Abstracts / La Revue de médecine interne 30S (2009) S385–S479 des gènes codant pour les chaînes légères d’immunoglobulines qui serait responsable de la pathogénie. Il existe trois grades histologiques : de l’infiltrat pauvre en grandes cellules au lymphome agressif fait de cellules monomorphes avec nécrose. Le stade histologique de notre patiente serait un stade 2. Le pronostic reste sombre avec une mortalité de 50 %. Les résultats des études sur l’utilisation des anticorps anti-CD20 sont prometteurs [3]. Conclusion.– La granulomatose lymphomatoïde, bien que rare, doit être évoquée devant une imagerie retrouvant une masse tumorale pulmonaire. Références [1] Makol A et al. J Hematol Oncol 2009;2:39. [2] Guinne D et al. Am J Surg Pathol 1994;18:753–64. [3] Jordan K et al. Eur J Haematol 2005;74:263–6. doi:10.1016/j.revmed.2009.10.389 CA228
Instauration de l’insulinothérapie par analogue lent chez le diabétique de type 2 âgé : les résultats de l’étude Light J. Doucet a , V. Kerlan b , B. Vergès c , C. Tawil d , B. Alexandre e , J.-M. Brun c Service de médecine interne gériatrique, CHU, Rouen, France b Service d’endocrinologie, diabète et maladies métaboliques, hôpital universitaire, Brest, France c Service de diabétologie, hôpital universitaire, Dijon, France d N/A, cabinet privé, Paris, France e Affaires médicales, Novo Nordisk, La Défense cedex, France
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Introduction.– Le diabète est une cause fréquente de morbimortalité chez les personnes âgées. Son traitement nécessite très souvent une insulinothérapie, mais peu de travaux en ont étudié les modalités. L’étude observationnelle Light a porté sur l’instauration d’un analogue lent (détémir ou glargine) chez des diabétiques de type 2. L’objectif de l’analyse actuelle était de comparer les résultats sur l’efficacité et la tolérance chez les diabétiques de 70 ans et plus (DA) à ceux obtenus chez les diabétiques de moins de 70 ans (DJ). Patients et méthodes.– Deux milles cinq cent quarante et un diabétiques de type 2 (63,7 ± 10 ans) traités par antidiabétiques oraux (ADO) et nécessitant une insulinothérapie ont été inclus. Chez 1802 patients dont les données étaient exploitables, nous avons comparé l’équilibre glycémique, la dose d’insuline, le poids et les hypoglycémies à l’instauration de l’insuline (M0) et après 3 mois (M3) entre les 519 DA (75,7 ± 4,6 ans, femmes 54 %) et les 1283 DJ (58,6 ± 6,7 ans, femmes 39 %). Résultats.– À l’inclusion, l’équilibre glycémique (HbA1c : 8,8 ± 1,2 % dans les 2 groupes) et la prévalence des hypoglycémies ne différaient pas entre les 2 groupes. L’IMC moyen des DA était inférieur à celui des DJ (29,1 ± 4,7 vs 30 ± 5,3 kg/m2 , p < 0,005). L’insuline prescrite était la détémir chez 76 % des DA et 79 % des DJ. À M3, 96 % des patients des 2 groupes recevaient toujours un analogue de l’insuline. Dans le groupe DA, la mise sous insuline a conduit à une diminution de prescription des ADO à M3 à l’exception des glinides : metformine (66 vs 79 %*), sulfonylurées (53 vs 71 %*), glitazones (8 vs 18 %*), inhibiteurs de l’␣-glucosidase (10 vs 17 %*) (*p < 0,0001). L’insulinothérapie s’est accompagnée dans le groupe DA d’une diminution moindre du poids (−0,2 versus −0,5 kg, p < 0,01) et de l’HbA1c (−1,2 % versus −1,3 %, p = 0,002), et d’une augmentation modérée des hypoglycémies dans les 2 groupes (+0,24 et +0,25 ev/pt/mois, NS), avec des doses moyennes d’insuline identiques (0,30 ± 0,1 U/kg/j). Le pourcentage de patients avec HbA1c < 7 % était inférieur chez les DA (13 % versus 21 %, p = 0,0001). En revanche, chez les DA recevant aussi un sulfonylurée, les hypoglycémies ont été plus fréquentes (0,46 ± 1,23 vs 0,36 ± 1,66 ev/pt/mois, p < 0,05). Quatre-vingt-trois patients avaient plus de 80 ans : les paramètres à M0 et M3 étaient comparables, à l’exception du poids initial (74,7 ± 13,4 kg) et d’une diminution moindre d’HbA1c (−1,1 %). Conclusion.– Cette étude prospective conduite chez 1802 patients diabétiques de type 2, dont 519 âgés de 70 ans ou plus, montre que les analogues lents de l’insuline peuvent être prescrits chez les diabétiques âgés, voire très âgés, avec une efficacité sur le contrôle glycémique et une tolérance sur le poids et les hypoglycémies comparables à celles des sujets jeunes. doi:10.1016/j.revmed.2009.10.390
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Amyotrophie diabétique : effet favorable de la corticothérapie M. Jaspard a , D. Jacobi a , J. Praline b , J. Magnant a , R. Buzelé a , C. Couet a , F. Maillot a a Medecine interne et nutrition, hôpital Bretonneau, Tours, France b Neurologie, hôpital Bretonneau, Tours, France Introduction.– L’amyotrophie diabétique est une complication neurologique rare du diabète. Patients et méthodes.– Nous décrivons le cas d’un patient âgé de 54 ans atteint d’amyotrophie diabétique, dont l’évolution a été rapidement favorable avec un traitement par corticoïdes. Observation.– Le patient était hospitalisé en mai 2009 pour une amyotrophie quadricipitale bilatérale douloureuse. Le diabète, traité par metformine, avait été découvert en septembre 2008. En octobre, le patient rapportait une hyperesthésie abdominale puis des douleurs lombaires. Les radiographies rachidiennes étaient normales. L’évolution était marquée par l’apparition de douleurs de la face antérieure des 2 cuisses, insomniantes et invalidantes (le patient devait se déplacer en fauteuil roulant). Il a, de plus, été constaté un amaigrissements de 14 kg en 3 mois. Un traitement par morphine et prégabaline s’avérait peu efficace. L’examen clinique en mai 2009 montrait une amyotrophie bilatérale et symétrique des quadriceps. La motricité était conservée mais la marche difficile compte tenu des douleurs. L’examen sensitif était normal et les réflexes ostéotendineux étaient abolis aux membres inférieurs. Il n’existait pas de trouble sphinctérien et pas de signe d’atteinte végétative. L’examen du LCR montrait une hyperprotéinorachie à 0,65 g/L. L’électromyogramme mettait en évidence un syndrome myogène associé à une polyneuropathie sensitive proximale sensitive des membres inférieurs. Les potentiels évoqué sensitifs mettaient en évidence des anomalies compatibles avec une atteinte plexique ou radiculaire bilatérale. L’IRM médullaire étaient normale. Un traitement par corticoïdes a été débuté en juin 2009 par bolus mensuels pendant 3 mois de 500 mg/j IV (méthylprednisolone) pendant 3 jours. L’évolution clinique a été marquée par une reprise du poids de 52 kg à 62 kg en 2 mois, une diminution des douleurs permettant une diminution de la morphine de 120 à 20 mg/j. Le patient pouvait rapidement marcher et reprendre une activité professionnelle après le 3e bolus de méthylprednisolone. Conclusion.– L’amyotrophie diabétique ou neuropathie radiculoplexique lombosacrée (NRPLS) ou syndrome de Burns-Garland est une affection vraisemblablement auto-immune. Le tableau clinique décrit ici est typique de cette affection, en dehors de l’amyotrophie proximale qui en général est asymétrique. Le risque évolutif est une l’apparition de troubles moteurs et l’extension distale des troubles neurologiques. Ceux-ci régressent spontanément et totalement en quelques mois mais des séquelles motrices sont possibles. Le traitement a donc pour but de réduire les risques d’aggravation et de séquelles ; il repose sur l’utilisation des corticoïdes et en cas d’échec, des immunoglobulines IV ou des plasmaphérèses. L’évolution rapidement favorable après corticothérapie IV décrite dans cette observation, mérite d’être rapportée. doi:10.1016/j.revmed.2009.10.391 CA230
Efficacité à 1 mois d’une supplémentation orale en vitamine D chez des patients déficitaires, en unité de soins de longue durée F. Seite a , A.-S. Delelis-Fanien a , M. Priner a , G. Penin a , G. Bouche b , M. Paccalin a a Gériatrie, CHU la Milétrie, Poitiers, France b Santé publique, faculté de médecine, Poitiers, France Introduction.– Le déficit en vitamine D est fréquent dans la population âgée notamment ceux vivant en institution. Il n’existe pour le moment pas de recommandation pour traiter un déficit en vitamine D. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité d’une dose unique de 200 000 unités de vitamine D3 pour corriger une carence ou une insuffisance en vitamine D.