Posters : transplantation / Néphrologie & Thérapeutique 15 (2019) 389–398
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PO-T15
Transition de la prise en charge pédiatrique à la prise en charge adulte en transplantation rénale : analyse rétrospective d’une cohorte franc¸aise monocentrique M. Mazloum 1,∗ , M. Charbit 2 , O. Aubert 1 , D. Anglicheau 1 , A. Scemla 1 , R. Salomon 2 , P. Krug 2 , C. Legendre 1 , R. Sberro-Soussan 1 1 Service de néphrologie et transplantation rénale adulte, hôpital Necker, Paris, France 2 Service de néphrologie et transplantation rénale pédiatrique, hôpital Necker, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Mazloum) Introduction La transition est définie par le processus au cours duquel le patient est orienté d’une prise en charge pédiatrique vers une prise en charge adulte. En transplantation rénale, elle peut altérer l’observance au traitement immunosuppresseur et aggraver le pronostic de la greffe à long terme. Méthodes Nous avons étudié rétrospectivement une cohorte monocentrique de 74 patients transplantés rénaux transférés de soins pédiatriques à une prise en charge en secteur adulte entre décembre 2007 et octobre 2017 à l’hôpital Necker. La transition était définie comme la première consultation avec un néphrologue adulte. Une période de suivi minimale d’un an après la transition était requise. Afin d’évaluer le pronostic de la transplantation rénale après la transition, le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) à 12 mois ainsi que la prévalence de perte de greffon et de rejet aigu ont été déterminés. Les facteurs associés à la perte de greffon en période post-transition, définie par le retour en dialyse ou la retransplantation rénale, ont également été analysés. Résultats obtenus ou attendus Le délai moyen de transfert vers la prise en charge adulte depuis la greffe rénale était de 9,5 ± 5,2 ans. L’âge moyen à la transition était de 23 ± 4 ans. Le DFGe moyen était de 71 ± 27 mL/min/1,73 m2 au moment de la transition et était stable à 12 mois. En période post-transition, 9 (12 %) et 12 (16 %) patients ont eu au moins un rejet aigu et perdu leur greffon, respectivement. Le délai moyen entre la transition et la perte du greffon était de 32 mois. En analyse univariée, un âge inférieur à 20 ans au moment de la transition, un délai court entre la greffe rénale et la transition ainsi qu’un DFGe abaissé à la transition étaient associés à une augmentation du risque de perte de greffon après la transition (Fig. 1). Conclusion Ces données suggèrent que la transition n’a pas d’impact délétère sur les résultats de la transplantation rénale, en particulier quand elle est effectuée tardivement. Il semble donc important de ne pas l’accélérer pour limiter le risque de perte du greffon à long terme. Des études incluant des effectifs plus importants sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
Fig. 1
Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.318 PO-T16
Don et greffe de rein au Bénin : perception des étudiants de l’université d’Abomey-Calavi
B. Agboton ∗ , R. Hazoume , J. Vigan , S. Ahoui , S. Azonbakin , H. Abode , A. Laleye , A. Bigot Cotonou, Bénin ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : bruno
[email protected] (B. Agboton) Introduction La transplantation rénale est considérée comme le meilleur traitement de la maladie rénale chronique au stade V, elle reste d’accès difficile dans les pays au sud du Sahara. Méthodes Analyser la perception des étudiants de l’université d’Abomey-Calavi sur le don et la greffe rénale. Il s’agit d’une étude transversale à visée descriptive et analytique qui s’est déroulée dans quatre (4) structures d’enseignement supérieur du 15 mai au 17 août 2017. Tous les étudiants respectant les critères d’inclusions et ayant donné leur consentement ont été inclus. Les données ont été recueillies grâce à une fiche conc¸ue sur la base de différentes variables et traitées par les logiciels Excel 2010 et SPSS 21. Résultats obtenus ou attendus Quatre cent un étudiants ont été enquêtés, avec un sex-ratio = 1,25. L’âge moyen était de 21,68 ± 2,32 ans. La majorité des étudiants enquêtés étaient en médecine (77,6 %). Les étudiants enquêtés connaissaient les maladies nécessitant le recours à la greffe (85,8 %) et 95,26 % parmi eux connaissaient les organes transplantables. Plus de la moitié des étudiants (77,3 %) ont donné leur accord pour un don de reins après la mort. Deux tiers (70,32 %) des étudiants pensaient que l’initiation de cette activité doit surtout passer par la sensibilisation de la population. Les causes du refus étaient : la religion (p = 0,35) venait ensuite l’ethnie (p = 0,035), l’atteinte de l’intégrité corporelle (59,6 %). Parmi les étudiants qui connaissent un greffé rénal, 75 % ont accepté de faire le don de leurs reins après la mort (p = 0,018). Conclusion Il ressort de notre étude que les étudiants de l’université d’Abomey-Calavi possèdent des connaissances limitées sur le don de rein. Parmi les facteurs qui influencent le choix des étudiants, il faut noter la religion, l’ethnie et l’intégrité corporelle. Le développement de la transplantation au Bénin doit passer par une information et une motivation régulière de la population générale. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nephro.2019.07.319