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Concilier maladies chroniques et plaisir alimentaire, c’est possible
éditorial
Concilier maladies chroniques et plaisir alimentaire, c’est possible
© C. Battu
L Caroline BATTU Docteur en pharmacie 76 rue Victor Gelu, 83000 Toulon, France
es symptômes de diverses pathologies et les effets secondaires de certaines thérapeutiques handicapent les malades dans leur quotidien alimentaire, rendent difficile une alimentation qualitativement et quantitativement équilibrée et, plus encore, le fait d’y trouver du plaisir. D’autre part, il est fondamental de prendre en considération les conséquences délétères inhérentes à la dénutrition (augmentation de la toxicité des traitements, développement de complications, retard de guérison, interruption des traitements…). Aux côtés des soins thérapeutiques, les mesures hygiéno-diététiques doivent être considérées comme un soin individualisé complémentaire pour maintenir un bon état de santé, à condition bien entendu qu’elles soient adaptées. Les patients doivent alors être accompagnés. Il est essentiel de les aider à prendre conscience de ce qu’ils mangent, à modifier certaines habitudes alimentaires bien souvent profondément ancrées et à adapter l’alimentation à leurs goûts, aux troubles physiologiques et aux handicaps liés à la maladie. Sans oublier de toujours associer les conseils à la notion de plaisir. Dans cette période de profondes évolutions de la profession, où les défis sont nombreux à relever, le pharmacien d’officine a l’opportunité de se positionner comme un réel partenaire de santé du malade et de l’équipe qui l’accompagne. Cette approche nécessite des compétences scientifiques, relationnelles, pédagogiques et une motivation indéniable. Sa proximité, son accessibilité, sa disponibilité et son écoute constituent un soutien privilégié pour le patient, à la fois dans l’amélioration de l’adhésion thérapeutique et dans la promotion du conseil nutritionnel, élément fondamental dans la prise en charge, notamment des maladies chroniques. Les actions individuelles menées au sein de l’officine doivent être intégrées dans un processus multiprofessionnel, dans l’intérêt du patient, pour lui permettre de mieux vivre sa pathologie et pour la meilleure coordination possible dans la continuité de la prise en charge. w
Adresse e-mail : [email protected] (C. Battu). Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Actualités pharmaceutiques • n° 568 • septembre 2017 •
© 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés http://dx.doi.org/10.1016/j.actpha.2017.05.009
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Concilier maladies chroniques et plaisir alimentaire, c’est possible
© C. Battu
L Caroline BATTU Docteur en pharmacie 76 rue Victor Gelu, 83000 Toulon, France
es symptômes de diverses pathologies et les effets secondaires de certaines thérapeutiques handicapent les malades dans leur quotidien alimentaire, rendent difficile une alimentation qualitativement et quantitativement équilibrée et, plus encore, le fait d’y trouver du plaisir. D’autre part, il est fondamental de prendre en considération les conséquences délétères inhérentes à la dénutrition (augmentation de la toxicité des traitements, développement de complications, retard de guérison, interruption des traitements…). Aux côtés des soins thérapeutiques, les mesures hygiéno-diététiques doivent être considérées comme un soin individualisé complémentaire pour maintenir un bon état de santé, à condition bien entendu qu’elles soient adaptées. Les patients doivent alors être accompagnés. Il est essentiel de les aider à prendre conscience de ce qu’ils mangent, à modifier certaines habitudes alimentaires bien souvent profondément ancrées et à adapter l’alimentation à leurs goûts, aux troubles physiologiques et aux handicaps liés à la maladie. Sans oublier de toujours associer les conseils à la notion de plaisir. Dans cette période de profondes évolutions de la profession, où les défis sont nombreux à relever, le pharmacien d’officine a l’opportunité de se positionner comme un réel partenaire de santé du malade et de l’équipe qui l’accompagne. Cette approche nécessite des compétences scientifiques, relationnelles, pédagogiques et une motivation indéniable. Sa proximité, son accessibilité, sa disponibilité et son écoute constituent un soutien privilégié pour le patient, à la fois dans l’amélioration de l’adhésion thérapeutique et dans la promotion du conseil nutritionnel, élément fondamental dans la prise en charge, notamment des maladies chroniques. Les actions individuelles menées au sein de l’officine doivent être intégrées dans un processus multiprofessionnel, dans l’intérêt du patient, pour lui permettre de mieux vivre sa pathologie et pour la meilleure coordination possible dans la continuité de la prise en charge. w
Adresse e-mail : [email protected] (C. Battu). Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Actualités pharmaceutiques • n° 568 • septembre 2017 •
© 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés http://dx.doi.org/10.1016/j.actpha.2017.05.009
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