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COMMUNICATIONS PARTICULIÈRES — SFA 2007
MATÉRIEL ET MÉTHODE. Quinze épaules de cadavres frais congelés ont été soigneusement préparées. L’insertion du tendon du sus-épineux était repérée et mesurée, puis le tendon était réinséré selon deux techniques différentes. La technique du haubanage tendineux (HT) avec deux types d’ancres différents (Panalok RC et Spiralok, Mitek) à la face latérale du trochiter et une technique avec simple rangée avec ancrage à la face supérieur du trochiter (SR) et point en « U » sur la coiffe. Pour chaque technique, 3 ancres et 3 sutures d’Orthocord étaient utilisées. Deux types de tests biomécaniques étaient réalisés. Un test cyclique avec variation de la traction entre 5 et 100 Newtons pendant 100 cycles. Un film de pression (Tekscan) était interposé entre l’os et le tendon pour évaluer la répartition de pression et l’aire de contact de la réparation sur le trochiter. Suite au premier test, la force d’arrachement maximale de la réparation était testée. RÉSULTATS. La surface anatomique du trochiter initiale était de 288 mm2. Au premier cycle à 100N de traction, elle était respectivement pour la SR et la HT de 87 mm2 (30 % de recouvrement) et de 236 mm2 (82 % de recouvrement), et après 100 cycles à 100N de 52 mm2 et de 220 mm2. La force appliquée au trochiter était maximale pour toutes les réparations lors du premier cycle à 100N, puis diminuée avec le nombre de cycles. Elle était respectivement pour le SR et la TBT de 17 et 62 Newtons au premier cycle et de 7 et 51 Newtons au 100e cycle. La résistance maximale des réparations étaient identique pour la SR et la HT réalisées avec les Spiralok, respectivement de 355 et 375 Newtons et uniquement de 183 Newtons avec la HT réalisée avec des Panalok RC. CONCLUSION. Cette étude dynamique confirme la couverture partielle du trochiter lors d’une réparation par SR. La technique du haubanage tendineux apparaît comme une bonne alternative aux techniques plus complexes (« double rangée ») avec 82 % de couverture du trochiter et une force de compression contre le trochiter 3 à 7 fois supérieure que celle réalisée avec une technique par SR. L’étude démontre l’importance du choix des implants avec 2 fois plus de résistance pour la même technique suivant les implants choisis.
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Les réparations sous arthroscopie des ruptures de la coiffe des rotateurs du sujet de plus 65 ans cicatrisent-elles ? C. CHAROUSSET, J. GRIMBERG, L.D. DURANTHON, K. KALRA, L. BELLAICHE, D. PETROVER (Paris)
INTRODUCTION. Le traitement chirurgical des ruptures de la coiffe des rotateurs (CDR) du sujet âgé consiste généralement en un simple débridement et une abstention de tout geste de réparation, pourtant aucune étude n’a évalué la cicatrisation tendineuse des réparations de la CDR du sujet âgé. L’objectif de cette étude était de connaître le résultat fonctionnel des réparations sous arthroscopie des ruptures de la CDR du sujet de plus de 65 ans et de déterminer leur aspect cicatriciel. MATÉRIEL ET MÉTHODE. Il s’agissait d’une étude prospective non randomisée incluant les patients âgés de plus de 65 ans, présentant une rupture transfixiante de la CDR réparée entièrement par arthroscopie. Les patients ont été évalués en
préopératoire et au dernier recul avec le « simple shoulder test » (SST) et le score de Constant. Un arthroscanner de contrôle a été systématiquement réalisé à 6 mois postopératoire. RÉSULTATS. Entre janvier 2001 et décembre 2004, 88 patients d’âge moyen 70 ans (65-85) ont pu être inclus dans l’étude avec un recul moyen de 3 ans (2-5). La rupture atteignait plus de 2 tendons dans 45 cas, la rétraction frontale était distale dans 58 cas, l’index de dégénérescence graisseuse était de 0,6 (0-3), 13 patients présentaient des lésions chondrales de stade 1. Le SST évoluait de 2,4 (1-6) en préopératoire à 9,7 (3-12) au dernier recul (p < 0,001) et le score de Constant de 45 (10-70) à 77,7 (49-93) (p < 0,001). Soixante dix-sept patients (87,5 %) ont été contrôlés par arthroscanner 45 avaient une coiffe étanche. Pour les patients à coiffe étanche le STT était de 10,6 et le score de Constant de 81,6 contre respectivement 7,8 et 72,1 pour les patients à coiffe non étanche (p < 0,001). Les facteurs prédictifs négatifs de cicatrisation étaient la taille de la rupture (p = 0,002), son extension frontale (p = 0,01), son aspect tendineux (p = 0,02) et la difficulté de réduction (p = 0,005). Il n’y a pas eu d’augmentation de taille de la lésion (p = 0,46). Six patients présentaient une omarthrose stade 1 de Hamada au dernier recul. DISCUSSION. Cette étude est la première contrôlant la cicatrisation tendineuse après réparation sous arthroscopie des ruptures de la CDR chez des patients de plus de 65 ans. Au contrôle par arthroscanner 59 % des patients étaient étanches avec une amélioration significative des résultats fonctionnels. CONCLUSION. La réparation sous arthroscopie des ruptures de la CDR chez le sujet de plus de 65 ans donne des résultats satisfaisants et peut être proposée comme traitement.
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Les réinsertions sous arthroscopie en double rang des ruptures de la coiffe des rotateurs : résultats et complications (À propos d’une série continue de 67 épaules) C. CHAROUSSET, J. GRIMBERG, L.D. DURANTHON, K. KALRA, L. BELLAICHE, D. PETROVER (Paris)
INTRODUCTION. Plusieurs études biomécaniques ont montré la supériorité des réinsertions des ruptures de la coiffe des rotateurs (CDR) en double rang par rapport au simple rang en terme de résistance à la traction et de surface de contact ostendon ; quelques études plus récentes ont confirmé d’excellents résultats cliniques et même cicatriciels. L’objectif de cette étude était de connaître les résultats cliniques et cicatriciels des réinsertions de coiffe en double rang et d’en analyser les échecs. MATÉRIEL ET MÉTHODE. Il s’agissait d’une étude prospective consécutive incluant les réparations sous arthroscopie en double rang (une rangée médiale et une rangée latérale d’ancres vissées) d’une rupture transfixiante de la CDR réparée entièrement par arthroscopie. Les patients ont été évalués en préopératoire et au dernier recul avec le « simple shoulder test » (SST) et le score de Constant. Un arthroscanner a été systématiquement réalisé en préopératoire et à 6 mois postopératoires. RÉSULTATS. Entre janvier 2004 et décembre 2004, 67 patients d’âge moyen 57,3 ans (32-78) ont pu être inclus dans l’étude avec