Ce travail a été soutenu par des subventions du NINDS 1, de la Muscular Dystrophy Association (myopathies) et de la Myasthenia Gravis Foundation of America.
Wolfe G. et al. “Thymectomy in Nonthymomatous Myastenia Gravis: Results from MGTX,New England Journal of Medicine, April XX, 2016. DOI: 10.1056/NEJMoa1602489.
1. Information sur la myasthénie www.ninds. nih.gov/disorders/myasthenia_gravis/detail_ myasthenia_gravis.htm
AVC transitoire : l’aspirine atténue le risque ultérieur Une étude britannique récemment publiée dans The Lancet donne une place importante à l’administration d’aspirine dans les suites immédiates de l’accident ischémique transitoire (AIT), une forme d’accident vasculaire cérébral qui peut se résoudre sans séquelles apparentes dans l’immédiat à condition d’une intervention précoce, d’autant qu’elle constitue généralement le signal d’alerte d’un AVC ultérieur beaucoup plus invalidant. Pour Peter Rothwell et coll. (Stroke Prevention Research Unit, Nuffield Department of Clinical Neurosciences, John Radcliffe Hospital, University of Oxford), la prescription d’un traitement par l’aspirine après un AIT réduit le risque d’un AVC précoce, soit une récidive beaucoup plus grave. Les auteurs précisent qu’en effet le risque d’un AVC majeur est très élevé juste après un épisode d’AIT (ou AVC mineur) sur une période courte de quelques jours seulement. Ils avaient montré dans une précédente étude (EXPRESS) que l’institution en urgence d’un traitement médical comportant un cocktail de différents médicaments pourrait réduire le risque d’AVC constitué dans la semaine de l’AIT de 10 à 20 % environ, mais il n’aurait pas été possible tout d’abord de déterminer quel élément de ce cocktail était le plus important.
Selon les résultats l’essentiel des bénéfices thérapeutiques de l’aspirine dans la réduction du risque de constitution d’un second AVC se constatent dans les toutes premières semaines. Dans 11 essais de l’aspirine vs contrôles, l’aspirine a réduit le risque d’AVC ischémique à six semaines (HR = 0,41 ; 95 % IC, 0,3-0,56). Les données issues de trois autres essais qui ont comparé l’association de l’aspirine et du dipyridamole vs dipyridamole seul ne réduit pas le bénéfice attendu du traitement préventif (HR = 0,42 ; 95 % IC, 0,32-0,55).
mole était associé à une réduction du risque de récurrence d’AVC ischémique et d’AVC ischémique fatal ou invalidant.
L’administration immédiatement après l’AIT peut réduire le risque d’accident vasculaire cérébral majeur.
L’AIT reste une urgence médicale et une évaluation neurologique extemporanée doit toujours être proposée. Cette étude confirme que l’administration précoce d’aspirine peut réduire de façon spectaculaire le risque et la sévérité d’un AVC ultérieur. C’est ce que confirment les constatations de P. Rothwell et coll., il existe un traitement médical qui réduit le risque de récidive après AIT/AVC mineur et l’aspirine en est la clé… mais cet effet à court terme aurait pu être sous-estimé. De plus, ce bénéfice précoce justifie l’éducation du public quant à son auto-administration après un AIT, quand l’intervention dans les tout premiers jours en est l’autre clé.
L’aspirine exerce par ailleurs un impact sur la sévérité des récurrences d’AVC ischémique, en réduisant le risque à six semaines d’AVC létal ou invalidant ou d’AVC très sévère de 75 % environ. Cependant, notent les cliniciens britanniques, l’aspirine a moins d’efficacité sur l’AVC non invalidant. Ses bénéfices ne sont pas démontrés après 12 semaines P. Rothwell et coll. ont alors entrede suivi. pris une méta-analyse des données de patients issues de 12 études En contrepartie, l’équipe britannique (n = 15 778) expérimentant le recours à fait le constat que comparée à l’aspirine l’aspirine pour la prévention secondaire seule, l’association aspirine + dipyridaà long terme et 3 études expérimentant mole n’influence pas le risque d’AVC l’usage de l’aspirine au stade aigu de ischémique récurrent à 12 semaines, l’AIT (n = 40 000 environ). bien qu’après 12 semaines le dipyrida-
Le traitement immédiat avec l’aspirine peut donc réduire de façon substantielle le risque et la sévérité de la récidive précoce de l’accident vasculaire cérébral. Cette constatation suppose une forte implication pour les cliniciens, qui doivent opter de prescrire l’aspirine dans les suites immédiates de l’AIT ou de l’AVC a minima que l’on suspecte… plutôt que d’attendre une évaluation par un spécialiste ou le résultat d’examens complémentaires.
P. Rothwell et coll. Effects of aspirin on risk and severity of early recurrent stroke after transient ischaemic attack and ischaemic stroke: timecourse analysis of randomised trials. Lancet 388;10042: 365-372. juillet 2016.
REVUE FRANCOPHONE DES LABORATOIRES - DÉCEMBRE 2016 - N°487 //
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