Asthme, œdème de Quincke et urticaire par allergie a la cire d'abeilles

Asthme, œdème de Quincke et urticaire par allergie a la cire d'abeilles

FAITS CLINIQUES Nous nous orientons vers la possibilit& d'une ~tiologie allergique, et commengons le restage par la Tuberculine, la Candidine et les ...

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FAITS CLINIQUES

Nous nous orientons vers la possibilit& d'une ~tiologie allergique, et commengons le restage par la Tuberculine, la Candidine et les Moisissures, avant de tester les aliments. A notre grande surprise, le test & la tubercutine est tr~s positif (papule de 4 cm, ~ryth~me de 12 cm) avec r~action g~n6rale (fi~vre 6 38°5 et frissons) et syndromique (30 6 40 6missions journali~res, pendant 3 jours). La d~sensibilisation est aussit6t commenc6e avec la solution au 1/100.000.000" en raison de I'intensit6 du test. L'effet est spectaculaire. Actuellement, seize mois plus tard, G... effectue 3 injections mensuelles de Tubereuline au 1 / 1 0 . 0 0 0 , 6 la dose de un demicentim6tre cube, moyennant quoi il n'a plus de gloires ni d'h~morragies, mais une 6 deux selles normales par jour. La rectoscopie est normafe jusqu'6 20 cm, montrant seulement une muqueuse un peu fragile ; le lavement baryt6 est pratiquement parfait. La forte positivit6 du test 6 la Tuberculine, la rapidit~ et la profondeur de I'effet de la d~sensibilisation, ainsi que la solidit6 du r6sultat acquis nous ont incit~ 6 rapporter cette R.C.H. & une allergie tuberculinique, et le cas nous a paru digne d'int6r6t, car nous n'en avons trouv~ aucun autre semblable dans la litt~rature. II illustre parfaitement les travoux anciens de JACQUELIN et ceux, plus r6cents, de H. SARLES, qui insistent sur I'importance de I'allergie tuberculinique en pathologie digestive. CI. LOISY (Vichy).

ASTHME, ~ED~ME DE QUINCKE ET URTICAIRE PAR ALLERGIE A LA CIRE D'ABEILLES. Monsieur R..., v~t~rinaire, 6g~ de 34 arts, pf~sente des crises d'asthme, depuis 1'6ge de 27 ans. Au cours des deux premieres ann6es, celui-ci ne se manifesta que sous la forme d'une toux spasmodique intermittente. En 1954, se produisit la premiere crise d'asthme bronchique. L'affeetion s'est depuis progressivement aggrav~e ; les crises, accompagn~es de toux rebelle et d'expectoration, sont de plus en plus fr~quentes, surtout pendant la saison froide. Le malade pr6sente souvent des angines et des bronchites qui sont responsables ~guli~rement d'une recrudescence des troubles respiratoires spasmodiques. ka notion d'une aggravation saisonni~re, d'octobre 6 avril, 6 I'occasion de s6jours prolong~s dans les Iocaux d'hobitation, fair d'abord soup~onner une allergie 6 la poussi~re de maison, que les tests de sensibilisation ne confirment pas. L'exploration cutan6e aux principaux allerg~nes alimentaires, aux pneumallerg~nes courants, surtout 6 ceux auxquels le malade aurait pu se sensibiliser 6 I'occasion de sa profession, donne des r~ponses strictement n6gatives. L'absence de tout facteur d~clenchant d~celable 6 l'origine des crises et les r~sultats n~gatifs d'une exploration allergologique complete, jointe 6 la fr~quence des infections respiratoires nous font penser 6 la possibilit~ d'une origine infectieuse. L'exploration n'eut s~rement pas ~t~ pouss~e plus avant, si une autre s6rie de symptbrues ne motivait la consultation. Depuis trois mois en effet, le malade pr~sentait des manifestations cutan6es 6 r~p~tition, 6 type d'urticaire et d'oed~me de Quincke. La premi6re crise est survenue en mai. Elle a d~but6 par une sensation prurigineuse au niveau de la moiti~ gauche de la I~vre sup~rieure, rapidement suivie d'un oed~me important s'~tendQnt aux I~vres, puis au pourtour des yeux, envahissant enfin le front et le cuir chevelu. Des placards urticariens apparus ensuite aux extr~mit6s des membres gagn~rent rapidernent I'ensemble des t~guments. 177

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Deux semaines apt&s, survint une crise nouvelle, moins intense que la premi&re, mais 6voiuant exactement de la m6me fac$on. Les acc6s se r6p~tSrent ainsi, toujours identiques, t o u s l e s 7 & 14 jours, et avec une predominance remarquable les samedi, dimanche et lundi de cheque semaine. Les crises d6clenchSes habituellement au domicile du malade sont survenues, 6 deux reprises, dens deux fermes diff~rentes o5 il effectuait des visites. Avant cette premiere crise, le malade n'ovait jamais pr~sent~ de manifestations cutan6es, 6 I'exception d'un rash allergique accompagn6 d'une violente crise d'asthme, 6 la suite d'une injection de p6niciiline-streptomycine retard, administrSe deux mois auparo. vent, pour une bronchite. Le molade est amen6 & incriminer successivement des m6dicoments ou des aliments ing6r~s au d6but des acc&s, et s'impose sans succ6s un r~gime alimentaire tr6s s6v6re; routes les mesures d'~viction sont sans oucun effet. Des tests eutan~s effectu6s avec de nombreux produits manipul~s par ce v6t6rinaire sont, 16 encore, tous n6gatifs. Devant cet ~chee de I'enquSte 8tiologique, et convaincu que les acc~s, 6 la P6riodicit6 si pr6dse, ne pouvaient qu'Stre ti~s 6 un facteur ambient, nous reprenons I'interrogatoire de facon syst6matique, 6 la recherche d'un changement survenu dens I'environnement du malade. La seule notion que nous en retirons est une coi"ncidence entre ]e d6but des accSs et I'utilisation d'une nouvelle marque d'encaustique, largement employ6e pour I'usage domestique. Une 8pidermo-r6oction est alors protiquSe avec cet encaustique: une heure apr~s apparut, ou point d'application, une papule urticarienne identique 6 celles pr~sent6es par le malade au cours de ses crises. L'hypoth~se, alors ~voque~, d'une al[ergie 6 la cire ~ parquet - - et plus pr~cis6ment 6 la cite d'abeilles - - a 6t8 ult~rieurement confirm6e par l'~volution et par des ';'ests effectu6s dens des conditions plus rationnelles. Mais le fait inattendu est que cette allergie inhobituelle a permis d'expliquer non seuiement les manifestations dermatologiques, mais aussi I'asthme lui-m6me. La suppression totale de I'encaustique de I'usage domestique entraina une disparition compl6te des troubles cutan6s et respiratoires. 0uelques semaines apr~s, survint routelois, une nouvelle erise d'cedSme de Quincl
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famiHer du malade : il portait volontiers I'index de la main gauche sur la moiti~ gauche ale la I~vre sup~rieure, en travaillant dans son bureau, au premier 6rage. Or, il montai~ I'escolier, en tenant de la main gauche la rampe qui 6tait cir6e. La domestique avait I'habitude d'enduire cette rampe de cire, chaque vendredi ; ce geste hebdomadaire permettait d'expliquer I'apparition, en fin de semaine, du prurit et de I'oed~me labial. Les seules crises survenues en dehors du domicile du malade coi'ncidaient, I'une avec une visite darts les locaux d'habitation d'une ferret o~ I'on venait d'effectuer le m~nag~

en encaustiquant le parquet ; Io seconde, apr~s un s~jour dans la resserre aux produi~s d'entretien d'une autre ferme oO r~gnait une forte odeur de circ. Les effets de la suppression de I'allerg6ne en cause ont d6finitivement confirm~ I'authenticit6 de cette 6tiologie: i'allergie 6 la cire d'abeille. J. CANY.

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