Administration des médicaments au pousse-seringue électrique : les recommandations sont-elles suivies ?

Administration des médicaments au pousse-seringue électrique : les recommandations sont-elles suivies ?

Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation 33S (2014) A421–A426 A423 0,59–0,94 ; p = 0,01) étaient reliés à un impact sur l’organisation des ...

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0,59–0,94 ; p = 0,01) étaient reliés à un impact sur l’organisation des soins. Discussion L’ouverture 24 h/24 d’un service de réanimation entraîne une interférence modérée avec l’organisation des soins, nécessitant quelques adaptations. Avec le temps, cet impact est largement compensé par l’amélioration des relations avec les familles. L’amélioration de l’aspect relationnel au dépend de l’organisationnel fait que les ASD-IDE ne souhaitent pas un retour à des horaires contrôlés. Tableau 1 Temps 1 (n = 44) (%) Fig. 1

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Références [1] Kalisch BJ, Dabney LS. Outcomes of inpatient mobilization: a literature review. J Clin Nurs 2013 [123152]. [2] Adler J. Early mobilization in the intensive care unit: a systematic review. Cardiopulm Phys Ther J 2012;23(1):5–13. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.721 RIR4

Ouverture d’un service de réanimation 24 h/24 : ressenti de l’équipe paramédicale

A. Duquesne ∗ , S. Garidel , N. Boumrar , C. Saint Sorny , A. Challan Belval , G. Marcotte , B. Chabert , S. Pereira , B. Floccard , T. Rimmelé Département d’Anesthésie Réanimation, Hopital Édouard-Herriot, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Introduction L’ouverture des services de réanimation 24 h/24 s’intègre au sein d’une politique globale visant à aider les familles et les malades à mieux vivre le séjour en réanimation [1]. Peu d’études se sont intéressées au vécu de l’équipe paramédicale (ASD-IDE) de cette mesure. Nous avons analysé l’évolution dans le temps de la satisfaction des ASD-IDE après ouverture 24 h/24 d’un service de réanimation. Matériel et méthodes Un questionnaire auto administré a été remis aux ASD-IDE, 9 mois après l’ouverture du service 24 h/24 (temps 1) puis 3 ans après (temps 2). Ce questionnaire évaluait : (1) la satisfaction des ASD-IDE liée à la libéralisation des horaires, étudiée par l’impact sur la qualité et l’organisation des soins ainsi que les répercussions sur les relations avec les proches ; (2) la volonté d’une participation plus active des proches dans le processus de soins. Étaient aussi recueillis des données démographiques concernant les ASD-IDE (sexe, âge et ancienneté dans le service), ainsi que le souhait ou non d’un retour à des horaires de visite limités. Après vérification de la normalité de la distribution, un test exact de Fischer, un test de Mann-Whitney et une régression logistique étaient réalisés. Résultats À chaque temps, 44 ASD-IDE ont répondu au questionnaire (taux de participation de 72 %). Il n’y avait pas de différence concernant le sexe, l’âge et l’ancienneté des ASD-IDE dans les 2 périodes. La perception de l’absence d’impact sur la qualité des soins, d’une aide à la compréhension et à la prise en charge des patients ainsi que le souhait de la participation des proches aux soins et aux repas étaient identiques aux 2 temps. L’évolution des déterminants de la satisfaction des ASD-IDE est représentée dans le Tableau 1. En régression logistique, seuls l’âge de l’ASD-IDE (OR 1,22 ; IC 95 % 1,01–1,47 ; p = 0,04) et son ancienneté (OR 0,75 ; IC 95 %

Impact négatif sur l’organisation des soins Amélioration des relations avec les familles Souhait d’un retour aux horaires antérieurs

Temps 2 (n = 44) (%)

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Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Référence [1] Ann Fr Anesth Reanim 2010;29:321–30. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.722 RIR5

Administration des médicaments au pousse-seringue électrique : les recommandations sont-elles suivies ?

N. Boumrar ∗ , A. Duquesne , C. Saint Sorny , O. Martin , A. Faure , C. Guillaume , B. Chabert , S. Pereira , B. Floccard , T. Rimmelé Département d’Anesthésie Réanimation, Hopital Édouard-Herriot, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Introduction La prévention des erreurs médicamenteuses liées à leur administration fait l’objet de recommandations de l’HAS [1]. En réanimation, les médicaments à marge thérapeutique étroite sont fréquemment administrés au pousse-seringue électrique (PSE) pour la sécurité d’utilisation. Nous avons évalué le respect des bonnes pratiques d’utilisation des PSE ainsi que la concordance entre la prescription et l’administration médicamenteuse. Matériel et méthodes Un audit clinique a été réalisé par un pharmacien, selon la méthode de l’ANAES [2], un jour donné, dans 3 services de réanimation d’un CHU. Selon les recommandations de l’HAS [1] et de la SFAR [3], les points critiques du processus d’administration du médicament ont été analysés : qualité de la prescription (lisibilité, date et signature), étiquetage de la seringue (nom de la molécule, concentration, date et heure de préparation). La prescription et l’étiquetage des seringues étaient considérés comme conformes aux recommandations si tous ces éléments étaient retrouvés. Étaient aussi relevés les débits d’administration < 2 mL/h ainsi que la concordance entre la prescription et l’administration (molécule, concentration et quantité injectée). Les données étaient recueillies à partir du dossier informatisé du patient où les informations des PSE sont tracées (Fig. 1). Résultats L’analyse a inclus 26 patients et a porté sur 90 PSE. Discussion Cet audit retrouve des écarts entre les recommandations HAS/SFAR et la pratique quotidienne ainsi qu’entre la prescription et l’administration. Il est nécessaire de sensibiliser les équipes à la prévention de l’erreur médicamenteuse par le

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respect des recommandations. Il est aussi nécessaire d’informer sur les risques liés à l’utilisation de petits débits d’administration (septique, instabilité, débit massique incertain). À partir d’un diagnostic de pratique soulignant les écarts avec les référentiels, la mise en place d’actions correctrices est maintenant possible.

Fig. 1 Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Références [1] HAS 2013. [2] ANAES 1999. [3] Ann Fr Anesth Reanim 2007;26:270–3. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.723 RIR6

Impact de l’implication des paramédicaux dans les prises de décision de limitation ou d’arrêt des thérapeutiques chez les patients victimes d’accidents vasculaires cérébraux graves en réanimation S. Kerever 1,2,3,∗ , S. Crozier 4,5 , J.C. Mino 6 , E. Gisquet 7 , S. Chevret 2,3,8 , M. Resche-Rigon 2,3,8 1 Départment d’Anesthésie Réanimation, Hôpital Lariboisière, AP–HP 2 ECSTRA Team, Epidemiology and Biostatistics Sorbonne Paris Cité Research Centre UMR 1153, Inserm 3 Université Denis-Diderot, Paris VII 4 Département d’Urgences Cérébrovaculaires, Hôpital Pitié-Salpêtrière, AP–HP 5 Université Pierre-et-Marie-Curie, Paris VI 6 Centre National de Ressources Soin Palliatif 7 Centre de Sociologie des Organisations/FNSP 8 Service de Biostatistique et Information Médicale, Hôpital Saint Louis, AP–HP, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Les processus décisionnels, concernant les modalités de Limitation et d’Arrêt des Thérapeutiques (LAT) en réanimation, sont très fréquents mais restent mal connus [1]. Cette étude, vise à décrire l’impact de l’implication des paramédicaux sur les attitudes et les points de vue des médecins lors des prises de décision de LAT chez les patients hospitalisés pour des Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) graves. Matériel et méthodes Cette étude a été réalisée à l’aide d’autoquestionnaires entre novembre 2010 et mai 2011. Le premier questionnaire individuel, Q1, adressé aux responsables des unités neuro-vasculaire UNV, visait à décrire le fonctionnement des UNV et le second questionnaire, Q2, adressé aux neurologues de ces mêmes Unités, comprenait 80 questions explorant leurs points de vue sur les LAT et leurs pratiques. Ces questions portaient sur les décisions médicales en présence d’AVC graves, les LAT, le processus décisionnel, la perception du handicap. L’analyse des question-

naires a consisté en la création d’un Score Infirmier (SI), basé sur la pondération de 6 questions portant sur l’implication du personnel paramédical. La valeur médiane de ce score a ensuite servi à séparer les médecins en 2 groupes selon qu’ils impliquaient ou non les paramédicaux dans les prises de décision des LAT. Résultats Nous avons mis en évidence que le processus de décision conduisant à une LAT semblait être différent selon l’implication des paramédicaux. Quand ces derniers étaient impliqués, les décisions étaient plus souvent prises de fac¸on collégiale lors de réunions pluridisciplinaires dédiées (58 % vs 35 %, p = 0,004) et moins souvent au lit du malade (25 % vs 49 %, p = 0,02). Les médecins qui impliquaient les paramédicaux déclaraient limiter plus fréquemment les thérapeutiques (98 % vs 88 %, p = 0,04), arrêter plus fréquemment l’alimentation et l’hydratation des patients (59 % vs 39 %, p = 0,04) et prescrire plus souvent des analgésiques et des sédatifs à des doses potentiellement létales (70 % vs 48 %, p = 0,03). Enfin, quand les paramédicaux étaient plus impliqués, l’avis et le choix de la famille de ne pas s’impliquer semblait plus souvent respecté (82 % vs 64 %, p = 0,047). Discussion Il semble donc, que le fait d’impliquer les paramédicaux dans les prises de décisions de LAT, conforte les médecins dans leur décisions et privilégie la collégialité de l’équipe. Cette collégialité se traduit par une meilleure organisation des prises de décision tout en respectant les choix des familles. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. Référence [1] Sprung CL, Cohen SL, Sjokvist P, Baras M, Bulow H-H, Hovilehto S, et al. End-of-life practices in European intensive care units : the Ethicus Study. JAMA 2003;290:790–7. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.724 RIR7

Hygiène des mains et infections nosocomiales en réanimation C. Saint Sorny 1,∗ , A. Duquesne 1 , N. Boumrar 1 , M. Hulin 2 , B. Hengy 1 , F. Malavieille 1 , B. Chabert 1 , S. Pereira 1 , P. Vanhems 2 , B. Floccard 1 , T. Rimmelé 1 1 Département d’Anesthésie Réanimation 2 Unité d’Hygiène Hospitalière, Hopital-Édouard Herriot, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Introduction En 2008, suite à une épidémie de Klebsiella pneumoniae (KP) résistante aux C3G (KP C3G-R), nous avons mis en place dans le service une formation à l’hygiène des mains ainsi qu’une politique de « zéro bijou ». Dans les mois qui ont suivi, un audit clinique avait été réalisé. Depuis, 30 % de l’équipe paramédicale a été renouvelé et chaque nouveau membre formé à l’hygiène des mains. L’objectif de cette seconde étude était de vérifier si les résultats du travail sur l’hygiène des mains réalisé en 2008 étaient toujours observés plusieurs années plus tard et si cela était associé à une modification du taux d’infections nosocomiales au fil des années. Matériel et méthodes Un audit clinique de procédure par observation a été réalisé en 2008 puis en 2012. Selon les recommandations de la Société Franc¸aise d’Hygiène Hospitalière et de l’OMS [1,2], les éléments suivants étaient notés à l’aide d’une grille d’observation : état des mains (port de bijou, verni ou faux ongles) et hygiène des mains en sortie de chambre : réalisation d’une hygiène des mains, adaptation de celle-ci au geste que le personnel venait de réaliser dans la chambre et qualité (dose de produit, durée, gestuelle). Un questionnaire d’évaluation des connaissances complétait cet audit. Le taux d’infection nosocomiale (pneumopathie, bactériémie, infection urinaire) à S. aureus méti-R (SAMR), E. Coli C3G-R, P. aeruginosa C3G-R, KP C3G-R était relevé. Les résultats sont exprimés en taux d’attaque pour 100 patients hospitalisés plus de 48 h. Un test du Chi2 a été utilisé. Résultats Le nombre de personnes auditées (37 vs 31) et d’observations de l’hygiène des mains (166 vs 130) n’étaient pas