Co-infestation Mansonella perstans — Plasmodium falciparum

Co-infestation Mansonella perstans — Plasmodium falciparum

Posters 593S Poster 134 Co-infestation M a n s o n e l l a perstans - P l a s m o d i u m falciparum B. Vidal, A. Totet, A. Vaidie, J. Chandenier, ...

78KB Sizes 5 Downloads 128 Views

Posters

593S

Poster 134

Co-infestation M a n s o n e l l a perstans - P l a s m o d i u m falciparum B. Vidal, A. Totet, A. Vaidie, J. Chandenier, J.L. Sehmit, Y. Douadi Nous rapportons le cas d' un patient de 23 ans, vu pour une fi~vre au retour du Cameroun, dans un contexte d' absence de prophylaxie antipalustre. On notait comme antEcEdent un acc~s palustre dans l'enfance. L'histoire mettait en Evidence deux voyages successifs d'une durEe de deux et trois semaines, avec fi~vre tierce, courbatures, cEphalEes au retour du second voyage. Lors de la premiere consultation, la symptomatologie &ait pauvre avec une fEbricule h 37,8 °C, un abdomen sensible et une inappEtence. Le bilan biologique comprenait un prEl~vement de sang veineux sur EDTA avec frottis mince, goutte Epaisse, affirmant le diagnostic de paludisme ~ P.falciparum avec une parasitEmie h 0,001%. La goutte Epaisse retrouvait aussi une microfilaire de 20 gm de long, sans gaine avec un espace cEphalique court, une extrrmitE postErieure EmoussEe en doigt de gant. Le diagnostic biologique Etait celui d'infection ~ Mansonella perstans. L'Evolution sous traitement par Lariam ® &ait bonne en ce qui concerne la symptomatologie de l'acc~s palustre. En raison de l'absence d'argument de pathogEnicitE de la microfilaire et

devant une efficacitE discutEe des antihelminthiques, aucun traitement microfilaricide n'Etait proposE. L'infection h Mansonella perstans sEvit en Afrique intertropicale. La rnansonellose humaine peut &re due soit ~ M. ozzardi, M. perstans, M. streptocerca, trois esp&es de filaire de singes anthropoides transmisent par un moustique du genre culicoide. C'est ~ notre connaissance le premier cas mondial dEcrit de coinfection Plasmodium-Mansonella. Les vers adultes vivent dans le tissu pEriviscEral et lib~rent des microfilaires dans la circulation sanguine. Ce type est peu pathog~ne, et rEpond real au traitement par Ivermectine ®donne en dose unique. L'association mEbendazole-lEvamizole en prise prolongee de trente jours reste une solution. L'intrr& de cette observation est, outre de rapporter un cas d'infestation par Mansonella perstans, de rappeler l'intEr& de la recherche systEmatique d'autres atteintes parasitologiques chez les patients ayant sEjoumE en zone d'endEmie palustre et prEsentant une symptomatologie Evidente. Service de mddecine interne et pathologie infectieuse, CHU Nord, 80054 Amiens, France

Poster 135

Cryptococcose cutande, vasculite livedo'fde, prdlymphome et ddficit immunitaire J.J. Morand 1, E. Lightburn 1, M. Civatte2, S. Kaplanskia, C. Chouc', G. Martet2 Observation : Une femme de 71 ans, traitre pour un cancer du sein il y a 23 ans, Etait hospitalisEe devant l'extension de papules d'Evolution ombiliquEe predominant aux membres et au tronc associres ~ un purpura livedo'fde ~tgrandes mailles. Elle developpait par ailleurs des nodules prEtragiens bilatEraux indurEs indolores. L'examen clinique de la malade, asthEnique et apyrEtique, Etait sans autre anomalie. L'histologie cutanEe objectivait une proliferation de levures associEe ~ une vasculite leucocytoclasique ; la culture d'une papule retrouvait du Cryptococcus neoformans. Les hEmocultures, l'examen des urines et du liquide cEphalorachidien Etaient stEriles ; les scanners thoracoabdominal et cErEbral Etaient normaux. I1 existait une hyperEosinophilie ~ 2 400/mm 3 avec une lymphopEnie ~ 620/mm 3 (T4 : 363/mm 3, T8 : 66/mm 3, NK : 60/ram3). L'exploration compl&e de l'immunit6 ne retrouvait aucune autre anomalie ; les sErologies parasitaires et VIH, l'examen des selles, les anticorps antinuclEaires et anticytoplasme des polynuclEaires neutrophiles, le dosage du Ca15-3 &aient nEgatifs. Les nodules

facianx correspondaient a un infiltrat lympho-histiocytaire d'architecture granulomateuse (sans agent fongique ou bactrrien) dont l'analyse gEnotypique Etait en faveur d'une nature lymphomateuse actuellement non encore typable. UEvolution est tr~s lentement favorable apr~s neuf mois de fluconazole 400 rag/j; les nodules faciaux, l'hyperEosinophilie (malgrE un traitement antiparasitaire d'Epreuve) et la lymphopEnie T persistent. Commentaires : L'association d'une cryptococcose exclusivement cutanEe et d'une vasculite n'a jamais EtE dEcrite. Cette mycose, rare chez le malade non VIH et en dehors des tropiques (Durden FM et al. J Am Acad Dermatol 1994 ; 30 : 844-8) survient dans le cadre d'une immunodEpression cellulaire severe (Bellosta M, et al. Eur J Derrnatol. 1999 ; 9 : 224-6). L'association ~tun lymphome est exceptionnelle, seule une maladie de Hodgkin a EtE observEe (Blanco Pet al. Clin Infect Dis 1999 ; 29 : 683-4), 'Service de dermatologie tropicale, eservice d'anatomopathologie, h6pital d'instruction des Armdes Laveran, 13998 Marseille ; ~service d'immunologie, CHR Sainte-Marguerite, 13274 Marseille cedex 9, France

Rev Mrd Interne 2000 ; 21 Suppl 4