Annales de réadaptation et de médecine physique 46 (2003) 474–476 www.elsevier.com/locate/annrmp
134 Analyse de 1260 dossiers de patients de la campagne sénégalaise suivis en consultation, en appareillage et en rééducation de 1987 à 1999 F. Metté Centre de Rééducation, Hôpital, d’Enfants, BP840 97486, St Denis, La Réunion Mots clés : handicap, appareillage, rééducation infantile, humanitaire, Afrique Introduction : En 1986, nous avons découvert à Ndiaganiao au Sénégal une population d’enfants handicapés moteurs totalement isolés ce qui nous a conduit à mettre en place progressivement des consultations de rééducation, des missions d’appareillage, des missions de chirurgie et un centre de rééducation infantile. Objectifs : Faire partager notre expérience d’une action humanitaire spécifiquement destinée à la rééducation et réadaptation infantile. Méthodes : La permanence d’un personnel local salarié a permis de disposer dès le début de dossiers où sont compilé les informations sociales, médicales et les traitements des patients. Chaque dossier a été relu par le personnel du centre qui a regroupé les informations sur un tableur (Identité, Numéro de dossier, sexe, année et lieu de naissance, classification diagnostique, année de la première et de la dernière consultation, nombre de consultations, nombre d’appareillages réalisés, nombre de sessions de rééducation pratiquées. Résultat : Sur 1170 lignes du tableur 1161 ont pu être exploitées, la moyenne d’age des consultants, à la date de la première consultation, est de 13,84 ans et de 15,56 ans pour la dernière consultation, 510 sont de sexe féminin soit 44 %, 652 sont de sexe masculin soit 56 %. La poliomyélite représente 42 % des diagnostics (253 masculins, 231 féminins), l’Infirmité Motrice Cérébrale 18 % (111 masculins, 99 féminins), 8 % le rachitisme (53 masculins, 44 féminins) 32 % les autres diagnostics (235 masculins, 136 féminins). 2748 consultations ont été réalisées, 50 % des patients n’ont été vus qu’une fois, 20 % 2 fois, 10 % 3 fois et 20 % 4 fois et plus. La moyenne d’âge des patients vus plus de 3 fois est de 9,8 ans. 2158 appareils ont été réalisés dont 70 % pour les patients poliomyélitiques. 1107 sessions de réadaptation réalisées, 34 % pour la polio, 25 % pour l’IMC, 16 % pour les autres étiologies, 4 % pour le rachitisme. Discussion-Conclusion : L’important besoin de la population adulte dans le domaine du handicap rend difficile le maintien du concept de centre de rééducation infantile. Avec éradication de la polio c’est à présent l’infirmité motrice cérébrale qui devient le centre des préoccupations techniques du fait de la différence des approches rééducative et d’appareillage. Nombreux sont les médecins et paramédicaux qui ont participé à l’expérience de l’association Handisables nombreux sont ceux qui peuvent le faire{ http://perso.wanadoo.fr/francois.mette/HANDISABLES
135 Enquête sur la communication entre les services de nursing et d’orthophonie/neuropsychologie H. Delahaye, Y. Martin, A. Gueyraud, C. Brossaud, D. Duflos, J. Debert, L. Dupont, J. Vanvelcenaher CRF l’Espoir, 59260 Hellemmes Mots clés : cérébrolésé, rééducation en équipe multidisciplinaire, communication nursing–orthophonie Introduction : Il y a un danger de « compartimentation » des différentes spécialités au sein d’une structure de rééducation. Le message neuropsychologique, souvent mal compris des non initiés, devrait être partagé à toute l’équipe. Le temps passé au plateau technique est bref alors que le nursing, moins expert en pathologie neurologique, côtoie le patient toute la journée et repère donc les aspects émotionnels, affectifs et environnementaux. Objectifs : Revue de la littérature sur le rôle du nursing dans la rééducation neurologique. Enquête auprès de centres de rééducation sur la commudoi:10.1016/S0168-6054(03)00180-6
nication entre ces deux services, ses difficultés et les solutions proposées pour l’améliorer. Méthodologie : Questionnaire écrit adressé aux médecins, orthophonistes et membres des équipes de nursing de 16 centres de rééducation. Résultats et discussion : La prise en charge des cérébrolésés est plus efficace si elle est réalisée en équipe (expérience des Stroke Rehabilitation Units). Dans la rééducation des troubles des fonctions supérieures, l’approche neuropsychologique est indispensable mais insuffisante : l’amélioration d’un déficit (score d’un test) n’a pas forcément d’impact sur les capacités quotidiennes ; il faut prendre en compte les aspects affectifs, émotionnels et comportementaux. Les obstacles au travail d’équipe sont nombreux (peur d’un empiètement des rôles, d’une perte d’autonomie, manque de temps, turn over des équipes, préjugé négatif sur les autres professionnels,{). Des sources de stress et d’insatisfaction au travail du nursing ont été repérées : manque de compréhension de leur rôle, manque d’enseignement spécifique de la rééducation, manque de communication avec l’équipe multidisciplinaire. Pour améliorer le travail d’équipe, la volonté et le soutien du personnel d’encadrement semblent déterminants. Conclusion : L’équipe de nursing a une place privilégiée : elle peut renforcer l’action des autres professionnels de rééducation, favoriser l’implication du patient et de sa famille, informer l’équipe des réactions, du contexte émotionnel et familial du patient, impliquer l’entourage du patient dans la rééducation. Une transmission rapide et claire des informations au sein de l’équipe permettrait d’améliorer l’efficacité de la prise en charge. 1 Gibbon B. Implications for nurses in approaches to the management of stroke rehabilitation : a review of the literature. Int J Nurs Stud, vol. 30, N° 2, pp 133–141, 1993 2 Wilson B. Cognitive Rehabilitation : How it is and how it might be. Journal of the international neuropsychological society, 1997;3:487–96.
136 « SMART CARE » concept. Infrastructure informatique en réseau unifié, courant porteur, améliorant l’autonomie des personnes handicapées F. LeMoinea, C. Abbyada, M. Minganta, F. Charronb, J.P. Leclercb a
Centre Hélio-Marin, 06220 Vallauris ;
b
IBM, 06610 La Gaude
Mots clés : handicap, informatisation, réseau unifié, Intranet/internet Introduction : Dans le cadre d’un partenariat avec le Centre De Recherche IBM La Gaude, il a été crée au Centre Hélio- Marin de Vallauris, deux chambres pilotes dotées d’un équipement informatique wireless permettant la commande de l’environnement de la chambre et de ses abords. Ce concept a pour but d’améliorer la maîtrise de l’environnement par des personnes très handicapées, grâce à l’utilisation d’un système informatique alliant ordinateur portable, inter face vocale et/ou gestuelle, réseau unifié wireless et, portail intra/internet. Une passerelle IP transformant les données informatiques reçues en commandes, courant porteur, émis sur le réseau électrique actionnant ainsi toutes les fonctions souhaitées préétablies. Méthode : Deux chambres ont donc été équipées selon ce concept et permettent de façon très simple, les commandes usuelles: éclairage et extinction de la lumière, commande de l’eau par un mitigeur sur lavabo, ouverture de la porte de la chambre, commande des stores extérieurs, commande TV, téléphone main libre et appel infirmiers. Tout ceci étant réalisé essentiellement par commande vocale, mais pouvant l’être aussi par d’autres interfaces. Le patient alité ou en fauteuil roulant électrique (PC embarqué) peu à partir de la commande inter-face « voie ou geste » mettre en œuvre toutes les commandes pré citées avec la plus totale sécurité et fiabilité. La maîtrise de ce premier niveau d’environnement doit être dans les mois prochains élargie à l’accessibilité des ascenseurs donnant accès aux différentes salles de soins. Une troisième dimension est en cours d’exploration pour maîtriser l’environnement au-delà de l’établissement et notamment par le biais d’Internet et d’une web cam, d’entrer en contact avec son entourage et sa famille.
Communications libres : Pratiques hospitalières / Annales de réadaptation et de médecine physique 46 (2003) 474–476 Discussion-conclusion : Le concept « Smart Care » permet par son infrastructure de rendre le bâtiment « intelligent »et par cela d’améliorer la qualité de vie des personnes handicapées a l’hôpital, il améliore aussi la communication soignant-soigné, et autorise une surveillance plus active. Enfin, nous envisageons de développer le même processus au domicile : « Smart-Home » concept.
137 L’activité de kinésithérapie respiratoire dans un CHU. Coupe transversale hivernale J.F. Laffont, S. Siognon, M. Lepoittevin, S. Gbick, V. Dubus, I. Richard C3RF – CHU, rue des capucins, 49029 Angers Mots clés : kinésithérapie respiratoire, drainage bronchique, désencombrement, évaluation, organisation des soins Introduction : La kinésithérapie respiratoire représente une proportion importante des actes de kinésithérapie réalisés dans les hôpitaux. Les prescripteurs sont multiples. La connaissance des situations pathologiques dans lesquelles ces actes sont prescrits est un préalable à une meilleure formation des prescripteurs et à une rationalisation des pratiques. Objectif : Décrire les actes de kinésithérapie respiratoire réalisés entre le 28 janvier et le 10 février 2002 au CHU d’Angers. Méthodes : Pour chaque patient pris en charge ont été notés la pathologie, l’age, les autres thérapeutiques à visée respiratoire (ventilation, aérosols, antibiotiques, corticoïdes). Pour chaque séance la technique (désencombrement, ventilation dirigée, éducation), et l’efficacité évaluée par le patient et le thérapeute ont été recueillie par le kinésithérapeute. L’existence d’une prescription écrite, le délai prescription-prise en charge, le nombre de séance par jour, la prise en charge le week-end ont été relevés. Résultats : 130 patients ont bénéficié de 574 séances de kinésithérapie. Ils proviennent de 21 services différents (pédiatrie : 21 %, Médecine 38 %, chirurgie et réanimation chirurgicale : 28 %, réanimation médicale 12 %). 25 % des patients ont une prise en charge biquotidienne, 12 % ont une séance le week-end. Les 3 situations cliniques les plus fréquentes sont la pathologie infectieuse pulmonaire de l’adulte (32 %) le post-opératoire (23 %), la pathologie pulmonaire infectieuse de l’enfant (9 %). Dans la pathologie infectieuse de l’adulte l’utilité de la kinésithérapie respiratoire est mise en doute par le kinésithérapeute dans 32% des cas. La prescription écrite est souvent postérieure à la première séance. Discussion-conclusion : Cette étude montre la nécessité de règles de bonne pratique et de travaux d’évaluation concernant la kinésithérapie de désencombrement bronchique dans la pathologie infectieuse de l’adulte et le post-opératoire qui représentent l’hiver 2 à 3 temps plein de kinésithérapeute dans un CHU.
138 Impact de la matériovigilance auprès de médecins de MPR dans les services hospitaliers publics français J.Y. Guincestrea, A. Regeasseb, C. Ghecka, V. Bernier-Françoisa, C. Bougléc, V. Benarda, D. Lecamusa, R. Leroyerc, A. Thouinb, F. Leroya a Service de Médecine Physique et de Réadaptation, b Laboratoire d’Informatique Médicale, c Pharmacie, CHU, avenue de la Côte de Nacre, 14000 Caen, France
Mots clés : matériovigilance, médecins de Médecine Physique et de Réadaptation, hôpitaux publics, France Introduction : La mise sur le marché des dispositifs médicaux dans les Etats membres de l’Union européenne obéit à des règles fixées par des directives. Le marquage CE concerne la conception et la fabrication. Une autre directive européenne instaure des règles de surveillance des événements indésirables pouvant survenir lors de l’utilisation des dispositifs médicaux et prévoit les mesures d’interdiction ou de restriction d’emploi en cas de risque pour la santé ou la sécurité des patients, des utilisateurs, ou des tiers. Cette directive est traduite en France par l’article L.665-6 du code de la santé publique qui définit le système national de MatérioVigilance (MV). Objectifs : apprécier la connaissance et l’application de cette réglementation chez les médecins de Médecine Physique et de Réadaptation (MPR) exerçant dans les hôpitaux publics.
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Méthode : Les médecins des 202 services de MPR ont été contactés et invités à remplir un court questionnaire fermé. Une relance a été effectuée auprès des non répondants. Résultats : Les médecins issus de 122 services ont participé à l’étude. Si la réglementation de la MV est relativement bien connue par 38 % d’entre eux, 43 % n’en ont qu’une vague notion et 19 % l’ignorent complètement. La plupart (60 %) connaissent le correspondant local. Près de 30 % ont d’ailleurs déjà fait une déclaration. Les actions de formation à la MV dans les services de MPR s’avèrent assez peu fréquentes. Concernant le personnel le plus adapté pour s’occuper de la MV, les avis des personnes interrogées sont disparates : kinésithérapeute cadre, cadre supérieur, médecin{ Discussion : Cette enquête n’est pas exhaustive mais une étude des non répondants montre que leur attitude n’est pas liée aux questions posées mais au manque de temps. Les résultats ont une précision suffisante pour avoir une appréciation de la MV dans les services de MPR. Des actions de formation plus intenses et répétées sont nécessaires pour la faire mieux connaître. Une harmonisation des procédures entre établissements pourrait être discutée. Conclusion : La France est le seul pays européen à avoir transcrit la directive européenne sous la forme d’une législation pénale intégrée dans le cadre des vigilances sanitaires. La MV est également prise en compte dans l’accréditation. L’effort doit donc être poursuivi pour lui donner toute sa place.
139 Comparaison des données du PMSI et du PRN pour l’analyse de la charge en soins M.C. Neusy, P. Ribinik, B. Barrois Service de médecine physique et de réadaptation, centre hospitalier de Gonesse, BP71 95503 Gonesse cedex Mots clés : PMSI, PRN, charge en soins, médecine physique et réadaptation Objectif : Evaluer si l’activité du personnel soignant mesurée par le PRN est analysée par le codage PMSI de la pathologie. Méthode : La comparaison a porté sur les semaines 5 et 9 de l’année 2003 pour prendre en compte la durée moyenne de séjour de 22 jours. Pour chaque semaine 26 patients sont hospitalisés, d’âge moyen 56 ans à S5 et 60 ans à S9. 4 patients sont présents à la semaine S5 et S9. Un patient est en hébergement pour un service de court séjour à S9. Résultats : − par le PMSI : la répartition est de 25 % de CMC 12-neuro-musculaire, 75% de CMC 16-rhumato-orthopédique et 17-post-traumatique. *19 patients à S5 et 21 patients à S9 sont classés en PRR ou PRRC : *2 patients en PCL ( à S5 et à S 9) sont en rééducation vésicale. *5 patients à S5 et 2 à S9 sont classés en dépendance ≤ 12 : ils sont en CMC 12 opérés ou non opérés et séjournent moins de 3 jours dans la semaine évaluée dans le service. *L’analyse de la grille de dépendances montre que le niveau est ≥ 2 pour continence, habillage et locomotion, pour tous les RHS. La participation des infirmiers et /ou des aides-soignants est donc requise pour chacun de ces actes. - par le PRN : Le PRN analyse la charge en soins requis et groupe les patients en «classes» définies par le temps nécessaire aux soins (classe 7 : trois heures de temps soignant par jour par patient, classe 8 : quatre heures et classe 9 six heures). *les classe 7 et 8 sont les plus représentées : 16/26 patients à S5 et 19/26 patients à S9 ; elles peuvent refléter des patients classés en dépendance ≤ 12 selon le PMSI (3 à S5 et 2 à S9), *la classe 9 est retrouvée à S5 pour deux patients classé en PRR et à S9 pour le patient hébergé pour le court séjour, un patient classé en PCL et un patient en dépendance ≥ 12. Elle peut aussi prendre en compte des patients classés en dépendance ≤ 12 selon le PMSI (1 à S9) *la classe 10 est retrouvée pour deux patients classés en PCL à S5 et 1 patient en PRR à S9. Discussion : Au cours de ces deux semaines analysées : *Des patients en PRR et /ou PRRC requièrent en sus de la charge en soins de rééducation une importante charge en soin : 2 patients classe 9 et 1 patient classe 10.
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Communications libres : Pratiques hospitalières / Annales de réadaptation et de médecine physique 46 (2003) 474–476
*Les patients en PCL requièrent tous une grande charge en soin : 2 patients en classe 9 et 2 patients en classe 10. *Mais 5 des 7 patients en PMSI dépendance ≤ 12, réputés légers requièrent une forte charge en soin : 2 patients en classe 7, 2 patients en classe 8, 1 patient en classe 9. Conclusion : Il n’y a donc là pas de cohérence entre les analyses PMSI et PRN en ce qui concerne la charge en soins. Si l’on veut connaître réellement l’activité des équipes de Médecine Physique et de Réadaptation il nous paraît indispensable d’utiliser un autre outil d’évaluation.
140 Les séjours prolongés (>=100 jours)
mise en œuvre d’un placement précoce, ce qui nécessite la création de structure adaptée aux patients adultes jeunes dont la prise en charge est très lourde. 1 Gilbert M, Bault JF (Dir.). Thèse 2001 ; Problèmes de Médecine Générale rencontrés au cours d’un semestre de résidanat en médecine physique et de réadaptation : Incidences sur la prise en charge rééducative, la durée d’hospitalisation et le devenir social. 2 Cachin C, Saudan Y. Duration of rehabilitation and fate of patients with cerebral infarcus. Rev Med Suisse Romande 1993 Mar;113(3):205–11.
141 La prise en charge des troubles de la déglutition en Rééducation Réadaptation Fonctionnelles Neurologiques F. Berthet, A. Henneuse, V. Delepine, E. Convert, N. Revuelta
J. Sengler, E. Haaby, M.M. Leclercq, D. Haessy Département de Médecine Physique et de Réadaptation, Centre Hospitalier de Mulhouse, 87 avenue d’Altkirch, 68510 Mulhouse, France Mots clés : D.M.S., cérébro-lésés, rajeunissement des A.V.C., attente de placement Introduction : L’étude des caractéristiques des patients sur les 5 dernières années a montré une nette augmentation de la durée de séjour des patients particulièrement chez les jeunes. Méthodes : Tous les patients ayant un séjour supérieur ou égal à 100 jours ont été inclus dans l’étude, quelle que soit leur pathologie. Ce critère a permis d’inclure 64 sujets dans notre étude, les données sont extraites d’une base de données, interne au département, et dont l’exhaustivité a été contrôlée à partir du SIH de l’établissement. Résultat : Les séjours prolongés représentent 11 % des hospitalisations du département en 2002 et génèrent 57 % des journées. 59 % des sujets sont des hommes. L’âge moyen se situe à 57 ans avec des valeurs extrêmes de 9 ans et 85 ans. La D.M.S. la plus élevée concerne l’anoxie cérébrale, l’âge moyen est de 37 ans. Les traumatismes crâniens touchent surtout une population de jeunes : 7 sujets au total, avec une DMS de 230 jours et une durée de séjour maximale de 534 jours. La pathologie la plus fréquente est l’A.V.C. : 26 sujets générant 4700 jours d’hospitalisation soit 39 % des séjours prolongés. Les amputés représentent la moyenne d’âge la plus élevée avec 68 ans, et une D.M.S. égale à 156 jours. Discussion-Conclusion : Cette population occupe des lits et l’indication de rééducation ne se justifie plus. Il s’agit de patients très lourds qui posent des difficultés de placement d’une part par la lourdeur de la prise en charge et d’autre part par leur jeune âge ; les structures de long séjour refusent de les accueillir par insuffisance de personnel formé à ce type de pathologie. Il en résulte une embolisation de la filière rééducative. La solution réside dans la
Service de Rééducation et Réadaptation Fonctionnelles Neurologiques, CH La bassee, 32/34 Rue des Fossés, 59480 La Bassee Mots clés : troubles interdisciplinaire
de
déglutition,
pneumopathies,
équipe
Introduction : Depuis trois ans, le service de RRFN est particulièrement attentif aux troubles de la déglutition, phénomène complexe qui se déroule en quatre phases : préparatoire, orale, pharyngée et oesophagienne. Il se retrouve souvent perturbé par des pathologies telles que l’hémiplégie, la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques et parfois certains traumatismes crâniens. Objectifs : Prévenir les risques encourus par une personne présentant des troubles de la déglutition par un ensemble de mesures visant une alimentation adaptée ou la reprise d’une alimentation normale (1). Méthodes : Déroulement en cinq étapes : - Evaluation initiale : bilan médical et orthophonique dès l’entrée (prescription). - Rééducation spécifique en orthophonie. - Action et surveillance de l’équipe (planning mural, feuille de surveillance). - Sensibilisation du patient et de la famille. - Réévaluation hebdomadaire par l’équipe interdisciplinaire. Résultats : Le pourcentage d’absence de pneumopathies d’inhalation a une corrélation directe avec la diminution du nombre d’aérosols et de radiographies pulmonaires mais surtout avec la baisse significative de l’utilisation des antibiotiques. Discussion-Conclusion : La prise en charge précoce des troubles de déglutition garantit des conditions de sécurité, de confort et d’efficacité optimales. (1) Procédure générale de soins infirmiers du CH de La Bassée : prise en charge de la personne atteinte de troubles de la déglutition.