Utilisation de spacer en ciment imprégné d’antibiotiques dans la prise en charge des infections de prothèses articulaires

Utilisation de spacer en ciment imprégné d’antibiotiques dans la prise en charge des infections de prothèses articulaires

446s Communications Utilisation de spacer en ciment impregne d'antibiotiques dans la prise en charge des infections de protheses articulaires N Belm...

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446s

Communications

Utilisation de spacer en ciment impregne d'antibiotiques dans la prise en charge des infections de protheses articulaires N Belmatoug1, 0 Launay1, P Cottias2, AC Cremieux', 0 Huten2 , C Carbon'

Les infections de protheses articulaires 0,5 a 3 % des cas) mettent en jeu Ie pronostic fonctionneI. Leur prise en charge est difficile, imposant Ie plus souvent I' ablation du materiel et la mise en decharge de I'articulation plusieurs mois avant I'im• plantation d'une nouvelle prothese. Recemment, a ete propo• see la mise en place de protheses transitoires moulees (spacer) constituees de ciment impregne d'antibiotiques (gentamicine et vancomycine) (Duncan et Masri. J Bone and Joint Surg 1994;1742-51). Les avantages sont multiples: reprise precoce d'un appui avec deambulation, administration d'une antibio• therapie locale, reimplantation chirurgicale d'une prothese techniquement plus aisee. Depuis 1995, ce protocole a ete adapte a I'hOpital chez sept patients: quatre hommes, trois femmes, age moyen: 65 ans. Les indications prothetiques (hanche : n =6, genou : n =I) etaient l'arthrose (n = 4), une osteonecrose aseptique (n = 2), une osteochondromatose (n = 1). L'infection etait survenue dans un delai median de 72 (0-120) mois apres !'intervention. Les germes en cause etaient Staphylococcus aureus six fois (methiciIIine sensible dans trois cas) et En• terococcus faecalis une fois. L'ablation de la prothese infectee et la mise en placedu spa• cer ont ete simultanees dans cinq cas, et realisees a distance

dans deux cas. La duree de I' antibiotherapie apres I' ablation de la prothese a ete en moyenne de 4 mois. Chez cinq pa• tients, Ie spacer a permis la reprise satisfaisante de la marche. Le spacer s'est luxe en postoperatoire chez un patient, deux patients ont eu une fracture du spacer 5 et 7 mois apres la pose justifiant une reimplantation plus rapide. La reinterven• tion s'est faite dans un delai median de 8 (4-12) mois. Les prelevements peroperatoires lors de la reimplantation etaient negatifs saufdans un cas (Streptococcus mitis et S micrococ• cus). Aucun patient n'a presente de recidive infectieuse sur la nouvelle prothese avec un recul median de 3,5 (0,5-12) mois. Les spacer en ciment semblent constituer une alternative sa• tisfaisante dans la prise en charge des infections de protheses articulaires, en particulier sur Ie plan fonctionnel avec re• prise de la marche. Des etudes ulterieures comprenant plus de patients et disposant d'un recul suffisant devront preciser les avantages de cette technique sur Ie plan bacteriologique et therapeutique (diminution de la duree de I'antibiotherapie generale). , Service de medecine Inteme. 2 service de chirurgie orthopedique, M• pital BichatoClaude-Bemard, 46, rue Henri-Huchard, 75877 Paris cedex 18. France

Valeur de la panction arthrographie systematique preoperatoire pour Ie diagnostic d'infection sur prothese totale de hanche

o Somme', N Desplaces2, P Jacquenof, V Chicheportiche3, P Leonard·, P Mamoudt, JM Ziza' Introduction: Avant la reprise chirurgicale d'une prothese to• tale de hanche (PTH), faire la preuve d'une infection condi• tionne la strategie therapeutique. Objectif: Definir la sensibilite et la specificite de la ponction arthrographie (PA) de hanche systematique pour Ie diagnose tic d'infection sur prothese. Materiels et methodes: Entre decembre 1995 etjuillet 1997, une PA de hanche preoperatoire systematique, sous ampli• ficateur de brillance, a ete realisee chez 55 patients ayant une PTH et devant etre operes, selon un protocole prospectif. Si possible prelevement de liquide articulaire et toujours de Ii• quides de lavages ensemences sur milieux geloses, liquides et de U>wenstein. Le diagnostic d'infection sur PTH a ete retenu en suivant la classification de Tsukayama. (Tsukayama, Estrada, Gustilo. J Bone Joint Surg 1996;78·A:512·523). Resultats : 20 hommes, 35 femmes, age moyen: 68 ans. In• dications de la reprise: suspicions d'infections (24), dou• leurs (39), desceUements (deux). Liquide spontane re• cueilli : 42 cas (volume moyen: 3,14 mL).

La PA a mis en evidence 20 descellements globaux, 19 des• cellements cotyloYdiens isoles, dix collections periarticulai• res, huit descellements femoraux, deux aspects d'osteites fe• morales et quatre arthrographies normales. Resultats bacteriologiques : 28 cas negatifs, dont cinq faux negatifs. 27 cas positifs, pas de faux positif. Germes en cau• ses : Staphylococcus (14), Streptococcus (sept), autres (cinq), Mycobacterium tuberculosis (un). La sensibilite de la PA pour Ie diagnostic d'infection sur PTH est de 83,38 %, la specificite de 100 %, I'efficacite diagnostique de 90,90 %, la valeur predictive positive est de 100 %, la valeur predictive negative de 82 %. Conclusion: A. condition de respecter une technique rigou• reuse, tant au moment des prelevements qu'a la mise en cul• ture, la PA est un examen utile pour diagnostiquer une in• fection et donc definir la strategie therapeutique. , Service de medeclne Inteme, 2 laboratoire, 3 service de radiologie. • service d'orthopedie, h6pital de la Croix·Salnt-Simon, 125, rue d'Avron. 75960 Paris cedex 20. France

Rev Mid Interne 1997; 18(Suppl5)