Aspirine : quelle est la meilleure dose ?

Aspirine : quelle est la meilleure dose ?

Actualités pharmaceutiques Ř n° 482 Ř Février 2009 actualités Des poèmes contre les cancers des plus jeunes Thérapeutique est constituée de 11 ass...

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Actualités pharmaceutiques Ř n° 482 Ř Février 2009

actualités

Des poèmes contre les cancers des plus jeunes

Thérapeutique

est constituée de 11 associations régionales qui unissent leurs forces dans un même

Aspirine : quelle est la meilleure dose ? Malgré l’accumulation des preuves démontrant l’intérêt de l’aspirine en prévention

combat : vaincre les cancers et les leucémies de l’enfant et de l’adolescent. Elle a lancé, en septembre dernier, la seconde édition d’une opération visant à sensibiliser des élèves de CM2 à ces maladies en les faisant participer à un concours de poèmes. En avril prochain, une journée de lecture sera organisée au sein du service de cancérologie pédiatrique le plus proche de chaque école, devant des enfants touchés par la maladie et leurs familles, à l’issue de laquelle un gagnant par classe sera désigné. Celui-ci représentera sa ville ou sa région en juin 2009, à l’occasion de la campagne nationale Enfants et Santé, lorsque tous les élèves des classes participantes se retrouveront à Paris pour soutenir le poème de leur classe devant un jury d’experts. L’objectif est bien entendu, pour l’association, de faire connaître son combat pour générer des dons qui soutiendront le travail des centres de cancérologie pédiatrique.  E.D. 1. [email protected]

des événements cardiovasculaires, il peut encore subsister quelques doutes quant à la posologie optimale à utiliser.

I

l est généralement considéré que toutes les doses d’aspirine se vaudraient sur le plan de l’efficacité, mais que les faibles doses seraient plutôt mieux tolérées, mais ceci, sans compter avec les cas – non exceptionnels – de résistance à l’aspirine... Une équipe multinationale s’est intéressée a posteriori au devenir des patients ayant appartenu au groupe placebo d’une grande étude prospective et randomisée (BRAVO [Blockage of the Glycoprotein IIb/ IIIa Receptor to Avoid Vascular Occlusion trial])1. Les auteurs ont donc revu les données de quelque 4 600 participants et ont comparé, avec un recul de

12 mois en moyenne, la morbidité et la mortalité de ceux traités par aspirine à moins de 162 mg par jour à celles des sujets traités avec une dose plus importante. Il s’agissait exclusivement de patients ayant fait récemment un infarctus du myocarde (IDM) ou un accident vasculaire cérébral (AVC) constitué ou transitoire, ou de patients polyvasculaires. Avant ajustement sur les facteurs confondants, il est apparu que les fortes doses d’aspirine étaient associées à une moindre mortalité toutes causes confondues (1,6 % versus 2,9 %). Ces fortes doses étaient ainsi un facteur prédictif indépendant (après ajustement) de moindre mortalité avec une baisse relative de 36 % de l’incidence des décès toutes causes confondues. Il n’a cependant pas été noté de différence significative entre les doses d’aspirine sur un critère composite combinant la mortalité, et les IDM et AVC non fatals. Comme cela était à craindre, les fortes doses d’aspirine semblent

être un facteur prédictif indépendant de saignements toutes gravités confondues, mais elles ne paraissent pas favoriser significativement les saignements sévères. Cette étude observationnelle, et, par conséquent, limitée méthodologiquement, suggère finalement qu’une dose d’aspirine d’au moins 162 mg par jour serait plus efficace qu’une moindre dose pour prévenir les événements cardiovasculaires majeurs, mais serait plutôt moins bien tolérée en favorisant des saignements peu graves. Le débat serait-il rouvert ?  Olivier Meillard © jim.fr

1. Aronow HD et coll. on behalf of the BRAVO trial investigators: Relation between aspirin dose, all-cause mortality, and bleeding in patients with recent cerebrovascular or coronary ischemic events (from the BRAVO trial). Am J Cardiol 2008; 102: 1285-90. lo Khomu /Anna lia.com © Foto

La Fédération Enfants et Santé1

Profession

Depuis le 1er janvier, le salaire minimum en officine est de 1 325 €

E © BSIP/Belmonte

n juillet dernier, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’Union nationale des pharmaciens de France (UNPF), l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), les trois organisa-

tions patronales de pharmaciens ainsi que les fédérations Force ouvrière (FO) pharmacie et Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) Santé Sociaux s’étaient retrouvés pour évoquer la revalorisation des points de salaires

à l’officine. Ils avaient tout d’abord acté une première augmentation de 2,5 % effective en juillet, qui devait être suivie d’une nouvelle hausse de 1,2 % le 1er janvier 2009. Ainsi, la valeur du point atteint désormais 4,053 euros. Cette évolution entraîne une nouvelle évaluation du salaire minimum qui est désormais de 1 325 euros et du SMIC mensuel qui est fixé à

1 321,04 euros. Pour les professionnels de santé travaillant en pharmacie jouissant du coefficient le plus élevé (800), le salaire mensuel réglementaire est, pour sa part, de 4 971,75 euros. Cette progression ne devrait pas s’arrêter là puisque les syndicats ont prévu d’ouvrir d’autres négociations au printemps.  Aurélie Haroche © jim.fr

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