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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 38 (2019) 392–457
brevis et longus, opponens pollicis) et placés sur un banc de biomécanique pour traction tendineuse calibrée permettant la standardisation de 2 positions : en charge par traction tendineuse plac¸ant le pouce en opposition contre résistance et en position de repos en adduction du pouce dans le plan de la main. Des radiographies de face ont été réalisées pour chaque main pendant chacune des 5 étapes : – préopératoire ; – après TPCOM en charge puis ; – en position de repos ; – après TT en charge puis ; – en position de repos. La distance calibrée scapho-métacarpienne était mesurée sur chaque radiographie par 2 observateurs indépendants. La distance moyenne scapho-métacarpienne postopératoire était significativement plus importante après TPCOM versus TT en charge (19,4 [DS = 3,5] vs 18,2 [DS = 3,7] mm, p = 0,041) ainsi qu’en position de repos (25,1 [DS = 5,0] vs 22,2 [DS = 4,2] mm, p = 0,017). Le raccourcissement scapho-métacarpien par rapport à la distance préopératoire était significativement moindre après TPCOM versus TT en charge (8,5 mm [DS = 3,5 mm] versus 9,7 mm [DS = 2,9 mm], 30,1 % versus 34,6 %, p = 0,038) ainsi qu’en position de repos (2,8 mm [DS = 3,0 mm] versus 5,7 mm [DS = 2,9 mm], 10,3 % versus 20,2 %, p = 0,018). La hauteur de la loge de trapézectomie semble mieux préservée en cas de conservation du tubercule médial du trapèze et de ses insertions ligamentaires (ligaments intermétacarpiens, collatéral ulnaire, dorsal trapézo-1ermétacarpien, trapézo-trapézoïdiens, trapézo-2e métacarpien et 3e métacarpien). Cette étude biomécanique montre une meilleure stabilité de la colonne du pouce après TPCOM versus TT. La pertinence clinique de cette technique est en cours d’étude. Déclaration de liens d’intérêts Recherches cliniques/travaux scientifiques : non. Consultant, expert : non. Cours, formations : oui [Stryker]. Documents publicitaires : non. Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [Léopharma]. Actionnariat : non. Détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : non. https://doi.org/10.1016/j.hansur.2019.10.103 CO101
Apport de l’arthroscopie dans les fractures de Bennett E. Maugendre 1,∗ , D. Fontès 2 CHU de Lille, Lille, France 2 Clinique du sport, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Maugendre)
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Les fractures de Bennett représentent près de 2 % des fractures à la main. Leur prise en charge quoique classique demeure mal protocolisée. Les techniques actuelles associant brochage ou vissage, à foyer fermé ou ouvert ne sont pas sans complications notamment déplacement ou douleurs séquellaires. L’arthroscopie peropératoire permettrait d’associer les avantages d’une chirurgie percutanée et d’un bon contrôle articulaire. Seize patients étaient pris en charge à la clinique du sport pour une fracture de Bennett récente nécessitant une prise en charge chirurgicale. Nous opérions sans système de traction. Un arthroscope diamètre 1,9 était utilisé. La fracture était synthésée par broches ou vis, toujours en percutané, sous contrôle arthroscopique et fluoroscopique. Une immobilisation postopératoire n’était mise en place qu’en cas de brochage. On évaluait à court terme la douleur, le retentissement fonctionnel global par un score de QuickDASH, l’opposition et la reposition selon les scores de Kapandji, l’ouverture commissurale et la force par un Key Pinch comparativement au côté sain. Seize patients d’âge moyen 28,4 ans étaient opérés soit 15 hommes et 1 femme, et revus à un délai moyen de 5,75 mois. Le côté dominant était touché dans 1 cas sur 2. L’EVA moyenne était de 0,69, le QuickDASH de 1,28, les indices d’opposition et de reposition de Kapandji respectivement de 9,37 et 3,69, l’ouverture com-
missurale de 89,9 % et le Key Pinch de 85,9 %. Aucune complication n’était à déplorer. L’utilisation d’un arthroscope dans les fractures de Bennett est réalisable et fiable. Un système de traction n’est pas nécessaire. Les résultats apparaissent très satisfaisants et en accord avec ceux de la littérature, cependant très limitée sur le sujet. Les résultats fonctionnels sont bons avec un taux de complication négligeable par rapport aux techniques classiques et un retour rapide à une fonction normale. L’apport de l’arthroscopie dans les fractures de Bennet semble important et son utilisation devrait se répandre. Des études plus vastes et comparatives permettraient de confirmer cette hypothèse. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2019.10.104 CO102
Trapézectomie partielle arthroscopique et stabilisation par ligamentoplastie : résultats chez les patients de moins de 60 ans
S. Abihssira ∗ , P. Desmoineaux , T. Delcourt , N. Pujol Centre hospitalier de Versailles, Le Chesnay, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Abihssira) Chez le sujet jeune en particulier, les risques de collapsus du carpe et de diminution de force après trapézectomie totale ou d’usure et de descellement après prothèse totale sont importants. Notre objectif était d’évaluer les résultats de la trapézectomie partielle arthroscopique (TPA) avec ligamentoplastie au long abducteur du pouce chez les sujets de moins de 60 ans. Tous les patients opérés entre 2007 et 2017 et âgés de moins de 60 ans ont été inclus. ils présentaient une rhizarthrose isolée, Eaton & Glickel stade I à III, résistante au traitement médical. Douleur, mobilités, force, hyperextension métacarpophalangienne (MCP), Scores de Nelson et PRWE ont été collectés rétrospectivement. Un bilan radiographique comportant une face et un profil normalisés a été réalisé au dernier recul. Un total de 33 pouces chez 27 patients a été inclus dont 6 présentant une intervention bilatérale. Le recul moyen était de 5,4 ans (0,9–11,4). L’âge moyen à la chirurgie était de 55 ans (41–59) et 89 % étaient des femmes. Douleur et force en prise globale et pince étaient significativement améliorées sans différence en fonction du sexe. Il n’y avait pas de différence pour l’indice de Kapandji ou l’hyperextension MCP. Au dernier recul, les scores de Nelson et PRWE moyens étaient respectivement 83,2 ± 19,4 et 15,4 ± 17,9. L’arrêt de travail moyen était de 5,4 semaines (1–24). Seuls deux patients, travailleurs manuels, n’ont pas pu reprendre leur métier. Radiologiquement, 14 patients avaient un pincement modéré de l’interligne et 10 présentaient des signes radiologiques d’arthrose scapho-trapézo-trapézoïdienne. Aucun patient ne présentait de syndrome douloureux régional complexe ou de lésion de la branche sensitive du nerf radial. Un patient a été repris pour douleur persistante sans perte de force. Les patients de moins de 60 ans traités par TPA sont susceptibles de maintenir une amélioration durable de la force et de la douleur, sans aggravation de l’hyperextension MCP. Trapézectomie totale et implant en pyrocarbone ont aussi été évalués chez le sujet jeune avec une amélioration de la douleur mais récupération incomplète de la force. Durée d’arrêt de travail courte et faible morbidité de cette technique miniinvasive en font une procédure de choix dans cette population. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2019.10.105