Atteinte de la cible thérapeutique personnalisée et la survenue d’événements cliniques chez des patients âgés diabétiques

Atteinte de la cible thérapeutique personnalisée et la survenue d’événements cliniques chez des patients âgés diabétiques

8e Colloque de données de santé en vie réelle, Paris, 2 juin 2016 / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S294–S312 importante pour mi...

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8e Colloque de données de santé en vie réelle, Paris, 2 juin 2016 / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S294–S312 importante pour mieux comprendre le besoin thérapeutique dans la prise en charge du DT2. Mots clés Diabète de type 2 ; Épidémiologie ; Inhibiteur de la DPP4 Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent un intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présent – étude financée par MSD. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.10.030 P16

Sécurité des ␤–agonistes à longue durée d’action dans l’asthme : résultats du projet ASTROLAB E. Van Ganse a,b,∗ , N. Texier c , L. Laforest a , A.L. Dima d , F. Jacoud e , S. Schück c , M. Ferrer f , O. Garin f , M. de Bruin d,g , et le groupe ASTROLAB a Unité de pharmaco-épidémiologie de Lyon, Health Services and Performance Research (HESPER), université Claude-Bernard Lyon 1, Lyon, France b Service de pneumologie, hospices civils de Lyon, Lyon, France c Kappa Santé, Paris, France d Amsterdam School of Communication Research ASCoR, université d’Amsterdam, Pays-Bas e Unité de pharmaco-épidémiologie de Lyon, UMR CNRS 5558, université Claude-Bernard Lyon 1, Lyon, France f IMIM, Hospital del Mar Medical Research Institute, Barcelone, Espagne g Aberdeen Health Psychology Group, université d’Aberdeen, Écosse, Royaume-Uni ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (E. Van Ganse) Objectifs La sécurité des ␤–agonistes à longue durée d’action (BALDA) dans l’asthme reste débattue. L’objectif du projet européen (FP7) ASTROLAB est d’apporter de nouvelles connaissances sur cette question chez les adultes et les enfants atteints d’asthme, en condition réelle d’utilisation des traitements. Méthode La cohorte ASTROLAB comprend des patients (6–40 ans), recrutés en France et au Royaume-Uni, avec au moins six mois de couverture sur les 12 mois de la présélection par des prescriptions d’un des quatre types de traitements de fond suivants : corticoïdes inhalés (CI) sans BALDA, BALDA sans CI, BALDA et CI en flacons séparés (BALDA + CI) et en association fixe BALDA/CI (AF BALDA/CI). Les patients étaient suivis prospectivement pendant une durée maximale de 24 mois au moyen d’appels téléphoniques tous les quatre mois ainsi que de SMS mensuels pour détecter la survenue d’exacerbations sévères (EXA-S). Les EXA-S étaient définies par la prise de cures de corticoïdes oraux et/ou la survenue de contacts médicaux non programmés pour asthme. L’utilisation des traitements BALDA et CI, ainsi que la survenue d’EXA-S au cours du suivi étaient recueillies lors des appels programmés ou déclenchés par les SMS mensuels. Pour cette analyse, l’exposition aux traitements BALDA et CI était mesurée sur les sept jours précédents l’interview ou l’EXA-S (utilisation quotidienne ou non). Nous avons vérifié si les variations d’exposition aux BALDA déclarée par les patients durant le suivi étaient positivement corrélées à la survenue d’EXA-S (modèles multiniveaux généralisés). Résultats Sur 908 patients (âge moyen = 21,8 ans, 46,6 % de femmes), les patients sous CI sans BALDA, LABA sans CI, associations libre BALDA et CI et AF BALDA/CI étaient respectivement 28,9 %, 3,0 %, 9,1 % et 59,0 %. Un tiers des patients (29,2 %) a présenté au moins une EXA-S lors du suivi. Après ajustement sur la sévérité de l’asthme et l’exposition aux CIs, le risque d’EXA-S lié à l’utilisation des BALDA était OR = 1,2, IC95 % = (0,8–1,7). Conclusion Aucune augmentation significative de risque d’EXA-S liée aux BALDA n’a été observée. Les conclusions étaient inchangées lorsque l’on se limitait aux patients sous associations fixes. L’étude ASTROLAB ne peut cependant exclure formellement un risque lié aux BALDA dans l’asthme, en raison des effectifs disponibles et de la quasi-absence de patients avec des BALDA sans CI. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.10.031

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Création d’une base de données en médecine générale – projet pilote PRIMEGE PACA V. Lacroix-Hugues a,∗ , D. Darmon b , M. Schuers c , P. Touboul a , C. Pradier a a Département de santé publique, CHU de Nice, Nice, France b Département d’enseignement et de recherche en médecine générale, université de Nice-Sophia Antipolis, Inserm, UMR S 912, « sciences économiques & sociales de la santé et traitement de l’information médicale » (SESSTIM), Marseille, France c Département universitaire de médecine générale, université de Rouen, service d’informatique biomédicale, CISMeF, CHU de Rouen, Rouen, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (V. Lacroix-Hugues) Objectif L’objectif de notre étude était de montrer la faisabilité du recueil de données et de montrer des exemples d’utilisation en décrivant les principaux motifs de recours ainsi que les principales classes thérapeutiques prescrites. Méthode Nous avons utilisé les enregistrements médicaux électroniques (consultations de 2012 à 2015) de 11 médecins généralistes volontaires recrutés parmi les maîtres de stage du département de médecine générale de l’université de Nice Sophia-Antipolis. Certains motifs de consultation ont été codés par les médecins en utilisant la CISP-2. Les motifs restants ont été codés a posteriori en utilisant l’extracteur de concepts multiterminologique (ECMT) développé par l’équipe CISMeF. Résultats Sur 174 212 consultations, 103 571 motifs de consultations ont été renseignés (soit 0,59 motifs par consultation) ; 16 224 (15,7 %) comportent un code CISP2 renseigné par le médecin et 6875 motifs ont été codés a posteriori aboutissant à un total de 80 099 motifs codés (77,3 %). Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.10.032 P18

Atteinte de la cible thérapeutique personnalisée et la survenue d’événements cliniques chez des patients âgés diabétiques S. Bucher a,b,∗ , H. Panjo b , A. Al-Salameh c,d , B. Bauduceau e , L. Benattar-Zibi f , P. Bertin g , G. Berrut h , E. Corruble i , N. Danchin j , G. Derumeaux k , J. Doucet l , B. Falissard m , F. Forette n , O. Hanon o , R. Ourabah a , F. Pasquier p , C. Piedvache c,d , M. Pinget q , L. Becquemont c,d , V. Ringa b a Département de médecine générale, faculté de médecine Paris-Sud, université Paris-Sud, le Kremlin-Bicêtre, France b Inserm, CESP, U1018, genre, sexualité, santé, université Paris-Sud, le Kremlin-Bicêtre, France c Pharmacologie, faculté de médecine Paris-Sud, université Paris-Sud, AP–HP, Paris, France d CHU de Bicêtre, le Kremlin-Bicêtre, France e Service d’endocrinologie, hôpital Bégin, Saint-Mandé, France f ORPEA/CLINEA, Puteaux, France g Service de rhumatologie, CHU de Limoges, Limoges, France h Service de gérontologie, CHU de Nantes, Nantes, France i Inserm U 669, faculté de médecine, université Paris-Sud, service de psychiatrie, AP–HP, CHU de Bicêtre, le Kremlin-Bicêtre, France j Service de cardiologie, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France k Explorations fonctionnelles cardiovasculaires, hôpital Louis-Pradel, hospices civils de Lyon, Bron, France l Médecine interne, gériatrie et thérapeutique, CHU Saint Julien, Rouen université, Rouen, France m Inserm, CESP, université Paris-Sud, Villejuif, France n Université Paris-Descartes, National Foundation of Gerontology, Paris, France o Service de gériatrie, université Paris-Descartes, EA 4468, AP–HP, hôpital Broca, Paris, France p Université Lille Nord de France, UDSL, EA 1046, CHU, Lille, France

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8e Colloque de données de santé en vie réelle, Paris, 2 juin 2016 / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S294–S312

q NUDE unité, CHU de Strasbourg CeeD, université de Strasbourg, Strasbourg, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Bucher)

Introduction Les recommandations récentes de prise en charge du diabète de type 2 (T2DM) chez le sujet âgé préconisent une adaptation de la cible thérapeutique (HbA1c) à l’état de santé du sujet. L’objectif de l’étude était d’explorer l’association entre l’atteinte de la cible thérapeutique personnalisée et la survenue d’événements cliniques chez des patients âgés diabétiques en conditions de vie réelle. Patients et méthodes La sous-cohorte SAGES diabète est une étude prospective multicentrique où 213 médecins généralistes ont inclus 983 patients diabétiques de type II âgés de plus de 65 ans non institutionnalisés. L’objectif personnalisé d’HbA1c recommandé était < 7 %, < 8 % et < 9 % pour les patients en bonne état de santé, malades ou très malades respectivement selon les recommandations de la Haute Autorité de santé. Les événements cliniques majeurs (décès toute cause, événements artériels et hospitalisations) était recueillis sur les trois ans de suivi. Un modèle mixte de régression logistique a été utilisé pour l’analyse. Résultats Parmi les 747 patients analysés à l’inclusion, 551 (76,8 %) atteignaient la cible thérapeutique personnalisée d’HbA1c. Durant le suivi, 391 patients (52,3 %) ont présenté au moins un événement clinique majeur. Parmi les patients n’atteignaient par leur cible personnalisée d’HbA1c (comparés à ceux qui l’atteignaient), le risque (OR) de présenter un événement clinique majeur était de 0,95 [IC95 % 0,69–1,31], p = 0,76. Les risques de décès, d’événements artériels et d’hospitalisations étaient respectivement 0,88 [IC95 % 0,40–1,94], p = 0,75, 1,14 [IC95 % 0,71–1,83], p = 0,59 et 0,84 [IC95 % 0,60–1,18], p = 0,32. Conclusion Durant les trois ans de suivi, le fait de ne pas atteindre la cible personnalisée d’HbA1c n’était pas associé à un excès de risque d’événements cliniques. Ces résultats suggèrent qu’une stratégie moins intensive pour traiter le diabète serait appropriée pour les patients âgés. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.10.033 P19

Contrôle insuffisant des facteurs de risque cardiovasculaire chez les femmes diabétiques âgées en soins primaires A. Al-Salameh a,∗ , S. Bucher a,b , L. Becquemont c , V. Ringa a CESP, université Paris-Sud, UVSQ, Inserm, université Paris-Saclay, Villejuif, France b Département médecine générale, faculté de médecine Paris-Sud, le Kremlin-Bicêtre, France c Pharmacologie clinique, CHU de Bicêtre, le Kremlin-Bicêtre, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Al-Salameh)

a

Objectif Comparer l’équilibre du diabète de type 2 ainsi que le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire entre les patients et les patientes diabétiques âgées en soins primaires. Méthodes La cohorte SAGES « diabète » est une cohorte nationale composée de 983 patients diabétiques de type 2 âgés de plus de 65 ans, non institutionnalisés et ambulatoires. Ces patients ont été recrutés par les médecins généralistes et ont été suivis pendant trois ans. L’ensemble des diabétiques a été divisé en deux groupes en fonction du sexe. L’équilibre du diabète a été estimé par le niveau de l’hémoglobine glyquée (HbA1c). Des régressions linéaires et logistiques multiples seront utilisées pour comparer les caractéristiques des patients et des patientes à l’inclusion. Les données recueillies pendant la période de suivi seront analysées à l’aide des modèles mixtes multiniveaux (plusieurs patients recrutés par un médecin généraliste, mesures répétées chez le même patient). Résultats Les premiers résultats descriptifs montrent que parmi les 983 diabétiques, il y avait 517 patients d’âge moyen de 76,1 ans et 466 patientes d’âge moyen de 77,3 ans. En général, les patients de la cohorte SAGES « diabète » sont bien équilibrés avec une HbA1c moyenne à 6,90 % chez les hommes et 6,99 % chez les femmes. Chez les hommes 61 % et 85 % avaient une HBA1c < 7 % et

< 8 % respectivement et ces chiffres étaient de 61 % et 83 % chez les patientes. Il n’y avait pas non plus de différence au niveau du traitement antidiabétique ni au niveau de la surveillance glycémique. Par contre, les femmes ont fait plus souvent appel à une infirmière à domicile et aux soins pédicures. Concernant les facteurs de risque cardiovasculaire, la tension artérielle systolique à l’inclusion était plus élevée chez les femmes que chez les hommes (136,2 versus 134,4 mmHg ; p = 0,014) et ceci malgré un pourcentage de patients hypertendus traités similaire dans les deux sexes. Le LDL cholestérol était aussi plus élevé à l’inclusion chez les femmes (1,08 versus 0,98 g/L ; p < 0,0001) malgré un taux comparable de traitement par statines ; 41 % des patients étaient traités par antiagrégant plaquettaire contre 30 % chez les femmes (p < 0,001). Conclusion Ces résultats, préliminaires, laissent suggérer une différence homme/femme dans le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires chez les diabétiques âgés. Les analyses suivantes seront importantes pour essayer de comprendre les causes de ce contrôle sous-optimal. Sachant que la maladie cardiovasculaire représente la source principale de morbidité/mortalité chez les diabétiques, il est donc indispensable de combler ces éventuelles différences pour améliorer la prise en charge des diabétiques âgées de sexe féminin. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.10.034 P20

L’épidémiologie de la gale en France métropolitaine de 2000–2014 : accélération de la recrudescence à partir de 2009 D.J. Slade a , M.J. Campbell b , S.L. Jouaville c,∗ , C.E. Bennett d a Cancer Research Clinical Trials Unit, University of Birmingham, Birmingham B15 2TT, Royaume-Uni b School of Health and Related Research, University of Sheffield, Sheffield S1 4DA, Royaume-Uni c IMS Health, Boulogne-Billancourt, France d Centre for Biological Sciences, Life Sciences Building, University of Southampton, Southampton SO17 1BJ, Royaume-Uni ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S.L. Jouaville) Objectif Comme beaucoup d’autres maladies infectieuses, la gale se transmet par contact et par conséquent est une maladie liée à la pauvreté et à la promiscuité. Des signaux suggérant une recrudescence de la gale en France se sont récemment multipliés. Cependant, il n’existe pas de données nationales et territoriales exhaustives, non plus que d’informations sur un comportement potentiellement cyclique de la gale. Cette étude a été entreprise pour répondre à ces questions. Méthodes Diagnostic et données de traitement pour les cas de gale en France de 2000–2014 ont été recherchés dans les dossiers médicaux électroniques anonymisés de la base de donnée « longitudinal patients database » (LPD ou IMS Real-World Data EMR-France, anciennement Thalès). Les cas de gale ont été modélisés en fonction du temps. Un modèle statistique de séries chronologiques intégrait à la fois la saisonnalité et les changements de tendance. Le risque relatif de survenue de la pathologie en fonction de l’âge et du sexe a été déterminé. Résultats Une saisonnalité post-estivale a été observée, mais il n’y avait aucune preuve de la nature cyclique à long terme de l’infection. Par contre, à l’échelle nationale et au cours de cette période de 15 ans (2000–2014) un changement marqué de tendance a été observé en 2009. Cette tendance était associée à une augmentation très prononcée des prescriptions d’ivermectine à partir de 2009. Les prescriptions de benzoate de benzyle augmentaient également de manière importante entre 2009 et 2011 pour diminuer à partir de 2012. L’incidence de la gale variait considérablement entre les départements, le département de Paris ayant l’incidence la plus élevée. Les départements points d’entrée et/ou limitrophes des pays voisins de l’Union européenne avaient également une incidence élevée. Le risque relatif (RR) de contracter la gale était le plus élevé pour les femmes entre 35–54 ans (RR 1,24), alors que les hommes de plus de 65 ans étaient plus à risque (RR 0,76). Conclusions Entre 2000 et 2014, un graphe en « crosse de hockey » montre une hausse considérable des cas de gale après 2009, associée à une augmenta-