Asthme non allergique

Asthme non allergique

Revue des Maladies Respiratoires (2018) 35S, A79—A277 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com 22E CONGRÈS DE PNEUMOLOGIE DE LAN...

155KB Sizes 0 Downloads 74 Views

Revue des Maladies Respiratoires (2018) 35S, A79—A277

Disponible en ligne sur

ScienceDirect www.sciencedirect.com

22E CONGRÈS DE PNEUMOLOGIE DE LANGUE FRANC ¸ AISE — LYON, 26—28 JANVIER 2018

Affiches scientifiques PO01 — Asthme (contrôle, comorbidités) 145

Effets des hormones sexuelles sur le contrôle de l’asthme chez la ménopausée S. Aissani 1,∗ , I. Ararem 2 , H. Haouichat 3 , A. Zitouni 1 , M.E.H. Haffaf 4 1 Service de pneumologie Mohammed Seghir El Nekkache, Alger, Algérie 2 Service de médecine préventive Mohammed Seghir El Nekkache, Alger, Algérie 3 Médecin libéral, Alger, Algérie 4 Service de médecine nucléaire, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : dr [email protected] (S. Aissani) Introduction L’asthme peut persister après la ménopause mais peut apparaître en péri- ou post-ménopause. Le but de notre étude est d’étudier les caractéristiques de l’asthme en état stable chez la ménopausée et de déterminer les femmes à risque du non-contrôle et/ou à risque d’asthme après la ménopause en fonction des taux d’hormones sexuelles. Méthodes Étude descriptive prospective de 2011 à 2016. Elle a porté sur 106 femmes asthmatiques ménopausées et réparties en 2 groupes selon l’apparition de l’asthme avant ou après la ménopause. Elles ont bénéficié de tests cutanés, d’une spirométrie et d’un dosage de la progestérone et de l’estradiol. Résultats Ces asthmatiques sont âgées de 45 à 70 ans avec un âge moyen de 58,39 ± 7,32 ans. Elles ont un indice de masse corporelle (IMC) moyen de 28,83 ± 5,68 kg/m2 . L’exposition au tabac passif est retrouvée chez plus de la moitié des cas. Lorsque l’asthme apparaît après la ménopause (24 patientes), la ménopause précoce est retrouvée chez 12,5 % des cas et les tests cutanés sont positifs seulement dans 23,8 % des cas. Lorsque l’asthme apparaît avant la ménopause (82 patientes) et l’IMC moyen est de 28,87 ± 5,06 kg/m2 . Ces femmes ont été ménopausées à un âge normal mais présentent une fonction respiratoire diminuée. Le noncontrôle global est retrouvé chez 58,5 % des patientes ayant eu un asthme après la ménopause et chez 43,9 % chez celles dont l’asthme est apparu avant la ménopause avec une différence statistiquement significative (p = 0,04). Il n’y avait pas de différence significative des taux des hormones étudiées entre les deux groupes. Mais la sévérité et le non-contrôle de l’asthme sont associés à des taux d’estradiol significativement plus élevés. 0761-8425/

Conclusion L’implication des œstrogènes dans le contrôle et la sévérité de l’asthme n’est pas négligeable dans ce travail. L’interaction possible de ces hormones avec d’autres facteurs liés au terrain comme l’exposition tabagique et l’obésité est très fortement suspectée. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Foschino Barbaro MP, Costa VR, Resta O, Prato R, Spanevello A, Palladino GP, et al. Menopausal asthma: a new biological phenotype? Allergy Eur J Allergy Clin Immunol. 2010;65(10):1306—12. Triebner K, Johannessen A, Puggini L, Benediktsdóttir B, Bertelsen RJ, Bifulco E, et al. Menopause as a predictor of new-onset asthma: A longitudinal Northern European population study. J Allergy Clin Immunol. 2016;137(1):50—57. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.158 146

Asthme non allergique H. Kwas 1,∗ , H. Gharsalli 2 , E. Ben Jemia 1 , I. Zendah 1 , L. Douik Elgharbi 2 , H. Ghédira 1 1 Service de pneumologie I, hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana, Ariana, Tunisie 2 Service de pneumologie D, hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Kwas) Introduction Il est largement admis que l’asthme est une manifestation clinique de l’atopie. Particulièrement pertinente chez l’enfant, cette notion est moins évidente chez l’adulte où existe la classique distinction entre asthme « extrinsèque » (allergique) et « intrinsèque » (non allergique). L’objectif de notre étude est de déterminer le profil clinique et étiologique de l’asthme non allergique. Méthodes Étude rétrospective portant sur les dossiers des patients qui sont suivis pour asthme à la consultation d’allergologie à l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana, Tunisie, entre 2010 et 2015. Résultats Sont inclus dans notre étude, 200 patients (180 femmes et 20 hommes) d’âge moyen de 52 ans (16—84 ans). Quarantecinq patients (22,5 %) avaient un asthme non allergique. Tous ces patients étaient de sexe féminin. L’asthme était classé persistant modéré chez 25 malades (55,5 %) et persistant sévère chez 20 patientes (44,5 %). Le contrôle de la maladie est obtenu chez 35 % des patientes. Il s’agissait d’un asthme post-ménopausique dans

A80

22e congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lyon, 26—28 janvier 2018

35,5 % des cas, associé à une intolérance à l’aspirine dans 17,7 % des cas, à une vascularite dans 4,4 % des cas et à une aspergillose bronchopulmonaire allergique dans 2,22 % des cas. Conclusion L’asthme non allergique est une entité non rare, touchant plus fréquemment la femme et survenant souvent tardivement à la ménopause. Il s’agit d’un asthme difficile à contrôler dans la majorité des cas. Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.159 147

Impact du syndrome d’hyperventilation sur la productivité au travail D. Nunes ∗ , N. Bautin , T. Perez , O. Lerouzic , C. Chenivesse Hôpital Calmette, CHRU de Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (D. Nunes) Introduction Le syndrome d’hyperventilation est une pathologie fréquente touchant des sujets jeunes en pleine activité professionnelle. Son impact sur la productivité au travail est inconnu. L’objectif de cette étude est de décrire l’absentéisme, le présentéisme et la productivité au travail dans le syndrome d’hyperventilation et d’évaluer le lien entre la productivité au travail et la sévérité du syndrome d’hyperventilation. Méthodes Il s’agissait d’une étude prospective et monocentrique. L’absentéisme, le présentéisme et la perte de productivité au travail étaient évalués par le questionnaire Work and Activity Impairment (WPAI) chez des patients ayant un diagnostic de syndrome d’hyperventilation confirmé qui possédaient un contrat de travail. L’association entre les scores du WPAI et les scores de dyspnée MRC et BDI, d’hyperventilation (Nijmegen) et de qualité de vie MOS-SF36 étaient analysées par régression linéaire ajustée sur l’âge, le sexe et les scores d’anxiété et de dépression. Résultats Vingt et un patients (9 hommes et 12 femmes) âgés de 43 ± 19,5 ans étaient inclus. Six patients étaient en arrêt de travail en raison de leur état de santé. L’absentéisme était estimé à 36,3 % ± 36,6, le présentéisme à 47,7 % ± 36,4, la baisse de productivité à 56,5 % ± 38,9 et la baisse des activités quotidiennes à 60 % ± 50. L’absentéisme était associé au score de dyspnée BDI (bêta = −0,59 ; p = 0,019) et au score MRC (Bêta = 0,51, p = 0,047), mais pas au score de Nijmegen, à la PetCO2 ou au temps de récupération. Le présentéisme était associé au score de Nijmegen (bêta = 0,79 ; p = 0,002) mais pas aux scores de dyspnée, ni à la PeTCO2. La baisse de la productivité et la baisse des activités quotidiennes étaient associées au score de Nijemegen (bêta = 0,59, p = 0,011 et bêta = 0,57, p = 0,005) et aux scores de dyspnée. L’absentéisme, le présentéisme, la baisse de productivité au travail et la baisse des activités quotidiennes étaient associés aux scores de qualité de vie MOS-SF36. Conclusion Le syndrome d’hyperventilation a un impact majeur sur l’absentéisme, le présentéisme et la productivité au travail. L’absentéisme est lié au handicap respiratoire alors que le présentéisme est lié à la sévérité des symptômes d’hyperventilation indépendamment de l’anxiété. Le retentissement de cette pathologie dans la vie professionnelle doit être considéré au même titre qu’une autre pathologie chronique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.160

148

Évaluation multidimensionnelle de la dyspnée dans l’asthme C. Chuffart , N. Bautin , S. Fry , T. Perez , C. Chenivesse ∗ Service de pneumologie et immuno-allergologie, université de Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Chenivesse) Introduction La dyspnée est un symptôme cardinal de l’asthme et constitue un élément essentiel d’évaluation du contrôle de la maladie. Son intensité est variable pour un même niveau d’obstruction bronchique, ce qui suggère l’implication d’autres mécanismes. L’objectif principal de notre étude est d’évaluer les dimensions sensorielles et affectives de la dyspnée chez les asthmatiques. Les objectifs secondaires sont de caractériser la dyspnée en fonction des caractéristiques de l’asthme (sévérité, contrôle, allergies, obstruction bronchique, obésité, rhinite, hyperventilation). Méthodes Nous avons mené une étude prospective monocentrique observationnelle chez 70 patients asthmatiques dyspnéiques. La dyspnée était caractérisée par le questionnaire Multidimensional Dyspnea Profile (MDP) dans ses dimensions sensorielles (QS) et affectives (A2) cotées sur 50. Les données du MDP ont été décrites pour l’ensemble de la population et comparées en fonction des caractéristiques des patients. Résultats La perception sensorielle prépondérante était le « manque d’air » rapportée dans 57 % des cas. Globalement, la dyspnée était intense dans ses dimensions sensorielles (QS à 23,8), affectives (A2 à 19,7). Le vécu affectif était plus marqué chez les asthmatiques anxieux (A2 à 30,7 ± 10,8 sur 50 contre 9,3 ± 8,9 sur 50, p < 0,001), chez les non-contrôlés (A2 à 22,8 ± 13 sur 50 contre 12,6 ± 11,5 sur 50, p = 0,002), chez les hyperventilants (A2 à 24,5 ± 11,1 sur 50 contre 13,2 ± 13,7 sur 50, p < 0,001). La dimension sensorielle était plus intense chez les patients anxieux (QS à 26,1 ± 6,8 sur 50 contre 20,1 ± 11, p = 0,036), chez les patients obèses (QS à 27,7 ± 8,4 sur 50 contre 22,1 ± 9,1 sur 50, p = 0,026) et chez les patients présentant des symptômes d’hyperventilation (QS à 27,6 ± 7,2 sur 50 contre 18,2 ± 10 sur 50, p < 0,001). Le MDP avait une bonne cohérence interne dans notre population d’asthmatiques avec un coefficient alpha de Cronbach à 0,834. Conclusion Le questionnaire MDP est faisable et valide dans l’asthme. Il permet de caractériser une dimension sensorielle et affective de la dyspnée dont le profil est modifié de manière quantitative et qualitative par le contrôle de la maladie, les comorbidités et l’anxiété. Cette étude suggère que le MDP puisse constituer un outil d’orientation et de prise en charge face à une dyspnée chez un patient asthmatique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.161 149

Impact de la rhinite allergique sur le contrôle de l’asthme : à propos de 212 cas A. Kheliouen 1,∗ , A.R. Bellal 2 , A. Kadi 2 , A. Mebrek 3 , L. Baough 3 , N. Zidouni 3 1 Service de pneumo-phtisiologie Matiben, Alger, Algérie 2 Service de pneumologie, Alger, Algérie 3 Service de pneumo-phtisiologie, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Kheliouen) Introduction Asthme et rhinite allergique sont souvent associés. Cette dernière a un impact sur le contrôle de la maladie asthmatique et altère la qualité de vie des patients.