Utilisation du logiciel 3D SHAPER dans l’évaluation du statut osseux dans une population de patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques

Utilisation du logiciel 3D SHAPER dans l’évaluation du statut osseux dans une population de patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques

Posters électroniques On a retrouvé 28 cas de fractures vertébrales, et 84 fractures périphériques : fractures du col fémoral (7), fractures du poign...

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On a retrouvé 28 cas de fractures vertébrales, et 84 fractures périphériques : fractures du col fémoral (7), fractures du poignet (21), cheville (28), coude (4), humérus (14), cotes (3). Trente-cinq patients avaient un délai supérieur à 10 ans entre leur fracture et la réalisation de la DXA. Quarante-neuf avaient un T score < −2,5 à au moins un site et 17 sur 112 avaient débuté un traitement. Conclusion Les facteurs de risque de chute et d’ostéoporose doivent être recherchés chez des personnes âgées. Les fractures de faible énergie peuvent survenir chez des patients non ostéoporotiques. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rhum.2020.10.418 PE.237

Utilisation du logiciel 3D SHAPER dans l’évaluation du statut osseux dans une population de patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques M. Quiviger 1 , L. Hambert 2 , S.A. Amouzougan 1 , K. Boussoualim 1 , A. Coassy 1 , H. Locrelle 1 , T. Thomas 1 , H. Marotte 1,∗ 1 Service de rhumatologie, CHU de Saint-Étienne, Saint-Priest-en-Jarez 2 Unité musculosquelettique, Galgo Medical, Barcelone, Espagne ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Marotte) Introduction L’ostéoporose est une maladie diffuse du squelette caractérisée par une masse osseuse basse et des altérations micro architecturales du tissu osseux, conduisant à une augmentation de la fragilité osseuse et du risque de fracture. L’exploration de la masse osseuse est réalisée en pratique courante par la DXA. L’exploration et la mesure de ces paramètres micro-architecturaux (densité corticale, trabéculaire, épaisseur corticale notamment) est possible par tomodensitométrie quantitative volumétrique périphérique à haute résolution (HR-pQCT) qui a démontré sa capacité à prédire le risque fracturaire. Cette technique reste néanmoins du domaine de la recherche clinique, et peu accessible et coûteuse. Des techniques d’ingénierie informatique récentes ont donc été développées permettant à partir d’images 2D issue de la mesure de la densité osseuse à la hanche par DXA, de reconstruire des images 3D distinguant les paramètres corticaux et trabéculaires (3D SHAPER). L’objectif de notre travail était d’évaluer dans une population de rhumatismes inflammatoires chroniques, facteur de risque indépendant d’ostéoporose, si les paramètres 3D SHAPER à la hanche étaient bien corrélés aux données HR-pQCT au radius et au tibia, permettant ainsi une évaluation simplifié du risque de fracture. Patients et méthodes Les patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique hospitalisés pour évaluation de leurs maladies actives ont, après consentement, eu une mesure de DMO à la hanche et au rachis, un examen HR-pQCT ainsi qu’un recueil de leurs données cliniques et biologiques. Les paramètres 3D SHAPER ont été calculés à partir des mesures DXA de la hanche. Les coefficients de corrélation entre les données 3D SHAPER et HR-pQCT ont ensuite été calculés. Résultats Deux cent soixante et un patients ayant un rhumatisme inflammatoire chronique (RIC) ont été inclus, 117 polyarthrites rhumatoïdes, 76 spondyloarthrites, 12 spondyloarthrites associées aux MICI, 35 rhumatismes psoriasiques, 3 SAPHO, 18 autres RIC. Dans la population totale, les coefficients de corrélation entre la densité osseuse volumétrique trabéculaire en HR-pQCT au tibia, d’une part, et la DMO à la hanche, d’autre part, étaient plus élevés (0,62) qu’entre les paramètres HR-pQCT et les paramètres de la densité osseuse volumétrique à la hanche par 3D SHAPER (0,58). Concernant les paramètres de densité osseuse corticale, la même tendance était observée avec des coefficients de corrélation respectivement à 0,55 et 0,42. Les données étaient semblables au radius.

Revue du rhumatisme 87 (2020) A107–A293

Discussion Les paramètres de fragilité osseuse décrit en HR-pQCT ne sont pas mieux approchés par l’utilisation du 3D SHAPER que par la DEXA. L’analyse en sous-groupe retrouve néanmoins des coefficients de corrélation similaire par les 2 méthodes. Il pourrait être intéressant d’étudier ces mêmes corrélations dans une population de femmes post-ménopausiques. Il s’agit à nôtres connaissances des premiers résultats dans de corrélation de paramètres microarchitecturaux entre 2 sites. Conclusion Cette étude n’a pas permis de démontrer un intérêt de la technologie 3D SHAPER dans l’évaluation de la microarchitecture osseuse dans une population de patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rhum.2020.10.419

Onco-rhumatologie PE.238

Traiter un cancer pulmonaire avec une dermatomyosite « paranéoplasique » associée par un inhibiteur des points de contrôle immunitaire : une fausse bonne idée ? F. Chauveheid 1 , C. Von Frenckell 1 , G. Colin 1 , E. Deflandre 1 , B. Duysink 2 , Y. Piette 3 , M. Malaise 1 , O. Malaise 1,∗ 1 Rhumatologie, CHU de Liège, Liège, Belgique 2 Pneumologie, CHU de Liège, Liège, Belgique 3 Rhumatologie, CHU de Gand, Liège, Belgique ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (O. Malaise) Introduction La dermatomyosite (DM) est une maladie autoimmune rare caractérisée par une faiblesse musculaire et une éruption cutanée. Son association avec le cancer est bien connue mais le terme « paranéoplasique » reste débattu. Nous rapportons ici le premier cas d’une patiente atteinte d’une DM ayant rec¸u du pembrolizumab, un inhibiteur des points de contrôle immunitaire (IPCI) dirigé contre le récepteur « Programmed cell Death protein 1 » (PD-1). Observation Une patiente de 71 ans est vue en consultation avec une clinique de DM, des créatines kinases (CK) augmentées (1800 UI/L, n < 190) et des anticorps antinucléaires anti-Mi-2. La mise au point complémentaire découvre un adénocarcinome pulmonaire (cT4N1M1a), avec expression significative du ligand de PD-1. Une immunothérapie par IPCI (pembrolizumab) est entamée. Trois semaines plus tard, la patiente présente une poussée de dermatomyosite avec perte de force sévère des 4 membres et nette majoration des CK (9359 UI/L). L’administration de hautes doses de corticoïdes (méthylprednisolone 125, puis 1000 mg) et une perfusion d’infliximab (4 mg/kg) ont été inefficaces, tant sur les symptômes que sur le taux de CK, avec apparition de troubles de déglutition. Des immunoglobulines intraveineuses (IgIV) ont alors été administrées pendant 4 jours (0,5 g/kg/j), suivies de méthotrexate sous-cutané (20 mg/semaine). L’évolution clinique et biologique a alors été progressivement positive, avec un suivi clinique à un an rassurant : amélioration significative de la force musculaire, récupération complète des troubles de déglutition et normalisation des CK. Discussion Les patients avec maladie auto-immune préexistante qui rec¸oivent une immunothérapie par IPCI présentent un taux plus élevé d’effets secondaires immuno-induits que la population générale, avec significativement plus de poussées de la maladie. En général, ces poussées sont peu graves et une maladie immunitaire A235