Chutes et troubles cognitifs :122 cas observés au service de neurologie du CHU de Conakry

Chutes et troubles cognitifs :122 cas observés au service de neurologie du CHU de Conakry

S146 r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 5 ( 2 0 1 9 ) S103–S151 Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels lie...

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S146

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 5 ( 2 0 1 9 ) S103–S151

Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2019.01.381 S23

Chutes et troubles cognitifs :122 cas observés au service de neurologie du CHU de Conakry

Fode Abass Cisse 1 , Sakadi Foksouna 1,∗ , Souleymane Djigué Barry 1 , Othon Guelngar Carlos 1 , Nana Rahamatou Tassiou 1 , Woga Arcel Steven Nitcheu 1 , Aissatou Kenda Bah 2 , Amara Cisse 1 1 Neurologie, CHU Ignace Deen, Conakry 2 Neurologie, CHU Conakry, Conakry, Guinée ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Foksouna) Introduction Les chutes et troubles cognitifs sont des problèmes majeurs de santé publique, entraînant des dommages importants pouvant être physiques, psychiques, sociaux et économiques. Objectifs Nous rapportons des cas de chutes associés aux troubles cognitifs dans le but d’une évaluation socioculturelle, clinique et étiologique. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude prospective et descriptive, d’une durée d’un an, allant du 1er juin 2017 au 31 mai 2018, réalisée au service de Neurologie du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Conakry. Les sujets âgés de plus de 65 ans qui avaient consulté pour des chutes répétitives (> 2) avec le Mini Mental State Examination (MMSE) inférieur à 24 ont été inclus dans l’étude. Résultats 122 (69 hommes et 53 femmes) ont été inclus dans l’étude soit 7,7 % avec âge moyen à 75,8 ans. Durant les consultations, 43,4 % n’avaient aucun traitement et 23 % avaient plus de 4 remèdes. Pendant la station monopodale, 77,8 % n’avaient pas maintenu l’appui ; 66,7 % avaient un get-up and go test inférieur à 20 secondes. Les étiologies de troubles cognitifs étaient entre autre la démence vasculaire (19,7 %), maladie d’Alzheimer (17,2 %) et encéphalopathie hypertensive (13,1 %). Discussion Cette étude met en évidence le nombre non négligeable des chutes liées aux troubles cognitifs chez les personnes du 3e âge, bien que la population africaine soit majoritairement jeune. Conclusion Il s’agit de la première expérience africaine qui rapporte des cas typique des chutes liés aux troubles cognitifs. Mots clés Guinée ; Troubles cognitifs ; Chutes Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2019.01.382 S24

Encéphalite à anticorps anti GFAP mimant une méningite tuberculeuse

Grégoire Demoulin 1,∗ , Marois Clémence 1 , Weiss Nicolas 1 , Pierre Jaquet 2 , Grinea Alexandra 1 , Sophie Demeret 2 1 Fédération de neurologie neuroréanimation, hôpitaux universitaires Pitié–Salpêtrière – Charles Foix, Paris 2 Unité de réanimation neurologique, département de neurologie, Hôpital Pitié–Salpêtrière, Paris ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Demoulin) Introduction L’encéphalite associée aux anticorps anti GFAP est une entité récemment décrite, fréquemment associée à des atteintes méningés et médullaires. Nous présentons dans

ce poster, un cas dont la présentation mimait celle d’une méningo-encéphalite tuberculeuse. Observation Nous rapportons le cas d’un patient guyanais de 68 ans, présentant des céphalées fébriles, un syndrome méningé, et une méningite lymphocytaire à plus de 1000 lymphocytes associé à une glycorachie normale et une hyperprotéinorachie à 2,34 g/L. Les examens microbiologiques, et les anticorps anti-neuronaux étaient négatif. l’IRM cérébrale était initialement normale. Le patient avait ensuite présenté une confusion, des troubles de la vigilance et un syndrome cérébelleux. En l’absence d’argument pour un diagnostic différentiel, un traitement antituberculeux comprenant une corticothérapie avait été instauré et avait permis une amélioration partielle. Dans un second temps, étaient apparus des hypersignaux de la substance blanche et des noyaux gris centraux à l’IRM, et une quasi-cécité sur une névrite optique bilatérale sévère. La présence d’anticorps anti GFAP retrouvés dans le LCR avait permis de rectifier le diagnostic, d’introduire un traitement immunosuppresseurs par Bolus de methylprednisolone, échanges plasmatiques et Mycophénolate mofetil, permettant une évolution neurologique favorable. Le traitement n’a en revanche pas permis d’amélioration visuelle, avec à l’examen ophtalmologique, une atrophie optique importante. Discussion Notre cas se distingue des encéphalites à anti GFAP précédemment décrite, par l’importance de sa réaction méningée, faisant suspecter une méningite infectieuse, et notamment tuberculeuse. La réponse aux corticoïdes associés aux antituberculeux a également contribué à égarer le diagnostic. Il s’en différentie également par la survenue d’une névrite optique particulièrement sévère, peut-être favorisée par le retard diagnostic. Conclusion Notre cas illustre l’importance de rechercher les anticorps des encéphalites dysimmunes chez les patients souffrant de méningo-encéphalite, y compris si le tableau est évocateur d’une origine infectieuse, si celle-ci n’est pas documentée. Mots clés Neuropathie optique ; Méningo-encéphalite tuberculeuse ; Encéphalite Dysimmune Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.neurol.2019.01.383 S25

La notalgie paresthésique isolée à propos d’un cas

Fatima Messous ∗ , Noureddine Maarfia , Nedjwa Menasria Médecine interne, Eph Ibn Rochd Souk-Ahras, Souk-Ahras, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Messous) Introduction La notalgie paresthésique est une neurodematose bénigne, associant une neuropathie sensitive isolée, faite d’un prurit interscapulovertébral unilatéral avec hyperpigmentation cutanée dans les formes typiques. Elle peut être familiale d’évolution chronique. Observation Monsieur C.A âgé de 58 ans ancien enseignant de profession sans antécédents pathologiques particuliers, orienté par son dermatologue pour éliminer une étiologie neurologique d’un prurit avec paresthésies localisés en interscapulaire droit. L’examen neurologique ne retrouve pas d’anomalies, cependant on note une hyperpigmentation cutanée interscapulaire droite. Une neuroimagerie a été demandée avec un bilan biologique complet revenant sans anomalies. Le patient a été mis sous un antidépresseur avec une bonne réponse thérapeutique. Discussion La notalgie paresthésique atteint plus rarement l’homme que la femme. affection est bénigne, parfois associée