Comportement alimentaire du personnel de santé travaillant la nuit

Comportement alimentaire du personnel de santé travaillant la nuit

34 Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts. Résumé / Nutrition clinique et métabolisme 34 (2020) 11–92 Les auteurs déclarent ne pas avo...

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Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.

Résumé / Nutrition clinique et métabolisme 34 (2020) 11–92

Les auteurs déclarent ne pas avoir

https://doi.org/10.1016/j.nupar.2020.02.230 P023

Comportement alimentaire du personnel de santé travaillant la nuit K. Ounaissa 1,∗ , S. Cherif 2 , A. Gammoudi 2 , I. Sebai 1 , C. Jemai 1 , A. Meherzi 1 , H.K. Abdessalam 1 , A. Ben Brahim 1 , H. Jamoussi 2 , C. Amrouche 1 1 Service des Consultations externes et des explorations fonctionnelles 2 Service “A” de nutrition et des maladies nutritionnelles, Institut national de nutrition et de technologies alimentaires, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (K. Ounaissa) Introduction et but de l’étude Dans le domaine de la santé, les équipes de nuit permettent d’assurer la continuité des soins. Etant un personnel de santé, il est généralement inévitable de travailler la garde. Cependant, il a été démontré que le travail de nuit entraîne des changements du rythme et du comportement alimentaires. L’objectif de cette étude était de décrire le comportement alimentaire d’un groupe de personnel médical et paramédical travaillant la nuit. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude multicentrique, transversale, descriptive et comparative ayant inclut 60 personnels de la santé, répartis sur deux groupes : le premier groupe a compris 30 personnels veilleurs, le deuxième groupe a été constitué de 30 sujets non veilleurs. Les deux groupes étaient appariés pour l’âge, le sexe et la catégorie professionnelle. Tous les sujets inclus ont répondu à un questionnaire précisant les caractéristiques générales. Le comportement alimentaire a été étudié à partir d’un enregistrement alimentaire de trois jours : deux jours de gardes et un jour de non garde pour les veilleurs et deux jours normaux et un jour de repos pour les témoins. Résultats et analyse statistique L’âge moyen des travailleurs de nuit était de 35,93 ± 11,45 ans, celui des témoins de 36,10 ± 10,89 ans. Les deux tiers de la population incluse étaient des infirmiers. Le pourcentage de personnel tabagique était identique dans les deux groupes (27 %). Pour le personnel de nuit, le nombre de cigarettes fumées le jour de garde était significativement plus élevé que celui en dehors de la garde p = 0,011. Le comportement alimentaire des veilleurs était caractérisé par une consommation régulière du petit déjeuner par 83 % des veilleurs le jour de garde et 67 % d’entre eux le lendemain ainsi qu’une consommation plus fréquente des collations le jour de garde et en particulier la collation de soir. Les horaires de prise alimentaire, en particulier ceux de la collation matinale et du déjeuner étaient plus décalés en post garde. Le grignotage pendant la garde a été rapporté par un veilleur sur trois, Il était justifié par une sensation de faim, le stress ou la fatigue chez respectivement 40 %, 20 % et 15 % des cas. Le grignotage concernait plus fréquemment les aliments sucrés que les aliments salés (86 % versus 14 %). En post garde tous les enquêtés ne grignotaient pas. Une consommation de boissons excitantes a été notée chez un veilleur sur deux. Conclusion Dans notre étude, le travail de nuit semble être associé à une déstructuration alimentaire avec des collations multiples et des troubles du comportement alimentaire. Une éducation nutritionnelle permettra de redresser le comportement alimentaire de ces sujets et d’améliorer leur qualité de vie Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nupar.2020.02.231

P027

Prévalence et déterminants de l’addiction à l’alimentation : étude auprès de patients adultes consultant en médecine générale C. Le Roux 1,∗ , M. Esvan 2 , L. Fiquet 1 , A. Gaucher Denoual 1 , R. Thibault 3,4,5,6,7 1 Département de médecine générale, université de Rennes 1 2 DRCI, CHU de Rennes 3 Institut NuMeCan 4 INRA 5 Inserm 6 Univ Rennes 7 Unité de nutrition, CHU de Rennes, Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Le Roux) Introduction et but de l’étude La prévalence de l’addiction à l’alimentation, une des causes potentielles de la pandémie d’obésité, est inconnue en médecine générale. Son diagnostic repose sur l’auto-questionnaire Yale Food Addiction Scale (YFAS) 2,0 ou sa version courte (mYFAS 2,0). L’objectif de cette étude est de connaitre la prévalence de l’addiction à l’alimentation et ses facteurs de risque chez des patients adultes consultant en médecine générale. Matériel et méthodes La version franc¸aise de l’auto-questionnaire mYFAS 2,0 a été utilisée. Un total de 660 questionnaires comprenant le mYFAS 2,0 ainsi que des questions sur les comorbidités, l’âge, la taille, le poids et le niveau socio-culturel ont été déposés dans les salles d’attente de 22 cabinets de médecine générale du Morbihan, Bretagne. Analyse statistique Tests t Student, Chi2 ou Fisher, recherche d’éventuels facteurs de risques de l’addiction alimentaire par régression logistique (odds ratio (OR) et intervalle de confiance 95 % (IC95 %)). Résultats et analyse statistique 72 % des questionnaires (n = 474) ont été récupérés et 57 % ont pu être analysés (n = 379). La population était caractérisée par: 62 % femmes, âge 52,6 ± 16,1 ans (moy ± DS) et indice de masse corporelle (IMC), 25,4 ± 4,7. La prévalence de l’addiction à l’alimentation était de 7,1 % (n = 27). La prévalence de l’addiction à l’alimentation était corrélée de fac¸on linéaire à l’IMC: surpoids (8,5 %), obésité (18,9 %). l’addiction à l’alimentation n’était pas liée au genre, à l’âge, au niveau socio-culturel, au tabagisme, ou aux comorbidités métaboliques: maladies cardiovasculaires, diabète, hypertension artérielle, dyslipidémie. Tableau analyse multivariée des facteurs associés à l’addiction à l’alimentation. Variables

n patients

OR [IC95 %]

p-value

51 239

n Addiction à l’alimentation 10 24

IMC ≥ 30 Appétence pour les aliments riches en sucre Suivi ou traitement pour une anxiété et/ou dépression

7,05 [2,46; 20,19] 4,58 [1,48; 14,16]

0,0034 0,0083

54

9

3,42 [1,28; 9,09]

0,0139

Conclusion L’addiction à l’alimentation est fréquente en médecine générale. Il est possible de la diagnostiquer en consultation de médecine générale. Les facteurs qui y sont associés sont le surpoids-l’obésité, l’appétence pour les aliments sucrés et l’anxiétédépression. Cette étude pourra servir de base à la mise en œuvre d’actions de prévention. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nupar.2020.02.232