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Optimiser la prise en charge opératoire des pathologies veineuses chroniques (16h30—18h15) — Session commune Groupe Veines SFMV et SFP La pathologie obstructive chronique des veines profondes RJ15
La pathologie obstructive chronique des veines profondes : indications, explorations C. Menez 1,∗ , M. Rodiere 2 1 Clinique de médecine vasculaire, CHU de Grenoble, Grenoble, France 2 Service de radiologie interventionnelle, CHU de Grenoble, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Menez) La pathologie chronique obstructive des veines profondes est fréquente après thrombose veineuse profonde et particulièrement invalidante. Les traitements interventionnels ont pour objectifs : l’amélioration de la qualité de vie des patients quel que soit le stade évolutif, la prévention du risque de dégradation du capital veineux à long terme et la diminution du risque de récidive. La prise en charge doit se limiter au traitement de la veine cave inférieure, de l’étage iliaque et de la fémorale commune, avec respect d’un délai de 6 mois après la survenue de l’événement aigu. Aucun délai maximal ne contre-indique la prise en charge. Les scores cliniques de la maladie veineuse chronique reflètent insuffisamment l’impact réel de l’obstruction veineuse sur la qualité de vie des patients. Ainsi, l’interrogatoire doit être approfondi et complété de questionnaires de qualité de vie tels que le CIVIQ test. Un test de marche sur tapis roulant peut permettre de confirmer et de quantifier une claudication veineuse. L’écho-Doppler veineux exhaustif et le phléboscanner sont complémentaires à l’établissement d’une cartographie veineuse préopératoire permettant la sélection des indications et la planification de la procédure. L’écho-Doppler veineux apporte des informations morphologiques et hémodynamiques à tous les étages. Il est particulièrement utile pour l’évaluation des axes fémoropoplités et des reflux associés. Le phléboscanner peut être consulté par les équipes en cours d’intervention en complément des constatations scopiques. Les méthodes pléthysmographiques sont peu utilisées. Elles apporteraient pourtant des informations fonctionnelles intéressantes. La réalisation d’un bilan de thrombophilie peut également être discutée selon les situations. Le traitement endovasculaire des lésions obstructives veineuses chroniques est un traitement efficace, y compris pour des lésions anciennes, étendues, parfois très complexes, sous réserve d’une évaluation préopératoire rigoureuse de ces lésions et de l’état du patient. Ce bilan permet en outre le suivi comparatif des patients, indispensable à l’évaluation de ces nouvelles techniques. Mots clés Obstruction veineuse profonde ; Angioplastie ; Stenting Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2015.07.039
Rapports — jeudi 24 septembre 2015 RJ16
Angioplastie-stenting J.-M. Pernès Hôpital privé d’Antony, 25, rue de la Providence, 91160 Antony, France Adresse e-mail :
[email protected] Alors que l’angioplastie a révolutionné en quelques années la prise en charge des lésions artérielles, cette technique demeure encore assez confidentielle dans le traitement des obstructions chroniques veineuses profondes proximales (ilio-cave). L’écho-Doppler est considéré comme la technique diagnostique de référence, mais l’imagerie en coupes, de type scanner ou IRM, est indispensable avant toute discussion de revascularisation endovasculaire. Cette stratégie s’adresse principalement aux patients, le plus souvent jeunes, souffrant de claudication veineuse, mais également aux sujets avec des manifestations cliniques plus sévères et d’apparition plus tardive, d’insuffisance veineuse chronique, liée à des lésions obstructives. La technique d’angioplastie repose sur l’utilisation systématique de stents, reliant deux zones de « bon » flux, généralement depuis la terminaison de la veine fémorale profonde jusqu’à la veine cave inférieure. En Europe, existent des stents dédiés en Nitinol, de gros diamètre, de design adapté à la problématique spécifique des veines proximales. Le traitement antithrombotique médical encadrant le geste repose sur les anticoagulants oraux, au moins pendant 6 mois. Un changement de paradigme est actuellement en cours dans la prise en charge des obstructions veineuses qui pourrait conduire à un profond développement des techniques de revascularisation endovasculaire dans les prochaines années. Mots clés Angioplastie ; Stenting Déclaration d’intérêts d’intérêts.
L’auteur n’a pas transmis de déclaration
http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2015.07.040 RJ17
Quel est l’avenir en France et en Europe de la phlébologie ? P. Carpentier Clinique universitaire de médecine vasculaire, CHU, Grenoble, France Adresse e-mail :
[email protected] La pathologie veineuse chronique est une maladie de civilisation dont l’expression est très liée à notre mode de vie industriel ou postindustriel et à l’âge. Le nombre d’ulcères de jambe reste élevé, atteignant 440 000 cas en France en 2012. Les besoins de santé concernant cette pathologie resteront donc très importants dans les prochaines décennies. Les traitements des varices sont de plus en plus efficaces et de moins en moins invasifs. Ils relèvent naturellement d’une prise en charge de plus en plus médicale et ce d’autant qu’ils sont tributaires de l’écho-Doppler omniprésent en pré-, per- et post-procédure, et dont la qualité conditionne la faisabilité et le résultat technique du geste. La diminution de la lourdeur des traitements a pour corollaire un risque d’élargissement excessif des indications. Il est de la responsabilité des sociétés savantes de mieux fixer les règles qui doivent présider au choix des indications. Il est d’autant plus important que les médecins qui réalisent ces gestes ne soient pas de simples techniciens de ces procédures, mais des cliniciens à la culture et à la pratique élargie qui soient à même de prendre en charge non seulement les lésions veineuses mais aussi la maladie du patient. Il est donc important que la pathologie veineuse chronique soit prise en charge par des spécialistes vasculaires, et il est logique que, pour la plus grande part, ces spécialistes soient des médecins vasculaires, comme c’est le cas en France. Ce n’est cependant pas un modèle universel, et dans les pays où les chirurgiens vasculaires manient