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« La guerre contre l’aspartame n’a plus lieu d’être » Ainsi la Fédération française des diabétiques commente-telle la publication, par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), des conclusions de son évaluation de l’aspartame et de ses produits de dégradation1, ceci après des années de publications contradictoires (certaines orientées) : ils sont sûrs pour l’homme « aux niveaux actuels d’exposition » – c’est-àdire compte tenu des niveaux de consommation, c’est un édulcorant, pas un aliment. Selon l’EFSA (European food safety authority), ses experts « ont pris en compte toutes les informations disponibles et après analyse approfondie ont conclu que la dose journalière acceptable (DJA) actuelle de 40 mg/kg/j de poids constitue une protection adéquate pour la population générale ». Exit le supposé risque [évalué notamment sur des animaux de laboratoire-NDLR]. De fait, ces supposés risques liés à la consommation d’aspartame sont complètement écartés, soit produit cancérogène, mutagène, altérant le SNC dont les fonctions cognitives que ce soit chez l’adulte, et chez l’enfant perturbations du
Risque de cancer de la prostate 1et diabète
© RICHARD VILLALON - FOTOLIA
Chez l'homme, le diabète
développement fœtal si la mère en consommait durant la grossesse ! La Fédération française des diabétiques se félicite que soient enfin levées sur cet édulcorant les controverses qui ont semé pendant des années le doute et la méfiance des consommateurs. D’ailleurs, 78 % des diabétiques consomment des produits avec édulcorants et 88 % les estiment utiles. Ces produits rendent moins contraignante la discipline alimentaire des diabétiques, en conservant la notion de plaisir liée au goût sucré – motivation de 46 % des diabétiques. Et la Fédération française des diabétiques ajoute : ils permettent
aussi aux diabétiques de préserver leurs habitudes de sociabilité en consommant les mêmes aliments que leur entourage, à la maison pour 97 % d’entre eux ou chez des amis, au restaurant ou encore dans le cercle professionnel pour 54 % 2. Conclusion : les diabétiques peuvent donc aujourd’hui consommer de l’aspartame sans crainte. | Y.-M. D. source www.afd.asso.fr. note s 1. Avis scientifique accessible sur http://www. efsa.europa.eu/fr/press/news/131210.htm. 2. Etude CSA pour AFD-ISA Les diabétiques et les édulcorants, octobre 2012.
1Nouveau traitement de la SEP Genzyme, division biotech de Sanofi, a développé un traitement de la sclérose en plaques, l'alemtuzumab (Lemtradalil> 12 mg), destiné à la forme récurrente rémittente de la SEP, confirmée par la clinique et l'imagerie et n'ayant pas ou peu répondu aux interférons ou autres molécules actives. Récemment agréé au Canada et aux USA et dans 30 autres pays, l'alemtuzumab a été évalué en clinique chez prés de 1 500 patients et totalisé 5400 patients-années de suivi. Le mode de traitement est bisannuel, sous forme d'administration intraveineuse, durant 5 jours pour le premier, durant 3 jours pour le second. L'alemtuzumab est un anticorps monoclonal qui cible sélectivement le CD 52, une cible protéique abondante sur les lymphocytes T et B. Le résultat du traitement est une déplétion en cellules T et B circulantes estimées responsables du processus inflammatoire dans la SEP. L'effet anti-inflammatoire aigu de la molécule de Genzyme est suivi de l'apparition de T et B modifiés qui semblent réduire l'activité de la SEP. L'alemtuzumab est co-promu aux USA par Bayer HealthCare.
OptionBio | Mercredi 12 février 2014 | n° 502
de type 2 semble associé à un risque supérieur de mortalité par cancer de la prostate, selon une étude canadienne publiée on fine dans Cancer Causes & Control. L'équipe canadienne (Laurent Azoulay et coll., Université McGiII, Montréal) a étudié 11 920 hommes nouvellement diagnostiqués d'un cancer de la prostate non métastatique. Dans cette cohorte figuraient 1132 hommes (9,5%) déjà porteurs d'un diabète de type 2. Durant un suivi moyen de 4,7 années, un total de 3605 décès est intervenu, dont 1 792 décès dus à un cancer de la prostate. Comparativement aux sujets non diabétiques, les sujets porteurs d'un diabète de type 2 ont un risque supérieur de 23% de mortalité par cancer de la prostate et de 25% de mortalité toutes causes, après ajustement sur les possibles facteurs de confusion [susceptibles d'intervenir dans la mortalité] tels tabagisme, abus d'alcool, comorbidités... Ces constatations peuvent indiquer une association entre hyperinsulinémie ou autres troubles métaboliques associés au diabète et agressivité du cancer, concluent les auteurs. Source: Renal & Urology News.
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