COMMUNICATIONS AFFICHÉES TUMEURS Matériels et Méthodes : Nous rapportons l’observation d’un homme de 55 ans qui a consulté en septembre 2006 pour une rougeur oculaire gauche indolore, attribuée à un « corps étranger » lors de travaux publics 2 semaines auparavant. Il était en rémission subtotale d’un adénocarcinome bronchique T2 N2 M1. Une lésion blanche vascularisée visible macroscopiquement occupait la partie inférieure de la chambre antérieure gauche. Le diagnostic retenu a été : métastase irienne du carcinome bronchique, confirmé par la croissance exponentielle de la lésion. Le bilan d’extension retrouvait une localisation secondaire cérébrale frontale gauche et une reprise évolutive médiastinale. Une radiothérapie externe avec une fenêtre de traitement couvrant l’œil et le lobe frontal a été débutée en urgence (30 grays en 10 fractions), après laquelle une chimiothérapie de seconde ligne fut mise en œuvre. Des clichés de l’œil gauche ont été réalisés périodiquement. Discussion : L’iconographie régulière du segment antérieur gauche a illustré l’évolution croissante puis décroissante de la métastase irienne gauche. La pression intraoculaire gauche suivit un profil évolutif parallèle. La tomodensitométrie cérébrale a permis d’observer une diminution du volume de la lésion frontale. Conclusion : Après 2 mois, une kératopathie radique limitait l’acuité visuelle gauche à 0,3.
701 Localisation irienne d’un lymphome non-Hodgkinien systémique : à propos d’un cas de découverte atypique. Iridal localization of a non-Hodgkin’s systemic lymphoma: about a case of atypical discovery. SZWARCBERG J*, MICHEL G, FLAMENT J, SPEEG-SCHATZ C (Strasbourg) Introduction : Nous rapportons le cas d’une découverte atypique d’un lymphome malin non-Hodgkinien systémique. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’un homme de 72 ans adressé pour une hypertonie oculaire droite rebelle au traitement médical. Dans ses antécédents, le patient présente un lymphome malin systémique non Hodgkinien mixte de stade IV médullaire découvert en 2003. Il a été opéré de la cataracte aux deux yeux. L’examen d’admission retrouve à droite, une diminution de l’acuité visuelle, une hypertonie chiffrée à 27mmHg sous quadrithérapie anti-glaucomateuse, associée à un aspect de voussures de l’iris sur 360°, avec un angle fermé par une goniosynéchie de midi à 3h. L’examen de l’œil adelphe est sans particularité. Une trabéculectomie selon Cairn’s est réalisée. En raison de plusieurs hémorragies intra-camérulaires per-opératoires et d’une texture très friable de l’iris, la biopsie d’une des voussures est effectuée pour examen anatomopathologique. Résultats : L’examen ophtalmologique post-opératoire est satisfaisant, avec normalisation du tonus oculaire autour de 10 mmHg sans traitement médical et une bulle de filtration bien formée. L’examen anatomopathologique objective une localisation irienne d’un lymphome malin de phénotype B, au moins en partie à grandes cellules. La prise en charge oncologique consiste en une chimiothérapie qui permet la régression macroscopique totale de la tumeur irienne et la normalisation de l’acuité visuelle. Discussion : L’infiltration de l’iris et du corps ciliaire peut être suspectée cliniquement au cours d’une maladie lympho-proliférative. Lors de lymphomes systémiques non Hodgkiniens, l’atteinte oculaire n’apparaît que lorsque la maladie est généralisée. Les manifestations oculaires des lymphomes sont détaillées ainsi que leurs caractéristiques cliniques. Conclusion : Cette observation se rapporte à un cas de découverte atypique d’un lymphome systémique non Hodgkinien infiltrant l’iris suite à la réalisation d’une trabéculectomie pour glaucome secondaire rebelle au traitement médical.
702 Mélanome malin de la choroïde para papillaire : à propos d’un cas. Juxtapapillary melanoma. A case report. TITA B*, CHETTIBI L, LIMANE F, HOUAT S, NOURI MT (Alger, Algérie) Introduction : Les mélanomes malins primitifs de l’uvée sont les tumeurs intraoculaires malignes les plus fréquentes après les métastases de l’uvée. La localisation parapapillaire est une forme clinique rare qui s’accompagne d’une extinction de la fonction visuelle. Matériels et Méthodes : Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 44 ans, qui consulte pour baisse brutale de l’acuité visuelle de l’œil droit évoluant depuis 2 mois. L’examen ophtalmologique retrouve au niveau du même œil une acuité visuelle réduite aux perceptions lumineuses. L’examen du fond d’œil retrouve un vitré trouble.
Une masse tumorale brun foncé, polylobée, de 3 diamètres papillaires recouvrant complètement la papille faisant hernie dans la cavité vitréenne, est compliquée d’un soulèvement exsudatif secondaire de la rétine inférieure. L’angiographie fluorescéinique du fond d’œil objective une hypofluorescence de la masse avec des sites hyperfluorescents partiellement masqués. L’échographie oculaire en mode B montre une tumeur en dôme, hyper échogène, avec excavation choroïdienne. La TDM oculo-orbito-crânienne montre la présence d’une masse oculaire droite postéro inférieure spontanément hyper dense, homogène, de 6,2 mm de diamètre, s’étendant vers le vitré avec contact papillaire et sans extension sclérale. L’IRM oculo-orbitocrânienne met en évidence un processus intra-oculaire centré sur la papille, de 5 mm, en rapport avec un mélanome choroïdien sans extension extra-sclérale. Après un bilan d’extension complet revenu négatif avec absence de métastases loco-régionales et à distance, la tumeur a été traitée par énucléation classique. En raison de l’intégrité sclérale, il n’a pas été réalisé de radiothérapie externe orbitaire. L’étude histologique confirme le diagnostic et objective une prolifération néoplasique cellulaire massive. Un suivi régulier clinique et radiologique a été instauré tous les 3 mois. Discussion : Le mélanome malin de la choroïde est la tumeur endoculaire la plus fréquente chez l’adulte de 50 à 60 ans, cependant des sujets beaucoup plus jeunes peuvent être atteints. Conclusion : L’énucléation demeure l’aboutissement thérapeutique le plus fréquent du mélanome malin de la choroïde dans sa localisation parapapillaire.
703 Localisation rétino-vitréenne d’un mélanome cutané métastatique. Vitreoretinal localization of a metastatic cutaneous melanoma. ROSTAQUI O*, DOUCET C, BOURDAIS A, MAURAGE CA, ROULAND JF, LABALETTE P (Lille) Introduction : Une patiente traitée pour un mélanome cutané métastatique se présente en urgence pour une baisse d’acuité visuelle unilatérale avec rougeur oculaire révélant une localisation secondaire intra-oculaire. Matériels et Méthodes : L’examen clinique ophtalmologique est complété par des clichés en lampe à fente. L’analyse cytologique du vitré permet de confirmer la métastase vitréenne du mélanome. Le traitement chirurgical radical à visée curative permet l’analyse histologique de la pièce opératoire d’énucléation. Observation : Nous rapportons le cas d’une localisation rétino-vitréenne d’un mélanome nodulaire cutané métastatique (Breslow à 3,4 mm, niveau IV de Clark), découverte au décours d’une consultation pour œil rouge et amputation du champ visuel. L’aspect clinique initial est celui d’une hypertonie oculaire unilatérale associée à une hémorragie intra-vitréenne dense. Secondairement, apparaît un iritis important et l’examen du vitré montre des amas globuleux en suspension semblant constitués de cellules pigmentées. À aucun moment, le fond d’œil de la patiente n’est examinable. L’aspect clinique fait évoquer une localisation métastatique vitréenne du mélanome cutané. Une vitrectomie diagnostique est réalisée et l’analyse cytologique du vitré confirme la présence de cellules pigmentées provenant d’un mélanome. L’intervention permet également la découverte d’une infiltration métastatique rétinienne. Après discussion avec les dermatologues, il apparaît que la pathologie néoplasique est par ailleurs globalement maîtrisée. De ce fait, la patiente est rapidement énucléée afin de procéder au traitement curatif de cette métastase. Discussion : La dissémination intra-oculaire des mélanomes cutanés est un événement rare. Si plusieurs cas de localisation rétino-vitréenne ont été décrits dans la littérature ophtalmologique, ils n’en restent pas moins exceptionnels. Cependant, l’aspect clinique est si particulier qu’il est fortement évocateur d’un tel diagnostic. Lorsque les oncologues jugent que la dissémination métastatique est maîtrisée par leurs thérapeutiques, l’atteinte oculaire peut nécessiter une énucléation dans un but curatif. Conclusion : Cette observation nous rappelle que, dans un contexte métastatique, l’examen attentif du vitré peut s’avérer hautement informatif et révéler la présence d’une localisation secondaire de mélanome cutané.
704 Masse choroïdienne : un diagnostic étiologique difficile. Choroïdal tumor: a difficult etiologic diagnosis. SERNY C*, SCHNEIDER C, MURA F, ARNAUD B (Montpellier) Introduction : Le diagnostic étiologique d’une masse tumorale choroïdienne est difficile. Des pathologies aux pronostics variables peuvent être en cause : métastase, mélanome ou hémangiome choroïdien. Il nous a paru intéressant de présenter en
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113 e Congrès de la Société Française d’Ophtalmologie
J. Fr. Ophtalmol.