COMMUNICATIONS AFFICHÉES PAUPIÈRES-ORBITES 617
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Exophtalmies et traumatisme orbitaire contusif. Blunt trauma and exophthalmos. HMAIED W*, EL FEKIH L, EL HIF S, LANDOULSI H, SAKKA S, HABOUBI A, CHAABANI L, HENDILI H (La Marsa, Tunisie)
Pseudo-tumeur inflammatoire tardive après chirurgie réparatrice d’une fracture du plancher de l’orbite. Late complication of orbital floor fracture repair. FLORES D*, HADDAD A, MASCHI C, PAOLI V, FRANCESCHETTI C, CHAGNON A (Cannes)
Introduction : Les exophtalmiques sont rares dans les traumatismes orbitaires contusifs. Leur survenue nécessite un diagnostic précis des mécanismes physiopathologiques et un bilan lésionnel détaillé des lésions associées afin d’instaurer une conduite thérapeutique adaptée. Matériels et Méthodes : Notre étude porte sur 10 cas d’exophtalmies post traumatiques chez des patients victimes d’accidents de la voie publique. Tous les patients ont bénéficié d’un examen ophtalmologique complet, d’une radiographie du cadre orbitaire et d’un scanner crânio-facial. La conduite thérapeutique dépendait des mécanismes de l’exophtalmie. Résultats : Les mécanismes de l’exophtalmie retrouvés sont : pneumo-orbite (5 cas), hémo-orbite (4 cas) et une fracture du toit orbitaire par embarrure (blow in) (1 cas). Les principales complications associées sont : paralysies oculomotrices (2 cas), hypertonie oculaire (2 cas), baisse de l’acuité visuelle (2 cas) et un cas d’occlusion de l’artère centrale de la rétine. La résorption spontanée ou l’évacuation thérapeutique de l’épanchement intra-orbitaire ont permis une régression de l’exophtalmie et le pronostic a été favorable dans tous les cas. Conclusion : Les exophtalmiques post traumatiques sont principalement secondaires à des épanchements intra-orbitaires. L’évaluation des lésions associées permet de déterminer l’indication ou non de l’urgence l’évacuation de l’épanchement intraorbitaire.
618 Traumatismes de l’orbite : apports de la TDM hélicoïdale. How Helicoidal CT scan can help the ophthalmologist by describing the possible lesion in orbital and ocular trauma. TONINI M*, CHIQUET C, KRAINIK A, CASTEJON H, LEFOURNIER V, BESSOU P, LE BAS JF, ROMANET JP (Grenoble) Objectif : Illustrer les lésions oculaires et orbitaires traumatiques en TDM hélicoïdale afin de connaître leur sémiologie, leur prise en charge thérapeutique, et leur degré d’urgence. Matériels et Méthodes : Nous avons recensé de façon prospective tous les traumatismes orbitaires survenus pendant 1 an. Après un rappel de l’anatomie oculoorbitaire, nous présenterons 20 observations caractéristiques, afin d’illustrer les lésions traumatiques de l’orbite et de son contenu, et leur impact sur la prise en charge thérapeutique. Résultats : Dans un contexte de traumatisme crânio-facial, la TDM hélicoïdale des orbites est l’examen de choix afin de préciser le bilan lésionnel. Le degré d’urgence de l’examen d’imagerie doit être apprécié après une première approche clinique. L’urgence vitale neurologique associée devra systématiquement être recherchée. Puis toute suspicion de corps étranger intra-oculaire, toute atteinte de la fonction visuelle, et toute suspicion d’incarcération musculaire nécessitent un examen scannographique d’urgence pour une prise en charge la plus rapide possible. Une imagerie sera aussi nécessaire en cas de signes cliniques directs de fracture orbitaire : fracture palpable, emphysème sous cutané, dysesthésie dans le territoire infraorbitaire, éno ou exophtalmie, diplopie et limitation de la mobilité oculaire sans arrêt brusque et douloureux de l’oculomotricité (qui sont des signes d’incarcération), ou en présence sur un scanner cérébral d’une fracture maxillaire, orbitaire, zygomatique ou d’un hémosinus. Discussion : Nous présentons des atteintes neurologiques associées, puis des atteintes du globe oculaire, du contenu orbitaire (nerf optique, muscles oculomoteurs), des parois osseuses. Pour chaque lésion, nous discutons l’impact des résultats de l’imagerie sur la prise en charge thérapeutique Conclusion : La TDM hélicoïdale avec des reconstructions axiales, coronales et para-sagittales obliques dans le plan du nerf optique est l’examen de choix en cas de traumatisme orbitaire. Ainsi seront précisés les lésions susceptibles de menacer la fonction visuelle et la mobilité oculaire, ces lésions nécessitant dans certains cas un traitement en urgence.
Introduction : Nous rapportons une observation d’exophtalmie, apparue 23 ans après la pose d’une plaque en téflon pour fracture du plancher de l’orbite. Matériels et Méthodes : À partir d’un cas, et d’une revue de la littérature, étude des conséquences iatrogènes, à long terme, de la pose de matériel pour fracture du plancher de l’orbite. Observation : Un homme, âgé de 60 ans, consulte pour baisse d’acuité visuelle de l’œil droit avec diplopie binoculaire, et aggravation progressive d’une exophtalmie non axile et non réductible. Dans ses antécédents, on note une fracture du plancher de l’orbite opérée en 1983 ; le scanner orbitaire avec injection de produit de contraste retrouve une masse homogène de 4 cm de grand axe, refoulant le globe vers le haut, centré par une plaque de téflon, avec une exophtalmie grade 3. L’intervention chirurgicale a permis de réséquer la masse dans sa totalité et faire l’ablation de la plaque en téflon. Discussion : Comparaison des complications en fonction des matériaux utilisés. Conclusion : Cette observation est un exemple d’une complication relativement rare de la pose de matériel intra-orbitaire en téflon, dont il faut savoir évoquer le diagnostic devant toute exophtalmie même plusieurs années après la chirurgie.
620 Thrombose aiguë de la veine ophtalmique supérieure : description d’un cas. Acute thrombosis of superior ophthalmic vein: case report. BONAVOLONTA G*, FORTE R, STRIANESE D, BONAVOLONTA P (Naples, Italie) Introduction : La thrombose aiguë de la veine ophtalmique supérieure est une éventualité clinique très rare. Matériels et Méthodes : Un homme de 70 ans est venu consulter avec, au niveau de l’œil droit : exophtalmie, douleur, limitation des mouvements oculaires verticaux, ptôsis et baisse de l’acuité visuelle. Résultats : Une dilatation de la veine ophtalmique supérieure était présente à la tomographie computérisée de l’orbite. Le patient a été traité par des anti-inflammatoires non stéroïdiens et des anticoagulants : la résolution de la symptomatologie avec une réduction importante de l’exophtalmie a été obtenue en une semaine. Une nouvelle tomographie computérisée montrait une réduction du calibre de la veine ophtalmique supérieure. Discussion : La thrombose aiguë de la veine ophtalmique supérieure représente une éventualité clinique qui peut être difficile à reconnaître. La clinique peut prêter à confusion avec d’autres causes d’exophtalmie, en conduisant parfois l’ophtalmologiste vers un traitement chirurgical. Chez notre patient, la régression de la symptomatologie a été obtenue par un simple traitement médical. Conclusion : La thrombose aiguë de la veine ophtalmique supérieure doit être pris en considération en présence d’une exophtalmie de nature non déterminée. La connaissance de ses caractéristiques cliniques et l’interprétation correcte de l’imagerie peuvent, de cette façon, éviter une conduite thérapeutique trop agressive.
621 Cellulite orbitaire - aspects cliniques et étiopathogéniques. Orbital cellulitis - clinical and etiopathogenical aspects. BARASCU D*, MANESCU R, MOCANU C, STEFANESCU-DIMA A (Craiova, Roumanie) But : Le but est l’évaluation des aspects particuliers cliniques et étiopathogéniques de la cellulite orbitaire à partir des cas quelques patients hospitalisés pendant ces deux dernières années. Ces infections majeures peuvent conduire à des complications sévères orbito-oculaires et intracrâniennes (baisse de l’acuité visuelle, thrombose du sinus caverneux, abcès intracrânien). Matériels et Méthodes : Étude rétrospective sur des patients présentant une cellulite orbitaire, pris en charge de 2004 à 2006. Tous les patients ont eu un examen clinique, paraclinique et d’imagerie. Résultats : Durant cette période, 7 patients ont été pris en charge pour cellulite orbitaire ; l’âge moyen était de 27 ans. Les deux sexes ont été affectés d’une manière égale. La fréquence a été plus élevée en hiver. Etiopathogénie : les cas les plus nombreux ont présenté une sinusite (5), notamment d’origine ethmoïdale. Les
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113 e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie
J. Fr. Ophtalmol.