13e Congrès francophone d’allergologie – CFA 2018 / Revue française d’allergologie 58 (2018) 275–284 anatomopathologique est impérative, constituant à la fois un moyen diagnostic et thérapeutique permettant l’extraction du moule bronchique. Elle survient généralement à la suite d’une pathologie respiratoire chronique à savoir, un asthme, une tuberculose, une fibrose kystique, une aspergillose bronchopulmonaire allergique, une drépanocytose, des infections bactériennes, la grippe H1N1 et les autres infections virales. Mais peut survenir également dans le cadre de maladies cardiaques congénitales cyanotiques. Le traitement repose à côté de l’extraction endoscopique du moule qui est souvent indispensable chez l’enfant sur le traitement étiologique de la pathologie sous-jacente. Conclusion La bronchite plastique est généralement secondaire une maladie chronique sous-jacente. Le diagnostic repose essentiellement sur l’endoscopie qui constitue également un moyen thérapeutique à côté de du traitement de la pathologie sous-jacente. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.reval.2018.02.151 Pneu-11
Carence en vitamine D et niveau de contrôle et sévérité de l’asthme chez une population adulte
H. El Ouazzani ∗ , A. Zegmout , H. Souhi , I. Abderrahmani Rhorfi , A. Abid Service de pneumologie, hôpital militaire d’instruction Mohammed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : elouazzani
[email protected] (H. El Ouazzani) Introduction La carence en vit D chez les patients asthmatiques pourrait être responsable d’un mauvais contrôle de l’asthme. L’objectif de notre étude est de déterminer la prévalence de l’insuffisance et de la carence en vit D chez des patients asthmatiques et sa relation avec le niveau de contrôle et de sévérité de l’asthme. Méthodes Étude prospective sur une période de 6 mois a inclut des patients de plus de 18 ans, suivis pour un asthme confirmé. Les critères d’exclusions étaient les non observant et les patients ayant un traitement par vit D. Les paramètres cliniques du contrôle de l’asthme ainsi que les concentrations sériques du 25(OH) D3 étaient évalués. Le contrôle de l’asthme était évalué selon les critères de GINA. Résultats Cinquante-huit patients était colligés âgés entre18 et 65 ans, avec prédominance féminine (60 %). Dix-neuf patients souffraient d’asthme sévère et 26 étaient non contrôlés. Les concentrations moyennes de 25(OH) D3 étaient de 26,3 (± 11,2) ng/mL. Au total, 36,4 % des patients avaient des taux normaux de 25(OH) D3, 31,8 % étaient insuffisants en vit D et 33,9 % étaient déficients en vit D. Les taux sériques de 25(OH) D3 étaient significativement liés à la gravité de l’asthme (sévère : 24,1 ± 11,8 ng/mL, non sévère : 32,5 ± 13,1 ng/mL, p = 0,046) et le contrôle de l’asthme (contrôlé : 28,3 ± 12,5 ng/mL, partiellement contrôlé 24,7 ± 10,8 ng/mL, non contrôlé : 23,3 ± 12,1 ng/mL, p = 0,03). Les patients souffrant d’asthme sévère et non contrôlé avaient les plus faibles taux de 25(OH) D3 (22,9 ± 12,3 ng/mL) comparativement aux autres patients (28,4 ± 11,7 ng/mL, p = 0,014). L’insuffisance en vit D était associée à une diminution du VEMS [vit D < 30 ng/mL : 2,3 ± 0,9 L vs vit D ≥ 30 ng/mL : 2,7 ± 1,1 L] ; bien qu’il semble y avoir une relation directe entre les niveaux de vit D et VEMS (coefficient de régression = 0,48 ; r = 0,03), il n’a pas atteint une signification statistique et il n’y avait pas de différence significative selon le sexe ou selon les thérapies prescrites. Discussion La carence en vit D semble fréquente chez les patients souffrant d’asthme sévère et/ou non contrôlé. D’autres études plus larges sont nécessaires pour étayer cette hypothèse. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.reval.2018.02.152
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Asthme induit par l’exercice chez l’enfant à Sétif, Algérie
B. Bioud ∗ , A. Dehimi , M. Belghazi , K. Okka , Z. Benarab , A. Mahnane CHU de Sétif, Sétif, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : b
[email protected] (B. Bioud) Introduction L’asthme induit par l’exercice (AIE) ou asthme d’effort concerne 70 à 90 % des enfants asthmatiques et 40 % des enfants atopiques non asthmatiques. Notre objectif est de déterminer la prévalence de l’AIE chez les écoliers non asthmatiques de la ville de Sétif. Méthodes Étude transversale descriptive, 3142 élèves âgés de 13–14 ans ont répondu au questionnaire International Study of Asthma and Allergies in Childhood (ISAAC). Des données sur la prévalence des symptômes évocateurs de l’AIE durant les 12 derniers mois ont été recueillies. Trois cent quatre-vingt-dix collégiens ont répondu positivement et parmi eux 299 élèves n’avaient pas un diagnostic d’asthme auparavant, 286 adolescents non asthmatiques ont subi un test de course libre de 6 minutes avec une évaluation clinique et fonctionnelle avant et à 1, 5, 10, 15, 30 minutes après l’effort. Résultats La prévalence sur questionnaire des symptômes d’AIE durant les 12 mois est de 12 %, elle était de 48 % chez les asthmatiques et de 10 % chez les non-asthmatiques. Parmi les non-asthmatiques, un AIE était diagnostiqué chez 32 adolescents devant une chute > 15 % du DEP donnant une prévalence de 1 %, on n’a pas constaté une différence de prévalence entre filles (1,1 %) et garc¸ons (0,9 %). Une atopie personnelle était objectivé dans 25 % des cas. Le tableau est composé de signes typiques ; douleurs thoraciques dans 53 %, toux 37 %, dyspnée 15 % et sibilances dans 12 %. D’autres signes atypiques ont été enregistrés (douleurs abdominales dans 15 %, nausées–vomissements 12 %). Discussion La prévalence de l’AIE est faible comparativement aux données de l’Afrique et de l’Europe du fait de la faible prévalence de l’asthme de l’enfant à Sétif. Les signes décrits chez nos patients sont majoritairement typiques rejoignant la littérature avec une forte corrélation entre toux, dyspnée et AIE. Conclusion L’AIE chez les enfants non asthmatiques est une pathologie sousestimée et méconnue. Notre enquête permet de prendre conscience de l’ampleur de ce problème et de la nécessité du diagnostic pour une prise en charge adéquate. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus Michel. O. L’asthme d’effort. Rev Med Brux 2010 ;31 :255–9. https://doi.org/10.1016/j.reval.2018.02.153 Pneu-13
Intérêt du Western Blot dans le diagnostic des ABPA et de la sensibilisation à Aspergillus fumigatus R. Piarroux 1,∗ , S. Ranque 2 , J. Vitte 2 1 LDBIO Diagnostics, Lyon, France 2 AP–HM, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (R. Piarroux) Introduction L’aspergillose broncho-pulmonaire allergique (ABPA) est une maladie affectant 4,8 millions de personnes dans le monde. Elle affecte les patients atteints d’asthme et de mucoviscidose. Son diagnostic est complexe et repose sur un faisceau d’arguments. Parmi eux, la recherche d’IgE spécifique à Aspergillus fumigatus est le principal, mais il faut pouvoir différencier la sensibilisation de l’ABPA. Depuis quelques années une méthode basée sur des antigènes moléculaires a émergée. Elle permet une meilleure différenciation entre ABPA et sensibilisation, même s’il n’existe pas de limite nette, ce qui pourrait s’expliquer par une insuffisance dans le nombre de marqueurs. Le Western Blot (WB) permettant d’afficher un plus grand nombre d’antigènes reconnus par le sérum d’un patient, il pourrait permettre de lever cette limite. Nous présentons ici l’application du WB dans la recherche des IgE anti-A. fumigatus et dans la distinction entre ABPA et sensibilisation.