Résumés des communications orales 21
Comparaison des données de la PCR en temps réel et de l’examen mycologique classique pour la détermination de dermatophytes sur des lésions cutanées
C. Viguié-Vallanet a,*, A. Paugam a, S. Ranque b a ˆ pital Cochin, universite ´ ParisParasitologie—Mycologie, ho ˆ pitaux de Paris, 75014 Paris, Descartes, l’Assistance Publique-Ho France b Parasitologie—Mycologie, CHU Timone-Adultes, Assistance ˆ pitaux de Marseille, 13005 Marseille, France Publique-Ho *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected]. Objet.— Dans la présente étude nous avons comparé les résultats d’une technique de PCR en temps réel utilisée à Marseille avec les résultats d’examens mycologiques de routine sur différents prélèvements cutanés et unguéaux. Me ´thodes.— Entre octobre 2010 et août 2011 nous avons examiné et prélevé 54 patients. Les prélèvements ont été effectués sur des lésions informatives, ce qui est essentiel pour interpréter les résultats. Les squames prélevées ont été divisées en deux parties : une pour la mycologie à l’hôpital Cochin (Paris) et une pour la PCR à l’Hôpital de La Timone (Marseille). Chaque patient a été prélevé sur tous les sites cliniquement atteints. 14 patients ont eu un seul prélèvement et 40 en ont eu plusieurs (espaces interdigitaux plantaires, ongles des orteils, plantes). Re´sultats.— Si les résultats sont examinés patient par patient, on trouve des résultats comparables avec les deux méthodes. La PCR rend un résultat positif ou négatif. Seuls 3 patients ont des résultats discordants. Pour les 14 prélèvements d’ongle, 7 étaient concordants et 7 discordants. Si on compare patient par patient la sensibilité de la PCR est de 100 % et la spécificité de 82 %. Si on compare les 2 méthodes échantillon par échantillon (112 échantillons étudiés) on trouve une sensibilité de la PCR de 79 % et une spécificité de 73 %. Conclusion.— La PCR en temps réel employée dans cette étude est un excellent moyen de déterminer la présence de dermatophytes sur des prélèvements à l’égal d’un bon examen direct ou une biopsie. La PCR utilisée dans cette étude reste une technique coûteuse, qui n’identifie pas le dermatophyte. D’autres techniques de PCR ou la spectrographie de masse (MALDI-TOF) permettent d’identifier un dermatophyte isolé en culture et seront certainement des techniques d’avenir. Actuellement le « gold standard » reste l’examen mycologique à condition d’être pratiqué dans de bonnes conditions, loin de tout traitement antifongique et par un préleveur compétent.
65 Un patient de 66 ans est adressé en juin 2013 en dermatologie pour une lésion inflammatoire de la face postérieure de la jambe gauche évoluant depuis plusieurs mois. À l’examen clinique, la lésion d’une taille d’1 cm de diamètre apparaît nodulaire et inflammatoire, légèrement ulcérée mais non douloureuse (Fig. 1). Le patient, en très bon état général, n’est pas fébrile, n’a pas d’antécédent particulier et notamment pas d’immunodépression. Il rapporte un voyage de 15 jours en Thaïlande en novembre 2012.
Figure 1 L’examen anatomopathologique révèle la présence de nombreux granulomes au sein du derme. Au sein de ces granulomes, des cellules géantes multinucléées sont mises en évidence ainsi que des éléments mélanisés de 5 à 10 mm de diamètre, en amas (Fig. 2). Quel est votre diagnostic ?
Figure 2
http://dx.doi.org/10.1016/j.mycmed.2014.01.027
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Photo quiz : lésion cutanée au retour d’un séjour en Thaïlande
F. Morio a,b,*, S. Barbarot c, S. Pineau d, H. Aubert c, J.-J. Renaut e, D. Garcia-Hermoso f, P. Le Pape a,b a Laboratoire de parasitologie-mycologie, CHU de Nantes, Nantes, France b ´ partement de parasitologie et mycologie me ´ dicale, Universite ´ De ´ s, EA1155—IICiMed, de Nantes, Nantes Atlantique Universite ´ de Pharmacie, Nantes, France Faculte c Service de Dermatologie, CHU de Nantes, Nantes, France d Services des Maladies Infectieuses et Tropicales, CHU de Nantes, Nantes, France e Institut d’HistoPathologie, Nantes, Nantes, France f ´ fe ´ rence Mycoses Invasives et Antifongiques, Centre National de Re Institut Pasteur, Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected].
Premier cas de chromoblastomycose chez un homme originaire du Bangladesh
S. Brun a,*, M. Hoanganh b, C. Zumelzu b, A. Levy c, D. Garcia-Hermoso d, L. Laroche b, A. Izri a a ˆ pital Avicenne, ho ˆ pitaux Parasitologie—Mycologie, ho universitaires de Paris-Seine-Saint-Denis, AP—HP, Paris 13, Bobigny, France b ˆ pital Avicenne, ho ˆ pitaux universitaires de ParisDermatologie, ho Seine-Saint-Denis, AP—HP, Paris 13, Bobigny, France c ˆ pital Avicenne, ho ˆ pitaux universitaires de Anatomo-pathologie, ho Paris-Seine-Saint-Denis, AP—HP, Paris 13, Bobigny, France d Centre National de reference des mycoses invasives et antifongiques, Institut Pasteur, Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected]. Objet.— Les chromoblastomycoses sont des infections fongiques cutanées et sous-cutanées chroniques, rares, dues à des dématiés