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ASSOCIATION DES MORPHOLOGISTES, 86 e CONGRÈS
Contribution à l’étude du cercle vasculaire épicondylien latéral du coude : description d’une artère musculo-périostée radiale constante WAVREILLE G, DEMONDION X, KIM HJ, DRIZENKO A, FONTAINE C Service d’orthopédie B, Hôpital Roger Salengro, CHRU Lille, 59045 Lille Cedex.
La vascularisation péri-articulaire du coude est bien connue. Néanmoins, certains auteurs négligent ou privilégient certains axes. Cette étude précise la constitution du cercle épicondylien latéral : une artère musculo-périostée radiale, jamais décrite à notre connaissance, retrouvée constamment, collatérale de l’artère brachiale, est décrite, elle participe largement au réseau périosté latéral Les artères et veines de 12 membres supérieurs dont 10 frais ont été injectées au latex. Les vaisseaux péri articulaires ont été disséqués, mesurés dessinés et photographiés. Les artères destinées au squelette sont musculo-périostées. Le schéma classique fait jouer un rôle prépondérant à l’artère profonde du bras de laquelle naît l’artère collatérale radiale, satellite du nerf radial. Nous ne retrouvons pas ce schéma : il existe deux plans au réseau épicondylien latéral : 1) un plan superficiel de faible importance, formé par l’artère collatérale radiale (artère nerveuse irriguant le nerf radial) qui s’anastomose avec les branches antérieures de l’artère récurrente radiale, longeant la capsule ; 2) un plan profond formé par une artère musculo-périostée radiale qui pénètre le muscle brachial, lui fournit quelques branches avant de devenir périostée et de vasculariser la partie antéro-latérale articulaire de l’extrémité distale de l’humérus. Cette artère s’anastomose avec le tronc principal de l’artère récurrente radiale qui envoie de multiples rameaux au col radial. L’artère collatérale médiane n’est qu’une artère musculaire, nous n’avons jamais observé sa participation au cercle épicondylien latéral. Cette étude précise l’apport artériel de la portion antérolatérale articulaire de l’extrémité distale de l’humérus.
Bases anatomiques des allogreffes vascularisées du coude WAVREILLE G, DOS REMEDIOS C, LIMOUSIN M, CHNTELOT C, FONTAINE C Service d’orthopédie B, Hôpital Roger Salengro, CHRU Lille, 59045 Lille Cedex.
Les allogreffes non vascularisées du coude présentent une détérioration progressive avec le temps. Une des causes pourrait être l’absence de revascularisation. Cette étude précise la vascularisation péri-articulaire et permet de décrire la technique chirurgicale de greffe vascularisée du coude. Les vaisseaux de 12 membres supérieurs dont 10 frais ont été injectés au latex. Les vaisseaux périostés ont été disséqués, mesurés, dessinés et photographiés La capsule ne doit pas être exposée. La partie antéro-médiale de l’extrémité distale de l’humérus, la zone située en regard de la fossette olécrânienne doit être respectée. La face antéro-médiale de l’ulna, le col du radius doivent être également respectés. Par un abord antérieur, les vaisseaux sont disséqués et liés à des niveaux précis : l’artère brachiale 12 cm au-dessus de l’épicondyle médial, les artères radiale et ulnaire 10 cm en dessous. Les tendons sont coupés à un niveau permettant leur suture à ceux du receveur. Quelques muscles profonds sont conservés car ils protègent le réseau périosté. Les niveaux de section osseuse sont définis en fonction des zones de vascularisation et de la topographie des foramens
nourriciers : 9 cm au-dessus de l’épicondyle médial pour l’humérus, 7 cm au-dessous pour les deux os de l’avant-bras. Il est possible de prélever simultanément le nerf ulnaire et/ ou le nerf radial vascularisé(s). Une ostéosynthèse solide est appliquée sur les zones de moindre importance vasculaire. L’allogreffe vascularisée est techniquement possible et pourrait donner des survies de l’articulation transplantée sans dégradation mécanique ultérieure.
Biométrie des branches motrices des nerfs médian et cubital à l’avant bras dans le cadre de la chirurgie d’hyponeurotisation de la main spastique DUPARC F, POLLE G, MILLIEZ PY, AUQUIT-AUCKBUR I, DULARDIN F, BIGA N Laboratoire d’Anatomie, Faculté de Médecine Pharmacie, 22 boulevard Gambetta, 76183 Rouen Cedex 1, Département Orthopédie, traumatologie et Chirurgie Plastique, Hôpital Charles Nicolle 76031 Rouen Cedex.
Objectifs : Le but de cette étude était de réaliser une cartographie des rameaux moteurs des nerfs médian et ulnaire à l’avant bras et de dénombrer les anastomoses de MartinGruber. Elle a donc concerné l’émergence anti-brachiale de 6 rameaux moteurs du nerf médian et de 3 rameaux moteurs du nerf ulnaire, la connaissance de ces variations anatomiques étant un préambule incontournable à la chirurgie d’hyponeurotisation de la main spastique. Matériel et méthodes : Vingt membres supérieurs de cadavres humains conservés ont été disséqués. L’exposition ventrale depuis le bras jusqu’au poignet permettait de désinsérer progressivement les muscles et de rechercher les rameaux moteurs issus des nerfs ulnaire et médian. Les niveaux d’origine des rameaux nerveux moteurs étaient déterminés par rapport à la ligne des épicondyles de l’humérus par le pourcentage de la distance entre cette ligne et la ligne bistylioïdienne du poignet. Résultats : Les résultats montrent une grande variabilité de l’émergence des branches motrices du nerf médian (coefficient de variation de 24 à 113 %) et du nerf ulnaire tant au plan inter, qu’intra individuel. C’est en effet avec le nerf interosseux antérieur et ses rameaux que les variations sont les moins fréquentes. Les dissections ont permis de découvrir 4 anastomoses de type Martin-Gruber soit 20 % de nos cas. De nombreux rameaux secondaires ont été constatés émergeant directement des troncs nerveux. Conclusion : Deux types anatomiques pour chaque nerf se dégagent de cette étude. Ces variations anatomiques doivent rester à l’esprit lors de la chirurgie d’hyponeurotisation du membre supérieur sous peine d’échec thérapeutique. La désafférentation nerveuse se heurte à l’existence de rameaux secondaires provenant directement du tronc du nerf médian et d’anastomoses entre les 2 nerfs. Ceci souligne l’intérêt de l’électrostimulation per opératoire afin d’espérer mieux doser le geste chirurgical. Ces variations anatomiques expliquent aussi en partie le phénomène d’adoption susceptible de détériorer à terme les résultats chirurgicaux.