Apport de la dermoscopie dans la pelade

Apport de la dermoscopie dans la pelade

ADF 2013 F9 Apport de la dermoscopie dans la pelade N. Guerouaz ∗ , H. Benhiba , B. Hassam Service de dermatologie, CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc ∗ Aut...

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ADF 2013 F9

Apport de la dermoscopie dans la pelade

N. Guerouaz ∗ , H. Benhiba , B. Hassam Service de dermatologie, CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Introduction.— La dermatoscopie ou microscopie par épiluminescence, est une méthode facile à utiliser qui augmente la performance diagnostique dans de nombreuses pathologies du cuir chevelu dont la pelade. Objectifs.— Le but de cette étude est d’évaluer la sémiologie dermoscopique dans la pelade. Matériel et méthodes.— Étude prospective, de août 2011 à août 2012, colligeant 40 cas de pelade ayant bénéficié d’un examen du cuir chevelu par dermoscopie. L’étude statistique était réalisée par le logiciel SPSS V12.0. Résultats.— L’âge moyen de nos patients était de 16 ans avec une prédominance féminine (22 F/18 H). La forme multifocale était la plus fréquente (35 %) et l’atteinte unguéale présente chez 40 % des cas. L’examen dermoscopique avait montré la présence d’orifices pilaires chez tous les patients, des points jaunes chez 85 % des cas, des points noirs chez 80 % des cas, des cheveux cassé chez 65 % des cas. Nous avons relevé aussi la présence de cheveux en point d’exclamation chez 75 % des cas et de duvet dans 50 % des cas. Les cheveux circulaires étaient notés dans 35 % des cas et les cheveux blancs dans 15 % des cas. Discussion.— La présence d’orifices pilaires témoigne du caractère non cicatriciel de la pelade. Les points jaunes sont des marqueurs très sensibles mais non spécifiques. Les points noirs semblent être les marqueurs les plus spécifiques. Les cheveux cassés sont des éléments suggestifs, mais non des indicatifs pour ce diagnostic. Les cheveux circulaires sont une entité nouvellement décrite qui reste sous-diagnostiquée, mais sans être spécifique de la pelade. Conclusions.— La dermoscopie fournit une vue impressionnante sur les désordres du cuir chevelu au cours de la pelade. Les points jaunes et les points noirs sont facilement identifiables et sont très suggestifs du diagnostic. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.386 F10

Plasmocytose cutanée primitive isolée bénigne de l’enfant : un cas K. Tsilika a,∗ , E. Castela a , N. Cardot-Leccia b , C. Chiaverini a , T. Passeron a , J.-P. Lacour a a Service de dermatologie, hôpital Archet-2, Nice, France b Laboratoire d’anatomie pathologique, hôpital Pasteur, CHU de Nice, Nice, France ∗ Auteur correspondant. Un infiltrat plasmocytaire cutané peut être observé dans le contexte de pathologies malignes, de maladies auto-immunes ou d’infection. Les plasmocytoses cutanées sont rares chez l’enfant et sont le plus souvent réactionnelles à un processus infectieux. Nous rapportons un cas de plasmocytose cutanée primitive isolée bénigne, entité rare dont l’aspect clinique mérite d’être connu compte-tenu de son caractère assez stéréotypé. Observation.— Une jeune fille de 15 ans, porteuse d’une dermatite atopique depuis la petite enfance, consultait pour une lésion de l’avant-bras gauche, évoluant depuis trois ans. Il s’agissait d’une plaque de couleur rouge framboisée, faite de la confluence de lésions papuleuses. Elle était asymptomatique et peu évolutive. Il n’y avait pas d’autre lésion par ailleurs et la patiente était en parfait état général. Une biopsie était pratiquée avec les hypothèses diagnostiques d’hyperplasie angiolymphoïde ou de lymphome cutané. Elle montrait un infiltrat inflammatoire disposé en bande sous épithéliale,

S25 constitué essentiellement de plasmocytes mêlés a quelques lymphocytes et polynucléaires éosinophiles, avec ectasies capillaires expliquant l’aspect vasculaire de la lésion. L’immunomarquage des chaînes légères ␬ et ␭ montrait la polyclonalité des plasmocytes. Il n’y avait pas d’arguments cliniques pour une lésion infectieuse. La sérologie de Lyme et de la syphilis étaient négatives. Il n’y avait pas de dysglobulinémie. Les aspects cliniques et histopathologiques étaient en faveur du diagnostic de plasmocytose cutanée primitive isolée bénigne de l’enfant. Commentaires.— La plasmocytose cutanée primitive isolée bénigne de l’enfant est une dermatose de l’enfant strictement cutanée, sans atteinte systémique. L’aspect comparable des rares cas publiés dans la littérature laisse penser que cette affection a une présentation assez stéréotypée et qu’elle peut être suspectée par le clinicien. Sa pathogénie est inconnue. Les traitements proposés comprennent les dermocorticoïdes et le laser à colorant pulsé, avec une efficacité modérée. Pour en savoir plus Gilliam AC, Mullen RH, Oviedo G, Bhatnagar R, Smith MK, Patton DF, et al., Isolated benign primary cutaneous plasmacytosis in children: two illustrative cases. Arch Dermatol 2009; 145:299—302. Uhara H, Saida T, Ikegawa S, et al., Primary cutaneous plasmacytosis: report of three cases and review of the literature. Dermatology 1994; 189(3) 251—255. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.01.387 F11

Syndrome M-CM (mégalencéphalie-malformations capillaires) : apparition progressive puis évolution favorable C.H. Brouillard a,∗ , J.F. Cuny a , J. Mazet b , A. Barbaud a , J.L. Schmutz a , B. Leheup c , A.C. Bursztejn a a Service de dermatologie, CHU de Nancy, Nancy, France b Cabinet de dermatologie, Nancy, France c Médecine infantile 3 et génétique clinique, CHU de Nancy, Nancy, France ∗ Auteur correspondant. Introduction.— Le syndrome mégalencéphalie-malformations capillaires (M-CM) (OMIM 602501) est un syndrome rare, de reconnaissance récente. Le gène associé à ce syndrome a été mis en évidence en 2012. Nous présentons un cas de syndrome MCM d’apparition progressive puis d’évolution favorable. Observations.— L. était née d’une grossesse gémellaire, bichoriale et biamniotique, après une fécondation in vitro. Dès la naissance, on notait un aspect de cutis marmorata telangiectatica congenita diffus. À deux mois, apparaissait une hypertrophie de l’index droit, de consistance molle, sans anomalie vasculaire sous-jacente. À sept mois, l’hypertrophie se généralisait, de consistance rénitente avec un excès de plis cutanés des quatre membres ainsi qu’une asymétrie aux dépends des membres inférieurs droit et supérieur gauche. Il apparaissait une macrocéphalie (PC 47 cm). Les radiographies du rachis et l’IRM cérébrale étaient normales. Une IRM corps entier révélait une hypertrophie diffuse du tissu graisseux sous-cutané. Le diagnostic de syndrome M-CM était retenu devant la macrocéphalie associée à une malformation capillaire, un angiome facial et une hypertrophie diffuse avec dissymétrie. Dès l’âge de 14 mois, l’excès de plis cutanés, l’asymétrie et les malformations capillaires s’atténuaient. À l’âge de deux ans, la malformation capillaire persistait mais s’estompait progressivement et l’asymétrie ne concernait plus que les extrémités des membres. L’enfant ne présentait aucun retard psychomoteur ni autre anomalie associée. Discussion.— Le syndrome M-CM, décrit la première fois en 1997 par Moore et Clayton-Smith, comporte classiquement une