R e v ue NeuRol o g i q ue 165 (2009) 28 - 29
SESSION 4 Diagnostic et thérapeutique
C16 Perspectives thérapeutiques, “disease modifying agents” R Bordet Résumé non reçu
C17 “Disease modifying agents” : quels patients et quelles évaluations ? S Bakchine Résumé non reçu
C18 Prise en charge thérapeutique actuelle de la démence frontotemporale
paroxetine (Deakin et al 2003) et la trazodone (Lebert et al 2004) ont été réalisés. La première étude est négative et la seconde montre une amélioration des troubles du comportement .La métaanalyse de Huey et al 2006 indique une amélioration de 15,4 points au NPI avec les IRSS. L’hypothèse d’un traitement anti-excitotoxique, neuroprotecteur, comme la mémantine, repose sur le fait que l’excitotoxicité en modifiant modification de l’expression (hyperagrégation) et de la phosphorylation de la protéine tau pourrait agir sur la mort neuronale et l’apoptose. Un essai thérapeutique en double aveugle versus placebo a été réalisé avec la mémantine chez 52 cas de Vf-DFT à forme modérée, suivis pendant 12 mois (Vercelletto et al 2009). Les résultats sont négatifs sur les critères d’évaluation secondaire (NPI, FBI, MMSE, échelle de Mattis, DAD, échelle de Zarit). Sur la Cibic-plus (critère de jugement principal) dans le bras mémantine 10 cas se sont aggravés, 6 se sont améliorés, dans le bras placebo 17 cas se sont aggravés et 3 cas se sont améliorés. L’analyse statistique n’a cependant pas montré de différence statistiquement significative entre les deux groupes. Les trois autres essais thérapeutiques publiés avec la mémantine sont en ouvert avec un nombre de cas faible. Conclusion : La méthodologie des essais thérapeutiques dans la Vf-DFT devrait faire l’ objet d’un consensus, de même que le nombre de cas à inclure.
M. Vercelletto CMRR des Pays de la Loire, Clinique Neurologique, CHU Nord Nantes, 44093 NANTES, France
C19 Démences : perspectives thérapeutiques
Il n’existe actuellement aucune prise en charge thérapeutique codifiée dans la variante comportementale de la démence frontotemporale (Vf-DFT) alors que les recherches thérapeutiques sont en plein essor dans la maladie d’ Alzheimer (MA). Parmi les hypothèses physiopathologiques de la DFT on peut retenir le rôle d’un dysfonctionnement sérotoninergique, qui est à la base d’essais thérapeutiques avec le inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRSS) visant à traiter les troubles du comportement qui caractérisent cette maladie. Cependant ces essais thérapeutiques peu nombreux, portent sur un nombre réduit de patients (5 à 25 cas) et sur des durées courtes. Deux études en double aveugle versus placebo avec la
L. Lacomblez APHP, hôpital Salpêtrière; UPMC ParisVI, fédération des maladies du système nerveux, hôpital de la Salpêtrière Paris, 75651 paris cedex 13, France Pendant longtemps la maladie d’Alzheimer a été considérée comme l’étiologie quasi exclusive des démences d’origine dégénérative du sujet âgé. Les recherches menées durant ces dernières années ont permis d’identifier et de caractériser d’autres pathologies dégénératives responsables de démence dont la plus fréquente est sans doute la démence avec corps