3 patients ayant présenté d’autres prélèvements positifs à SASM en culture. Ces prélèvements ont donc été exclus du calcul de la spécificité. La sensibilité du test s’établissait donc à 94,4  % (68/72) et la spécificité à 100  % (16/16). Conclusion –  Ces résultats préliminaires démontrent que le test GeneXpert MRSA-SA SSTI peut assurer un diagnostic en moins d’une heure des IOA à SASM et SARM directement à partir des prélèvements ostéo-articulaires, avec une sensibilité et une spécificité excellentes. Des études complémentaires prospectives sont maintenant nécessaires pour déterminer la VPP, la VPN ainsi que l’impact clinique et pharmaco-économique dans le cadre des IOA. Ce test pourrait permettre à terme un diagnostic bactériologique extemporané permettant d’adapter au plus vite l’antibiothérapie, voire la prise en charge chirurgicale des IOA.