Analyse rétrospective de l’efficacité du rituximab dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR) dans la vrai vie

Analyse rétrospective de l’efficacité du rituximab dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR) dans la vrai vie

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UntitledBook1.book Page 235 Thursday, November 10, 2016 12:20 PM

Communications posters électroniques / Revue du Rhumatisme 83S (2016) A163-A304

PE.Lu-067

Analyse rétrospective de l’efficacité du rituximab dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR) dans la vrai vie C. Moyano* (1) ; N. Simons (1) ; M. Beldjerd (1) ; T. Billey (1) ; C. Le Fouille Ribeyre (1) ; J. Bernard (1) ; S. Lassoued (1) (1) Rhumatologie, Centre Hospitalier de Cahors, Cahors *Auteur correspondant : [email protected] (C. Moyano) Introduction. – Le rituximab a une efficacité dans le traitement de la PR largement démontrée. Il n’est indiqué qu’en seconde intention de biothérapie après échec d’un anti TNF, contrairement à toutes les autres biothérapies indiquées dans la PR qui peuvent être utilisées en première intention. Nous proposons d’évaluer l’efficacité du rituximab utilisé dans la vraie vie dans un service de rhumatologie hospitalier. Patients et Méthodes. – Une analyse rétrospective systématique de tous les patients traités pour une PR par rituximab depuis 2010 a été réalisée avec recueil des données suivantes : âge, durée de la maladie, durée du traitement par rituximab, biothérapies antérieures, dose de méthotrexate, DAS 28 avant l’initiation, DAS 28 à 6/9 mois et DAS 28 à distance. Résultats. – Depuis 2010, 22 PR ont été traitées par rituximab. L’âge moyen des patients est de 65 ans (28-89 ans). Leur maladie évolue depuis 14 ans en moyenne (3-43 ans). La dose moyenne de méthotrexate associé au rituximab est de 10 mg. Le rituximab a été initié après échec d’un seul anti TNF chez 5 patients et de 2 anti TNF chez 6 patients. Six autres patients qui avaient déjà reçu de 1 à 3 anti TNF, ont été également antérieurement traités par une autre biothérapie (tocilizumab, abatacept). Pour 5 patients, le rituximab a été instauré en première intention en raison d’antécédents récents oncologiques contre-indiquant formellement les anti TNF. Le DAS 28 moyen avant traitement est de 5,12. Après 6 à 9 mois de traitement par rituximab, il passe en moyenne à 3,07 et reste à distance à 3,18. 17 patients (77 %) sont à ce jour toujours toujours traités par rituximab avec une durée moyenne de traitement de 4,98 ans. 5 patients ont arrêté le traitement après 2,1 ans en moyenne : 4 pour échappement thérapeutique et 1 pour une complication infectieuse sévère. Discussion. – Dans notre expérience, les patients traités par rituximab ont une PR ancienne, sévère, en échec à plusieurs biothérapies. Une étude prospective publiée en 2015 analysant les données à un an de la cohorte américaine CORRONA conclue à une bonne efficacité clinique du rituximab après échec d’un ou de deux anti TNF [1]. Nos résultats confirment l’efficacité clinique du traitement et montrent un bon maintien thérapeutique de presque 5 ans chez plus de 3/4 de nos patients. Le rituximab est globalement bien toléré et son mode d’administration est peu contraignant pour les patients. Ces résultats incitent à reposer la question de l’utilisation du rituximab en première intention dans la PR en échec aux DMARDs comme le confirme une étude randomisée contrôlée récente au Royaume-Uni montrant que le rituximab en première intention n’est pas inférieur à 1 an aux anti TNF chez les patients PR naïfs de biothérapie [2]. Conclusion. – Le rituximab est un traitement peu contraignant, bien toléré, avec une bonne efficacité et un très bon maintien thérapeutique. Il n’est indiqué qu’en seconde intention de biothérapie mais plusieurs publications soulignent son intérêt possible en première intention, ainsi que son rapport coût/efficacité qui serait meilleur aux anti TNF. Conflit d’intérêt. – aucun Références bibliographiques [10] Porter D et al. Tumor necrosis factor inhibition versus rituximab for patients witz rheumatoid arthritis who require biological

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treatment (ORBIT) : an open-label, randomised controlled, noninferiority, trial. Lancet. 2016 Jul 16 ;388 (10041) :239-47. [11] Harrold LR. et al. Effectiveness of rituximab for the treatment or rheumatoid arthritis in patients with prior exposure to antiTNF : results from the CORRONA Registry. J Rheumatol 2015 ;42 :1090-8. PE.Lu-068

Les souris BAFF transgéniques traitées par anti-TNF ont une augmentation du risque de lymphome sous anticorps monoclonaux et pas sous récepteur soluble G. Nocturne* (1) ; B. Ly (2) ; S. Boudaoud (3) ; R. Seror (4) ; C. Nicco (5) ; C. Chereau (5) ; N. Kavian (5) ; F. Batteux (6) ; F. Mackay (7) ; F. Vincent (7) ; T. Lazure (8) ; R. Krzysiek (9) ; S. Hacein-Bey (9) ; L. Stimmer (10) ; S. Ferlicot (8) ; X. Mariette (11) (1) Service de rhumatologie, Université Paris Sud XI, APHP, Le KremlinBicêtre ; (2) Rhumatologie, inserm u1012, Universite Paris Sud XIFaculté de Médecine, Le Kremlin-Bicêtre ; (3) Inserm u1012, Universite Paris Sud XI- Faculté de Médecine, Le Kremlin-Bicêtre ; (4) Service de rhumatologie, Université Paris Sud XI, APHP, Le Kremlin-Bicêtre ; (5) Institut cochin, INSERM U1016, Paris ; (6) Immunologie biologique, Hôpital Cochin-Port Royal – Centre de Planification et d’Education Familiale, Paris ; (7) Université de melbourne, Faculty of Medicine, Dentistry & Health Sciences, Melbourne, Australie ; (8) Anatomopathologie, Assistance Publique Hopitaux de Paris, Le Kremlin-Bicètre ; (9) Laboratoire d’immunologie, Hôpital Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre ; (10) Mircen, CEA, Fontenay aux roses ; (11) Rhumatologie, CHU Bicêtre, Le Kremlin-bicêtre *Auteur correspondant : [email protected] (G. Nocturne) Introduction. – L’activité de la maladie est le principal facteur de risque de développement de lymphome au cours de la polyarthrite rhumatoïde (PR). L’impact des traitements est difficile à évaluer : ils pourraient diminuer le risque de lymphome en permettant un meilleur contrôle de l’activité, mais pourraient majorer ce risque par un impact négatif sur l immunosurveillance anti lymphomateuse. Pour évaluer ce risque, nous avons utilisé des souris BAFF transgéniques (Tg) qui présentent un tableau proche du lupus et du Sjögren humain et développent spontanément dans 3 % des cas un lymphome à 12-18 mois. Patients et Méthodes. – Des souris BAFF Tg de 6 mois ont été traitées 12 mois par anti-TNF : etanercept (ETA) (n = 15, 8 mg/kgx3/ semaine), anti-TNF murin (TN3 19,12, n = 15, 20 mg/kg/semaine), adalimumab (ADA) (n = 13, 20 mg/kg/semaine) et contrôles (n = 22). Des prélèvements sériques mensuels ont été effectués. La mortalité a été comparée entre les différents groupes (log rank test). Les tissus lymphoïdes (rate et adénopathie) ont été analysés en histologie. L’incidence de lymphome a été comparée par le test exact de Fisher. Résultats. – L’ajout de méthotrexate au cours des 3 premiers jours de traitement par anti-TNF a permis de prévenir l’immunisation anti-médicaments tout au long de la période d’étude. Les concentrations moyennes d’ETA, de TN3 et d’ADA étaient respectivement de 7 g/ml, 69 g/ml et 105 g/ml. Les taux d’auto-anticorps et d’Ig ne variaient pas entre les groupes. La mortalité brute étaient supérieure chez les souris traitées par monoclonaux comparées aux contrôles (p = 0,0001 pour l’ADA et p = 0,0003 pour le TN3) mais pas pour les souris traitées par l’ETA (figure). L’incidence de lymphome était supérieure chez les souris traitées par monoclonaux : 5/15 (33 %) avec le TN3 (p = 0,03/contrôles), 4/13 (31 %) avec l’ADA (p = 0,054/contrôles), 0/15 avec l’ETA et 1/22 (5 %) chez les contrôles. Discussion. –